Nom | Recueil spécial n058 du 13 mars 2024 |
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Administration | Préfecture de l’Hérault |
Date | 13 mars 2024 |
URL | https://www.herault.gouv.fr/contenu/telechargement/49014/366309/file/2024-03-13-58_Recueil_sp%C3%A9cial_n%C2%B058_du_13_mars_2024.pdf |
Date de création du PDF | |
Date de modification du PDF | 13 mars 2024 à 11:03:21 |
Vu pour la première fois le | 22 août 2024 à 10:08:43 |
Les dates et heures sont exprimées dans le fuseau de l'administration.
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PREFET
DE L'HÉRAULT
Liberté
Egalité
FraternitéRECUEIL DES ACTES
ADMINISTRATIFS
Recueil spécial n°58 du 13 mars 2024
Direction des sécurités
Arrêté n°2024-03-DS-0214 autorisant la captation, l'enregistrement et la
transmission d'images au moyen de caméras installées sur des aéronefs le 14
mars 2024
PREFET CabinetDE L'HÉRAULT ; Direction des SécuritésF Bureau de la planification et des opérations
Fraternité
Montpellier, le 13 mars 2024
ARRÊTÉ PRÉFECTORAL N° 2024.03.DS.0214
Autorisant la captation, I'enregistrement et la transmission
d'images au moyen de caméras installées sur des aéronefs
le 14 mars 2024
Le préfet de l'Hérauit
Vu le code de la sécurité intérieure et notamment ses articles L. 242-1 à L. 242-8 et R. 242-8 à R. 242-14 ;
Vu le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'actiondes services de l'État dans les régions et départements ; '
Vu le décret du Président de la République en date du 13 septembre 2023 portant nomination deMonsieur Francois-Xavier LAUCH en qualité de préfet de l'Hérault ;
Vu l'arrêté du ministre de l'intérieur et des outre-mer, en date du 19 avril 2023 relatif au nombre maximal decaméras installées sur des aéronefs pouvant être simultanément utilisées dans chaque département etcollectivité d'outre-mer ;
Vu la demande en date du 13 mars 2024, formulée par la directrice interdépartementale de la 'policenationale de I'Hérault, visant à obtenir l'autorisation de capter, d'enregistrer et de transmettre des images aumoyen d'une caméra installée sur un aéronef aux fins de réaliser des opérations de lutte contre les trafics destupéfiants dans la commune de Montpellier pour la surveillance du quartier de Montasinos, le 14 mars 2024 :
Considérant que le 1° de I'article L. 242-5-I susvisé prévoit que ces dispositifs peuvent être mis en œuvre autitre de la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrementexposés, en raison de leurs caractéristiques ou des faits qui s'y sont déjà déroulés, à des risques d'agression, devol ou de trafic d'armes, d'êtres humains ou de stupéfiants ;
Considérant que, dans le cadre de la lutte anti-stupéfiants, les forces de l'ordre ont conduit de nombreusesopérations de police administrative visant à prévenir les troubles à l'ordre public résultant de l'existence depoints de deal très actifs sur le territoire de la commune de Montpellier ; que lors de ces interventions, desatteintes à la sécurité des personnes et des biens ont pu être constatées ;
Considérant que le risque pour la sécurité des personnes est consubstantiel au trafic de drogue, en ce qu'ilsuppose l'occupation du lieu de trafic en recourant à la pression, menace et violence sur les riverains ; qu'ilgénère des violences entre les individus ou les groupes qui sy livrent pour s'assurer le caractère exclusif decette occupation, violences qui peuvent impliquer, compte tenu des liens qu'ils entretiennent avec lesréseaux criminels et mafieux, le recours à des armes ou des méthodes particulièrement dangereuses,exposant ainsi les riverains et les forces de l'ordre qui interviennent à des risques élevés d'atteinte à leursécurité et à leur intégrité physique ; que des personnes toxicomanes peuvent elles-mêmes recourir à laviolence contre les habitants dans le but de se fournir les moyens d'acquérir le produit stupéfiant qu'ellesrecherchent ; que des personnes sont souvent recrutées de gré ou de force par ces réseaux pour assurer lasurveillance du quartier et entraver l'action des forces de sécurité, réduisant ainsi l'effectivité de leuraction.; que compte tenu de la spécificité de cette activité criminelle et des troubles, à la fois graves etnombreux, qu'eile engendre et qu'il appartient à l'autorité de police de prévenir, seule une présencepolicière continue est de nature à décourager les velléités de ces réseaux à s'implanter et maintenirdurablement leurs activités sur un périmètre et à rétablir l'ordre public ;
Considérant que notamment le point de deal « Montasinos » situé dans le triangle de la rue Montasinos, de larue des Tourterelles et de l'avenue de la Justice de Castelnau, est touché depuis plusieurs années par unimportant trafic de stupéfiants qui perturbe la tranquillité des riverains et génère de nombreuses tensionset conflits, que les opérations de police sont très difficiles en raisoh de la configuration des lieux, ainsi lacaptation dimages par l'intermédiaire d'un aéronef permettrait d'assurer la sécurité des lieux et despersonnes, et plus précisément de détecter la présence d'individus hostiles au titre de la sécurité enintervention et de repérer d'éventuels individus actifs slur le point de deal tentant de prendre la fuite ;
Considérant que dans ce contexte et compte tenu du risque sérieux de troubles à l'ordre public au cours decette opération, de 'ampleur de la zone à sécuriser, de I'intérét de disposer d'une vision en grand angle pour
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permettre le maintien et le rétablissement de l'ordre public tout en limitant I'engagement des forces au sol, le
recours aux dispositifs de captation installés sur des aéronefs est nécessaire et adapté ; qu'il n'existe pas de
dispositif moins intrusif permettant de parvenir aux mêmes fins ;
Considérant que la demande porte sur l'engagement d'une caméra aéroportée dans le seul secteur délimité
en annexe du présent arrêté ; que les lieux surveillés sont strictement limités à la zone où sont susceptibles de
se commettre les atteintes que l'usage des caméras aéroportées vise à prévenir; que la durée de
l'autorisation est également limitée à la durée de l'opération ; qu'au regard des circonstances
susmentionnées, la demande n'apparaît pas disproportionnée ;
Considérant qu'en vertu de l'article R. 242-13 susvisé, il y a lieu de déroger au principe d'information du public
dès lors que cette information entre en contradiction avec les finalités pour lesquelles le dispositif est
autorisé ;
Sur proposition de la sous-préfète, directrice de cabinet du préfet de l'Hérault ;
Arrête
Article 1" : La captation, l'enregistrement et la transmission d'images par la directrice interdépartementale
de la police nationale de I'Hérault, sont autorisés au titre de la prévention des atteintes à la sécurité des
personnes et des biens au sein du quartier de Montasinos à Montpellier, dans le cadre d'une opération de
police programmée le 14 mars 2024 de 10h00 à 12h00, et avec l'appui des personnels au sol, en vue de leur
permettre de maintenir ou de rétablir l'ordre public.
Article 2 : Le nombre maximal de caméras pouvant procéder simultanément aux traitements mentionnés à
l'article 1 est fixé à une caméra embarquée sur un aéronef télé-piloté, à savoir un drone de marque « DJi »
modèle « Mavic 3T Advanced » dont le numéro de série est 1581 FSF)D22B800BG4Y8.
Article 3 : La présente autorisatiôn est limitée au périmètre géographique figurant sur le plan joint en annexe.
Article 4 : La présente autorisation est délivrée pour la durée de I'opération mentionnée à l'article 1¢.
Article 5 : L'information du public ne sera pas assurée conformément à l'article R. 242-13 du code de la
sécurité intérieure.
Article 6 : Le registre mentionné à l'article L. 242-4 du code de la sécurité intérieure est transmis au
représentant de l'État dans le département à I'issue de l'opération.
Article 7 : La sous-préfète, directrice de cabinet du préfet de I'Hérault et la directrice interdépartementale
de la police nationale de I'Hérault sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l'exécution du présent
arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Hérault.
Le préfet,
Pourye Piéfet et par délégation
éféia, directrice de cabinet
La présente décision peut, dans le délai maximal Ge deux mois suivant sa notification ou sa publication, faire l'objet recoursadministratif, soit gracieux auprès du Préfet de l'Hérault — 34 place des Martyrs de la Résistance - 34062 MONTPELLIER CEDEX 2,soit hiérarchique auprès du Ministre de l'Intérieur - Place Beauvau — 75008 PARIS CEDEX 08. L'absence de réponse dans un délaide deux mois vaut décision implicite de rejet.
Un recours contentieux peut également être introduit devant le Tribunal Administratif de Montpellier — 6 rue Pitot — 34000 MONTPELLIERdans le délai maximal de deux mois suivant ia notfication ou la publication de la présente décision, ou à compter de la réncnse deI'administration si un recours edrinistratif a été préalahiement déposé. Le tribunal administratif peut égalernent être saisi l'app'icationinformatique "Télérecours citoyens" accessible via le
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