Nom | RAA n°41 spécial du 26 février 2025 |
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Administration | Préfecture de la Somme |
Date | 26 février 2025 |
URL | https://www.somme.gouv.fr/contenu/telechargement/51261/339964/file/recueil-2025-041-recueil-des-actes-administratifs-special.pdf |
Date de création du PDF | 26 février 2025 à 16:02:24 |
Date de modification du PDF | |
Vu pour la première fois le | 26 février 2025 à 17:02:43 |
Les dates et heures sont exprimées dans le fuseau de l'administration.
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PRÉFET
DE LA SOMME
RECUEIL DES ACTES
ADMINISTRATIFS SPÉCIAL
N°2025-041
PUBLIÉ LE 26 FÉVRIER 2025
Sommaire
Centre Hospitalier Intercommunal de la Baie de Somme /
80-2025-01-06-00017 - Délégation de signature Mme ROOSES (3 pages) Page 3
Direction Départementale des Territoires et de la Mer / service
environnement et littoral
80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation
des régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux
en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur
de l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne
constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du
Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de l'Oise, de la
Somme et de la Seine-Saint-Denis (19 pages) Page 7
Service Departemental d'Incendie et de Secours /
80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de
Couverture des Risques 2024-2028 (128 pages) Page 27
2
Centre Hospitalier Intercommunal de la Baie de
Somme
80-2025-01-06-00017
Délégation de signature Mme ROOSES
Centre Hospitalier Intercommunal de la Baie de Somme - 80-2025-01-06-00017 - Délégation de signature Mme ROOSES 3
CENTRE HOSPITALIER INTERCOMMUNALDE LA BAIE DE SOMMEDIRECTION33 quai du Romerel80 230 Saint Valery sur Somme@ 03 22 60 28 88Courriel : direction@chibs.frSaint Valery sur Somme, le 6 janvier 2025.
La Directrice du Centre Hospitalier Intercommunal de la Baie de Somme,Vu l'article L.6143-7 du Code de la Santé Publique relatif aux compétences desdirecteurs des établissements publics de santé,Vu les articles D.6143-33 à 6143-35 du Code de la Santé Publique, relatifs auxconditions dans lesquelles le directeur d'un établissement public de santé peutdéléguer sa signature,Vu le décret n°2009-1765 du 30 décembre 2009 relatif au directeur et aux membresdu Directoire des établissements publics de santé,Vu l'arrêté de la Directrice générale du CNG en date du 2 juillet 2024 nommantMadame Hélène DERUDDRE en qualité de Directrice du CHIBS (Somme) à compterdu 26 août 2024,Vu l'arrêté de la directrice générale du CNG en date du 2 octobre 2024, affectantMadame Mathilde ROOSES, Directrice d'hôpital, au Centre hospitalier d'Abbeville àcompter du 18 novembre 2024,Vu l'annexe 1 modifié à la convention cadre de mise à disposition de personnels dansle cadre de la Direction commune entre le Centre Hospitalier d' Abbeville et le CentreHospitalier Intercommunal de la Baie de Somme du 01/01/2025
Considérant l'organigramme de direction commune en date du 6 janvier 2025,DÉCIDE :Article 1 : Délégation de signature est donnée de manière permanente à MadameMathilde ROOSES, Directrice Adjointe, afin de signer tous actes relevant des systèmesd'information, des projets et de la communication, à l'exception desCorrespondances adressées aux autorités de tutelle, aux élus et aux membres duConseil de Surveillance.
Article 2 : Délégation générale de signature est donnée à Madame Mathilde ROOSES,Directrice adjointe, en cas d'absence ou d'empêchement de Monsieur Eliott KRAUSE,Directeur adjoint, afin de signer tous actes relevant de l'ordonnancement desPage 1 sur 3
Centre Hospitalier Intercommunal de la Baie de Somme - 80-2025-01-06-00017 - Délégation de signature Mme ROOSES 4
dépenses et des recettes de l'établissement, à l'exception des correspondancesadressées aux autorités de tutelle, aux élus et aux membres du Conseil de Surveillance.
Article 3 : Délégation générale de signature est donnée à Madame Mathilde ROOSES,Directrice adjointe, en cas d'absence ou d'empéchement de Monsieur MichelCLEMENT, Directeur adjoint, afin de signer tous actes relevant des affaires généraleset juridiques, à l'exception des correspondances adressées aux autorités de tutelle,aux élus et aux membres du Conseil de Surveillance.Article 4 : Délégation de signature est accordée à Madame Mathilde ROOSES,directrice adjointe, aux seules fins de prendre toutes les dispositions réglementaires etindividuelles nécessaires à l'exercice des compétences liées à la garde de directiontelles que définies à l'article 2 du présent arrêté.
Article 5 : Pendant les périodes de garde administrative fixées par le tableau de gardeadministrative, Madame Mathilde ROOSES est autorisée à prendre toutes les décisionset mesures urgentes s'agissant :- de l'exercice du pouvoir de police au sein de l'établissement :- dela mise en œuvre du règlement intérieur de l'établissement ;- de l'admission des patients ;- du séjour des patients ;- du décès des patients ;- de la sécurité des personnes et des biens ;- des moyens de l'établissement, notamment en situation de crise :- du déclenchement des plans d'urgence et des cellules de crise ;- de la gestion des personnels.
Article 6: A l'issue de sa garde, Madame Mathilde ROOSES est tenue de rendrecompte à la Directrice du CHIBS des décisions prises en son nom dont les mentionsportées au cahier de gardes assurent la traçabilité.
Article 7 : Ces délégations sont assorties de l'obligation :- de veiller à ce que toutes décisions ou correspondances emportantconséquences pour le fonctionnement des établissements soient établiesdans le respect de la pratique et de la stratégie définies pour le- derespecter les procédures réglementaires en vigueur et les procédures misesen place dans l'établissement- de n'engager les dépenses que dans la limite des crédits autorisés parcompte budgétaire- de rendre compte, chaque fois que nécessaire, des opérations réalisées àl'autorité hiérarchique ou à l'autorité délégante.
Article 8 :Les signatures des agents visés par la présente décision y sont annexées. Elles doiventêtre précédées de la mention « Pour la Directrice, et par délégation », suivie desPage 2 sur 3
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fonctions du signataire. Le nom et le prénom du signataire devront accompagner lasignature manuscrite.
Article 9 : La présente décision, qui prend effet au 6 janvier 2025, sera notifiée àl'intéressée, transmise au Comptable de l'établissement et publiée au recueil desactes administratifs de la Préfecture de la Somme.
La Directrice adjointe en charge des Le Directeur adjoint en chargeProjets, des Systèmes d'information des Affaires générales etet de la communication juridiquesM. ROOSES M. CLEMENT( | ) SS — —
TTLe Directeur adjoint en chargedes Services financiersE. KRAUSE
La DirectriceH. DERUDDRE
ER
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Direction Départementale des Territoires et de
la Mer
80-2025-02-24-00001
Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la
destruction d'animaux en divagation mettant en
danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV)
Nord-Européenne constituée des lignes
ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les
départements du Nord, du Pas-de-Calais, du
Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de l'Oise, de la
Somme et de la Seine-Saint-Denis
Direction Départementale des Territoires et de la Mer - 80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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|GOUVERNEMENTLibertéEgalitéFraternité
PRÉFET DU NORDPRÉFET DE L'OISEPRÉFET DU PAS-DE-CALAISPRÉFET DE LA SEINE-ET-MARNEPRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENISPRÉFET DE LA SOMMEPRÉFET DU VAL-D'OISEArrêté inter-préfectoral portant autorisation des régulateurs faune de SNCF Réseau pour ladestruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur del'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviairesn° 216000 et n° 226000 et leurs raccordements au réseau classique traversant les départementsdu Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de l'Oise, de la Somme et de laSeine-Saint-DenisLe préfet de la région Hauts-deé-France,préfet de la zone de défense et de sécurité Nord,préfet du Nord,chevalier de la Légion d'honneur,chevalier de l'ordre national du Mérite,
Le préfet de l'Oise,chevalier de l'ordre national du Mérite,
Le préfet du Pas-de-Calais,chevalier de la Légion d'honneur,officier de l'ordre national du Mérite,
Le préfet de la Seine-et-Marne,chevalier de la Légion d'honneur,officier de l'ordre national du Mérite,
Le préfet de la Seine-Saint-Denis,chevalier de la Légion d'honneur,chevalier de l'ordre national du Mérite,
Le préfet de la Somme,chevalier de ia Légion d'honneur,officier de l'ordre national du Mérite,
Le préfet du Val-d'Oise,chevalier de la Légion d'honneur,chevalier de l'ordre national du Mérite,
Direction Départementale des Territoires et de la Mer - 80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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Vu les articles L. 2212-2 et L. 2215-1 du code général des collectivités territoriales;Vu le code de l'environnement, notamment ses articles L. 420-2, L. 427-1, L. 427-6, R. 427-1;Vu le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 modifié, relatif aux pouvoirs des préfets, al'organisation et à l'action des services de l'État dans les régions et les départements ;Vu le décret du 9 mars 2022 nommant monsieur Philippe COURT, préfet du Val-d'Oise ;Vu le décret du 20 juillet 2022 nommant monsieur jacques BILLANT, préfet du Pas-de-Calais ;Vu le décret du 13 juillet 2023 nommant monsieur Rollon MOUCHEL-BLAISOT, préfet de laSomme ;Vu le décret du 6 septembre 2023 nommant monsieur Pierre ORY, préfet de la Seine-et-Marne ;Vu le décret du 17 janvier 2024 nommant monsieur Bertrand GAUME, préfet du Nord ;Vu le décret du 6 novembre 2024 nommant monsieur Jean-Marie CAILLAUD, préfet de l'Oise ;Vu le décret du 6 novembre 2024 nommant monsieur Julien CHARLES, préfet de la Seine-Saint-Denis ;Vu l'arrêté ministériel du 1er août 1986 modifié, relatif à divers procédés de chasse, dedestruction des animaux nuisibles et à la reprise de gibier vivant dans un but de repeuplement ;Vu l'arrêté ministériel du 7 juillet 2006, portant sur l'introduction dans le milieu naturel de grandgibier ou de lapins et sur le prélèvement dans le milieu naturel d'animaux vivants d'espèces dontla chasse est autorisée ;Vu l'arrêté ministériel du 29 janvier 2007 modifié, fixant les dispositions relatives au piégeagedes animaux classés nuisibles en application de l'article L. 427-8 du code de l'environnement ;Vu l'arrêté ministériel du 3 août 2023 pris pour l'application de l'article R. 427-6 du code del'environnement fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espècessusceptibles d'occasionner des dégâts ;'Vu les arrêtés des 11 juillet 2023 et 1° juillet 2024 relatifs à la régulation du gibier mettant endanger la sécurité publique à l'intérieur des emprises du réseau SNCF infrapole Nord-Europedans le département du Pas-de-Calais ;Vu les arrêtés du 10 juillet 2024 relatifs aux chasses particulières de régulation de lapins degarenne, renards et blaireaux à l'intérieur des emprises du réseau SNCF infrapole Nord-Europedans le département du Pas-de-CalaisVu l'arrêté n° 2023/DDT/SEPR/252 du 30 octobre 2023 portant autorisation de destructiond'animaux de la faune sauvage (espèce gibier ou espèce susceptible d'occasionner des dégâts)mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur des emprises de la ligne à grande vitesse(LGV) Nord-Européenne dans le département de la Seine-et-Marne ;Vu l'arrêté n° 2023-17534 en date du 5 décembre 2023 pour le département du Val-d'Oiseautorisant monsieur Franck DUNOGUIES à procéder à la destruction d'animaux de la faunesauvage (espèce gibier ou susceptible d'occasionner des dégâts) mettant en danger la sécuritépublique à l'intérieur des emprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans ledépartement du Val-d'Oise ;Vu l'arrêté du 6 décembre 2023 portant autorisation de destruction d'animaux de la faunesauvage mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur des emprises de la ligne a grandevitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département de la Somme ;Vu l'arrêté du 20 décembre 2023 portant autorisation de destruction d'animaux de la faunesauvage mettant en danger la sécurité publique a l'intérieur des emprises de la ligne à grandevitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département de l'Oise ;
Direction Départementale des Territoires et de la Mer - 80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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Vu l'arrêté du 28 mars 2024 portant autorisation de destruction d'animaux de la faune sauvagemettant en danger la sécurité publique à l'intérieur des emprises de la de la ligne à grandevitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département de l'Oise ;Vu l'arrêté n° 2024-04-03-00007 du 3 avril 2024 relatif à l'élimination du grand gibier dans lesemprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département du Nord ;Vu l'arrêté n° 2024-04-03-00006 du 3 avril 2024 relatif à l'élimination du lapin de garenne dansles emprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département du Nord;Vu l'arrêté n°2024-17883 autorisant M. Jonathan Pierrot à procéder à la destruction d'animauxde la faune sauvage (espèce gibier ou susceptible d'occasionner des dégâts) mettant en dangerla sécurité publique à l'intérieur des emprises de la ligne a grande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département du Val-d'Oise ;VU l'avis des directeurs départementaux des territoires et des présidents des fédérations dechasseurs (FDC) concernées ;Vu les consultations du public organisées dans chaque département ;Considérant la présence de la ligne LGV Nord-Européenne sur les départements du Nord, duPas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis ;Considérant les dégâts et les risques pour la sécurité publique et notamment ferroviaire causéspar la faune ;
. Arrêtent :
Article 1° - ObjetLa société SNCF Réseau, représentée par monsieur Simon GELEZ, directeur de l'infrapéle LGVNord-Européen, dont le siège est situé au 449 Avenue Willy Brandt Euralille 59777, est autoriséeà mettre en œuvre, pour des raisons impératives de sécurité des circulations ferroviaires ainsique de pérennité de l'infrastructure ferroviaire, des actions de destruction d'animaux non-domestiques sur l'ensemble de la ligne à grande vitesse Nord-Européenne et de sesraccordements dans sa traversée des départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, dela Seine-et-Marne, de l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis jusqu'au 31 décembre 2029inclus.Le présent arrêté décrit les modalités dans lesquelles s'inscrivent les opérations de régulation etde destruction de la faune sauvage dans les emprises ferroviaires des lignes à grande vitesse.
4SNCF Réseau est ainsi autorisée à procéder sur l'emprise de la ligne à grande vitesse Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 21600 dite de Fretin à Fréthun du pointkilométrique (pk) 0+000 au pk 115+312, n° 226000 dite de Gonesse à Lille-frontière du pk 0+000au pk 2094905, ainsi que leurs raccordements n° 216302, n° 216308, n° 216310, n° 216312, n°226301, n° 226305, n° 226306, n° 226309, n° 226310, n° 226320, n° 226321 à la destruction desespèces chassables suivantes par les moyens de destruction suivants :- les espèces de grand gibier par tir ;- les espèces renards, lapins, blaireaux, ragondins par piégeage et tir. Les renards et les blaireauxpeuvent également étre détruits par déterrage.
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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Les lapins peuvent également faire l'objet de prélèvement et reprise par furetage et piège detype « bourse ». La capture et l'introduction dans le milieu naturel du lapin de garenne sontsoumis à autorisation préfectorale préalable, à solliciter auprès de chacune des DDT desdépartements concernés. En pareil cas, les lapins pourront être réintroduits en milieu naturelaux fins de renforcer la population de l'espèce dans un autre secteur géographique avec l'appuide la fédération départementale concernée qui se chargera d'obtenir les droits de déplacementet de réintroduction.Les lapins repris hors du cadre d'une autorisation préfectorale de capture-relacher sonteuthanasiés immédiatement, sur le lieu même de leur capture.- Les sangliers peuvent également être piégés.La liste détaillée des lignes.et raccordements concernés par les opérations de destruction estjointe en annexe 2 du présent arrêté.Article 2 -— Liste des personnes autoriséesLes opérations seront conduites sous la responsabilité des personnes citées dans l'annexe 1jointe au présent arrêté.Ces agents SNCF Réseau seront titulaires d'un permis de chasser accompagné de la validationannuelle pour l'année en cours.Article 3 - Modalités de destructionLes interventions par tir sont autorisées toute l'année, de jour comme de nuit quelle que soit lapériode horaire.Le piégeage est autorisé toute l'année. Seules sont autorisées les actions de piégeage :+ dans les emprises ferroviaires ;+ en gueule de terrier dans les conditions définies à l'arrêté du 29 janvier 2007 fixant lesdispositions relatives au piégeage des animaux classés nuisibles en application de l'articleL. 427-8 du code de l'environnement.Les actions de piégeage seront conduites par des personnels titulaires de l'agrément piégeur.Conformément à l'article 13 de l'arrêté du 29 janvier 2007 fixant les dispositions relatives aupiégeage des animaux classés nuisibles en application de l'article L. 427-8 du code del'environnement, les pièges devront être relevés quotidiennement, dans les 2 heures qui suiventle lever du soleil.En cas de capture accidentelle d'une espèce non ciblée, celle-ci est immédiatement relachéedans les lieux autorisés.Les animaux détruits devront obligatoirement être remis à un service d'équarrissage.Article 4 - Déclaration préalableLes services de la direction départementale des territoires (et de la mer) concernée devrontêtre informés de l'organisation des opérations de destruction en privilégiant dans la mesure dupossible un délai de 48 h avant chaque opération quand celles-ci sont planifiées.En outre, SNCF Réseau peut informer la gendarmerie, la police nationale, l'office français de labiodiversité ainsi que la fédération départementale des chasseurs du département concerné deses interventions de destruction lorsque celles-ci sont planifiées.
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raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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Article 5 - Bilan des prélèvementsSNCF Réseau s'engage à transmettre un compte-rendu annuel des opérations de prélèvementréalisées au cours de l'année civile avant le 31 janvier de l'année civile suivante aux directionsdépartementales des territoires, aux services départementaux de l'office français de labiodiversité et aux fédérations départementales des chasseurs concernées.Un modèle de déclaration annuelle est disponible en annexe 4 du présent arrêté.
Article 6 - Moyens alternatifs à la destructionSans préjudice de l'application de l'article ler, SNCF Réseau peut étudier la mise en œuvre demoyens alternatifs à la destruction pour réduire les risques de collision avec la faune sauvage.Ces moyens passent notamment par l'entretien de la végétation, la limitation des zones derefuge pour la faune sauvage, la pose, le renouvellement et l'entretien de clôtures grillagéesadaptées ainsi que leur surveillance régulière, l'installation de points de sortie des animaux etl'étanchéité des points de raccordement.
Article 7 - Evolution de la liste des personnes habilitéesSNCF Réseau signalera au service de la DDT toute modification au sein de l'équipe desrégulateurs faune sauvage autorisée par le présent arrêté (départ, nouvel arrivant).En cas de changement des régulateurs faune sauvage nommés à l'article 2, un arrêté modificatifsera pris dans les plus brefs délais suivants l'information des services des préfecturesdépartementales concernées.
Article 8 - AbrogationLes arrêtés- Pour le Val-d'Oise :o l'arrêté n°2023-17534 du 5 décembre 2023 autorisant monsieur FranckDUNOGUIES à procéder à la destruction d'animaux de la faune sauvage (espècegibier ou susceptible d'occasionner des dégâts) mettant en danger la sécuritépublique à l'intérieur des emprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nordr-Européenne dans le département du Val-d'Oise ;o l'arrêté n°2024-17883 autorisant monsieur Jonathan PIERROT à procéder à ladestruction d'animaux de la faune sauvage (espèce gibier ou susceptibled'occasionner des dégâts) mettant en danger fa sécurité publique à l'intérieur desemprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans ledépartement du Val-d'Oise ;- Pourla Sommeo l'arrêté du 6 décembre 2023 portant autorisation de destruction de la faunesauvage mettant en danger la sécurité publique 3 l'intérieur des emprises de laligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européenne ;- Pour la Seine-et-Marneo l'arrêté n° 2023/DDT/SEPR/252 en date du 30 octobre 2023 portant autorisationde destruction d'animaux de la faune sauvage (espèce gibier ou espècesusceptible d'occasionner des dégâts) mettant en danger la sécurité publique àl'intérieur des emprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européenne ;
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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- Pour le Pas-de-Calaiso les arrêtés du 10 juillet 2024 relatifs aux chasses particulières de régulation delapins de garenne, renards et blaireaux à l'intérieur des emprises du réseau SNCFinfrapole Nord-Européen ;o les arrêtés du 11 Juillet 2023 et du 1° juillet 2024 relatifs à la régulation du gibiermettant en danger la sécurité publique à l'intérieur des emprises du réseau SNCFinfrapole Nord-Européen ;- Pour l'Oiseo l'arrêté portant autorisation de destruction d'animaux de la faune sauvagemettant en danger la sécurité publique à l'intérieur des emprises de la ligne àgrande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département de l'Oise du 20décembre 2023 ;o l'arrêté portant autorisation de destruction d'animaux de la faune sauvagemettant en danger la sécurité publique à l'intérieur des emprises de la ligne àgrande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département de l'Oise du 28 mars2024 ;- Pour le Nordo l'arrêté n° 2024-04-03-00007 du 3 avril 2024 relatif à l'élimination du grand gibierà l'intérieur des emprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européennedans le département du Nord ;o l'arrêté n° 2024-04-03-00006 du 3 avril 2024 relatif à l'élimination du lapin degarenne à l'intérieur des emprises de la ligne à grande vitesse (LGV) Nord-Européenne dans le département du Nord;sont abrogés.
Article 9 - Suspension ou retrait de l'autorisation en cas de manquement aux dispositions duprésent arrêtéLa présente autorisation de destruction d'espèces chassables pourra être suspendue ou retirée àtout moment en cas de non-respect des dispositions prescrites.Article 10 — Voies de recoursLe présent arrêté peut faire l'objet d'un recours gracieux auprès du préfet du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis oud'un recours hiérarchique auprès du ministre dans un délai de deux mois à compter de sanotification ou publication. :Conformément aux dispositions des articles R. 421-1 à 421-5 du code de justice administrative, leprésent arrêté peut faire l'objet d'un recours contentieux devant le tribunal administratif deLille, Arras, Cergy, Melun, Beauvais, Amiens, Bobigny dans le délai de deux mois à compter de sanotification ou de la publication.Le tribunal administratif peut également être saisi par l'application informatique « Télérecourscitoyens » accessible par le site Internet « www.telerecours.fr ».
Article 11 - Exécution du présent arrêtéSur le périmètre de chaque département concerné par le présent arrêté, les directeursdépartementaux des territoires (et de la mer), le directeur de l'établissement SNCF RéseauInfrapôle LGV Nord Européen, les chefs de service départementaux de l'office français de labiodiversité, les présidents des fédérations départementales de chasseurs concernés, les
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l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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commandants des groupements de gendarmerie et les directeurs départementaux etinterdépartementaux de la police nationale, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, del'exécution du présent arrêté qui est publié au recueil des actes administratif de la préfecture duNord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de l'Oise, de la Somme et de laSeine-Saint-Denis.À 24 ponies 235Le préfet de la région Hauts-de-France,préfet du Nord
\Bertrand GAUME
Direction Départementale des Territoires et de la Mer - 80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
14
Le Préfet de l'Oise
—
TTae ii —Jean-Marie CAILLAUD
Direction Départementale des Territoires et de la Mer - 80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
15
Le Préfet du Pas-de-Calais
Jacques BILLANT
Direction Départementale des Territoires et de la Mer - 80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
16
Le Préfet de Seine-et-Marne
Pierne ORY
Direction Départementale des Territoires et de la Mer - 80-2025-02-24-00001 - Arrêté inter-préfectoral portant autorisation des
régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
17
Pour le Préfet de la Seine-Saint-Deniset par délégationLa directrice régionale et interdépartementale del'environnement, de l'aménagement et des transportsEmmanuelle GAY
L'adjoint à la cheffe du Service « nature et paysage »Signature numérique dep _ Stéphane LUCETur stephanelucetsa Date : 2024.12.2712:22:44 +01'00'
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
18
Le Préfet de la Somme
Rollon MOUCHEL-BLAISOT
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
19
Le Préfet du Val-d'Oise
Philippe COURT
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l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
20
ANNEXES
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
22
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ojeuoyeu SUPIIEA | Y-EL-6/7080906L0Z | ussdoinz PION slodeyul | ueuaeuof 301114 "W |LZ GPEE-L£Z SJEUONEU SUPIHEA 8vc8 C0 56 ussdoinz PJON ajodesyuy youels saingound | 'W~ 7 a[euoreu SUPIIEA | W-ZL-SZZQBO9OLZOZ | Usadounz pion sjodezyuj seWwOUL | UOUDUEISW | 'Ww| | = +~ ~ | 9|euorjeu SUPIIEA +G9L-L-Z9 usadoing pION sjodelul 9911}ed 39/1829 | 'W| — Ie nr| ~ | ~ 2[PUOREU PUPIeA 6688°Z0'6S uapdoinz pion sjodequ, | aueydays quowndgd 'W~ | ~ ajeuoneu SIIPIIEA | W-SL-ZPOOBZ9OELOZ | us?doinz pion ejodeyu] | apne|d ZOIUSIYOO 'WSs —— = —SSsS — =— sl 4 —inoBaid | | | |" ina3aid asseyd op simied |quow913e,| ap assey> | Auawiauy2e}}ei ap Neasayuotju2}qo,p den ts AP 4ORUYIGO,P ap siued ap ,N JONS 2UsWwessyqer3 moupid WON PAPA |* ; oN uaWweyedseg ° ° ,LLLGS 2111403 ypuesg AjjiAA BNUaAY Gyb.Ne PNUS 3s9.98QIs a] JUOP'uaadoing PJON ADO] aodesyu| - neasay JDONS JU@WASSI|GeI9,] 8e SPyde}e1 Jo SINddaid spaude 'pea Jasseyd ap siuedUN,P SaulejnyQ 'sa1de-1 59351] NESSaY JDNS ep use say sed 'ayjiqesuodsei ina] snos 'sayINPUOD juoJes suoneiodo 527SJUBLUDPIOIIEI SIN] 39 OOO9TZoU |12 OOOSLZ oU S91181AO19J SOUBI] SAP 28n41SU09 BUUGEdOINA PJON SUBI] e] ANS UOIJe[N894op suonelodo sap d}INDUOD e| ap sejqesuodsai nessoy JDNS SiU92e Sap 91811 L JXINNV
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
23
ANNEXE 2 Constitution de la LGV Nord Européenne constituée des lignesferroviaires n°216000 et n°226000 ainsi que leurs raccordements
N° de la ligne
LGV n° 216000
| Dénomination |LGV Nord Européennesection de Fretin à Fréthun
Points kilométriquesenveloppe| pk 0+000 au pk 1154312
LGV n° 226000LGV Nord Européennesection de Gonesse à Lille-frontière
mm
Raccordement n° 216302Raccordement de Fretinpk 0+000 au pk 209+905
—
pk 0+000 au pk 3+099
—_-+
|
—
Raccordement n° 216308Raccordement n° 216310Raccordement n° 216312
Raccordement de CasselRaccordement sud de FréthunRaccordement nord de Fréthun
__—
pk 0+000 au pk 1+412pk 285+331 au pk286+575pk 287+653 au pk288+279Raccordement n° 226305Raccordement n° 226306Raccordement d'Hattencourt——— ——4
Raccordement d'Arras-Sudpk 0+000 au pk 0+654Pk 0+000 au pk1 10+687Raccordement n° 226309Raccordement d'Arras-Nord—
:
Raccordement n° 226301Raccordement n° 226310Raccordement n° 226320Raccordement n° 226321
ES
+
Raccordement de Vémars_Pko 0+000 au pk 14267pk 04000 au pk 2+309 |
"+=
Raccordementd' interconnexion nord-sudRaccordement d' AnnetRaccordement de Messy —
ok 0+658 au pk 2+994pk 0+000 au pk 4+942
—
pk 0+000 au pk 2+612
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l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
24
ANNEXE 3 Liste des départements concernés par le tracé de la LGV NordEuropéenne constituée des lignes ferroviaires n°216000 et n°226000 ainsi que
NOM de la ligneLGV n° 216000LGV n° 216000LGV n° 226000LGV n° 226000LGV n° 226000LGV n° 226000LGV n° 226000 ©LGV n°2 226000
| Nord
i— ———— |
leurs raccordeme
Département
nts
Points kilométriques enveloppepk 0+000 au pk 80+221Pas-de-Calaispk 80+221 au pk 115+312Val-d'Oise pk 0+000 au pk 12+607Seine-et-Marne "pk 12+607 au pk 20+783LR Oise pk 20+783 au pk 83+482Somme | Pk 83+482 au pk 1294442Pas-de-Calais| pk 129+442 au pk 185+810| Raccordement n° 216302 |Raccordement n° 216308 || Raccordement n° 21 6310Raccordement n° 216312| Raccordement n° 226305| Raccordement n° 226306Raccordement n° 226309Raccordement n° 226301Raccordement n° 226310Raccordement n° 226310Raccordement n° 226310
| Nord | | pk 185+810 au pk 209+905Nord pk 0+000 au pk 3+099 —_L Nord | pk 0+000 au pk 14412Pas-de-Calais - | pk 285+331 au pk 286+575Pas-de-Calais
Pas-de-Calaisms
Pas-de-CalaisVal-d'Oise
pk 287+653 au pk 288+279pk 0+000 au pk 0+654pk 0+000 au pk 10+687pk 0+000 au pk 1+267pk 0+000 au pk 2+309Seine-et- Marne| pk 0+658 au pk 2+994Val-d'Oise| PK 1+267 au pk 4+311Seine-Saint-Denispk 6+924 au pk 9+780 —| Raccordement n° 226320 || Raccordement n° 226321 |Seine-et-MarneSeine-et-Marnepk 04000 au pk 4+942 —pk 0+000 au pk 2+612
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
25
| a a 7 | [ aus | i |{ | | aps099e1Vs s d Jsmenz | (a) 988219 | | | A || oN su ap dnos suuosied no no uy | nqep | a 3 | no ouâl] ?uonemesqo | aS8essyuenbp suog| onlunW | Ssp4qN. | 2P41qN {s) stuos | (y)snyeqe | sna | sojeuñls | H H eq D A Md | PN Sson 7 UORUSAISIU] P| |. uonuaASUI p SUOIIPUOT XAEWIUY seine 18 #3eQ UORUSAISQUI] BP UONES1/E307 — puauapl |[vvvv] sœouuy : epoisq[npuss aydwios np s1eq]S}UBWIBP1IODIE SUN] AND Isule G009ZZU 19 OOOOLZU SOHBIAOLI9J SUBI SAP 9anz}SUOD auUS9dO1NJ PION AD] 20817UO!}JONIISEP Bp SUOI32e Sap NpUsas 91dW09sasiid sap ajjanuue asauuAs ap ajdwexe : ÿ JKINNV
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régulateurs faune de SNCF Réseau pour la destruction d'animaux en divagation mettant en danger la sécurité publique à l'intérieur de
l'emprise de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Nord-Européenne constituée des lignes ferroviaires n° 216000 et n° 226000 et leurs
raccordements au réseau classique traversant les départements du Nord, du Pas-de-Calais, du Val-d'Oise, de la Seine-et-Marne, de
l'Oise, de la Somme et de la Seine-Saint-Denis
26
Service Departemental d'Incendie et de Secours
80-2024-06-05-00005
Schéma Départemental d'Analyse et de
Couverture des Risques 2024-2028
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 27
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Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 28
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 29
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
Page 3
SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
La révision du Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques
représente un enjeu fondamental du service public de secours car il permet d'orienter
son adaptation aux évolutions du territoire et de la société.
Le SDACR est un document de planification indispensable pour le SDIS qui
a également vocation à nourrir les préparations à la gestion des crises de sécurité
civile de l'Etat au niveau zonal et départemental comme des collectivités territoriales
du territoire samarien.
Ainsi le SDIS produit une analyse qui lui permet d'adapter son organisation
territoriale, de planifier l'évolution de la réponse opérationnelle.
Le SDACR 2024-2028 identifie la nécessaire prise en compte du dérèglement
climatique qui touche toute la planète, comme il étudie la nécessité du
maillage territorial adapté aux enjeux du territoire de la Somme étendu
et hétérogène. Il traite par exemple de la défense du littoral qui doit
s'adapter au tourisme qui déplace une population importante pendant
la saison estivale tout comme de la particularité de l'attraction de
l'agglomération amiénoise qui induit une organisation en mesure
de répondre à la forte densité de population comme à la présence
d'importantes activités économiques et industrielles.
L'épidémie de COVID-19 a démontré que toutes les crises
ne peuvent être anticipées. Le travail de qualité, réalisé par
le SDIS dans cette révision du SDACR qui s'inscrit dans la
temporalité 2024-2028 révèle notamment des enseignements
opérationnels de nécessaire coopération interservices pour
répondre aux crises désormais protéiformes.
Le mot de M. Rollon MOUCHEL-BLAISOT
Préfet de la Somme
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 30
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
Page 4
SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Le mot de M. Stéphane HAUSSOULIER
Président du Conseil d'Administration du SDIS
Le territoire départemental de la Somme connaît d'importantes
évolutions. Celles-ci peuvent impacter la vie des habitants comme des
personnes de passage ou qui y séjournent. Il est important d'assurer
la sécurité de tous et d'adapter en conséquence les moyens mis à la
disposition du SDIS pour y répondre.
Trois exemples extraits du SDACR 2024-2028 illustrent la complexité
de l'adaptation territoriale indispensable dans l'organisation et les
moyens utiles au SDIS pour l'exercice de ses missions de secours.
La construction du canal Seine Nord Europe modifiera notablement
la partie est du département. L'évolution démographique positive
de l'agglomération amiénoise doit être régulièrement observée.
L'accroissement du tourisme estival et de potentielles submersions
marines touchent particulièrement le littoral.
La révision du SDACR qui analyse ces évolutions,
anticipe également les nouveaux risques. Le SDACR
est l'outil qui permet la planification de l'évolution
des besoins et des moyens du SDIS.
Ainsi, le conseil d'administration du SDIS s'appuie
sur les orientations stratégiques et opérationnelles
de ce document pour valider les plans pluriannuels
immobilier, d'équipement, et de formation.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 31
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Les crises que nous avons traversées ces dernières années ont changé notre approche de
la gestion des risques. Qu'elles soient sanitaires, climatiques, technologiques ou sociétales,
elles nous rappellent que l'exceptionnel ne l'est plus et que l'imprévu devient la norme.
Dans ce contexte, l'anticipation et l'adaptation sont plus que jamais des impératifs. La
loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (LOPMI) de 2023, nous
demande ainsi de mieux identifier les menaces, mieux informer et préparer la population,
mieux protéger les citoyens face aux risques complexes.
Le Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques (SDACR) de la
Somme 2024-2028 se veut de répondre à ces orientations et constitue le socle de
notre organisation et de nos priorités opérationnelles. Bien plus qu'un simple état
des lieux, il est un document d'engagement, structurant le Service départemental
d'incendie et de secours dans toutes ses dimensions. De lui découlent les principaux
documents structurants du SDIS tels le règlement opérationnel, la convention
financière d'objectifs et de moyens avec le conseil départemental, le règlement
intérieur, le plan pluriannuel d'investissement ou encore les lignes directrices de
gestion.
Si la préparation aux crises majeures est une priorité, le secours du quotidien
reste l'essence même de notre engagement. Chaque jour, les sapeurs-pompiers
de la Somme assurent plus de cent interventions pour porter assistance à nos
concitoyens, qu'il s'agisse d'accidents de la circulation, d'incendies, de secours
et de soins d'urgence aux personnes. Ces opérations imposent une organisation
efficiente, adaptée aux besoins du territoire et à l'évolution des demandes de
secours.
Ce SDACR a donc pour objectif de garantir aux habitants de la Somme une réponse
toujours plus performante et adaptée aux défis qui nous attendent. Il repose sur
l'implication de tous afin que nous puissions, ensemble, bâtir une résilience territoriale
à la hauteur des enjeux de demain.
Le mot du Colonel Stéphane CONTAL
Directeur Départemental des Services d'Incendie
et de Secours, Chef de corps
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 32
E = concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs de laPRÉFET préfecture de la Somme.DE LA SOMMEpit Amiens, le 5 WIN 102Fraternité
Le préfet,Arrêté n° P-24-03ARRÊTÉ| | portant | Rollon MOUCHEL-BLAISOTapprobation du Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risquesde la Somme
LE PREFET DE LA SOMMECHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEURVu le Code Général des collectivités territoriales, parties législative et réglementaire ;Vu le Code la Sécurité Intérieure notamment son article L.731-2 ;Vu le décret du 13 juillet 2023 portant nomination du préfet de la Somme, Monsieur RollonMouchel-Blaisot à compter du 24 juillet 2023 ;Vu là circulaire NOR/ INTE 19362332C du 29 janvier 2020 portant actualisation du guide méthodologiqued'élaboration du schéma départemental d'analyse et de couverture des risques (SDACR) ;Vu l'arrêté préfectoral n°P-18-104 du 25 juillet 2018 portant approbation du Schéma Départementald'Analyse et de Couverture des Risques de la Somme;Vu l'avis favorable du Comité Consultatif Départemental des Sapeurs-Pompiers Volontaires (CCDSPV)du 6 décembre 2023 ; |Vu l'avis favorable du Comité Social Territorial (CST) du 7 décembre 2023;Vu l'avis favorable de la Commission Administrative et Technique des Services d'Incendie et de Secours{CATSIS) du 8 décembre 2023;Vu l'avis favorable de l'Assemblée Délibérante du Conseil Départemental du 12 décembre 2023;Vu l'avis conforme du Conseil d'Administration du SDIS de ta Somme du 19 décembre 2023 ;Sur proposition de Monsieur le sous-préfet, directeur de cabinet |ARRÊTENTArticle ler. - Le Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques (S.D.A.C.R) de la Somme2024-2028 est arrêté conformément au document joint en annexe.Article 2. - L'arrêté préfectoral n°P-18-104 du 25 juillet 2018 concernant la révision du SchémaDépartemental d'Analyse et de Couverture des Risques de la Somme 2018-2022 est abrogé.Article 3. - Conformément à l'article R. 421-1 et suivants du code de justice administrative, le tribunaladministratif compétent peut être saisi par voie de recours formé contre la présente décision dans undélai de deux mois à compter de sa notification.Article 4. - Le Secrétaire Général de la Préfecture, le sous-préfet, directeur du cabinet, le Président duConseil d'Administration du Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Somme, le DirecteurDépartemental des services d'incendie et de secours de la Somme sont chargés, chacun en ce qui les
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 33
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Cadre législatif et réglementaire
Le Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques (SDACR) est un outil opérationnel d'orientation stratégique des services d'incendie et de secours.
Codifié aux articles L 1424-7 et L 1424-12 du Code Général de Collectivités Territoriales (CGCT), il est également mentionné à l'article L 731-2 du Code de la Sécurité Intérieure (CSI) qui renvoie
vers les modalités prévues par le CGCT.
Le SDACR dresse l'inventaire des risques de toute nature pour la sécurité des personnes, des biens et de l'environnement auxquels doit faire face le Service Départemental d'Incendie et de
Secours de la Somme sur son territoire et détermine les objectifs de couverture de ces risques.
Cet outil opérationnel d'orientation stratégique a vocation à représenter une ambition locale partagée de couverture opérationnelle s'inscrivant dans une démarche politique. Il constitue la clé
de voûte de l'organisation et du fonctionnement opérationnels du SDIS. Il demeure la référence sur laquelle s'appuient les autres documents structurants de l'établissement public d'incendie et
de secours.
Elaboré par le SDIS, il est approuvé par le préfet après avis du Conseil d'Administration du SDIS (CASDIS) et avis conforme du Conseil Départemental (CD).
L'article 96 de la loi 2015-991, dite loi de la nouvelle organisation territoriale de la république (NOTRe), a instauré une révision quinquennale avec une évaluation des objectifs du précèdent
schéma.
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Risques 2024-2028 34
Tr 7
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SOMMAIRESOMMAIRE
Déclinaison, mise en œuvre du SDACR
et glossaire
• Déclinaison et mise en œuvre
• Glossaire
124
125
3
Analyse et couverture des risques
courants
• Préambule
• Le risque SSUAP (secours et soins d'urgence aux personnes)
• Le risque accident de voie publique
• Le risque incendie
• La protection des personnes, des animaux, des biens et de l'environnement
• Synthèse des risques courants
32
38
42
44
48
50
1 Présentation du territoire de la Somme
• Territoire et population
• Géographie et facteurs naturels
• Activités anthropiques et économiques
• Enjeux et projets territoriaux
• Synthèse de la présentation du territoire
10
12
14
19
20
2
Présentation du SDIS et actions depuis
le dernier SDACR
• Organisation territoriale et missions du SDIS
• Bilan du précédent SDACR 2018 – 2023
22
29
4
Analyse et couverture des risques
complexes
• Préambule
• Les risques naturels
• Les risques technologiques et anthropiques
• Les risques sociaux, sociétaux et émergents
• Synthèse des risques complexes
• La chaine de commandement et le soutien de l'homme
• Les équipes opérationnelles spécialisées (EOS)
53
54
68
80
88
90
92
5
Enjeux, vulnérabilités et résilience
du SDIS
• Agir pour la protection de l'environnement en qualité d'acteur éco-responsable
• Réduire nos vulnérabilités et renforcer notre résilience
• Valoriser l'action économique des secours
• Sensibiliser, informer et former le grand public aux risques de sécurité civile
96
96
98
99
• Amélioration de la couverture des risques courants
• Amélioration de la couverture des risques complexes
• Amélioration de la couverture territoriale
• Amélioration de fonctionnement du SDIS
6
Propositions d'amélioration de la
couverture des risques et du territoire
102
104
107
114
7
Orientations stratégiques et
opérationnelles
• Enjeu 1 : Poursuivre la culture d'amélioration continue du SDIS
• Enjeu 2 : Adapter la réponse opérationnelle à l'évolution du territoire
• Enjeu 3 : Préparer et sécuriser l'action des sapeurs-pompiers
• Enjeu 4 : Conforter la place du SDIS comme acteur majeur de la préparation
et de la gestion des crises
• Enjeu 5 : Tendre vers une organisation durable et résiliente
118
119
120
121
122
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Chapitre 1
Présentation du territoire de la Somme
Ce chapitre propose une étude approfondie et synthétique du territoire de la Somme à
travers une approche sociologique, géographique, et économique. Il s'agit d'identifier les
évolutions prévisibles du département qui vont conditionner l'organisation des secours.
Territoire et population
Géographie et facteurs naturels
Activités anthropiques et économiques
Enjeux et projets territoriaux
Synthèse de la présentation du territoire
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Risques 2024-2028 36
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T erritoire de la Somme
Territoire et population
Situation
L
a somme est à proximité de foyers urbains d'Europe du Nord de plusieurs
milliers d'habitants (Paris Ile-de-France, Grand Londres, bassin de Lille Mé -
tropole…) et de grands ports internationaux (Le Havre, Dunkerque, Anvers…).
Située en région Hauts-de-France, elle partage ses frontières avec cinq dépar -
tements : le Pas-de-Calais (62), le Nord (59), l'Aisne (02), l'Oise (60), et la Seine
Maritime (76).
Avec une superficie de 6195 km 2, le dé -
partement s'étend des plateaux du San -
terre au centre de la région des Hauts de
France, jusqu'à la Baie de Somme. Grâce
à ses infrastructures routières, fluviales et
ferroviaires, il constitue un vaste espace
d'échanges et un territoire dynamique.
Le département se divise géographique -
ment en trois parties. Au centre se trouve le
bassin Amiénois et la principale zone urbaine
et d'activité économique du département.
L'Ouest de la Somme est occupé par le lit -
toral composé de 72 km de
côtes maritimes et la Baie
de Somme (classée Réserve
naturelle et Grand site de
France) avec pour capitale maritime Abbeville et l'Est du dépar-
tement qui se caractérise par un territoire plus vert, recouvert
de cultures étendues ainsi que quelques zones urbaines (Pé -
ronne, Albert, Montdidier).
• 4 arrondissements
• 2 communautés d'agglomération
• 92,2 habitants / km²
• 772 communes
• 568 748 habitants
• 6 195 km² en superficie
• 4 600 km de route
• 275 km d'autoroute
• 156 km de réseau fluvial
• 397 km de voies ferroviaires
• 292 000 logements
• 28 393 entreprises
• 80 km de côtes maritimes
• 84 m d'altitude en moyenne
(216 maxi)
• 700 km de fleuves et rivières
• 6 000 ha d'étangs et marais
• 7 stations balnéaires
• 15 principaux sites touristiques
• 522 851 visiteurs à la cathédrale
d'Amiens en 2022
• + 35% de nuitées touristiques
en 2022
Population
L
e département compte 568 748 habitants (chiffres INSEE 2023). Les
villes les plus peuplées sont Amiens (134 167 habitants), Abbeville
(23 000 habitants), Albert (10 000 habitants), Péronne (8 100 habitants),
Doullens (6 600 habitants), Montdidier (6 300 habitants) et Roye (5 000
habitants).
Densité de population
• 92,2 habitants/km2 pour le département [moyenne nationale : 180
habitants/km2 ].
• 2 707 habitants/km2 pour Amiens – 870 habitants/km2 pour Abbeville.
Démographie
L
'arrondissement d'Amiens, le plus peuplé de la Somme, abrite plus
d'un Samarien sur deux. En cinq ans, c'est le seul arrondissement qui
gagne des habitants,
notamment grâce
à un solde naturel
soutenu et un faible
déficit migratoire. La
population augmente
légèrement dans les
communes de moins
de 1 000 habitants
tandis qu'elle stagne
ou diminue dans le
reste du territoire, plus
particulièrement dans
les arrondissements
d'Abbeville et Péronne.
Variation de population par EPCI, entre 2014 et 2019https://www.somme.fr/
Les Établissements Publics de Coopération Intercommunale
(EPCI) de la Somme
Le département de la Somme se divise en :
• 4 arrondissements : Amiens (siège de la préfecture, 27ème ville de
France avec 134 167 habitants), Abbeville, Péronne et Montdidier.
• 2 communautés d'agglomérations (Amiens Métropole et Baie de
Somme), 12 communautés de communes.
• 772 communes.
Le département fait partie de la Zone de Défense et de Sécurité
Nord.
Plus de 70 % des communes (soit 538) ont moins de 500 habitants.
La Somme est le 3ème département français en nombre de communes
après le Pas-de-Calais et l'Aisne.
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_ GED res Ko 1185 4101/3 de la populationdépartementale sur% l'agglomération Catégorisation de la Commune° amiénoise @ Urbain dense| Urbain densité moyenne d'équipement et de servicesSous forte influence d'un pôle © centre localdd Sous faible influence d'un pôlel @ centre intermédiairea Autonome peu dense @ centre structurantog Autonome trés peu dense @ centre majeur &CDEU-FM | Données LGN INSEE, ANCE | Mar 20z2
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T erritoire de la Somme
Emploi, chômage, pauvreté
L
e département de la Somme présente de nombreux signes de fragilité sociale inégalement répartie sur son
territoire. Le taux de pauvreté dans le département est, en 2019, de 15,9% supérieur à la moyenne Française
(14,6%) mais inférieur à celle des Hauts de France (17 ,6%).
Sont particulièrement touchées les familles monoparentales ainsi qu'une forte proportion de jeunes et de
personnes isolées (les moins de 30 ans ont le taux de pauvreté le plus élevé (28,3%)).
Le taux de chômage de la Somme est actuellement de 8,9 % au 2 ème trimestre 2022 contre 11,50 % au 1 er
trimestre 2017. Il s'agit de l'un des taux les plus élevés de France métropolitaine.
Part des ménages vivants sous le seuil de pauvreté
- chiffres 2018 -
Catégorisation des communes de la Somme
2008 % 2013 % 2019 %
Ensemble 568 086 100 571 675 100 570 559 100
0 à 14 ans 104 906 18.5 105 380 18.4 100 177 1 7.6
15 à 29 ans 112 428 19.8 108 988 19.1 106 692 18.7
30 à 44 ans 114 666 20.2 108 638 19 102 449 18
45 à 59 ans 114 590 20.2 112 634 19.7 112 340 19.7
60 à 74 ans 74 014 13 85 509 15 97 340 1 7.1
75 ans ou plus 47 482 8.4 50 526 8.8 51 561 9
Évolution de la population de la Somme par tranches d'âges
Sources : Insee, RP2013 et RP2019, exploitation principale, géographie au 01/01/2022
Perspectives d'évolution
L
a part de la population des plus de 60 ans augmente globalement sur l'ensemble du territoire (21,4 % en
2008, 23,8 % en 2013 et 26,1 % en 2019), alors que la part des de 0 à 44 ans est en baisse régulière (58,5 % en
2008, 56,5 % en 2013 et 54,3 % en 2019).
Cet effet de cisaillement traduit un vieillissement régulier de la population de la Somme.
D'un point de vue démographique, les prévisions et tendances laissent penser à une augmentation progressive
et durable sur le bassin Amiénois en raison de l'attractivité de ce pôle et de son bassin de l'emploi.
D'ici 2050, la population de la Somme augmenterait d'un peu plus de 33 000 habitants par rapport à 2013
pour s'établir à 605 000 habitants. Le poids démographique du département resterait quasi inchangé, à 9,7 % de
la population régionale. La dynamique démographique serait favorable dans les arrondissements d'Amiens et de
Montdidier tandis que le vieillissement de la population s'accélérerait dans ceux d'Abbeville et de Péronne.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3575850
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ion de vallées et de plateaux Le Morals des Cavins@ Bourdon
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T erritoire de la Somme
Géographie et facteurs naturels
Géologie
L
a géologie du département soumet le territoire à certains risques
particuliers. Ce dernier fait partie du Bassin parisien avec une ouverture
sur la Manche. L'essentiel du substrat géologique de la Somme est d'âge
crétacé composé de craie. Les limons tapissent les plateaux argileux.
Depuis le sud de la côte, le littoral de la Somme alterne un paysage
de falaises de craie, puis un poulier de galets, l'estuaire de la Somme et
au Nord un cordon dunaire. La dynamique côtière, contrariée pour des
raisons anthropiques, entraine l'érosion du cordon de galets, des falaises ou
l'ensablement de la baie. Le risque sismique est faible voir très faible dans
le département.
Hydrographie
L
e fleuve Somme s'étend sur 245 km. C'est le plus long du Nord de la
France. Il a un débit moyen de 32 m3/s. Ses principaux affluents l'Ancre,
l'Hallue, l'Avre, la Selle… viennent le rejoindre.
Afin de faciliter la navigation, le fleuve a été canalisé au XVIIIe siècle, et
s'étend de Ham jusqu'à la mer. Le canal cohabite sur 120 km avec la vieille
Somme, ses affluents et d'innombrables étangs et marais.
Le canal du Nord traverse le département du Nord au Sud et se confond
avec le canal de la Somme entre Voyennes et Sormont.
Sites classés, inscrits et sensibles
L
'occupation du sol est très contrastée dans le département. Les
forêts, les milieux ouverts (prairies, larris), les zones humides et les
écosystèmes aquatiques recouvrent 92771 hectares, soit environ 15 % du
territoire départemental.
Les espaces sensibles se concentrent dans leur grande majorité sur la côte
et dans les vallées formées par la Somme, la Bresle, l'Authie et leurs affluents
respectifs. Ils sont intégrés dans les différents périmètres d'inventaire du
patrimoine naturel (ZNIEFF I et II et ZICO) qui recouvrent environ 21 % de la
surface du département.
Le département de la
Somme se caractérise
par un faible relief et un
réseau hydrologique très
important. Si les espaces
naturels emblématiques se
concentrent sur le littoral
et dans les vallées, il n'en
reste pas moins que la
nature est une composante
importante sur tout le
territoire du département.
Le relief est peu marqué
(84 mètres d'altitude en
moyenne et 216 mètres au
point culminant).
La typologie des milieux naturels de la Somme se décline en cinq grandes catégories :
• le littoral, avec ses paysages contrastés depuis les dunes aux estuaires de la Somme et
de l'Authie en passant par les marais arrière-littoraux, les falaises de craie ou les cordons de
galets, accueille en son centre la Baie de Somme. Classée réserve naturelle et Grand site de
France, d'une superficie de 72 km2, elle offre une grande diversité de paysages estuariens et
une riche biodiversité.
• les vallées humides, avec la vallée de la Somme, caractérisée par son réseau de marais et
d'étangs constituant la plus vaste tourbière alcaline du Nord de l'Europe, ainsi que les vallées
de la Bresle et de l'Authie qui brillent également par leurs milieux aquatiques fréquentés par
de grands poissons migrateurs.
• les cours d'eau , totalisent plus de 700 km linéaires irriguant tout le territoire, dont le
fleuve Somme qui traverse le département d'Est en Ouest, depuis Ham jusqu'à Saint-Valery-
sur-Somme, où il vient se jeter dans l'estuaire de la Baie de Somme. Ses principaux affluents
sont l'Ancre, l'Hallue, l'Avre et la Selle.
• les pelouses calcicoles ou larris, paysages atypiques pour une région de plaine, s'étendant
sur les versants des vallées.
• les milieux boisés relativement peu étendus et dispersés, à l'exception de la forêt
domaniale de Crécy (qui constitue le principal massif forestier de la Somme avec ses 4 300
hectares de hêtres et de chênes).
Le milieu naturel, hydrographie, géologie
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Risques 2024-2028 39
908070605040Précipitations [mm]302010
ZONE 104 : -1,1 À 1,7°CZONE 108 ; 1,7 À44°CZONE 98 : 3,9 À 11°CCLIMAT DU BASSIN DUSUD-OUESTZONE 9A: -6,7 A-3,9°CCLIMAT MEDITERRANEENZONE 8A : 12,24 -9,.4°C
ZONE 78 :-15 À -122°CCLIMAT OCÉANIQUE ALTÉRÉpi] ZONE 7A: 178 À 15°CCLIMAT OCEANIQUE DE5] ZONE 68 : -20,6A -17,8°CCLIMAT SEMI-CONTINENTALZONE 6A : -23,3 À -20,6°CCLIMAT DE MONTAGNE
Précipitations mensuelles moyennes
CLIMAT MÉDITERRANÉEN FRANC
J F M A M J J A S O N DAbbeville OAmiens Ol) Rouvroy-en-Santerre
+ de 400de 350 4 400de 300 à 348de 2504 299de 200 à 249de 150 4198de 125 à 149[nl de 00.4124Précipitations en mmSource : Météo France
3025
15
Températures [T°C]u10 LULUJCe Abbeville
289 mm Audinghen
339 mm
359 ma338 mir
F
«eee T° Moyenne Mini
Montreuil-sur-Mer
Somme
Températures mensuelles moyennesPLUeo? Pe... .a ela
J J ACc) Amiens ES Rouvroy-en-Santerre+7" Moyenne Maxi
Multi-périlsTaux d'augmentation des dommages (%)= -2080= }0a20EN maDE 404 60EM > 200
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T erritoire de la Somme
Climat et météorologie
S
ituée sur la façade Ouest de la France, la Somme est soumise au climat
océanique avec un flux à dominante Ouest qui apporte douceur et
humidité avec de faibles variations thermiques.
Les données climatiques de référence pour le département de la Somme
sont obtenues à partir des bulletins climatiques libres d'accès de Météo
France.
Plusieurs stations météorologiques sont réparties dans le département
pour recueillir ces informations (Abbeville, Amiens Glisy, Oisemont, Bray-sur-
Somme, Rouvroy-en-Santerre).
Le département de la Somme a connu 2 127 heures d'ensoleillement en
2022, contre une moyenne nationale des départements de 2 248 heures de
soleil. La Somme a bénéficié de l'équivalent de 89 jours de soleil en 2022. Le
département se situe à la 77 ème position du classement des départements
les plus ensoleillés.
Précipitations
E
n 2022, la Somme enregistre un cumul de pluie de 602 millimètres ,
contre une moyenne nationale de 620 millimètres de précipitations. Le
département se situe à la 45ème position des départements les plus pluvieux.
Les précipitations mensuelles moyennes relevées sur la période 1991-2020
se situent entre 40 et 90 mm. En 1958, il est tombé 101,4 mm de pluie en une
journée sur Abbeville.
Plus récemment, les précipitations pluvieuses se sont avérées
exceptionnelles. En effet, du 1 er octobre au 10 novembre 2023, certains
secteurs comme Rue ou Fort-Mahon Plage ont enregistré des cumuls
respectifs de 326 et 254 mm [L/m 2] (180 mm du 1 er au 10 novembre pour
Fort-Mahon).
Vents
S
ous l'influence maritime, les vents dominants sont d'Ouest ou de Nord-
Ouest, en particulier les vents de vitesse élevée : vents forts supérieurs
à 58 km/h assez nombreux et vents de tempête supérieurs à 100 km/h rares
mais pouvant atteindre de forte intensité (151 km/h à Abbeville en 1990).
Températures
L
a température la plus basse relevée dans le département est de -17,5°C
en 2009 (Rouvroy-en-Santerre), alors que la température la plus élevée
enregistrée est de 41,7°C en 2019 (Amiens Glisy). Les températures mensuelles
moyennes de référence (1991-2020) sont comprises entre 3,8 et 24,4°C.
Perspectives d'évolution climatiques
S
elon les analyses de Météo France, l'évolution des températures dans
les Hauts-de-France montre un net réchauffement sur les cinquante
dernières années. En effet, la température augmente de 0,29°C par décennie
en moyenne. Il en est de même pour le nombre de jours des précipitations
(+ 1,90 jour par décennie). On constate également une augmentation du
niveau de la mer chaque année.
Cumul de précipitations du 1er octobre au 10 Novembre 2023
En raison du dérèglement climatique, les prévisions météorologiques
sont alarmantes pour les années à venir. La hausse des températures va
se poursuivre. Le Conseil national de la transition écologique qui est une
instance consultée en matière de politiques environnementales retient
l'hypothèse d'un réchauffement climatique pouvant aller jusqu'à 4°C en
France métropolitaine d'ici la fin du siècle.
En outre, les phénomènes
climatiques violents vont se
multiplier (augmentation du
nombre moyen de jours par an
avec un IFM (Indice Forêt Météo)
> 20 et du nombre de jours
de sécheresse). Les évolutions
projetées des dommages
potentiels entre 2018 et 2050
font état de l'augmentation des
dommages (multi-périls) de 40
et 60% dans la Somme.
L'Essentiel
• Relief : 84 mètres d'altitude en moyenne et
216 mètres au point culminant.
• Géologie : de nombreuses cavités souterraines, les
falaises d'Ault à Mers les Bains, l'ensablement des
baies.
• Zones humides et les écosystèmes aquatiques : 15 %
du territoire départemental (92 771 hectares).
• Températures : maximale (41,7°C), minimale (-17 ,5°C).
• Baie de Somme : 72 km2 d'une grande diversité de
paysages estuariens et d'une riche biodiversité.
• Cours d'eau : 1 000 km de linéaire irriguant tout
le territoire, dont le fleuve Somme qui traverse le
territoire.
• Fleuve Somme : s'étend sur 245 km.
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T erritoire de la Somme
L'habitat
E
n 2021, la Somme compte 292 000 logements dont 9 % de résidences secondaires qui se concentrent
essentiellement sur le littoral. Le nombre total de logements dans la Somme augmente régulièrement
depuis de nombreuses années (252 000 en 1999 et 275 000 en 2008).
La typologie des logements est dominée par les maisons individuelles (75 % des résidences principales contre
56,5 % sur le plan national) du fait du caractère rural de la Somme et d'une périurbanisation soutenue. Les
logements collectifs sont davantage présents sur l'agglomération d'Amiens métropole (50,7 %) et la communauté
d'agglomération d'Abbeville (33,2 %).
Le parc locatif social représente 38 460 logements concentrés à Amiens Métropole et Abbeville
(71 %). Globalement abordable, il est aussi vieillissant, ce qui nécessite de poursuivre les efforts
entrepris en matière de réhabilitation et de renouvellement urbain à Amiens (quartiers Nord,
Étouvie, Pierre Rollin) et sur Abbeville (quartier du Soleil levant). Plusieurs zones urbaines sensibles
existent dans le département : Soleil Levant, les Bouleaux, Z.A.C L'espérance (200 logements) à
Abbeville, Etouvie, Quartier Nord, Quartier Sud Est à Amiens.
Le parc de logements privés est globalement plus ancien et plus énergivore qu'au niveau
national. La moitié de ces logements ont été construits avant 1975 et 35 % avant 1946.
Perspectives : L'accès au logement
connait des tensions liées à
l'augmentation des prix sur certains
secteurs (Le Crotoy : plus de 4 000 euros
le m2 en 2023). Cette tendance pourrait
à terme fragiliser l'accès à la propriété
et donc diminuer la disponibilité du
volontariat.
Activités anthropiques et économiques
Les infrastructures de transport
L
a somme possède des infrastructures structurantes de qualité en matière de mobilité des personnes, des
marchandises et de l'information. Amiens est un nœud d'infrastructures d'importance régionale (étoile
autoroutière et ferroviaire). Toutefois, les principaux flux passent plus à l'Est par le corridor Paris/Lille (A1, LGV...).
Le réseau de transport
L
e département compte plusieurs grands axes de transport.
• Le réseau routier et autoroutier Samarien, d'une longueur de 11 537 kilomètres, se compose d'environ :
o 275 kilomètres d'autoroutes [l'A1 qui traverse l'Est du département reliant Paris à Lille (55 000
véhicules y circulent chaque jour), l'A16 venant de Paris relie le Sud au Nord du département en desservant
le littoral, l'A29 traverse le département d'Est en Ouest en reliant le département de l'Aisne à la Seine-
Maritime. Enfin l'autoroute A28 à l'Ouest relie la Seine-Maritime au Pas-de-Calais, prolongée par l'autoroute
A16 à Abbeville] ;
o 47 kilomètres de routes nationales ;
o 4 575 kilomètres de routes départementales ;
o 6 640 kilomètres de voiries secondaires (communales).
• Le réseau ferroviaire qui comprend 397 km de voies dont environ 50 km de TGV (Amiens-Paris est
la ligne la plus fréquentée avec en moyenne 14 trains par jour pour une durée de trajet estimée à environ
1h16). Les principales gares du département sont celles de TGV Haute-Picardie et celles d'Amiens, Longueau,
Abbeville, Albert et Corbie. Les trains SNCF et TER parcourent de manière régulière les 110 kilomètres
de distance entre Amiens et Boulogne-sur-Mer. A une échelle plus locale, Abbeville structure les flux de
transport en Picardie Maritime.
• Le réseau aérien s'appuie sur l'aérodrome de Glisy (environ 19 000 mouvements par an) et celui d'Albert-
Méaulte Picardie (en 2019, l'aéroport a accueilli 3 917 passagers et 1 752 tonnes de fret).
• Le réseau fluvial comprend principalement le canal de la Somme (156 km) reliés aux canaux du Nord et
de Saint-Quentin à l'Est en direction de la Manche. La navigation est essentiellement touristique. Quelques
péniches y transportent des céréales sur la partie amont du fleuve.
Le trafic routier est
relativement
conséquent dans le
département avec des
moyennes journalières
de 55 000 véhicules sur
l'A1 ou encore 40 000
véhicules en périphérie
amiénoise.
https://explore.data.gouv.fr/
immobilier?onglet=carte&filtre
2013 % 2018 %
Ensemble 289 247 100,0 301 740 100,0
Résisdences principales 243 431 84,2 251 458 83,3
Résisdences secondaires et logements occasionnels 23 342 8,1 24 936 8,3
Logements vacants 22 474 7, 8 25 347 8,4
Maisons 215 758 74,6 221 285 73,3
Appartements 69 885 24,2 76 102 25,2
Sources : Insee, RP2008, RP2013 et RP2018, exploitations principales, géographie au 01/01/2021.
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Risques 2024-2028 41
Anvers
Bruxelles
Valenciennes CharleroAubencheul-' gu-Bac
©CD80-FM | Données IGN,SANEF,DIR,CD80 | Mai 2022
Production éléctrique par EPCI
\e "a sk-pee y re at re . L] Blomasseoi. e o Seees 2D M Eoienes e..| M Hydrauliquees | ei se Re BH Marin Lignes RTE\ ug *à " — Hors tensionÀ à A TS E Perse > © | Stockagete caletite nk @ he US à" M Thermique — <45KVCTP & | Pr o >) e À Puissance (MW)get € net le. bd 21 > A", °*1¥ a : Oe La e | e 10C Soe : @ 0 — 63 kVoe 2010 2011 2012 2013 2014 2016 2017 2018 2019 2020 2021ny e Pat) 150 KV Puissance électrique des installations éoliennes raccordées au réseau : évolution par départementje > CPS a | Source : SDES d'après ERDF, RTE, EDF-SEI, CRE (30/12/2020)d er àD. a — 400 KV
A — Courant ContinuSource : Open Dita Réseau Energies & veDonnées au 10 septembre 2019 réa"
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T erritoire de la Somme
Le futur canal Seine Nord Europe
L
ong de 107 km (dont 45 km dans le département de la Somme) , le futur canal Seine-
Nord Europe reliera les bassins de la Seine et de l'Oise au réseau nord-européen. Il
permettra le transport de fret fluvial pouvant atteindre 4 400 tonnes, décongestionnant
ainsi les autoroutes et diminuant les émissions de CO2. Le canal comportera 4 plateformes
multimodales dont 2 dans la Somme. 10 à 13 000 emplois sont attendus durant le chantier.
L'éolien
L
a région Hauts-de-France reste la première région éolienne de France, devant la région
Grand-Est. Le parc éolien départemental est constitué d'environ 1 000 éoliennes
d'une puissance totale de 2 500 MW. Au regard des projections, ce nombre devrait encore
augmenter fortement dans les années à venir.
Les trafics routiers sur les grands axes de la Somme – chiffres 2019
Les infrastructures et flux d'énergie
L'électricité et le gaz
L
es installations de production d'électricité dans la Somme
résultent essentiellement de l'éolien. Plusieurs entreprises
locales assurent la distribution d'électricité et de gaz (Régie
communale de Montdidier, Gazelec de Péronne, SICAE de la Somme
et du Cambraisis), en complément d'ENEDIS.
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Risques 2024-2028 42
2008 2013 2019o = 5 Do =Ensemble 220 839 100 214 795 100 213219 | 100 48,3 uiAgriculture 9 470 4,3 8 808 4,1 9 052 4,2 26,7 . f a! Pa: À i Ki m4 j Lalli rtIndustrie 42 365 19,2 36 958 17,2 33 926 15,9 PTS, APT Vel:Construction 13 462 6,1 12 598 5,9 11 705 5,5 10,2Commerce, transports,83 522 37,8 82 226 38,3 | 81926 | 38,4 46,1services diversAdministration publique, 35enseignement, santé, action 72019 32,6 74 205 34,5 76 610 9 68,8socialeSources : Insee, RP2008, RP2013 et RP2019, exploitations complémentaires, géographie au 01/01/2022
OTEX communale en 2(HB covin wetBEE co mixteBEB Bou vianse| ETTD) Grandes cuturesBEBE Maraichage, horticuGea Ovins, caprinset autres herbivore= Polyculture, polyéleBEE oo, volaitiesBB vécueSans exploitation
1 carte, : d'après IGN - ADMIN EXPRESS 2021foe: Agreste - Recensement agricole 2020 (résultats provisoires)
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T erritoire de la Somme
L'économie et les activités
L'emploi dans le département
L
'économie samarienne est principalement tertiaire mais les activités
agricoles et industrielles demeurent importantes.
L'emploi dans la Somme
189 452 salariés
+ 4290 entreprises en 2020
(commerce, transport, héber-
gement et restauration)
28 393 entreprises privées ou
publiques
51,1 % sur l'arrondissement
d'Amiens
24,3 % sur l'arrondissement
d'Abbeville
16,6% sur l'arrondissement de
Péronne et 8,1 % sur l'arron-
dissement de Montdidier.
Le poids de l'emploi dans l'en-
semble du département
L'emploi par bassin
À l'Ouest , dans la partie régionale de
la Vallée de la Bresle-Vimeu, les salariés
travaillent dans l'industrie, marquée par
une forte tradition du travail des métaux
(robinetterie, serrurerie) et du verre dont
le flaconnage de luxe qui lui confère une
réputation mondiale. Les secteurs de
l'agriculture, la sylviculture et la pêche sont
davantage présents sur la communauté de
communes du Ponthieu-Marquenterre.
L'Amiénois concentre les établissements du
secteur tertiaire non marchand. Les principaux
employeurs sont le centre hospitalier et la
communauté d'agglomération d'Amiens
Métropole.
À l'Est de la Somme, dans la zone d'emploi
de Péronne, c'est l'industrie agroalimentaire
qui prédomine soutenue par une agriculture
encore très présente.
Secteurs et employeurs
Les principaux employeurs samariens :
Agriculture
L
a Surface Agricole Utile (SAU), 465 000 ha, couvre 76 % de la superficie
de la Somme. Dans les grands traits, l'Est de la Somme est orienté
prioritairement vers les « grandes cultures » (céréales, oléagineux, betteraves
sucrières, pommes de terre...).
À l'Ouest, l'élevage est plus présent et les exploitations sont globalement
de plus petite taille.
La pêche
T
rois ports sont situés en Baie de Somme : Saint-Valery-sur-Somme, Le
Crotoy, Le Hourdel, mais l'activité de pêche est désormais irrégulière et
connaît un déclin en raison de la raréfaction du poisson et de l'ensablement
de la Baie.
La pêche côtière génère en 2021 près de 120 emplois directs, la crevette
grise étant une des spécificités locales. La pêche à pied est une activité
importante, la Baie de Somme étant le premier gisement français de coques
et de salicornes.
Les services de santé et d'accès aux soins
L
a Somme est caractérisée par un phénomène de désertification des
territoires les plus ruraux, avec des taux d'équipements modérés à
l'échelle du département et la présence de plusieurs pôles majeurs.
La densité des médecins généralistes varie fortement en fonction des territoires et la
Somme est particulièrement marquée par la différence entre Amiens métropole et le
reste du département.
Ainsi, le territoire de proximité d'Amiens présente une densité de médecins
généralistes libéraux importante, plus forte que sur le reste du territoire natio-
nal. Sur les autres secteurs du département, la répartition reste hétérogène. Le
vieillissement démographique doit être mis en perspective avec les probléma-
tiques de santé. En sa qualité d'acteur de l'urgence pré-hospitalière, le SIS subit
les effets de cette de-
sertification médicale
conjuguée à l'éloigne-
ment des structures
hospitalières adap -
tées aux prises en
charge des victimes
(besoins accrus de
santé et d'accès aux
soins ayant des ré -
percussions par ca -
rence sur l'activité des
sapeurs-pompiers…).
• Industrie agroalimentaire : Bonduelle, Pasquier.
• Aéronautique : pôle aéronautique situé près d'Albert [50 entreprises fortes
de 4 500 salariés, dont STELIA (1500 personnes - filiale d'Airbus)].
• Equipementiers : Dunlop (Amiens) et Valéo (Amiens et Abbeville).
• Recherche : Valéo.
• Services : Centre Hospitalier d'Amiens.
LE CROTOYLE CROTOY
SAINT-V ALERYSAINT-V ALERY
LE HOURDELLE HOURDEL
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T erritoire de la Somme
Les sites sensibles
L
iés à différentes problématiques de la sûreté et de la sécurité, les sites
SEVESO sont essentiellement concernés par le risque technologique et
le risque naturel.
Le département de la Somme compte 8 établissements relevant du
« seuil haut ». Parmi ces établissements, six d'entre eux sont localisés sur la
zone Nord d'Amiens et deux se situent sur les communes de Mesnil-Saint-
Nicaise et Moreuil.
Le département est aussi indirectement concerné par le risque nucléaire
du fait de la présence des centrales nucléaires de Paluel et de Penly situées
en Seine-Maritime. 4 communes samariennes font partie intégrante du
périmètre des 20 km du PPI du CNPE de Penly.
Le tourisme
L
'économie touristique n'est pas négligeable grâce, notamment, à
l'attractivité de la façade maritime du département. Les activités
touristiques sont principalement concentrées dans l'hébergement et la
restauration. Pour l'essentiel, elles se localisent sur deux grandes zones :
L'attractivité touristique de la Somme repose sur la diversité de son offre.
On y trouve à la fois celle liée au littoral avec sa baie (classée Grand Site de
France et inscrite au club des plus belles baie du monde – 2 millions de visiteurs
par an) et ses équipements tels que le parc du Marquenterre, l'Aqua-club à
Fort-Mahon, celle générée par le patrimoine culturel comme la cathédrale
d'Amiens (500 000 visiteurs par an) et celle reposant sur le tourisme de
mémoire avec les vestiges de la guerre 1914-1918.
L'activité touristique accroit la population de façon notable, en particulier
pendant la saison estivale. En 2021, le nombre de nuitées dans le département
s'élève à 1 690 939, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2020.
En 2022 et 2023, on dénombrait plus de 300 000 touristes sur le littoral
lors de certaines journées estivales.
Quelques chiffres en 2022 [source Région Hauts-de-France]
Nombre de visiteurs et proportion en tourisme dans le département (2022) :
La Picardie Maritime en particulier dans les zones de Quend-Fort-Mahon et
de Saint-Valery-sur-Somme.
https://www.somme-tourisme.com/
Le grand Amiénois qui constitue le premier pôle d'emploi touristique du
département.
Plus de 10 000 000
Nuitées touristiques en
Région Hauts-de-France
(printemps-été 2022).
Plus de 35 % de nuitées
dans la Somme.
(par rapport à 2019)
La Somme, destination
de proximité pour les
Franciliens.
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aN à, petÀ { 1 Tv. )| CC PONTHEBU-MARQUENTERRE <+ > CC DU TERNOIS4 : PA ~~ À en,éseau point nœuds , ve ' "i aw CC TERRITOIRE a| SCA CECABAIE rig eh = ÀÀ LE SOMME 4 an. Ge ' 3pre CC NIEVRE ail, aeà | ET SOMME ee ÈS,a " ; in£ 1 CC DU val "slCC DES VILEES ; LCC AUMALE Lag COQUELICOT | 5BLANGY es 4SUR BRESLE CC SOMME OC TERRE DE Aas oes 5SUD QUEST 4 PICARDIE oe aCC DELEST À& & DE LA SOMME">à LUCE NOYE {Postes salarias des établissaments \2 # a Àactifs regroupés en 5 secteurs ~~~ ~, a ne . ee Àagriculture, sylviculture, pêche rs "à = SEP é Pu %& V À{: nu, GRAND ROYEEM ndustric " ee.GE construction D à "ee My, ° = <w }GE commerce, transport et services divers 9 © R |be eg le vs eee: salariés par EPC! ECDAN-FM | Données IGNINSEF | Mai 2122
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T erritoire de la Somme
L'essentiel :
• Logement : 292 000 logements dont 9% de résidences secondaires. 5 zones urbaines sensibles.
• Infrastructures de transport : 275 km d'autoroutes, 47 km de routes nationales, 4575 km de routes départementales, 6 640 km
de voies communales, 397 km de voies ferroviaires dont 50 km de TGV, 156 km de réseau fluvial, des milliers de mouvements
aériens.
• Électricité : 1 000 éoliennes d'une puissance totale de 2500 MW.
• Économie : l'action publique (36%) et le secteur du commerce, des transports et des services (39%) constituent les principaux
secteurs employeurs du département.
• Agriculture : 460 299 ha de surface agricole utile (76% de la superficie du département).
• Pêche : 3 ports de pêche [Saint-Valery-sur-Somme, Le Hourdel, Le Crotoy].
• Tourisme : 300 000 personnes sur le littoral lors de certains pics journaliers en été et une augmentation de + de 30% de nuitée
par rapport à 2020.
Tourisme de mémoire :
• 8 sites de mémoire sur le Circuit du souvenir comptabilisant
200 000 visiteurs chaque année,
• 11 sites funéraires et mémoriels du front Ouest de la Grande Guerre
candidats au patrimoine mondial de l'UNESCO,
• Quelques sites emblématiques : l'Historial de la Grande Guerre à
Péronne et à Thiepval, le Musée et le Mémorial sud-africain à Longueval, le
Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel, le Trou de mine (Lochnagar
Crater) à La Boisselle, le Musée Somme 1916 à Albert…
Tourisme de loisirs et sports de nature :
• 67 km de pistes cyclables en Baie de Somme et 160 km de véloroutes sur
la Vallée de la Somme de Ham à Saint-Valery-sur-Somme,
• 51 circuits et véloroutes voies vertes, 5 parcours VTT (réseau
départemental) et 1 100 km de voies balisées pour le réseau point nœuds
• 80 circuits de randonnée pédestre d'intérêt départemental, 4 voies
vertes, 8 grands itinéraires dont 1 en création,
• 1 base de téléski nautique, 10 bases nautiques, 5 golfs, 1 Aquaclub, 1 zoo,
4 aérodromes…,
• Plusieurs cours d'eau navigables : la Somme, l'Avre, la Selle, 6 plans
d'eau et la mer pour pratiquer des sports nautiques (Canoë-Kayak, paddle,
kitesurf…).
80Circuits de randonnée pédestre
d'intérêt départemental
8Sites de mémoire sur le circuit du
souvenir (200 000 visiteurs par an)
11
Sites funéraires et mémoriels du
front Ouest de la Grande Guerre
370 Monuments historiques
160Km de véloroute
sur la Vallée de la Somme
Circuits et véloroutes 51
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T erritoire de la Somme
Enjeux et projets territoriaux La liaison ferroviaire Roissy-Picardie
À
l'horizon 2025, une nouvelle voie de 6,5 km devrait raccorder la
ligne Paris-Creil-Amiens à la gare de Roissy TGV. Grâce à cette liaison
ferroviaire, Amiens ne sera plus qu'à 1h de Roissy et sera reliée au réseau TGV
vers Lyon, Marseille et Strasbourg.
Ce projet a plusieurs vocations :
• faciliter les déplacements quo -
tidiens vers Roissy depuis Amiens et
l'Oise,
• donner accès par TGV aux
grandes villes de province à partir
d'Amiens ou de Creil,
• favoriser l'intermodalité air-fer,
• attirer davantage de personnes
à venir s'installer dans la région
Hauts-de-France, qui bénéficiera
d'une meilleure connexion avec la
région parisienne.
Chiffres-clés :
• 6,5 km de ligne nouvelle
circulable à 160 km/h,
• 360 M € de coût d'investissement
(valeur janvier 2017) pour la section
de ligne nouvelle et pour les
aménagements en gare de Roissy TGV, Survilliers-Fosses, Chantilly-Gouvieux
et Amiens,
• 3,7 à 4 millions de voyageurs/an empruntant la liaison à la mise en service
dont les 2/3 pour les transports du quotidien.
Le canal Seine-Nord Europe
E
n 2030, le canal Seine-Nord Europe constituera un maillon central de la liaison fluviale européenne à grand gabarit Seine-Escaut. En reliant les bassins
de la Seine et de l'Oise aux 20 000 km de réseau fluvial nord européen à grand gabarit, il permettra le transport de bateaux de fret fluvial pouvant
atteindre 185 m de longueur et transportant l'équivalent de 220 camions.
Autres projets
P
lusieurs projets de redynamisation du territoire sont ou devraient être
portés dans les années à venir au sein du département :
• En 2023, la Communauté d'Agglomérations de la Baie de Somme
dans le cadre d'une large concertation a décidé de rédiger son projet de
territoire associé à l'élaboration d'un Pacte fiscal et financier. De nombreux
sujets seront traités (le tourisme, l'environnement, le transport, l'avenir du
territoire…) avec l'objectif de développer et dynamiser l'Ouest du territoire.
• Les travaux de la plateforme logistique d'Ablaincourt-Pressoir (plus de
120 000 m2), engagés en 2023, vont se poursuivre dans les années à venir. Ce
site est classé SEVESO seuil bas et son activité rayonne sur une majeure partie
des Hauts-de-France.
• De nombreux autres projets sont engagés par les collectivités (projet
vallée de la Somme, Somme 2024, musée Boucher de Perthes (Abbeville),
quartiers Ouest Amiens, cité administrative d'Amiens…) en lien avec une
révision des documents territoriaux structurants (SCOT Baie de Somme 3
Vallées, SRADDET …).
• 45 km de canal dans la Somme
• 26 communes traversées
• 17 ponts routiers
• 7 ponts routiers inférieurs
• 2 ponts-canaux franchissant l'A29 et la Somme. Le
pont-canal franchissant la Somme sera le plus long
d'Europe (1,3 km), mesurera 30 m de largeur et sera
positionné 24 m au-dessus de la Somme.
• 2 ports intérieurs à Nesle et Péronne
• 2 quais céréaliers à Languevoisin et Moislains
• 2 ports de plaisance à Saint-Christ-Briost et Allaines
• 1 retenue d'eau au Nord de Péronne
• 76 M€ investis par le département de la Somme.
1300
Mètres (longueur du futur pont
canal franchissant la Somme)
14 M
1 retenue d'eau de 14 millions de m3
au nord de Péronne
https://www.sncf-reseau.com/fr/
roissy-picardie/presentation
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T erritoire de la Somme
Synthèse de la présentation du territoire
POPULATION ET TERRITOIRE
A
vec 568 748 habitants en 2023, le département va connaitre une
hausse progressive de sa population pour atteindre plus de
605 000 habitants en 2050 (prévisions). Alors que cette hausse se
rencontre principalement sur le bassin Amiénois en raison de l'attractivité
du pôle et de son bassin de l'emploi, le vieillissement de la population se poursuit
sur Abbeville et Péronne. En raison de la désertification médicale certaines zones du
département pourraient connaitre une forte demande d'offre de soins non programmés
et non urgents ce qui impactera le SDIS en sa qualité d'acteur de l'urgence pré-
hospitalière sur le moyen terme.
GEOGRAPHIE ET FACTEURS NATURELS
L
e réchauffement climatique n'épargne pas le département.
La hausse des températures moyennes au fil des ans, la
recrudescence des vagues de chaleurs et épisodes caniculaires
en été, l'extension et l'aggravation des périodes de sécheresse
contribuent à l'augmentation des phénomènes climatiques violents
et dommages qui en découlent (2023 : tempête Eunice, Franklin et Dudley, tornade à
Conty, inondations sur Abbeville). Associés à l'urbanisation progressive du littoral et
au développement touristique qui connait une hausse post-Covid, les risques pour la
population seront de plus en plus importants dans le futur.
ACTIVITES ANTHROPIQUES ET ECONOMIE
L
e positionnement du département [proximité de zones
urbaines denses (Paris Ile-de-France, Grand Londres, bassin
de Lille Métropole…) et de grands ports internationaux (Le Havre,
Dunkerque, Anvers…)], son vaste réseau de transport, ses atouts touristiques et
économiques lui offrent une place stratégique en Métropole. Cependant, les bassins
de l'emploi sont hétérogènes ce qui génère l'exode d'une partie de la population active
vers les bassins économiques. L'augmentation du prix de l'immobilier sur le littoral
et l'Amiénois entraine des difficultés d'acquisition et d'installation de nos sapeurs-
pompiers volontaires. Au regard des enjeux futurs (climatiques, démographiques et
sociaux), certaines zones pourraient subir un déficit en ressources. Le SDIS devra
adapter sa couverture en conséquence.
P
lusieurs projets dimensionnants devraient être portés dans les
années à venir au sein du département : liaison ferroviaire Roissy-
Picardie, canal Seine-Nord Europe, Vallée de la Somme, territoire Baie
de Somme, et autres projets locaux. Ils ont vocation à dynamiser le
territoire en renforçant son attractivité. Le tourisme est favorable au
département depuis la crise du COVID. Les projets de développement
engagés et les contraintes rencontrées dans d'autres zones métropolitaines
(augmentation des aléas climatiques, exode de la population des zones fortement urbanisées…)
contribuent au renforcement de l'attractivité du territoire. Les prévisions démographiques
actuelles réalisées avant COVID pourraient ainsi être erronées. Ces projets futurs auront
des retombées certaines sur l'économie, l'emploi et le tourisme au sein du département.
AMBITIONS ET PERSPECTIVES TERRITORIALES
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Chapitre 2
Présentation du SDIS et actions depuis le
dernier SDACR
Depuis la loi dite de départementalisation du 3 mai 1996, le SDIS de la Somme
se structure et s'organise pour répondre aux besoins opérationnels du territoire.
Cette présentation décrit nos missions, notre organisation territoriale, fonctionnelle et
opérationnelle et dresse le bilan du dernier SDACR.
Organisation territoriale et missions du SDIS
Bilan du précédent SDACR 2018 – 2023
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e Domart e Val de Trie e Vignacourtcy-en- Ponthieu + Saint Valéry-sur-Somme
fer e Ault e Mers-les-bains e Gamaches3-Vimeu
esion e SIG e CTA - CODISS1PpUI ala prévention
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Présentation du SDIS
Organisation territoriale et missions du SDIS
LES MISSIONS DU SDIS :
L'article L 1424-2 du CGCT fixe les missions
des services d'incendie et de secours (SIS). Ils sont
chargés de la prévention, de la protection et de la lutte
contre les incendies. Ils concourent, avec les autres
services et professionnels concernés, à la protection
et à la lutte contre les autres accidents, sinistres et
catastrophes, à l'évaluation et à la prévention des
risques technologiques ou naturels ainsi qu'aux
secours et aux soins d'urgence. Dans le cadre de leurs
compétences, les services d'incendie et de secours
exercent les missions suivantes.
1. La prévention et l'évaluation des risques de
sécurité civile ;
2. La préparation des mesures de sauvegarde et
l'organisation des moyens de secours ;
3. La protection des personnes, des animaux, des
biens et de l'environnement ;
4. Les secours et soins d'urgence aux personnes
ainsi que leur évacuation, lorsqu'elles :
a) sont victimes d'accidents, de sinistres ou de
catastrophes ;
b) présentent des signes de détresse vitale ;
c) présentent des signes de détresse fonctionnelle
justifiant l'urgence à agir.
Fonctionnement et organisation
départementale
L
es services de l'établissement public sont dirigés par le directeur
départemental des services d'incendie et de secours de la Somme
(DDSIS), chef du corps départemental des sapeurs-pompiers de la Somme,
secondé par le directeur départemental adjoint des services d'incendie et
de secours, chef du corps départemental adjoint.
La direction opérationnelle du SDIS et de son corps départemental, la
direction des actions de prévention et la mise en œuvre de l'ensemble des
moyens de secours et de lutte contre l'incendie, sont placés sous l'autorité
du préfet de la Somme.
La gestion administrative et financière de l'établissement public est
placée sous l'autorité du président du conseil d'administration du SDIS
composé de représentants du département, des communes et des
établissements publics de coopération intercommunale compétents en
matière de secours et de lutte contre l'incendie. Il règle par ses délibérations
les affaires relatives à l'administration du Service Départemental
d'Incendie et de Secours. Le CASDIS dispose d'un Bureau composé du
Président, des vice-présidents et d'un membre supplémentaire. Le SDIS
de la Somme est organisé en 3 sous-directions (opérationnelle, ressources
humaines et finances, et santé) et 3 groupements territoriaux (Ouest,
Centre, Est). Il se divise respectivement en groupements fonctionnels
et services puis en compagnies et centres d'incendie et de secours.
Dépenses du SDIS 80 (budget primitif 2023)
1 Direction départementale (Amiens) :
• 1 École départementale (Villers-Bocage)
• 1 Garage départemental (ateliers Glisy et Abbeville)
• 1 Centre logistique (Saleux)
Direction
Préfet Président du
conseil d'administration
Ressources transversales
Groupement garage départemental
Ateliers Abbeville, Glisy ● Centre logistique ● services infrastructure ● SIC ●
affaires réservées et citoyennes ● affaires juridiques et des instances
● contrôle de gestion.
Sous-direction Opérations
Service étude et planification
Groupement formation
Service formation ● EDIS
Groupement opérations
Services pilotage et analyse opérationnelle ● doct rine - exercices -
RETEX ● prévision ● SIG ● CTA - CODIS
Groupement prévention des risques
Services prévention OUEST ● prévention EST ● appui à la prévention
Sous-direction Ressources humaines - finances
Cellule volontariat
Groupement ressources humaines
Services des personnels permanents ● des SPV ● appu i au pilotage RH ● GPEA C
Groupement finances
Services budgets et finances ● commande s
Sous-direction Santé
Service soutien et appui santé
Groupement médical
aptitudes ● ac tivités physiques et sportives
Groupement pharmacie
Service pharmacie à usage intérieur et logistique ● hy giène, sécurité et conditions de
Groupement territorial CENTRE
Compagnie Leclerc :
CIS 2 - Airaines ● Forceville-Oisemont ● Beaucamps-le-Vieux ● Hornoy-le-Bourg ●
Poix-de-Picardie
CIS 3 - Hallencourt ● Mo lliens-Dreuil
Compagnie Val d'Authie :
CIS 2 - Doullens ● Bernaville ● Bocage-Hallue
CIS 3 - Beauquesne ● Beauval ● Toutencourt ● Lucheux
Compagnie Ambiani :
CIS 1 - Amiens Catelas ● Amiens Ferry ● Amiens Poulainville
CIS 3 - Picquigny
Groupement territorial OUEST
Compagnie Nièvre :
CIS 1 -Abbeville
CIS 2- Flixecourt
CIS 3 - Ailly-le-Haut-Clocher ● Domart ● Val de Trie ● Vignacourt
Compagnie Ponthieu :
CIS 2 - Fort-Mahon ● Le Crotoy ● Rue ● Crécy-en- Ponthieu ● Saint Valéry-sur-Somme
CIS 3 - Nouvion-en-Ponthieu
Compagnie Vimeu :
CIS 2 - Friville-Escarbotin ● Cayeux-sur-Mer ● Ault ● Mers-les-bains ● Gamaches
CIS 3 - Bouvaincourt ● Feuquières-en-Vimeu
Groupement territorial EST
Compagnie Avre :
CIS 2 - Montdidier ● Conty ● Ailly-sur -Noye ● Moreuil
CIS 3 - Saint-Sauflieu
Compagnie Ancre :
CIS 2 - Albert ● Br ay-sur-Somme ● Va l-de-Somme
CIS 3 - Mailly-Maillet ● Miraumont
Compagnie Mémorial :
CIS 1 -Péronne
CIS 2 - Moislains ● Epehy ● Roisel
Compagnie Santerre :
CIS 2 - Roye ● Nesle ● Ham ● Rosières-en-Santerre
CIS 3 - Hangest-en-Santerre
14 459 341 €
46 584 888 €
Dépenses réelles d'investissement
(immobilier et infrastructures, engins et maté-
riels, remboursement de la dette, autres)
Dépenses réelles de fonctionnement
(frais de personnel, charges générales, dota-
tion aux amortissements, charges financières,
autres charges de gestion courante, charges
exceptionnelles…)
NB : L' État contribue également indirectement aux recettes du SDIS, via
sa dotation d'investissement aux projets structurants, qui finance en partie le
projet NexSIS 18-112 mais aussi les moyens du pacte capacitaire.
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Risques 2024-2028 49
O
Légendei vu Communeae we Ae C1 Département£ © Sièze de CompagnieRue Crécy-en-Pon hi , ~~ M infrastructures départementales
Centre d'incendie et de secoursUP : Unité de ProximitéCayeuxsur-Mer Cy
Mers Ault soc reles-Bains ~ @ Friville-Escarbot uh~SU neBe Pik @ ei Compagnie Nièvre & SommeCie 7@ DAen-Vimeu TV AUBouvaincourtTM compagnie Vimeu ©- asur-Bresle @ Gamaches {iARA (1 e eee JAmiens- {DDSIS Fe ST 16... PTr eee ie \7Compagnie AmbianiSt-Sauflieu® eces Ailly-sur-NoyeCompagnie Avre
Montdidier®
Secours et soins d'urgenceaux personnes 77 %
ompagnie Santerre
Compagnie Mémoria tq
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Présentation du SDIS
Effectif du SDIS de la Somme
L
e SDIS de la Somme fonctionne grâce à l'action
permanente d'environ 2500 agents, sapeurs-
pompiers professionnels, volontaires, personnels
administratifs techniques et spécialisés.
Le SDIS en quelques chiffres (2022)
Un maillage territorial
adapté grâce à
l'implantation de 56 centres
d'incendie et de secours
(arrêté préfectoral du
4 juillet 2022) :
• 5 CIS-1
• 33 CIS-2
• 18 CIS-3
• 2 166 Sapeurs-Pompiers Volontaires
(dont 208 doubles statuts)
• 412 Sapeurs-Pompiers Professionnels
• 102 Personnels Administratifs Techniques
et Spécialisés
• 473 Jeunes Sapeurs-Pompiers
+ 5%
par rapport à 2021
44 253
interventions en 2022
35 475
Victimes secourues dont
25 726 transportées
1
intervention toutes les
12 minutes120
interventions par jour
Accident voie
publique 6 %
Opérations
diverses - RT 8 % Incendie
9 %
Secours et soins d'urgence
aux personnes 77 %
44 253
interventions
34 269
interventions
2647
interventions
3536
interventions
3761
interventions
Chiffres et tendance 2023 (au 06/11/2023) :
Type d'intervention 2023 (chiffres au 6/11) Evolution prévisible *
Accident de circulation 2075 ↘ 5 à 7 %
Incendie 3036 ↘ 5 à 7 %
Opérations diverses 2672 ↘ 8 à 10 %
Risques technologiques 10 ↘ 60 à 70 %
Secours et soins d'urgence aux personnes 27228 ↘ 4 à 6 %
Dont carences AP … 3494 ↘ 25 à 30 %
TOTAL 35021 ↘ 4 à 6 %
* Sous réserve d'une activité opérationnelle
normale et sans pic
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Risques 2024-2028 50
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Présentation du SDIS
Armement opérationnel Organisation
A
u-delà de l'intervention dans le domaine de l'incendie et des secours
et soins d'urgence aux personnes, le SDIS participe à l'ensemble
des missions de sécurité civile dans les domaines de la prévention, de la
préparation et de la protection concernant les catastrophes, sinistres
et accidents de toutes natures. Si le SDIS procède à des interventions ne
relevant pas du champ de compétences prédéfinies, il peut demander aux
bénéficiaires, une participation aux frais, dans les conditions définies par
délibération du conseil d'administration du SDIS.
Le SDIS de la Somme comprend un corps départemental, placé sous le
commandement du chef de corps, directeur départemental, regroupant
l'ensemble des moyens opérationnels qui concourent à la distribution des
secours. Il est organisé par un règlement opérationnel, pris en application du
SDACR et arrêté par le préfet du département.
Les 772 communes du département sont défendues par 56 centres
d'incendie et de secours définis par l'article R 1424-39 du CGCT et répartis
comme suit :
• 5 centres d'incendie et de secours de 1 ère catégorie (CIS-1) : Abbeville,
Amiens-Catelas, Amiens-Poulainville, Amiens-Ferry et Péronne, pouvant assurer
simultanément au moins un départ en intervention pour une mission de lutte
contre l'incendie, deux départs en intervention pour une mission de secours
et soins d'urgence et un autre départ en intervention.
• 33 centres d'incendie et de secours de 2 ème catégorie (CIS-2) ayant la
capacité d'assurer simultanément au moins un départ en intervention pour
une mission de lutte contre l'incendie ou un départ en intervention pour une
mission de secours et soins d'urgence aux personnes et un autre départ en
intervention.
• 18 centres d'incendie et de secours de 3 ème catégorie (CIS-3) étant en
mesure de réaliser une intervention avec au minimum 2 sapeurs-pompiers.
Sur le site de la direction départementale se trouvent également :
L
e Centre de Traitement de l'Alerte (C.T.A) qui est chargé de
réceptionner, traiter et analyser l'ensemble des appels d'urgence
« 18 » et de transmettre l'alerte vers les CIS territorialement compétents et
disponibles, ou vers les moyens disponibles.
Le Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours
(C.O.D.I.S.) qui est l'organe unique de coordination opérationnelle du
SDIS de la Somme. Il permet au DDSIS d'exercer, en toute occasion et en
permanence, sous l'autorité du préfet ou du maire, les missions dont il est
chargé par chacun d'entre eux dans le cadre de leurs pouvoirs de police
respectifs.
Les groupements territoriaux
I
ls assurent la mise en œuvre de la politique départementale, de
coordination, de management de proximité et de soutien auprès des
chefs de centre. Ils veillent au maintien de la capacité opérationnelle des
secteurs géographiques qu'ils couvrent et assurent une gestion déconcentrée
par délégation des missions des sous-directions fonctionnelles.
Les sous-directions fonctionnelles
E
lles assurent la déclinaison des orientations stratégiques en matière
d'opération, de santé, de ressources humaines et de finances grâce à
plusieurs fonctions supports. Elles participent également au maintien de
la capacité opérationnelle des engins, des matériels, et des équipements
et aux réapprovisionnements des consommables divers. À ce titre, le SDIS
dispose :
• De 2 ateliers départementaux mécaniques à Abbeville et à Amiens-Glisy
• D'un centre logistique (CLOG) situé à Saleux
• D'une école départementale d'incendie et de secours (EDIS)
L'école départementale
I
naugurée le 6 décembre 2013, l'EDIS organise en moyenne 630 stages
par an, représentant 15 000 journées stagiaires. Elle dispense des
formations pour l'ensemble des sapeurs-pompiers du département et offre
également des prestations de formations incendie pour des agents de l'état
ou des agents d'entreprises privées. Le SDIS est un organisme de formation
référencé Datadock. De nombreux partenariats réalisés par le biais de
conventions permettent d'optimiser son fonctionnement.
Missions exclusives SDIS et partagées
Secours routier Lutte contre
les incendies
Interventions
spécialisées
Secours
et soins
d'urgence aux
personnes
Protection des personnes,
des animaux, des biens et de
l'environnement
Opérations
diverses
Des équipements adaptés à la formation de nos sapeurs-pompiers :
• une maison à feu sur 3 niveaux
• un parcours d'entrainement aux appareils respiratoires isolants
• un plateau de secours routier
• un caisson d'observation des phénomènes thermiques
• un caisson d'attaque d'apprentissage aux techniques d'extinction
• un plateau gaz (fuites de gaz enflammées, feu de véhicule au GPL, etc.)
• un plateau de réseau de distribution électrique aérien
• un amphithéâtre de 190 places équipé des dernières technologies audio et
vidéo ainsi que plusieurs salles de formation.
150
Véhicules légers
d'interventions diverses, de
commandement et de transport
(3 VLCDC, 4 VLCDG, 18 VL, 110
VLID, 22 VTP)
14
Moyens nautiques
(3 véhicules sauvetage nautique,
8 bateaux [3 BLR, 5 BLS], 3
amphibies)
11
Autres moyens spécialisés (3
véhicules risques technologiques, 3
VNOVI, 1 VCYNO, 1 VECSO, 1 VSL,
1 VGRIMP , 1 VPCS, 5 VSS)
10
5 Véhicules légers
tout terrain, 5
véhicules légers
hors route.
16
Moyens élévateurs
aériens
(EPS 18, 25, 30)
6
Véhicules de secours
routier lourd
(6 VSRS)
3
Fourgons mousse
grande puissance
59
Engins de lutte contre
l'incendie
(19 FPT, 9 FPTL, 2 FPTHR,
15 FPTSR, 14 VPI)
74
Véhicules de secours
et d'assistance aux
victimes
37
Engins de lutte contre les feux
de végétaux et de forêts
(5 CCRL, 22 CCRM, 10 CCFM)
22
17 motopompes,
3 remorques
poudre, 2 RPGD
68
Véhicules d'interventions
diverses, de soutien et logistique
(39 VID, 1 VIDHR, 1 VRID, 8
VSEC, 1 VAS, 6 VLOG, 2 VAT, 6
VLST, 1 VPPL)
15
5 Véhicules porte-cellules
et cellules spécialisées
(CED, CEAR, CESI, CESMDE, CEMDE,
CEMUL, CEPMA, CERT, CESD)
Véhicules de secours et d'assistance aux victimes
et secours routier
Répartition des engins du SDIS 80 par catégorie
Véhicules et engins de lutte contre l'incendie
Véhicules et engins d'interventions diverses et de
protection des personnes, biens et environnement
Véhicules et engins spécialisés
Véhicules de commandement
et de reconnaissance
Véhicules légers
https://www.sdis80.fr/
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Risques 2024-2028 51
Ambulances
SAU urgenceCH
Communes
GOUVERNANCE
DépartementD1
, PA et
PrefectureEMIZ- DGSCGC
Carte de l'organisation territoriale des sapeurs pompiers de la Somme
FORME
| Compagnie "Abin | ie "Andie"
&a |ee (898 t-
LLÀ Contre d'incendie et de rocmun en gate LA eeM Castres d'énéaiie at de dédenns dt gues 32m=°LIUntactnuctures ehgartansentaat WeUntree ce Prostmits see operapanneilee — a| | | i| a data4 a sasishisk
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Présentation du SDIS
Focus sur l'organisation territoriale
L
'organisation territoriale, basée sur un maillage des unités opérationnelles
et des contrats opérationnels articulés par secteurs géographiques appelés
bassins de coopération, est cohérente.
Les contrats opérationnels découlent de l'analyse des risques, des menaces,
de l'environnement et de l'actualité. Ils identifient les moyens dont le SDIS doit
disposer en tout temps, les postures permanentes à tenir et celles en périodes
de gestion de crise. Ils visent à répondre à la fois aux nécessités opérationnelles,
parfois élevées, face aux menaces et aux responsabilités juridiques du SDIS en
prenant en compte le respect des finances publiques.
L'efficience de la réponse opérationnelle départementale repose sur le triptyque
suivant :
• Positionnement de proximité des CIS (l'ensemble du territoire se trouve à
moins de 20 kilomètres d'une unité opérationnelle).
• Synergie inter-CIS au sein de chaque bassin de coopération.
• Définition de contrat opérationnel spécifique à chaque CIS et partagé à
l'échelle d'un bassin.
Pour les risques de sécurité civile, le territoire de compétence du SDIS 80 est défendu par 56 centres d'incendie et de secours (CIS),
unités opérationnelles chargées principalement des missions de secours, complétés par 17 corps de première intervention non intégrés
(CPIni), unités de proximité communales.
Une synergie inter-centres d'incendie et de secours est mise en place par le biais de bassins de coopération afin de maintenir une
couverture opérationnelle équilibrée garante d'une réponse constante, efficace et adaptée aux demandes de secours.
Garant de délais d'inter -
vention optimisés et d'une
réponse fiable dans la gestion
des interventions multiples
dans le cas notamment des
aléas climatiques, ce maillage
opérationnel s'insère dans
un découpage géographique
du département en 3 grou -
pements territoriaux, né -
cessaires relais fonctionnels
entre l'état-major et les unités
opérationnelles, et 10 compa-
gnies regroupant les bassins
précités.
L'architecture présentée ci-dessus constitue la colonne vertébrale structurelle de l'organisation territoriale. Elle constitue une force et démontre toute son efficacité au quotidien comme lors d'événements majeurs (phénomènes météorologiques
intenses, crise sanitaire avec la pandémie de la COVID-19, multiples feux d'espaces cultivés simultanément…). À ces occasions, la fiabilité, la réactivité et l'agilité de l'organisation ont été éprouvées. Le SDIS 80 a montré sa capacité à faire évoluer
rapidement ses modes de fonctionnement, à mobiliser en masse ses moyens humains et matériels dans la durée et à s'engager pleinement dans une démarche interservices.
Il est toutefois à noter que la sectorisation actuelle n'est pas exactement calquée sur les arrondissements, cantons ni sur les bassins de vie/d'activité en constante évolution.
Un acteur essentiel de la gestion des risques et des
crises
L
e SDIS interagit avec une multitude d'acteurs et de partenaires. Il assure un rôle essentiel de
formation et sensibilisation en la matière en sus de ses fonctions opérationnelles.
Il assure aussi une expertise et un réel rôle de conseil et d'accompagnement des autorités,
services et entités au regard de ses fonctions d'utilisateur de la DECI mais aussi en lien avec sa
mission de prévention contre les risques d'incendie et de panique.
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Risques 2024-2028 52
CO
CATÉGORIE |: CATÉGORIE 2: CATÉGORIE 3: CATÉGORIE 4: CATÉGORIE 5 :es établissements Les établissements Les @lablssements Les établissements es établissements dansaccueillant plus de 1500 accueillant entre 701 à accueillant 301 à 700 accueillant moins de 300 = lesque's l'effectif du publicpersonnes. 1500 personnes. personnes. personnes. n'atteint pas les chiffresfixés par la réglementationde secure
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Présentation du SDIS
Les groupements territoriaux (GT)
L
es groupements territoriaux du SDIS 80 et de son Corps départemental
sont au nombre de trois :
• Groupement territorial Ouest,
• Groupement territorial Centre,
• Groupement territorial Est.
L'existence de 3 groupements territoriaux permet une réelle proximité avec
les compagnies et les CIS. Chaque groupement territorial est coordonné par
un officier de sapeurs-pompiers professionnels, qualifié chef de groupement.
Le groupement territorial constitue un relai entre la direction départementale
du SDIS, les compagnies et les centres d'incendie et de secours dans les domaines
de la coordination, du suivi et du contrôle administratif et opérationnel des CIS.
Le chef du groupement territorial assure également un lien avec les autorités
locales, les sous-préfectures, les élus et l'ensemble des partenaires du secteur
(forces de sécurité intérieure, SMUR, CH, AASC, …). Les groupements territoriaux
constituent le prolongement de l'action et de la politique opérationnelle
départementale engagée par le DDSIS dans le département.
Les compagnies
S
ecteur géographique regroupant plusieurs centres d'incendie et de
secours, la compagnie est animée par l'officier de compagnie, sapeur-
pompier professionnel, chef de l'un des CIS de la compagnie, désigné par
le DDSIS (ou exceptionnellement un autre sur décision du DDSIS). Cet
officier est chargé de la coordination et du suivi des CIS, notamment dans
les domaines suivants :
• Information et communication avec les chefs de centres de la compagnie,
• Planification, organisation et contrôle des astreintes chefs de groupe,
• Organisation des Comités Inter Centres,
• Travaux de portée départementale sur demande du Directeur départemental
du SDIS.
Depuis leur création et leur mise en place progressive, l'objectif des
compagnies est de maintenir cette proximité avec les CIS. Toutefois, l'officier
de compagnie n'est pas positionné en tant que responsable hiérarchique
des chefs de centres. Il peut être amené à combler les carences de chef de
groupe par manque de disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires en
journées ouvrables (à l'exception de la compagnie Ambiani).
Les centres d'incendie et de secours (CIS)
L
es CIS concourent à l'ensemble des missions du SDIS en 1 er appel sur
un secteur donné (appelé liste de défense dans le système de gestion
opérationnelle) ou en renfort sur un autre secteur. Ils sont placés sous
l'autorité d'un chef de centre (sapeur-pompier professionnel ou volontaire).
Ils sont organisés, dans le département de la Somme, par bassins
de coopération, regroupant plusieurs CIS avec comme vocation une
mutualisation inter CIS. Ils constituent le relai de proximité des élus et de la
population. A ce titre et en sus de la réalisation des missions d'incendie et
de secours ils sont chargés de la mise en œuvre de l'ensemble des actions de
prévention des risques de sécurité civile à travers le conseil auprès des élus
et la sensibilisation et information des populations.
Le chef de centre est ainsi chargé sous l'égide de son chef de groupement
de la mise en œuvre et de la continuité opérationnelle sur son secteur, mais
également du management des ressources humaines ainsi que de la gestion
technique (engins et matériels), batimentaire et administrative de son unité.
Il est le garant de la réponse opérationnelle de qualité et de l'efficacité de
l'action des secours sur son territoire.
La prévention contre les risques d'incen-
die et de panique
L
a prévention a pour objet l'étude des mesures visant à permettre la
mise en sécurité des établissements recevant du public (ERP).
Les principes qui guident la réglementation applicable s'attachent à
ce que ces établissements soient conçus de manière à limiter les risques
d'incendie, à alerter les occupants lorsqu'un sinistre se déclare, à favoriser
l'évacuation des personnes tout en évitant la panique et à alerter les services
de secours et faciliter leur intervention.
Les sapeurs-pompiers préventionnistes s'appuient sur une réglementation
évolutive dans le domaine des techniques batimentaires et sur des règles de
fonctionnement adaptées à chaque type d'établissement. Ils interviennent
à tous les niveaux d'un projet de construction et sont consultés par les
maitres d'ouvrages, les maitres d'œuvre ou les architectes pour s'assurer de
l'intégration des normes de sécurité à leur projet. Ils effectuent également
des visites de contrôle sur le terrain comme lors des commissions de sécurité.
Ils ont un rôle de conseiller technique auprès des différentes autorités
détentrices du pouvoir de police.
Chaque année, le service prévention du SDIS 80 réalise l'étude de plus de
1150 dossiers (dont 950 concernent les établissements recevant du public et
200 les habitations).
La sous direction santé
Les missions :
C
onformément à l'article R1424-24 du code général des collectivités
territoriales, le service de santé exerce les missions suivantes :
• Surveillance de la condition physique des sapeurs-pompiers,
• Exercice de la médecine professionnelle et d'aptitude des sapeurs-pompiers,
• Conseil en matière de médecine préventive, d'hygiène et de sécurité,
notamment auprès de la formation spécialisée en matière de santé, de sécurité
et de conditions de travail au comité social territorial,
• Soutien sanitaire des interventions des services d'incendie et de secours et
les soins d'urgence aux sapeurs-pompiers,
• Participation à la formation des sapeurs-pompiers aux secours et soins
d'urgence aux personnels,
• Surveillance de l'état de l'équipement médico-secouriste du service.
En outre, le service de santé participe :
• Aux missions de secours et soins d'urgence aux personnes définies à
l'article L.1424-2,
• Aux opérations effectuées par les services d'incendie et de secours
impliquant des animaux ou concernant les chaines alimentaires,
• Aux missions de prévision, de prévention et aux interventions des
services d'incendie et de secours, dans les domaines des risques naturels
et technologiques, notamment lorsque la présence de certaines matières
peut présenter des risques pour les personnes, les animaux les biens ou
l'environnement.
2383 ERP
dont 241 avec locaux à sommeil
1er groupe
(1ère à 4ème catégorie)
1889 ERP
dont 196 avec locaux à
sommeil
2ème groupe
(5ème catégorie)
860
Visites réalisées
en 2022
1150
Dossiers étudiés
chaque année
Le service de santé et de
secours médical a en charge
le soutien sanitaire des
intervenants, le suivi médical
des sapeurs-pompiers, le
secours aux victimes et la
gestion de la pharmacie à
usage unique.
Les agents de la Sous-
Direction Santé assurent
le soutien sanitaire de
l'ensemble des agents du
SDIS et apportent leur
expertise métier lors de
toute problématique d'ordre
sanitaire.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 53
1 - Actions deprévention6. L'activitéopérationnelle
2 - Dépistagedespersonnels
3 - Dépistagedu grand4 - Gestion publicdes cas-contacts
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Présentation du SDIS
Focus sur l'action du SDIS liée à l'épidémie de COVID-19 :
1 - Actions de prévention : une cellule de crise a été activée
de mars à juin 2020 coordonnée par le SSSM avec des points
d'information réguliers du médecin-chef auprès du DDSIS ou
du DDASIS afin d'orienter les décisions de l'établissement.
En sus, 46 séquences d'information ont été réalisées dans
35 CIS ainsi qu'à la direction départementale.
2. Dépistage des personnels : Plusieurs journées de
dépistage des agents du SDIS 80 ont été réalisées
dans les centres de secours de Péronne, Abbeville,
Flixecourt, Beauquesne, Rosières-en-Santerre,
Amiens, Albert, Friville-Escarbotin, Roisel,
Crécy, Airaines, Moislains, ainsi qu'à la Direction
Départementale et l'EDIS. En 2020, 245 tests
PCR ont ainsi été réalisés au profit des sapeurs-
pompiers (869 tests PCR en 2021). Sur l'année
2021, 2 200 autotests ont été mis à disposition
dans les différents centres de vaccination gérés
par le SDIS 80 puis dans les CIS.
3. Dépistage au bénéfice du grand public : 2
actions de dépistage ont été organisées sur le Port
d'Amont à Amiens (mai 2020), au sein des EHPAD,
de sociétés ou en renfort du SDIS 60 (à l'aéroport de
Beauvais-Tillé), ainsi que pour les Sous-Préfectures et la
Préfecture de la Somme, représentant au total 32 journées.
En sus et à la demande des établissements scolaires ou du
Rectorat, 6 actions de dépistage salivaire ont été réalisées sur 3
établissements représentant au total 650 tests.
4. Gestion des cas contacts : En 2021, 1 681 agents du SDIS sont tombés malades et ont été suivis par une
action coordonnée entre les différentes parties prenantes. La mise en place d'un "contact tracing spécifique" (en accord avec l'ARS et la
CPAM) a permis de mener des dépistages massifs en cas d'apparition de cluster via un suivi individualisé pour l'ensemble des services.
L'établissement a pu ainsi conserver un fonctionnement optimal.
5. Les campagnes de vaccination : À la réception des vaccins dès janvier 2021, le SSSM a organisé des centres de vaccination mobiles
(janvier et février 2021) au profit des SP éligibles à la vaccination précoce. 12 centres ont été organisés dans des CIS, permettant
la vaccination de 143 agents. Trois autres actions de vaccination ont été réorganisées en décembre 2021, sur les CSP Abbeville et
Amiens Catelas, afin de vacciner les FSI et les personnels de la Préfecture. De mars 2021 à avril 2022, à la demande des municipalités
et/ou des autorités sanitaires, nos services ont répondu à 35 communes pour des vaccinations au plus près du territoire. Ces centres
de vaccinations mobiles ont été réalisés dans des salles mises à disposition par les communes mais également dans des centres
commerciaux. 113 actions de vaccination ont ainsi été mises en place en complément du centre de vaccination de grande capacité situé à
Amiens (ouvert 197 jours) et permis la vaccination de 23 929 personnes d'avril 2021 à mars 2022.
6. Activité opérationnelle : elle s'est traduite par de nombreuses activités du SSSM en matière de conseil et d'accompagnement au
profit des autorités, du personnel (renforcement du CODIS par un infirmier, appui du corps préfectoral et de l'ARS, coordination des
centres de vaccination, …).
L'action du SDIS liée à l'épidémie de COVID-19 au profit du système de santé a été efficace grâce à la forte mobilisation
des sapeurs-pompiers du SDIS. Ainsi, grâce à la sous-direction santé, 197 sapeurs-pompiers ont été formés à la
vaccination et ont participé également à des actions de dépistage salivaire dans 3 établissements scolaires (650 tests
effectués) sous la supervision d'un officier santé.
L'activité de la pharmacie :
L
a PUI du SDIS a été reconnue comme l'une des deux "pharmacies support" départementales
(avec celle du CHU) et a été ainsi dotée d'un congélateur spécifique à -20°C par Santé Publique
France (SPF).
Ainsi, ont été pris en considération, sous la responsabilité du pharmacien chef :
• 23 commandes directes par SPF de vaccins congelés,
• 15 commandes à SPF de dispositifs médicaux stériles nécessaires à la préparation et l'injection de
ces vaccins,
• 33 livraisons complémentaires par la pharmacie du CHU Amiens Picardie
Représentant :
- 14 800 flacons de Comirnaty® de Pfizer/
BioNTech,
- 1 500 flacons de Covid-19 Spikevax® de
Moderna,
- 170 flacons de Vaxzevria® d'Astra-
Zeneca.
Trois vaccins différents ont été utilisés,
parfois simultanément sur un même site,
nécessitant une sécurisation du circuit
de ces vaccins (suivi des lots, dates de
péremption, respect de la chaine du froid,
consignes différentes de préparation des
doses individuelles).
138 messages « DGS-Urgent » ont été pris en considération à titre de la veille des consignes sanitaires.
Remontées hebdomadaires des stocks via la plateforme SI VACCIN-ATLASANTE.
Prospective :
L
a crise sanitaire a eu un impact opérationnel direct sur l'activité SSUAP , notamment sur la
généralisation des mesures de prévention et d'hygiène, mais aussi un impact organisationnel (mise
en place et respect des gestes barrières, télétravail, …) que ce soit en CIS ou dans les services fonctionnels
de l'établissement. Cet impact a été pris en compte très tôt à travers la cellule de crise et le renforcement
par l'officier santé au CODIS. L'encadrement et la sous-direction santé a dû faire face aux inquiétudes
générées par toute crise, le parti ayant été pris de faire de la pédagogie et de la communication.
La sous-direction santé a répondu à la quasi-totalité des demandes de dépistage en CIS lors de
clusters identifiés, en réaction immédiate ou lors d'actions programmées. Elle a aussi dû s'adapter à
l'ensemble des directives de santé publique émises par la DGS, la HAS ou encore Santé Publique France.
Cette adaptation a été facilitée aussi grâce au travail interservices régulier via le correspondant santé à la
préfecture, facilitant l'anticipation et l'orientation stratégique du SDIS.
Des liens se sont renforcés avec le monde de la santé comme les établissements de santé, le CHU,
l'ARS, la CPAM, les Conseils Ordinaux Départementaux.
Cette crise permet de définir plusieurs axes d'amélioration ou de renforcement d'action permettant une
gestion optimale :
• la communication : essentielle pour permettre aussi bien au terrain qu'au commandement de se
coordonner dans la stratégie globale,
• I'interservices : enjeu de compréhension du fonctionnement étatique, permet de faciliter les actions
de la stratégie gouvernementale en termes d'entraide des services publics,
• le sens de Service Public : dans le cadre exceptionnel de la réponse à une situation sanitaire
dégradée, et en appui des structures de santé en moyens dépassés, des missions dépassant le champ
réglementaire des sapeurs-pompiers ont été assurées (aide dans les EHPAD, dépistages et vaccinations
en milieu scolaire ou en entreprise, ...), ce qui répond pleinement au sens du devoir des sapeurs-pompiers
envers la population.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 54
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Présentation du SDIS
Les sapeurs-pompiers volontaires
Le volontariat des sapeurs-pompiers fait partie intégrante du modèle de
sécurité civile français. Sans ce volontariat, le SDIS ne serait pas en mesure de
remplir l'ensemble de ses missions, sauf au travers d'une forte augmentation
de la masse salariale de sapeurs-pompiers professionnels.
L
e volontariat constitue un atout majeur au service des secours et de la
résilience de la Nation dans le domaine de la protection des populations.
La réponse opérationnelle du SDIS 80 repose en grande partie sur l'engagement
citoyen des sapeurs-pompiers volontaires. Dans la Somme, 84,2% des sapeurs-
pompiers sont volontaires. Leur ancrage territorial et la pluralité de leurs profils
représentent un atout majeur et une vraie richesse pour l'établissement. Ils
constituent la clé de voûte de l'organisation de la réponse opérationnelle de
sécurité civile dans le département.
Le SDIS de la Somme doit maintenir un effectif de sapeurs-pompiers volontaires d'au moins 2 000 personnes afin de conserver
sa capacité opérationnelle.
Focus sur l'astreinte (rappel)
L'astreinte est la période durant laquelle le sapeur-pompier volontaire, sans être à disposition permanente et immédiate,
demeure à proximité du centre afin d'être en mesure d'intervenir (domicile, lieu de travail…). Ce mode d'organisation se
différencie de la garde postée. La permanence opérationnelle de plusieurs unités à forte activité repose aujourd'hui uniquement
sur l'astreinte, ce qui entraine :
• des interruptions fréquentes de la vie personnelle et professionnelle des sapeurs-pompiers volontaires disponibles,
• une exposition accrue aux risques routiers liés aux nombreux allers-retours entre le domicile/lieu de travail et le centre,
• des difficultés de logement pour les SPV sur certains secteurs où le prix de l'immobilier ne leur permet pas une accession
à la propriété dans un rayon proche d'un CIS (situation des SPV des CIS côtiers notamment et principalement Fort Mahon,
Saint-Valery-sur-Somme, Mers les Bains),
• une perte de SPV de la Somme au profit des SDIS 60 et 62 qui fonctionnent uniquement en gardes au centre (moins
contraignant et mieux indemnisées que les astreintes),
• une diminution de motivation des SPV du fait de l'éloignement de l' École départementale (EDIS) avec certains CIS du
département,
• une fragilisation de la réponse des CIS du fait du placement en disponibilité « 5-10 ou 15 » dans le planning opérationnel
H24 de sapeurs-pompiers volontaires à la place de l'astreinte. De moins en moins de sapeurs-pompiers volontaires acceptent
les contraintes d'astreinte,
• un phénomène d'usure et d'épuisement de l'encadrement SPV des CIS accru ces dernières années (difficultés managériales,
discipline générale, tâches administratives, maintien en condition du CIS : doctrine opérationnelle, RH, formation, Infra,
technique, véhicules, équipement),
• un sentiment de malaise face aux changements progressifs et transformation des missions (hausse du SSUAP), avec une
potentielle perte de sens,
• des difficultés de fidélisation des SPV.
En plus des missions liées à l'opérationnel, les SPV assurent des missions fonctionnelles et d'encadrement garantissant le bon
fonctionnement quotidien des CIS (management et tâches techniques et administratives). Ces missions sont indemnisées en
« Tâches Non Opérationnelles » (TNOP). Ce principe d'indemnisation donne satisfaction dans son ensemble, mais demande, à
budget constant, un réajustement des répartitions des missions par types de CIS.
Les jeunes sapeurs-pompiers (ADJSP)
50% des nouveaux sapeurs-pompiers volontaires de la Somme sont issus de sections de jeunes
sapeurs-pompiers. Ces recrutements sont le bénéfice des bons échanges entre le SDIS et le réseau
associatif des sapeurs-pompiers et sont indispensables.
Le département de la Somme compte 25 sections de Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP) réparties de
façon homogène sur le territoire au sein de CIS supports. Elles accueillent des jeunes âgés de 13 à 17
ans et issus des communes sièges de CIS mais également de communes voisines. Certains CIS se sont
regroupés afin de disposer d'une section commune.
Le SDIS de la Somme, en partenariat avec l'Association Départementale des Jeunes Sapeurs-
Pompiers de la Somme (ADJSP 80), se doit de pérenniser les sections de JSP dans le but de maintenir
un vivier de recrutement, garant du renouvellement futur des effectifs.
L'ADJSP 80 est une association, habilitée par les services de l'état, pour dispenser les apports
théoriques, pratiques et sportifs, et préparer les JSP au Brevet national qui sanctionne les 4
années de formation. Le SDIS de la Somme a développé un partenariat fort avec l'ADJSP 80 à
travers une convention relative à la gestion des sections de JSP au sein du département de la Somme. Cette convention acte,
entre autres, les conditions et les modalités de la mise à disposition, à titre gratuit, de locaux, matériels ou équipements, ainsi
que de la rémunération de formateurs, pour lui permettre d'assurer, dans le cadre de son habilitation préfectorale, la formation
et la préparation des JSP au Brevet National.
L'union départementale (UDSP)
En complément des échanges entre le SDIS et l'ADSJP , le SDIS et l'UDSP ont engagé ces dernières années de nombreuses
actions communes afin d'accroître l'effectif à la faveur des plans nationaux pour le développement du volontariat, de créer du
lien intergénérationnel, de soutenir les sapeurs-pompiers, les PATS et leurs familles en difficulté et d'organiser des évènements
sportifs. Les actions de solidarité de l'UDSP , en lien avec l'Oeuvre Des Pupilles (ODP), consistent en un accompagnement social
des personnels du SDIS.
Dans le cadre de ces échanges SDIS/UDSP , chaque année est organisé le congrès départemental des sapeurs-pompiers de la
Somme. À tour de rôle, chaque groupement territorial organise, en relation avec l'UDSP , ce rendez-vous qui met à l'honneur des
sapeurs-pompiers méritants lors d'une cérémonie officielle, clôturée par un défilé motorisé et de troupes à pied. Une rencontre
avec la population sur différentes activités permet de présenter le savoir-faire des sapeurs-pompiers, avec des manœuvres de
spécialités, de JSP et de nombreux stands sur le milieu « sapeur-pompier ».
Analyse du territoire
Le SDIS, sur le plan de la réponse et de l'organisation opérationnelle territoriale doit avoir une posture à la fois :
Ceci, afin de maintenir sa capacité à faire face aux évolutions protéiformes des risques et poursuivre son adaptation pour
accomplir efficacement ses missions.
https://www.pompiers.fr/livre-
blanc-75-propositions-en-faveur-
du-volontariat
POSITIF (pour atteindre l'objectif) NEGATIF (pour atteindre l'objectif)
FACTEURS INTERNES
FORCES
•Un maillage territorial constitué de 56 centres d'incendie et
de secours,
•L'engagement citoyen des sapeurs-pompiers volontaires,
•L'affectation de SPP et SPV en garde postée avec départ
immédiat,
• Une organisation éprouvée en situations de crise,
• Un parc matériel de couverture du risque courant de qualité
et en cours de renouvellement,
• Des systèmes d'information et d'aide à la décision efficaces
(SGO/SGA),
• Un parc roulant renouvelé, efforts des investissements à
maintenir.
FAIBLESSES
• Une ressource en sapeurs-pompiers volontaires aléatoire selon
les périodes,
• Perte de sens de l'engagement SPV,
• Un dimensionnement de certaines crises qui ne peut être
supporté seul par le SDIS avec une possible ampleur zonale
traitée par un niveau supra.
FACTEURS EXTERNES
OPPORTUNITES
• La force du volontariat,
• Une forte ressource citoyenne sur le territoire,
• Un plan pluriannuel d'investissement (matériels et
immobilier) consolidé,
• De bonnes relations interservices.
MENACES
• Une activité opérationnelle évolutive et grandissante,
• Un engagement volontaire à soutenir,
• Des agressions envers les secours,
• Une évolution des menaces externes et des risques difficilement
mesurable,
• Des vulnérabilités techniques et informatiques (cyber attaque),
• Une évolution de la perception des risques atteignant la santé
physique et mentale des sapeurs-pompiers en opération,
• Le SDIS est tributaire de décision de fermeture de services
rallongeant les délais de transport des victimes vers le milieu
hospitalier,
• Crises d'ampleur plus fréquentes qu'auparavant.
De fermeté (exigence opé-
rationnelle de rigueur) : dans
la préparation opération -
nelle et la discipline générale.
D'agilité (réponse à l'évolu-
tivité des situations) : dans un
environnement caractérisé
par la variété, la turbulence
et l'incertitude.
De coopération (synergie
des moyens) : assurer les mis-
sions avec complémentarité
de l'ensemble des acteurs.
De masse (générer des volumes de
force suffisante) : produire des effets
de décision hiérarchique dans la durée
en prenant en compte les impératifs
dictés par le cadre espace/temps
spécifique à chaque intervention.
D'endurance (supporter et
durer) : dans un environnement
hostile (les interventions) il
s'agit de combiner robustesse
des équipements, rusticité des
personnels et résilience des
structures de commandement
et de soutien.
De force morale (esprit de
Corps) : résistance et puissance
des aptitudes individuelles des
personnes et collectives d'un
groupe.
D'influence (agir sur les
perceptions) : être capable
de mettre en œuvre tous les
leviers d'action sur les parties
prenantes à l'organisation et
au bon fonctionnement de
l'établissement.
De performance (optimiser
toutes les ressources) : prise
en compte de l'intelligence
de situation, l'accélération
des décisions, la plasticité des
organisations et la réduction
des vulnérabilités.
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Risques 2024-2028 55
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Présentation du SDIS
L
e précédent SDACR [2018 – 2023] pris par arrêté préfectoral en date du 25 juillet 2018, fixe 7 orientations
stratégiques, déclinées en 32 objectifs intermédiaires sous l'angle de 3 enjeux (organisationnel, capacitaire,
territorial), divisés en plusieurs actions visant à en suivre l'avancement et la mise en application.
Objectifs intermédiaires
Orientations stratégiques
Actions engagées
1. L'amélioration des secours de
proximité auprès de la population.
2. L'efficience dans l'emploi des
moyens.
3. L'adaptation des nouveaux
risques et menaces.
6. La dynamisation et la
valorisation du volontariat.
4. Le développement des
partenariats avec les autres acteurs
de la sécurité.
5. L'amélioration des conditions
d'activité et de sécurité.
7 . La promotion du SDIS, acteur majeur de sécurité civile.
Les 7 orientations stratégiques sont spécifiées comme suit :
1. La couverture de secours structurée par bassins de coopération pour améliorer la réponse de proximité
1.1 Maintenir le maillage actuel des centres
d'incendie et de secours.
Maillage territorial conservé avec une réponse à 56 CIS.
Maintien des CPINI en UP avec convention révisée.
Défense amiénoise à 3 CIS avec réponse de proximité en centre-ville.
CPINI inséré dans le dispositif opérationnel départemental.
Les conventions SDIS – communes sont majoritairement signées et les
personnels en cours d'intégrations (une dizaine).
1.2 Développer la synergie et la
complémentarité entre les CIS à l'échelle
de 19 bassins de coopération.
Élaboration des contrats opérationnels. Bassins identifiés et créés.
Information à poursuivre au sein des compagnies.
1.3 Mettre en place 10 compagnies dessinant
une nouvelle organisation.
Les compagnies ont été mises en œuvre au 01er janvier 2019. Poursuite de
l'élaboration des contrats opérationnels.
Nécessité de renforcer en sous-officiers de compagnie sur certains
secteurs avec management territorial au niveau des chefs de compagnie.
1.4 Déterminer des contrats opérationnels
spécifiques par bassin.
Élaboration des contrats opérationnels par bassin réalisés et déclinés à
travers le règlement opérationnel.
1.5 Améliorer l'adéquation du potentiel
opérationnel aux variations de la sollicitation
(jour / nuit, jour ouvré / non ouvré, haute /
basse saison).
Ajustements en lien avec les contrats opérationnels et les préconisations
issues des travaux sur l'organisation du travail.
1.6 Fixer des niveaux exacts de garde en
caserne
Finalisation des travaux relatifs à l'organisation du travail, au POJ,
dissociation de la réponse J/N
Bilan des actions engagées :
1.7 Consolider le potentiel humain
mobilisable dans les CIS.
Déclinaison assurée à travers les RO et les bassins de coopération.
1.8 Mettre à jour le règlement
opérationnel en déclinaison des
orientations du présent SDACR.
RO arrêté et diffusé en mars 2022.
2. Gain en efficience dans l'emploi des moyens
2.1 Optimiser l'alerte et la gestion
opérationnelle
Intégration NexSIS planifiée pour 2022 [report des échéances en lien avec
l'ANSC (2024/2025 ?)
2.2 Rationnaliser les moyens et leur
engagement
Parc d'engins pompes polyvalents acquis, transformation de la flotte VTU en
VSEC, VAS…
2.3 Développer la flexibilité dans l'emploi
des moyens
Refonte des trains de départ et optimisation en conséquence pour limiter
les doublons.
2.4 Assurer, en permanence et au
minimum une capacité de réponse
incendie par bassin.
Dotation de chaque CIS d'un engin pompe. Vigilance vis-à-vis de la disponibilité
sur certains secteurs (compensé avec les bassins de coopération).
2.5 Améliorer la prise en compte du
secours d'urgence aux personnes.
Parc de VSAV renouvelé et augmenté.
Projet NeoSUAP engagé.
Pérennisation de l'intégration de la maison médicale pluri professionnelles
de Rue.
2.6 Améliorer la prise en compte du
secours d'urgence aux personnes (suite).
Mise en œuvre d'un officier santé (crise COVID) en appui de l'officier CODIS.
2.6 Améliorer la prise en compte du
secours d'urgence aux personnes (suite).
Activation des 5 VSS sur Albert, Roye et à la DDSIS, et à Fort-Mahon (période
estivale), Crécy-en-Ponthieu.
Création et déploiement des PISU.
Déploiement finalisé de SINUS.
2.7 Réduire la sollicitation du SDIS pour
les carences de transporteurs sanitaires
privés.
Travaux en cours avec l'ARS, la préfecture, le SAMU.
2.8 Rationnaliser l'engagement de
secours aux personnes.
Révision des trains de départs dans le cadre du RO.
2.9 Adapter la prise en compte du risque
routier.
Rationalisation du parc SR effectuée (4VSRS et 15 FPTSR).
VSEC déployés avec mise en œuvre de la doctrine sur les réseaux routiers et
autoroutiers.
Investissement de 4 VSRS affectés sur Abbeville, Amiens Poulainville, Péronne
et Roye.
3. Adaptation aux nouveaux risques et menaces
3.1 Faire face à l'émergence des nouveaux
risques et l'apparition des menaces.
CoTTRIM réalisé avec l'appui majeur du SDIS.
Actions de formation et exercices interservices réalisés [SNI TDM, réponse
NOVI avec SINUS].
Révision du PCA avec la gestion de crise COVID-19.
Prévention de la radicalisation violente (57% des agents formés).
Actions partenariales avec les collectivités locales sur les risques majeurs
(inondation).
3.2 Rationnaliser les équipes
opérationnelles spécialisées.
Coordination désignés pour les 3 entités de regroupement des EOS
(Technologiques, Recherche et Sauvetage, Nautique).
Désignation d'un officier chargé de la coordination des 3 entités (chef BMOS).
Mise en synergie entre les EOS (entrainements, achats, formations…).
Acquisition d'un VRT « lourd ».
Réalisation du schéma directeur NRBC.
Bilan du précèdent SDACR
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Présentation du SDIS
Synthèse :
L
a pandémie provoquée par la COVID-19 a déstabilisé notre organisation et bloqué certaines dynamiques au profit
de l'effort collectif du SDIS vis à vis des populations.
Au regard de l'analyse menée des 7 orientations fixées à travers le SDACR 2018 – 2023, sur les 32 objectifs
intermédiaires fixés, 2 ne sont pas atteints, 5 sont partiellement atteints, 25 ont été atteints.
Ainsi le SDACR 2018 – 2023 a été réalisé à 78 %. Quelques actions engagées devront être finalisées et traitées à
travers le SDACR 2024 – 2028.
4. Complémentarité partenariale avec les autres acteurs de la sécurité
4.1 Encourager les interactions opéra-
tionnelles.
Actions de formation et exercices interservices réalisés [NOVI, SINUS, TDM].
Planification régulière de réunion SAMU / SDIS.
Planification de réunions à poursuivre avec les FSI.
4.2 Mettre en commun les plateaux
techniques.
En cours de finalisation avec SIMUSANTE
4.3 Conférer à l'école départementale
d'incendie et de secours un rôle de
centre d'enseignement zonal.
Actions de formation avec accueil de stagiaires d'autres SDIS à poursuivre.
4.4 Intégrer le mécanisme européen de
protection civile.
A finaliser. Seules les formations relatives au mécanisme européen de
protection civile (module inondation) ont été réalisées.
5. Amélioration des conditions de sécurité et de vie des personnels en activité
5.1 Améliorer les infrastructures.
Réception des 3 nouveaux CIS d'Amiens Ferry, Val de Somme et Gamaches.
Poursuite des travaux de rénovation dans les autres unités.
Plan de financement de construction / rénovation de 8 CIS (financement
tripartite, mobilisation de la DETR…)
Plan de sécurisation des CIS qui nécessite des investissements complémentaires
en protection des sites.
Élaboration d'un centre logistique mutualisé avec le conseil départemental.
5.2 Améliorer les équipements de
protection.
Amélioration de la signalisation des matériels.
Poursuite de la dotation des caméras thermiques.
Dotation en matériels de reconnaissance et sauvetage (Halligan Tool,…).
Dotation d'un bonnet de service.
Prise en compte des risques liés à la toxicité des fumées d'incendie via la
dotation d'un kit par engin pompe.
5.3 Apporter du soutien en intervention.
Création du continuum APS / santé au travail / Hygiène et sécurité.
Activation de 2 VSS sur Albert et Roye pour le SSO en intervention en
complément du saisonnier à Fort-Mahon.
Création d'une équipe de télépilotes et acquisition de plusieurs drones.
Renforcement des mesures et du suivi post-agression.
Renforcement de la composante médico-psychologique.
6. Dynamisation et valorisation du volontariat
6.1 Recruter davantage de SPV en
améliorant les conditions d'engagement.
Décentralisation des décisions d'engagement par la création des comités
inter-centres sous l'égide du chef de compagnie.
Simplification administrative des procédures d'engagement (délai de
recrutement divisé par 3 : 9 mois à moins de 3 mois).
Adaptation des procédures pour les lauréats du brevet de JSP .
Réduction du délai entre le passage du brevet de JSP et l'intégration au
CCDSPV.
Réalisation des missions SUAP dès intégration avec module équipier VSAV et
en apprenant (4ème).
6.2 Impliquer les employeurs publics et
privés.
Action réalisée en partenariat avec les employeurs et notamment le MEDEF
et les maires.
6.3 Développer la formation comme
moteur de promotion.
Adaptation des actions de formation en fonction de la disponibilité des SPV.
Décentralisation de certaines formations au niveau de la compagnie.
6.4 Accroitre la reconnaissance. Création d'un pôle d'officiers SPV pour la gestion de crise au niveau de la
préfecture de zone.
6.4 Accroitre la reconnaissance.
Intégration d'officiers SPV dans les actions de gestion de crise et dans les
fonctions d'officier CODIS.
Revalorisation de l'astreinte diurne par délibération du CASDIS (11 novembre
2018).
Constitution des dossiers complets reprenant tous les états de services des
S P.
Implication des anciens SP via la création d'une section de réserve citoyenne
« d'anciens ».
7 . Promotion du SDIS comme acteur majeur de la sécurité civile
7 .1 Valoriser l'action des secours.
Utilisation des éléments financiers pour assurer la valorisation économique
de l'action des secours.
Création d'un service RETEX permettant la mise en avant des bonnes
pratiques et valorisant l'action des sapeurs-pompiers.
7 .2 Contribuer à la politique d'éducation
préventive aux risques et de citoyenneté.
Création du GPR pour développer les actions préventives au sein des lycées
dans le cadre des IPCS.
Création du service citoyenneté.
Développement des actions de sensibilisation au risque incendie dans les
écoles primaires.
Développement des actions GQS sur le territoire au profit de partenaires et
collectivités locales par voie de convention.
Développement du partenariat avec l'ADJSP pour le maintien et la création
de sections de JSP .
Conventionnement région réalisation exercices avec nocturne internats
lycées
Niveau d'atteinte des objectifs
Non atteints Partiellement
atteints
Atteints
La couverture de secours structurée par bassins de coopération
pour améliorer la réponse de proximité :
8 objectifs fixés
0 2 6
- 25% 75%
Gain en efficience dans l'emploi des moyens :
9 objectifs fixés
0 2 7
- 22% 78%
Adaptation aux nouveaux risques et menaces :
2 objectifs fixés
0 0 2
- - 100%
Complémentarité partenariale avec les autres acteurs de la
sécurité :
4 objectifs fixés
1 1 2
25% 25% 50%
Amélioration des conditions de sécurité et de vie des personnels
en activité :
3 objectifs fixés
1 0 2
33% - 67%
Dynamisation et valorisation du volontariat :
4 objectifs fixés
0 0 4
- - 100%
Promotion du SDIS comme acteur majeur de la sécurité civile :
2 objectifs fixés
0 0 2
- - 100%
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 57
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Chapitre 3
Analyse et couverture des risques courants
En 2022, les sapeurs-pompiers ont réalisé en moyenne 121 interventions par jour sur l'ensemble
du territoire soit une intervention toutes les 6,7 secondes. Ces chiffres illustrent l'action permanente
des sapeurs-pompiers pour porter secours à la population confrontée aux risques du quotidien.
Préambule
Le risque SSUAP (secours et soins d'urgence aux
personnes)
Le risque accident de voie publique
Le risque incendie
La protection des personnes, des animaux, des biens
et de l'environnement
Synthèse des risques courants
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Risques 2024-2028 58
PROBABILITE
Trés forte
98 128interventions interventionspar jour par jouren avril en juillet
Forte
Très faible GRAVITEMinoureSignificotiveImportonteMojeur8 Répartition horaire des interventions
50000 4439842664 445000 4221 40503
350003000025000 20-21 ee :22-23 VE |23-24 RE :12-1313-1414-1515-160809-1010-112000015000100005000
135 130;9130125120115110105100
:
© ba No Ww aS u n N00-01 a =01-02 i |02-023 DO >03-04 i :.04-05 DE = |05-06 DE :, |06-07 OO ©:07-08 ONE :À 0 PE :26-17 VE17-18 VE ©18-19 VE |:
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Risques courants
L
es risques courants se caractérisent par une forte probabilité
d'occurrence associée à une gravité faible en termes d'effets sur
les personnes, animaux, biens et environnements.
Ils sont classés en quatre familles :
- le secours et soins d'urgence aux personnes
- les accidents de la circulation
- la lutte contre les incendies
- les opérations diverses
L'analyse de ces risques repose sur l'exploitation de données
statistiques notamment en termes de probabilité d'occurrence, de
taux de sollicitation et de délai de réponse.
Une augmentation marquée de la sollicitation annuelle
D
epuis 2016, l'activité opérationnelle du SDIS de la Somme n'a fait que croître jusqu'en 2018 et 2019 avant de
connaitre une période de diminution durant la période COVID et les 2 années 2020 et 2021. 2022, nouvelle
référence calendaire poursuit cette tendance à l'augmentation avec plus de 44 000 interventions, ce qui représente
sur les deux dernières décennies, l'année la plus chargée opérationnellement.
Une fluctuation saisonnière non négligeable
E
n analysant plus finement cette activité
opérationnelle, on remarque au travers de
la répartition mensuelle moyenne que l'activité
opérationnelle du SDIS de la Somme présente une
fluctuation saisonnière importante.
Le nombre quotidien des interventions varie
entre 98.62 pour le mois d'avril et 128.11 pour le mois
de juillet. On constate notamment que les valeurs
quotidiennes sont supérieures à la moyenne à partir
du mois de mai jusqu'en septembre.
Cette variation saisonnière s'explique d'une part par un afflux touristique plus important sur les mois
précédemment cités mais également par une augmentation particulièrement marquée des feux d'espaces naturels
et combustibles en été sur ces dernières années.
Une relative homogénéité hebdomadaire
A
u quotidien, le SDIS de la Somme assure en moyenne environ 70,92
interventions sur le créneau diurne (de 7h à 19h) . La journée du
jeudi est la plus sollicitante avec 73 interventions en moyenne et celle
du mercredi la plus basse avec 68 interventions.
La nuit (entre 19h et 7h), on constate un chiffre médian d'environ
40 interventions allant de 37 le mardi à plus de 45 le samedi. Une
augmentation notable est constatée sur les nuits des vendredis, samedis
et dimanches.
La répartition horaire
E
n moyenne par heure, les sapeurs-
pompiers de la Somme assurent
4,63 interventions. Néanmoins, on
constate des fortes variations de la
répartition horaire, avec une activité
maximale entre 11h et 20h (plus de 6
interventions par heure en moyenne).
Une diminution constante de l'activité
de 20h jusque 5h est constatée avant
une reprise d'activité de 5h jusque 11h.
Préambule
La répartition temporelle des interventions
Le précédent SDACR s'étant arrêté sur l'année 2016,
le choix a été fait de prendre en compte les éléments
statistiques sur la période 2017 à 2022.
L'analyse de ces 6 années permet de disposer d'une
vision évolutive de l'activité et de la sollicitation du SDIS.
Néanmoins, la pandémie liée à la COVID a fortement
impactée l'activité opérationnelle et les données des années
2020 et 2021 sont à prendre avec beaucoup de prudence.
En conséquence, l'année 2022 qui est une année
particulière en termes de sollicitation opérationnelle
constitue un bon indicateur pour pouvoir analyser finement
la couverture opérationnelle départementale.
Évolution annuelle des interventions du SDIS
de la Somme
Nombre moyen d'interventions par jour
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Risques 2024-2028 59
deA
BLANGY-SUR-BRESLE
LégendeCommunesoO Département@ sieves de compagnie@ Centres d'incendie et de secoursM oosrs
GRANDVILLIERS (60)&
30%de l'activité sur laseule communed'Amiens.
DIS| SDACR 2024-2028 : Carte de la moyenne annuelle des interventions opérationnelles de 2017 à 2022 par commune | aOnt 2
62
~~
LEGENDEMoyenne du nombre d'interventions annuelles de 2017 à 2022 par commune0-10Bu 11-50© Em 101-500HM + de 500
owe" (60)
1/340 000Auteur : SSIG - GO - SDISS0 - 01.09.2023 - SDACR 2024-2028 - REF 2023-001 || Document propriété du SDIS80LASSIGNY 6
CC Villes Sœurs _ Picardie -
CC Val de SommeEM 51-100
CC Est de la Somme
CC TerritoireNord Picardie
CC Nièvre et Somme
CC Terre de CC Aumale-BlangyCC du TernoisCC du Vimeu
Amiens Métropole
m= Commune d'Amiensm Commune d'Abbeville@ Friville-EscarbotinmHamm Rue@ Roye@ Péronnem Albertw@ Flixecourt@ Moreuil@ Doullensm Gamaches& Poix-de-Picardie© Ailly-sur-Sommem Corbiem Ailly-sur-Noye@ Abbeville-2B Amiens-4@ Amiens-3@ Abbeville-1@ Amiens-7B Amiens-2m Amiens-6@ Amiens-5
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Risques courants
La répartition spatiale des interventions
Nombre d'interventions par Communauté de Communes
Nombre d'interventions par Canton
50%
de l'activité concentrée
sur 13 communes
(Amiens, Abbeville, Albert,
Péronne, Doullens, Roye,
Montdidier, Ham, Corbie,
Longueau, Mers Les Bains,
Flixecourt, Moreuil)
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Risques 2024-2028 60
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LEGENDE
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques courants
Nombre moyen d'interventions annuelles par secteur d'interventions (2017-2022)
La réponse en termes de délai
L
a moyenne du délai entre le décroché de l'appel et l'arrivée sur les lieux est de 13 minutes 58 sur la période
2016 à 2022 sur l'ensemble des communes du département, toute intervention confondue.
Le graphique ci-dessous permet de montrer que ce délai entre le décroché et l'arrivée du 1 er engin sur les lieux
est :
◊ inférieur à 10 minutes dans 34% des interventions
◊ inférieur à 15 minutes dans 67% des interventions
◊ inférieur à 20 minutes dans 86% des interventions
◊ inférieur à 25 minutes dans 93% des interventions
◊ inférieur à 30 minutes dans 96% des interventions
On constate que sur les 7 dernières années, 24 communes ont bénéficié de secours en moyenne au-delà de 25
minutes, représentant 0.5% de la population départementale.
Parmi ces communes, 9 sont défendues en premier appel par des centres extra départementaux pour lesquelles
les données de délais ne sont pas consolidées, ces communes ne sont donc pas représentées sur les cartes suivantes.
Délai moyen d'interventions par secteur 1er appel sur 24h (2017-2022)
Inférieur à 12 minutes
Entre 12 et 15 minutes
Entre 15 et 17 minutes
Entre 17 et 20 minutes
Entre 20 et 25 minutes
Supérieur à 25 minutes
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Risques 2024-2028 61
Délai moyen d'intervention par commune sur 24h (2017-2022)
1. Un événement urgent 2.Vous appelez le 18 ou le 3.un opérateurduCentre 4, Les données collectéesseproduit (incendie, 112et communiquez les de Traitement de l'Alerte sonttransmises etaccident de la route, informations suivantes: réceptionne et traite votre relayées via nosmalaise cardiaque, ...). "L'adresse; appel infrastructures et réseaux.nas de l'urgence; (p rise d'in fo rmations,+ L'état et le nombrede STvictimes: conseils à distance,...).*La presence d'un risque,
1000559 554 577 623 597 568ee0 388 380 392 448 405 3862017 2018 2019 2020 2021 2022= Jour 8 Nuit
g00 567 584 595 575 579 572 552 533 563 569 581 549600 + ® + + + @ @ + © @ @ @400 OODo 383 391 380 383 383 376 404 397 369 379 398 3904 K 5 SD LM déEC CS À HM DS KEKe WF KT YS
eee JOUL See Nuit
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Risques courants
Les délais les plus importants sont principalement rencontrés d'une part sur des communes situées à la limite du
département (nécessitant une intervention des SDIS limitrophes et pour lesquelles les données liées aux délais ne
peuvent pas être consolidées) et d'autre part sur le Sud-Ouest amiénois.
La carte de 2023 montre une amélioration générale des délais sur le Sud-Ouest amiénois avec la mise en place de
la GAC sur Poix-de-Picardie, en revanche le nombre limité d'interventions diminue la fiabilité des données et donc
la présence de délais moyens supérieurs à 25 minutes en partie liées à des interventions sur autoroute.
Délai moyen d'interventions par commune sur 24h (2023)
Inférieur à 12 minutes
Entre 12 et 15 minutes
Entre 15 et 17 minutes
Entre 17 et 20 minutes
Entre 20 et 25 minutes
Supérieur à 25 minutes
Même si le nombre d'interventions est certes moins élevé la nuit, les délais de réponse sur les différents secteurs
sont quant à eux plus élevés qu'en journée semaine. Cette augmentation de délai est en grande partie liée à l'absence
de gardes de nuit sur les CIS exceptés pour les CIS 1 et le CIS2 Albert.
Le délai d'intervention fait
référence au temps total nécessaire à
la présentation sur les lieux du premier
équipage de secours à compter de
l'appel du requérant. Il comprend le
délai de décroché de l'appel, le délai de
traitement de l'appel de secours, le délai
de départ des sapeurs-pompiers et le
délai de déplacement des secours sur les
lieux du sinistre.
À chaque étape, plusieurs facteurs
influent sur les délais d'intervention
au regard des différents éléments
externes (précision des informations
fournies à l'appel, exactitude de la
localisation de l'intervention, densité du
trafic, conditions météorologiques) et
internes (nombre de sapeurs-pompiers
à mobiliser, personnel de garde ou
d'astreinte, équipements de protection
individuelle à revêtir, acheminement
du véhicule (léger ou poids-lourd),
chargement du matériel…).
Les différentes étapes d'une intervention
La réponse en termes de disponibilités départementales
S
ur les 6 dernières années, on constate une relative stabilité de la disponibilité moyenne des sapeurs-
pompiers au sein du SDIS. En ôtant l'année 2020 (particulière de par la situation COVID), la moyenne des
disponibilités est de 571 SP la nuit et 390 SP la journée.
Cette répartition montre que la disponibilité est plutôt uniforme quel que soit le mois, néanmoins on note
une légère augmentation de la disponibilité en journée sur les mois de juillet et août, tandis qu'à l'inverse la
disponibilité nuit semble légèrement diminuer.
Évolution du potentiel opérationnel départemental
Répartition mensuelle du potentiel opérationnel départemental
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Risques 2024-2028 62
650600 5 563550500450400350300 - 348 338se ee
e@ Jour =—@ Nuit Soir
800600400200io)00-01 is 8 62801-02 es 62502-03 a 61203-04 CE 58804-05 53605-06 Es 43406-07 RS 45307-08 3.6808-09 RS 3:7209-10 ms 37/510-11 RE 27/611-12 RE : 7/512-13 D37213-14 :79°14-15 D383
us SPV ast, wm SPP
569
m SPV gar.
565
@ SPV ast.
965
16-17 3.8717-18 409
597
470
18-19 ee 45]19-20 RS © 135
14,2%
& SPV dis.
20-21 ee 55321-22 es 59222-23 ees C09
= SPP
274
507
B SPV gar.
23-24 Ee 624
44,0
39 ho mn 343' 33 33 32 329,4"81 2
| | | | | |Compagnie Compagnie Compagnie Compagnie Compagnie Compagnie Compagnie Compagnie Compagnie CompagnieAmbiani Leclerc Vimeu Santerre Ponthieu Nièvre Memorial Avre Authie AncreBPO)JCIS attendu BNb SP dispo
Re.
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
20000 16954 17497 16 83915 681 15 62714 1131500015352 15715 15 04010000 14125 12804 1409450000 2017 2018 2019 2020 2021 2022—e— Activité du secteur ler appel=@— Activité des 3 CIS amiénois
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Risques courants
En terme de répartition hebdomadaire sur l'année 2022, on constate
une relative homogénéité sur les disponibilités nuit, une diminution
plutôt marquée de la disponibilité le samedi en soirée (19h-23h) et une
augmentation forte de la disponibilité les samedis et dimanches en journée.
Comme le montre les précédentes tendances sur les périodes nuit et
journée, on constate une disponibilité forte entre 21h et 4h avant une
diminution jusque 7h. La journée est marquée par une homogénéité grâce
notamment aux gardes au centre. La disponibilité commence ensuite à
remonter à partir de 17h jusque 21h.
Ces graphiques de répartition montrent que la disponibilité plus faible
en journée est maintenue grâce à la garde au centre. En effet 30% de
disponibilités sont assurées par des GAC en journée contre 12% la nuit et les
week-ends.
Répartition spatiale du potentiel opérationnel départemental
E
n journée semaine, le potentiel opérationnel départemental est
réparti sur les différentes compagnies de la façon suivante.
On constate notamment que les compagnies Ambiani, Nièvre, Ponthieu
et Vimeu répondent aux objectifs attendus, y compris en terme de contrat
opérationnel de centre.
Pour les autres compagnies, on constate que les objectifs minimaux par
centre ne sont pas atteints notamment pour la compagnie Leclerc avec en
moyenne 6 agents en moins par rapport à l'objectif fixé.
Les risques du bassin amiénois
L
a communauté d'agglomération
Amiens Métropole regroupant
39 communes, accueillait 182 073
habitants en 2019, sur un territoire
de 348,70 km².
Son évolution démographique
ne cesse d'augmenter passant de
178 000 habitants en 2008 à 182 000
habitants en 2019.
La seule commune d'Amiens
concentre 135 000 habitants pour
une densité de population de 2696
habitants au km². Amiens, siège
historique du département accueille
des bâtiments particulièrement
sensibles en terme de patrimoine
architectural avec notamment la
cathédrale, l'hôtel de ville, le cirque
Jules Verne...
En outre, le bassin amiénois est soumis à plusieurs risques particuliers :
• le risque naturel inondations avec la présence du fleuve Somme,
• le risque technologique par le biais de l'Espace Industriel Nord accueillant
notamment des établissements classés SEVESO mais également par la présence
d'entreprises et d'entrepôts de stockage sur d'autres zones telles que le Pôle
Jules Verne ou la zone Montières,
• le risque lié aux transports avec une ceinture d'axes de circulation
particulièrement empruntés pour le transport de marchandises.
En terme de répartition temporelle de l'activité opérationnelle, elle
est calquée et quasiment superposable à l'activité départementale. Seule
l'augmentation d'activité sur la période estivale ne se constate pas sur le
bassin amiénois.
En terme d'évolution de l'activité globale, on constate également qu'elle
est superposable à l'évolution de l'activité départementale.
Cette forte densité de population couplée aux risques précédemment
décrits, imposent de disposer d'une réponse opérationnelle adaptée, capable
de répondre à 35% de la sollicitation départementale tout en assurant une
réponse immédiate face aux risques complexes présents sur le territoire.
Zoom sur la défense amiénoise
Répartition hebdomadaire du potentiel opérationnel départemental
Répartition horaire du potentiel opérationnel départemental
Disponibilités en nuit et soirée
(19h-7h) et journée week-end
Disponibilités en journée semaine
5,8 %
T aux de sollicitation moyen
Disponibilités moyenne en journée semaine
Une relative fragilité de disponibilité
diurne des sapeurs-pompiers perdure sur
certains secteurs.
Une attention particulière doit être
portée sur les six compagnies en déficit de
personnels en astreinte la journée semaine
afin de rechercher de nouvelles solutions.
Ce déficit engendre sur ces compagnies en
moyenne 8% de départs non assurés par le
centre de premier appel qui augmentent à
plus de 15 % en journée semaine.
Ce pourcentage correspond à une
intervention assurée par un autre CIS sur le
secteur de premier appel d'un centre.
Évolution de l'activité sur le bassin amiénois
15 %
de départs INC ne
sont pas assurés
par le 1er appel
sur 7 bassins de
coopérations
12 %
de départs non
assurés en moyenne
en 2022 par un CIS
sur son secteur de
1er appel
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Risques 2024-2028 63
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: LES . BOVES,Q Poulainville
Zone industrielle (109...
goeuves
Fafet Brossolette (53)Saint Ladre (326)Longpré (78) }l-lés-Amiens
St Maurice (497)
Renancourt (191)
Petit st Jean, (81 Amiens 2 La Vallée (47... \amon
ry ~ Saint Achéul (476)Pont-de-Metz
Salouël Val d'Avre (290)Plein Sud (469) ALB AV RESud Est (709)
CagnySaleux
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Risques courants
La répartition géographique des interventions sur Amiens La réponse du SDIS pour la défense amiénoise
D
epuis plusieurs années, une réflexion a été engagée sur la défense
amiénoise. Elle s'est concrétisée en 2019 par la mise en place de
l'organisation actuelle reposant sur 3 Centres d'Incendie et de Secours
implantés rue Jean Catelas, chaussée Jules Ferry et avenue Roger Dumoulin
sur la commune d'Amiens. Les années de pandémie 2020 et 2021 faussant
l'analyse, seule 2022 est prise en compte pour examiner l'efficience du
fonctionnement actuel avec les 3 CIS.
Le CIS Amiens-Catelas , situé en centre-ville d'Amiens, a pour vocation
principale d'assurer une réponse de proximité sur les sollicitations courantes
du centre urbain amiénois. Son rayon d'action reste limité sur Amiens et ses
environs et n'a pas de vocation départementale, excepté sur des ressources
spécialistes rares. En 2022, le CIS a ainsi réalisé 6726 sorties de secours dont
80% de SSUAP avec une durée moyenne d'intervention de 47 minutes.
Le CIS Amiens-Ferry , situé à l'Est de la ville est à vocation péri-urbaine.
Il assure notamment la défense de l'Est de l'agglomération. Il est identifié
comme le centre nautique départemental et est donc amené à être projeté
sur l'ensemble du département avec des moyens nautiques. En 2022, le CIS
a réalisé 6085 sorties de secours sur une durée moyenne de 55 minutes.
Le CIS Amiens-Poulainville situé dans la zone Industrielle Nord assure
quant à lui la défense du secteur Nord Amiénois. Chargé de la défense
courante des quartiers Etouvie et Nord, il est également identifié comme le
centre de soutien en disposant des véhicules spécifiques afin de répondre
aux risques complexes, tels que les feux dimensionnants ou les risques
technologiques. En 2022, le CIS a assuré 4008 sorties de secours pour une
durée moyenne de 1h11.
L'armement de ces 3 CIS repose actuellement sur un effectif de 178
Sapeurs-Pompiers Professionnels et de 170 Sapeurs-Pompiers Volontaires
répartis de manière quasi uniforme entre les 3 unités.
La force de frappe de la défense amiénoise pour les risques courants est
axée sur la présence de 7 VSAV et de 6 engins-pompes, complétés par des
engins particuliers tels que les moyens élévateurs aériens ou les véhicules
spécialisés.
Il est à noter qu'un soutien rapide peut être envisagé grâce aux centres
proches de l'agglomération amiénoise (véhicules sanitaires ou engins
pompes). Ainsi, en 2022, 112 recouvertures opérationnelles ont été réalisées
afin d'appuyer la défense amiénoise dans son ensemble.
Le format actuel de la défense amiénoise permet en grande partie, de
répondre aux risques présents sur la zone mais une agilité permanente doit
persister pour prendre en compte les évolutions démographiques, sociales
et économiques.
15 000
Sorties de secours
annuelles réparties sur
les 3 CIS amiénois
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Risques 2024-2028 64
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques courants
Les particularités du littoral
L
e littoral samarien dispose de plusieurs atouts tels que la baie de somme,
connue pour être l'une des plus belles au Monde, des falaises ainsi que
plusieurs plages de sables fins. Situé à seulement 2h de la région parisienne,
ces lieux touristiques conduisent la côte picarde à devenir une destination
particulièrement prisée des touristes.
Cet attrait se mesure en particulier l'été mais la proximité de Paris implique
également une fréquentation importante sur les week-ends de mai, juin et
septembre.
La population officielle sur les principales communes littorales (Fort Mahon,
Quend, Le Crotoy, Saint-Valéry-sur-Somme, Cayeux-surMer, Ault, Mers-les-Bains)
est estimée à 12500 habitants. Elle peut être, sur certains weekends d'été,
atteindre des seuils conséquents (+ de 100 000 personnes à Fort-Mahon).
En complément, on a pu enregistrer en 2021 quasiment 1,7 millions de
nuitées dans le département. Cette tendance se confirme à travers l'activité
opérationnelle des secteurs 1 ers appels sur les 6 CIS côtiers que sont, Fort-
Mahon, Le Crotoy, Saint-Valéry-sur-Somme, Cayeux-sur-Mer, Ault, Mers-les-
Bains.
On constate également que sur ces dernières années, l'attrait pour la côte
picarde n'a cessé d'augmenter puisque depuis 2017 , un accroissement d'activité
de 25% est mesuré.
En outre, il est à noter que la période de pandémie n'a pas fortement
impacté l'activité des CIS côtiers et dans le détail on remarque une hausse
marquée (+ 77%) entre 2017 et 2022 sur le secteur du CIS Fort Mahon (environ
15 % pour les autres CIS) notamment entre 9h et 21h.
Le CIS-1 d'Abbeville , qui réalise 3500 interventions par an, intervient
régulièrement en soutien et appui sur l'ensemble des centres littoraux, notamment
pour projeter des chefs d'unité SAV3 et autres moyens particuliers.
La couverture actuelle du littoral
L
'activité présentée ci-dessous englobe bien entendu le risque courant,
particulièrement soutenu (SSUAP) au regard de la population sur le
secteur, mais concerne aussi le risque nautique. Ce second point sera étudié
dans la partie dédiée aux risques complexes.
En ce qui concerne la
couverture opérationnelle
du secteur côtier, elle repose
toute l'année sur les CIS
présentés supra soit 6 CIS
uniquement volontaires de
catégorie 2 permettant un
armement théorique (lié à
la disponibilité des sapeurs-
pompiers volontaires) de 7
VSAV et 6 engins-pompes.
Aussi, afin de permettre
une réponse permanente durant les mois estivaux et les week-ends de juin
et septembre, une garde au centre (avec 7 personnels) est mise en place afin
de pouvoir répondre immédiatement à deux sollicitations Secours à Personne
et 1 prompt secours SAP ou à une primo-sollicitation incendie et 1 Secours
à Personne. Un VSAV et un VSS sont positionnés en complément sur ces
périodes de gardes.
Les perspectives d'évolution
L
e littoral samarien représente donc une particularité sur le département
de la Somme qui implique les conséquences suivantes :
• Une augmentation de la pression immobilière engendrant un vieillissement
de la population et de réelles difficultés de logement pour les SPV.
• Une augmentation de la population sur les mois estivaux et grands week-
ends génératrice de risques avec une augmentation logique de la sollicitation.
• Des axes routiers qui s'engorgent rapidement de par leur unicité et leur
capacité limitée (par exemple la RD 940 est régulièrement saturée durant la
période estivale), rallongeant le délai d'arrivée des SPV en caserne, le délai de
transit des moyens notamment spécialisés et le temps de transport vers les
centres hospitaliers.
Répartition mensuelle des interventions
(nombre moyen d'interventions par jour sur les 6 CIS côtiers)
Évolution annuelle des interventions sur les
secteurs des 6 CIS côtiers
Zoom sur la défense littorale
L
e Secours et Soins d'Urgence Aux Personnes occupe une place
importante dans l'activité des SDIS, représentant près de 75%
des interventions réalisées au sein du SDIS de la somme.
En 2022, 34 269 interventions pour secours et soins d'urgences
aux personnes ont ainsi été assurées engendrant la prise en
charge de 35 475 victimes (ce qui correspond à la prise en charge
de 6,24 % de la population samarienne). Ces interventions sont
en constante évolution, comme le montre le graphique ci-après.
Le risque secours et soins
d'urgence aux personnes
Évolution annuelle des interventions SSUAP du SDIS de la Somme
Analyse du risque
Présentation du risque et des enjeux
.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 65
Appel 18 / 112 CTA-2017 2018 2019 2020 2021 2022 CODISth Domicile - Départs réflexe mite Dom clie - Carences ele Domicii€ - Personnes 2u soi— Dorriciie - Ouverture de porte ——. Domicile - Départ non réfiexe
,
Urgence vitale Malaise bénin ConseilBlessé grave Blessé léger médical
VP / LP Domicile /Zone non zoneprotégée protégée
Engagement VSAV Transfert et régulation« départ reflexe » CRRA 15mission SDIS Régulation CRRA 15
+... + + 0 0 © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © © ©a Engagement possible par « carence » oudépart reflexe apres analyse médicale
13% Appels 18 liés au Appels 15/112 Ill65% 16% secours à victimes fl0 — .1 5% régulation préalable
4
(36% des appels 18) \13% 18 dont retours avec demande | 1 5d'engagement2194(19% des régulations} CRRA 15(7% des inters SSUAP)~~ 1 =~
CTA f Appels 15 régulés par le SAMUavec demande d'engagement25000 11489= ik | (33% des inters SSUAP) il20000 = 4 —— > = « Engagements réflexesa ae" suite à appel 1815000 2058610000 (64% des appels 18) à 4———+— (60% des inters SSUAP)5000 ——=—=—=— {tt Appels 18 mis en Appels 15régulation sans sans sollicitation0 engagement des moyens des moyens du SDIS2017 2018 2019 2020 2021 2022 du SDIS9342nie vp LP/LT (81% des régulations)interventions pour Secours etD 4 on" Soins d'Urgence Aux Personnes
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques courants
L
'activité SSUAP regroupe un large panel d'interventions, de la détresse
sociale à l'urgence vitale.
La circulaire interministérielle DGOC/R2/DGSCGC n°2015-190 du 5 juin 2015
détermine le périmètre d'actions de secours et soins d'urgence aux personnes :
• Assurer la mise en sécurité des victimes (les soustraire à un danger ou un
milieu hostile, exercer un sauvetage, et sécuriser le site de l'intervention).
• Pratiquer les gestes de secourisme et de soins, dont ceux du prompt-secours,
face à la détresse et en évaluer le résultat.
• Réaliser l'envoi de moyens adaptés dès la réception de l'appel ou dès
l'identification du besoin et en informer la régulation médicale du SAMU notamment
lorsqu'il s'agit d'une situation d'urgence nécessitant la mise en œuvre de moyens
médicaux.
• Réaliser l'évacuation éventuelle de la victime vers un lieu d'accueil approprié.
Dans ce cadre en l'absence de convention avec les centres hospitaliers et sur la
base de la décision du tribunal administratif d'Amiens du 12 Mai 2021, les transports
médicalisés par un SMUR sont à la charge du SDIS et ne peuvent bénéficier d'une
participation financière de la part des centres hospitaliers.
On constate ainsi que 65% des interventions pour Secours d'urgence à Personne
sont réalisées à domicile, les 35% restants se répartissant entre la voie publique
et le lieu public.
La répartition des interventions SSUAP est détaillée dans le graphique suivant :
Répartition moyenne des interventions SSUAP (avec zoom sur le domicile)
Évolution de la localisation des interventions SSUAP
au sein du SDIS de la Somme
50,3%
des interventions
relèvent du SSUAP
à domicile
33 %
des interventions
relèvent
de l'assistance
L'engagement des sapeurs-pompiers pour cette mission partagée s'effectue dès
l'analyse de l'appel d'urgence depuis le CTA-CODIS. L'ensemble des interventions
en « départ reflexe » relève des situations cliniques ou circonstances particulières
à domicile ou de tout autre motif sur la voie publique ou au sein d'un lieu public
non protégé.
Lieu ?
Zone protégée (tout autre
lieu est considéré comme une
zone non protégée) :
zone ou la victime est
soustraite et isolée du public.
Des gestes de 1er secours
peuvent y être promulgués
par une personne
compétente.
Évolution de la localisation des interventions SSUAP
domicile au sein du SDIS de la Somme
Situations cliniques particulières :
• ACR, mort subite
• Détresse respiratoire
• Altération de la conscience
• Hémorragies sévères
•Section complète de membres, de doigts
• Ecrasement de membre ou du tronc
• Ensevelissement
• Brulure
• Accouchement imminent ou en cours
• TS avec risque imminent
Circonstances particulières :
• Noyade
• Pendaison
• Electrisation
• Personne restant à terre suite à chute
• Rixe ou accident avec plaie par arme à feu
• Accident de la circulation avec victime
• Incendie ou explosion avec victime
• Intoxication collective
• Toutes circonstances mettant en jeu de nom-
breuses victimes
Cheminement et devenir des appels d'urgence dans le domaine du SSUAP
VP
LP / LT
Domicile
Domicile - Départ non réflexe
Domicile - Carence
Domicile - Ouverture de porte
Domicile - Personne au sol
Domicile - Départ réflexe
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Risques 2024-2028 66
relevagespar jour
9 "0, e.... 8,1 82 et ©ar jour 7 epar 6 5,2 5,3 5,3 5,2 5,1 5,45 LD @e.c.e D... @.... eco PL e
Ÿ & ro © & x& Ÿ ° nS@--Jour Nuit
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques courants
Zoom sur les personnes restées au sol à domicile
O
n constate sur les 6 dernières années, une
augmentation de 57% des interventions pour
« personnes restées au sol » ou « relevages », qui
représentent plus de 15 interventions par jour assurées
par le SDIS de la Somme.
Ces interventions sont réalisées principalement en
début de matinée lors du passage des auxiliaires de vie
auprès des personnes isolées mais également en fin de
journée lors du portage des repas.
On remarque également, et ce sur toutes les années de
l'analyse, une forte croissance de ces interventions sur le
mois de décembre.
Ces interventions sont particulièrement présentes sur
l'agglomération amiénoise et son secteur Nord-Ouest mais
également sur la côte picarde.
Répartion mensuelle des relevages
ou personnes au sol à domicile
Répartion horaire des relevages
ou personnes au sol à domicile
Répartition départementale des interventions
pour personnes au sol ou relevages
Zoom sur les carences de transporteurs sanitaires
privés
D
epuis 2017 , les carences, qui correspondent à des
sollicitations de moyens du SDIS par le SAMU,
suite à une indisponibilité de transporteur sanitaire privé,
afin d'assurer la prise en charge de victimes dans le cadre
de l'Aide Médicale Urgente, ont augmenté de 15 %. Ainsi,
en 2022, les carences d'ambulances privées représentent
également plus de 15 interventions par jour pour le SDIS
de la Somme.
On note une relative homogénéité sur les sollicitations
de carences nocturnes, en revanche la journée on constate
une forte baisse de la sollicitation le mercredi.
La courbe horaire des carences suit celle de sollicitation
globale du SSUAP si ce n'est le créneau 18h-20h, qui
correspond aux heures de fin de service des ambulanciers
privés.
La réforme de la garde ambulancière menée au second
semestre 2022 commence à porter ses fruits puisque l'on
note une stabilisation de la sollicitation sur la fin d'année
2022, confirmée par une baisse des carences en ce début
d'année 2023.
Répartion horaire des carences ambulances privées
Répartition départementale des interventions
pour carences d'ambulances
- - Activité opérationnelle + +
- - Activité opérationnelle + +
Répartition hebdomadaire des carences ambulancières
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Risques 2024-2028 67
5 < 72 _ a— à TR
EE r ae > | §it , — LUCHEUXMIRAUMONTBEAUQUESNEMAILLY MAILLETVAL DE TRIEMOLLIENS DREUILAILLY LE HT CLOCHERBEAUVALHALLENCOURTNOUVION EN...DOMART EN...HORNOY LE BOURGHANGEST EN...EPEHYTOUTENCOURTBERNAVILLEROISELBOUVAINCOURT...ST SAUFLIEUBOCAGE HALLUEMOISLAINSVIGNACOURTLE CROTOYAULTCONTYPICQUIGNYMERS LES BAINSFORCEVILLE EN...BEAUCAMPS LE VIEUXCRECY EN PONTHIEUBRAY SUR SOMMEAIRAINESCAYEUX SUR MERGAMACHESST VALERY SUR...AILLY SUR NOYERUEFEUQUIERES EN...POIX DE PICARDIEFORT MAHONMOREUILNESLEDOULLENSFRIVILLE ESCARBOTINFLIXECOURTROSIERES EN...HAMMONTDIDIERROYEVAL DE SOMMEALBERTPERONNEAMIENS.
7eS
SSUAP
13'28"Délai moyend'arrivée sur leslieux SSUAP
o 2000 4000 6000 8000
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques courants
La couverture actuelle
À
ce jour, la couverture du SSUAP est majoritairement assurée par 65
Véhicules de Secours et d'Assistance aux Victimes opérationnels. Ces
engins sont complétés par 6 VSAV de réserve qui permettent d'assurer un
maintien opérationnel de la couverture. Un VSAV supplémentaire est en
outre mis en place sur le secteur de Fort-Mahon lors de la période estivale.
Le précédent SDACR a contribué à l'amélioration de la couverture
départementale via la mise en place des 5 VSAV suivants : Hangest-en-
Santerre, Vignacourt, Bouvaincourt-sur-Bresle, Feuquières-en-Vimeu et
Domart-en Ponthieu.
Ces véhicules dédiés sont appuyés dans les autres CIS-3 par une réponse de
proximité au travers l'engagement d'un équipage de 1, 2 ou 3 sapeurs-pompiers
avec un véhicule non dédié aux secours à personne et un sac « prompt-secours ».
De plus, chaque CIS équipé d'un VSAV est doté d'un sac prompt secours
complémentaire et d'un véhicule permettant de compléter la couverture
dans le cas d'une indisponibilité du VSAV.
Ces vecteurs peuvent être complétés par le déclenchement d'officiers de
la Sous-Direction Santé inscrits sur liste opérationnelle avec les 5 Véhicules
de Soutien Santé répartis sur le territoire, des VL de centre ou de service.
Par ailleurs, sur le département 3 véhicules « Nombreuses Victimes »
(VNOVI) sont situés à Rosières-en-Santerre, Amiens-Ferry et Abbeville.
Ils sont issus de la doctrine tuerie de masse et disposent ainsi de tous les
moyens permettant d'assurer avec un VSS, la mise en œuvre d'un Point de
Regroupement des Victimes (PRV) au plus près de l'évènement.
1 Cellule Poste Médical Avancé est également implantée à Friville
Escarbotin dans l'ouest du département. Complétant le matériel des
VNOVI, elle va notamment permettre d'installer une structure afin d'assurer
dans de bonnes conditions le tri et la prise en charge des blessés sur une
situation de multiples victimes. Au vu de son implantation, il sera nécessaire
de prévoir une réflexion sur l'articulation du PMA avec les VNOVI et nos
services partenaires pour parfaire les localisations.
Le déploiement des moniteurs multiparamétriques dans les VSAV
et la mise en place de la dématérialisation des fiches bilan permet le
développement des compétences de nos équipages, l'optimisation de la
prise en charge de nos victimes, la sécurisation de nos données de santé
(notamment l'identitovigilance), la transmission rapide à l'hôpital des
données de l'intervention ainsi que la fluidification de l'accueil aux urgences.
L'hébergement de nos données de santé sur un Hébergeur de Données
de Santé (ou HDS, ici le MIPIH sur Amiens) permet de se conformer à la
réglementation et de sécuriser de bout en bout les données numériques de
nos interventions.
La mise en service des VSAV suite au dernier SDACR apporte une réelle
plus-value sur les CIS Feuquières-en-Vimeu (463 départs en 2022), Vignacourt
(264), Hangest-en-Santerre (161) et Bouvaincourt-sur-Bresle (179). Pour le CIS
Domart-en-Ponthieu, sa sollicitation est plus faible avec 126 départs sur
une année glissante (affectation en milieu d'année 2022), mais il concourt
à la couverture du bassin lors d'engagements des CIS voisins et en cas de
simultanéité d'interventions.
En termes de temps de sollicitation rapporté sur l'année, les 7 VSAV
amiénois sont les plus sollicités avec un taux d'engagement moyen qui
s'élève pour chaque VSAV à 18% (dont 24% pour chaque VSAV d'Amiens-
Catelas). Cela représente un cumul de 11361 heures d'interventions sur une
année, soit environ 1,3 VSAV engagé en permanence sur les CIS amiénois.
Dans l'ordre de sollicitations, viennent ensuite les VSAV d'Albert à hauteur
de 13% puis Péronne, Val de Somme, Ailly-sur-Noye, Feuquières-en-Vimeu et
Abbeville à hauteur de 10%.
Concernant la réponse des CIS, 92% des interventions SSUAP sont assurées
par le centre de 1 er appel. Néanmoins, sur un secteur de CIS, plus de 50%
des interventions SSUAP sont assurées par un centre. Deux autres centres du
département sont également dans cette situation dans 25% des interventions.
Délai moyen d'interventions par commune pour interventions SUAP
(2017-2022)
En termes de réponse opérationnelle, vous trouverez ci-dessous la
représentation graphique des délais de réponse complétée par celle
de la sollicitation des VSAV sur les secteurs de 1er appels. Les chiffres
sont uniquement basés sur les données 2022, années de finalisation des
dotations des nouveaux VSAV issus du précédent SDACR.
Nombre sorties VSAV sur Secteur 1er appel
(secteur CPINI intégré sur secteur CIS support)
(Chiffres 2022)
Intervention VSAV : 1h14 minutes en moyenne dont 18
minutes de transit vers l'hôpital et 13 minutes d'attente à
l'hôpital.
En dehors des 5 CIS-1 (Abbeville, Amiens-Catelas, Amiens-
Ferry, Amiens-Poulainville et Péronne), une intervention
VSAV dure 1h33 minutes dont 24 minutes de transit vers
l'hôpital et 15 minutes d'attente à l'hôpital.
Réponse capacitaire
Inférieur à 12 minutes
Entre 12 et 15 minutes
Entre 15 et 17 minutes
Entre 17 et 20 minutes
Entre 20 et 25 minutes
Supérieur à 25 minutes
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 68
2700260025002400230022002100 ro20002017 2018 2019 2020 2021 2022Evolution annuelle des interventions pourAVP du SDIS de la Somme
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques courants
Les temps de transit vers l'hôpital sont liés en grande partie à la
présence de 5 Services d'Accueil d'Urgences (SAU) sur le département,
couplés à d'autres extra départementaux proches. Toute fermeture
éventuelle même temporaire d'un SAU mettrait à mal notre couverture
opérationnelle avec des temps d'intervention allongés.
De même, les difficultés rencontrées dans d'autres départements
au niveau de l'accueil des urgences pourraient augmenter nos temps
d'attente au CH. Ainsi, une augmentation même limitée du temps
d'attente, engendrerait une indisponibilité du VSAV le temps de la prise en
charge de la victime. Cette indisponibilité couplée à la forte sollicitation
actuelle notamment sur l'agglomération amiénoise pourrait contribuer à
la dégradation de notre couverture opérationnelle.
L'amélioration de la sollicitation du SDIS 80 sur les carences de
transporteurs sanitaires privés constatée sur les derniers mois de 2022
et le premier semestre 2023 est liée à la réforme en cours des gardes
ambulancières impliquant notamment plusieurs vecteurs dédiés aux
transports et soins d'urgence sur les différents secteurs. Cette nouvelle
organisation doit se maintenir et se formaliser en veillant à ne pas
réaffecter des missions SDIS vers les ambulanciers
Le secours et soins d'urgence
aux personnes dans le cadre
d'un accident de la circulation
routière est une opération
technique qui nécessite la mise
en place simultanée de plusieurs
missions : balisage, protection
contre l'incendie, calage, «
abordage » de la victime,
gestes de soins d'urgence et de
secourisme et désincarcération.
Ces interventions s'effectuent
en coordination avec les autres
services concernés : SMUR, forces
de sécurité intérieure, direction
de la voirie des territoires. Aussi,
l'évolution technologique de
ces véhiculent rend l'action des
sapeurs-pompiers de plus en plus
complexe et technique.
L'évolution et la typologie du risque
C
omme indiqué préalablement, la Somme est un département traversé
par plusieurs autoroutes, l'A1, l'A16, l'A29 et l'A28. De plus, l'A2 et l'A26
passent également sur quelques kilomètres dans le département.
L'autoroute A1 représente, à elle seule, l'un des trafics les plus soutenus de
France. En outre, plusieurs routes départementales anciennement étatiques et
présentant un flux important sont implantés dans la Somme : la D934, la D1001
et la N25 notamment.
Il est également important de préciser que la météorologie du département
de la Somme peut rendre compliquée la circulation sur les réseaux routiers
samariens et augmenter ainsi les risques d'accidents.
Depuis 2017 et en dehors
des 2 années 2020 et 2021
(années impactées par la
pandémie), on constate une
sollicitation croissante sur ce
type d'intervention.
L'analyse de l'activité pour
AVP montre que la majorité
des interventions est liée à des
interventions impliquant des
véhicules légers seuls (57%) et
des deux roues (29 %).
Les usagers en deux roues représentent
majoritairement des motos ou engins
motorisés à deux roues, mais l'évolution
de cette typologie d'accidents avec une
augmentation de plus de 20% sur les
dernières années est sans doute liée à
l'apparition et au développement des
outils de mobilités douces (trottinettes
électriques,…).
On constate que les accidents de
voie publique se concentrent sur les
agglomérations et les axes importants de circulation, que
ce soit sur les accidents avec ou sans désincarcération.
Concernant les véhicules Poids Lourds, on note que leur implication dans
des accidents graves se concentre principalement sur les axes autoroutiers.
Le risque accident de voie publique
Accident avec VL
Accident avec 2 roues
Accident avec piéton
Accident impliquant un PL
Accident impliquant le milieu aquatique
Accident de transport en commun routier
Accident impliquant le réseau ferroviaire
56,86 %28,81 %
7,41 %
6,07 %
0,12 %
0,28 %
0,45 %
Dans le cadre de la loi MATRAS, le SDIS a mené une réflexion sur
les actes de soins d'urgence pouvant être réalisés par les sapeurs-
pompiers afin de renforcer la réponse technique du SDIS sur des
interventions SSUAP notamment dans les secteurs éloignés des
SMUR. La déclinaison va se mettre en place. Concomitamment,
un rapprochement entre l'école départementale et le Centre
d'Enseignement des Soins d'Urgence du CHU Amiens se poursuit
pour des séquences d'entrainement.
3059
victimes
par an
230
blessés graves
25
décédés
Typologie des interventions AVP au sein
du SDIS de la Somme
Analyse du risque
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 69
+ (+ | SDACR 2024-2028 : Carte de la couverture en moyens secours routiers | (5) 4 (+ | SDACR 2024-2028 : Carte de la couverture en moyens de balisage | (5)Vs à Sip
4 *®Cl *
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques courants
La couverture actuelle du risque AVP
La particularité de ce risque repose sur la prise en compte de deux axes :
• le premier est centré sur la sécurisation des personnels et des victimes. Cette
sécurisation est vitale et nécessaire sur toute situation d'accident de voie publique.
Elle nécessite une action rapide et efficace qui repose sur les engins de secours routier
et les véhicules de sécurité du SDIS, complémentaires aux véhicules des services
partenaires (gendarmerie, police, sociétés concessionnaires d'autoroute…).
• un second axe plus réfléchi et plus technique est lié à l'extraction des victimes qui
sera assurée grâce à des véhicules dédiés (VSRS et FPTSR).
Dès lors, la couverture départementale de ce risque repose sur :
• 4 Véhicules de Secours Routier Super (VSRS) : affectés à Abbeville, Amiens, Péronne
et Roye, ils sont équipés pour faire face à toute situation d'extraction (poids lourds,
ferroviaire…) et sont en capacité de mener 2 chantiers d'extraction en parallèle.
• 15 Fourgons Pompe Tonne Secours Routier (FPTSR) : ils viennent compléter la réponse
pour une désincarcération « simple ». Symbole de la polyvalence des équipements,
l'affectation de ce fourgon incendie équipé en matériel de secours routier sur des
secteurs accidentogènes permet d'apporter une réponse de proximité en termes
d'incendie et de secours routier.
• 8 Véhicules de sécurité (VSEC) : ils complètent cette couverture. Ces véhicules
d'interventions diverses spécialement équipés pour assurer la sécurisation d'une zone
ont pour objectif d'assurer une réponse immédiate en termes de signalisation et de
premier abordage (calage, éclairage, ouverture de porte en cas de personne piégée).
Ce balisage très utile sur AVP peut également être précieux lors d'opérations diverses
avec un impact sur voie publique (chute d'arbre, inondations…).
Au vu de la localisation des accidents avec désincarcération et de l'emplacement des
engins de secours routiers ces véhicules de sécurité permettent d'assurer une réponse
immédiate compatible avec le délai d'arrivée sur place du véhicule de désincarcération
engagé simultanément.
Enfin, la technicité liée aux nouvelles technologies impose de nouvelles réflexions
quant à l'emploi des
véhicules de désin -
carcération. Ainsi ces
moyens sont localisés
sur les secteurs les plus
accentogènes et com-
plétés par les véhicules
lourds spécialisés situés
sur les secteurs les plus
impactés par les acci -
dents de poids lourds et
notamment les secteurs
autoroutiers.
Réponse capacitaire
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 70
40003000 eee20001000 ERP ou industries
2017 2018 2019 2020 2021 2022
Incendiespar jour
Feux destructures
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques courants
L'évolution et la typologie de l'activité
L
e risque incendie représente seulement 8% des interventions du SDIS
sur les 10 dernières années.
En raison des conditions climatiques défavorables marquées par de fortes
températures, des périodes de sécheresse, ou encore de tensions sociales
à l'origine de violences urbaines, une hausse de l'activité opérationnelle
incendie peut survenir.
Chaque année celle-ci est plus conséquente en raison des FDFENC.
Sur les 6 dernières années, les interventions pour incendie se répartissent
comme indiqué sur le graphique. On constate ainsi que les feux de structures
occupent ¼ de l'activité incendie, quant aux feux de végétations la moyenne
montre une proportion à hauteur de 17% qui est extrêmement fluctuante
en fonction du climat de la période estivale.
Ce type d'incendie est nouveau pour le SDIS de la Somme et résulte du
dérèglement climatique. Ils font partie intégrante des risques complexes en
raison de leur spécificité et techniques de lutte particulières.
Le risque incendie
L'activité de lutte contre l'incendie concerne les incendies en
milieux clos (habitations, établissements recevant du public
(ERP), lieux de travail, caves, entrepôts…), les incendies en
extérieurs (détritus, poubelles, véhicules, etc.) et les incendies
de végétation (feux d'herbes, de broussailles, d'arbres, etc.).
Le large spectre et l'hétérogénéité des interventions de lutte
contre l'incendie nécessitent une perpétuelle actualisation
des connaissances et des pratiques opérationnelles.
Évolution annuelle des interventions Incendie
du SDIS de la Somme
Répartition quotidienne des interventions Incendie
du SDIS de la Somme
17 %
27 %
16 %
10 %
17 %
8 %
5 %
12 %
11 %
2 %
2 %
Moyens de chauffage
Habitations
Bâtiments agricoles
Feux de végétation
Feux VP autres que véhicles
Feux de véhicules
Autres feux
Fuite de gaz
Déclenchement
alarme incendie
Feux de structure
Typologie des interventions INCENDIE au sein du SDIS de la Somme
19 269
Incendies depuis 2017
dans le département33 %
De l'activité incendie est
concentrée sur Amiens
7 %
De l'activité incendie est
concentrée sur Abbeville
Inférieur à 2 interventions
Entre 2 et 5 interventions
Entre 5 et 10 interventions
Entre 10 et 20 interventions
Entre 20 et 100 interventions
Supérieur à 100 interventions
Nombre moyen d'interventions annuelles Incendie par commune
(2017-2022)
Analyse du risque
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 71
Inférieur a 12 minutesEntre 12 et 15 minutesEntre 15 et 17 minutesEntre 17 et 20 minutesEntre 20 et 25 minutesSupérieur à 25 minutes
°°
°°
°°
°°
lem = en Beau ontBerck FR PR Héhin-BeaumontEn Saint-Pol-sur-Ternoisemin wl Hesdin nos: Sa » Cem.Ps | be WD{ aay J Arrasf "a d x }3Chey eedt << e = eee - " +} à~ \' \ SA th % \s ° amine' . V SAT ° ees | ~h, ( Soy C28 2 oes ;/ mf 7 . . sx nm LT in 7 | : tyJ onde? note CN Daten, PT oe, ECSAY & 1 a ve } of. 2p © Ÿ , mp ya 6 ] \ Z { La —
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques courants
S
'agissant d'une mission propre du SDIS, la couverture incendie est
nécessairement assurée avec la présence au minimum d'un engin
pompe dans chaque CIS.
Ces engins-pompes peuvent être spécifiques à l'incendie
(FPT ou FPTL), combinés au secours routier au travers des
FPTSR sur des secteurs à fort risque routier, ou aptes à
assurer des missions de feux de végétations via des engins
polyvalents du type CCR ou FPTHR.
Les CIS-3 quant à eux sont équipés de VPI ou CCRL,
permettant d'assurer une primo réponse incendie.
Cette répartition des engins incendie permet de disposer
d'un engin incendie à moins de 20 kms en tout point du territoire. Cette
couverture s'avère quelquefois mise à mal suite à un manque de ressources
et de compétences (chef d'agrès et conducteur Poids Lourd principalement).
Zoom sur les Moyens élévateurs Aériens
A
xe fort du SDACR 2018-2023, la rationalisation du parc opérationnel
nécessite un ajustement dans la déclinaison du plan pluriannuel
d'équipements (PPE) pour les Moyens Elévateurs Aériens (MEA) au regard
de l'évolution des risques sur le territoire Samarien, du retour d'expérience
national d'incendies majeurs et du constat d'une criticité de fiabilité et
d'homogénéité du parc actuel.
Une analyse des risques à réactualiser :
• Modifications réglementaires des entrepôts :
L'arrêté du 11 avril 2017 relatif aux entrepôts couverts de matières
combustibles (dits 1510) prévoit, pour les cellules de plus de 6000m², une
aire de mise en station de moyens aériens au droit d'un mur coupe-feu et
une aire de mise en station des moyens aériens de part et d'autre du mur
séparatif coupe-feu si celui-ci fait plus de 50m. Dans les récentes constructions,
certains murs atteignent plus de 100 mètres de longueur sur des hauteurs
conséquentes, limitant de fait la portée efficace des lances (40 mètres de
portée) sans un moyen aérien adapté (bras élévateur aérien) pour une action
efficace de refroidissement des murs séparatifs coupe-feu.
• Accroissement des hauteurs des nouvelles plateformes logistiques et
des constructions industrielles :
Les principales constructions à vocation économique des dernières années
(Bonduelle à Estrées-Mons, Clarins à Glisy, Tereos à Mesnil-Saint-Nicaise…) et
celles en cours (Ynsect à Poulainville, JJA à Mouflers…) possèdent toutes la
caractéristique d'un accroissement important des hauteurs, complétée par
une augmentation des volumes dédiés.
• Patrimoine architectural conséquent :
De nombreux édifices architecturaux, en cas d'éclosion
d'un sinistre, nécessiteront la mise en œuvre de moyens
aériens adaptés pour en assurer une sauvegarde combinée
aux actions terrestres.
La Cathédrale d'Amiens, aux imposantes dimensions
illustre la nécessité de pouvoir disposer d'un panel de
fonctionnalités dispensées par différents MEA que ce soit
pour l'accès aux différents chemins de ronde à 21 et 42m ou
la défense des Tours Nord à 57 m et Sud à 53 m.
La Préfecture et le Conseil Départemental, le musée de Picardie, les
abbayes de Saint-Riquier et Valloire, la collégiale Saint-Vulfran d'Abbeville,
le château de Rambures représentent quelques-uns des nombreux exemples
de bâtiments remarquables présents au patrimoine de la Somme.
À noter également, le cas spécifique de la tour Perret (R+26) sur Amiens
qui comporte des appartements.
Enfin, certains quartiers historiques (Saint-Leu) ou étroits nécessitent un
engagement immédiat d'un moyen aérien pour stopper au plus vite une
éventuelle propagation par les toits.
• Densité importante en habitations collectives supérieures à 28 mètres :
Situées en milieu urbain (Amiens et Abbeville), ces habitations collectives
dites de 3ème et 4ème famille requièrent un engagement immédiat de moyens
aériens lors d'un sinistre pour procéder aux sauvetages de vies humaines
et à l'extinction en appui des actions terrestres, nécessité amplifiée par la
présence de chambres dans les appartements aggravant le risque nocturne.
Les Coursives à Étouvie (R+17) et les tours situées rue Guynemer à Amiens-
Nord (R+18) restent partiellement inaccessibles aux moyens aériens actuels.
• Cas spécifique des maisons amiénoises :
La particularité de l'architecture des maisons dites « amiénoises » (façade
généralement en R+2+combles, accolées avec une cour intérieure) complexifie
une attaque aérienne sur les parties reculées avec les moyens aériens actuels
(absence d'articulation des plans d'échelles).
• La prise en compte des victimes bariatriques :
L'accroissement des interventions pour victimes en « surpoids » nécessite
une prise en compte spécifique qui peut se trouver limitée par les capacités
des plateformes des actuelles MEA.
• Absence de MEA de grandes hauteurs dans les SDIS voisins :
Le principe de réciprocité applicable entre SDIS voisins pour apporter
un renfort sur des sinistres importants ne peut se mettre en œuvre dans le
cas d'une nécessité d'un MEA de grandes hauteurs puisque le plus proche
se trouve à Dieppe dans le SDIS 76 (délai > 2 h 15 pour un BEA 44 m) et est
actuellement inexistant pour les SDIS de la ZDSN.
1,89
engins engagés
durant 1h30
17
mn
délai moyen
d'arrivée sur
incendie
Délai moyen d'interventions par commune pour interventions Incendie
(2017-2022)
Localisation des interventions de Moyens Élévateurs Aériens sur Incendie
(2017-2022)
Réponse capacitaire
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 72
Inférieur à 12 minutesEntre 12 et 15 minutesEntre 15 et 17 minutesEntre 17 et 20 minutesEntre 20 et 25 minutesSupérieur à 25 minutes y
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques courants
La cartographie précédente
montre à nouveau que les
limites de département sont
particulièrement impactées
par des délais importants
sur incendie (délais des SDIS
limitrophes non consolidés).
En revanche, la problématique
reste ainsi prégnante sur le
secteur Sud-Ouest Amiénois.
On retrouve notamment des
moyennes d'arrivée sur les lieux
supérieures à 30 minutes dans 28
communes, représentant 0.7%
des interventions et 0.8% de la
population et des moyennes
entre 25 et 30 minutes pour 88
communes soit 3.7% des inter-
ventions et 3.9% de la popula -
tion.
La permanence d'un engin
incendie armé sur les différents
secteurs doit absolument être
recherchée afin de pouvoir
répondre au besoin et offrir des délais raisonnables, sur cette mission exclusive
des sapeurs-pompiers. La mise en place d'une garde au poste sur le CIS-2 Poix-
de-Picardie est un premier niveau de réponse face à cette problématique mais
d'autres solutions doivent être envisagées.
Le taux de sollicitation de nos engins pompe (sur intervention Incendie ou
SSUAP) qui correspond au temps d'intervention d'un engin pompe rapporté à une
année s'élève en moyenne sur le département à 2%. Seuls les 7 engins pompes
amiénois ont en moyenne une sollicitation supérieure à 5% (9% pour Amiens-
Catelas, 5% pour Amiens-Ferry et 3% pour Abbeville et Amiens-Poulainville).
Ces chiffres montrent que la dotation actuelle en engin pompe permet de
répondre au besoin, néanmoins cette réponse est uniquement matérielle et
doit absolument s'accompagner d'une réponse fonctionnelle avec un équipage
constitué au départ ou reconstitué sur site.
Ainsi sur l'année 2022, on a pu constater que 12% des départs INC se font
sans l'intervention du centre de premier appel, faute d'un d'armement humain
conforme alors que l'engin incendie est opérationnel.
Pour deux CIS, 50% des interventions pour incendie sur le secteur 1er appel
sont assurées par un CIS de second appel. À l'inverse, plusieurs centres arrivent
en permanence à assurer leur départ d'engin-pompe.
La couverture actuelle en Moyens Élévateurs Aériens (MEA)
L
e parc actuel des MEA est vieillissant, seules 3 échelles aériennes ont
moins de 10 ans.
L'ancienneté géné-
rale du parc (7 EA at -
teignent 20 ans en 2026)
couplée à une fiabilité
aléatoire sur certaines
échelles génèrent de
longues périodes d'in -
disponibilité et ne per-
mettent plus un maillage
cohérent sur le territoire
(1 EA à minima par com-
pagnie, couverture à 20
kilomètres).
Les évolutions envisageables pour le risque incendie
L
e réchauffement climatique mais aussi les réglementations
de construction imposent d'anticiper l'évolution de la charge
opérationnelle. La prise en compte des FDFENC en tant que risque complexe
en est une illustration.
Il convient également de réfléchir à de nouvelles conduites ou techniques
opérationnelles pour limiter l'usage de l'eau potable sur feu en développant
l'utilisation des lignes d'aspiration et les établissements depuis des points
d'eau naturels, mais aussi des norias avec de l'eau « brute ».
Enfin en terme de construction, les normes liées à la consommation
énergétique conduisent à isoler voir « sur-isoler » des bâtiments, ce qui
complique nos interventions et notamment l'extinction des feux.
De même, l'enfouissement des réseaux conduit les distributeurs
d'électricité à passer les câbles d'alimentation électrique en façade dans
les quartiers urbains. Ces installations compliquent fortement les attaques
ou accès depuis l'extérieur tant qu'elles ne sont pas sécurisées. De précieuses
minutes pourraient ainsi être perdues suite à l'impossibilité de placer une
échelle à main ou de mettre en place une attaque d'atténuation.
Toutes ces évolutions technologiques, environnementales conduisent
nécessairement le SDIS à adapter en permanence ses techniques
opérationnelles ainsi que son parc de véhicules opérationnels.
Type CIS Age Année
EA 18 CIS-2 VAL DE SOMME 6 2016
EA 25 CIS-2 DOULLENS 9 2014
EA 18 CIS-1 FERRY 9 2014
EA 25 CIS-1 PERONNE 11 2012
EA 18 CIS-2 AIRAINES 11 2012
EA 25 CIS-2 FRIVILLE ESCARBOTIN 13 2010
EA 25 CIS-2 ALBERT 14 2009
EA 32 CIS-1 POULAINVILLE 14 2009
EA 25 CIS-2 HAM 15 2008
EA 25 CIS-2 RUE 18 2005
EA 24 CIS-2 MOREUIL 18 2005
EA 30 CIS-2 FLIXECOURT 19 2004
EA 24 RESERVE (FLIXECOURT)* 19 2004
EA30 CIS-1 ABBEVILLE 20 2003
EA 24 CIS-2 POIX DE PICARDIE 21 2002
EA 24 CIS-2 ROYE 25 1998
*L'échelle de réserve est un modèle sans plateforme et à parachutes
Délai moyen d'intervention des MEA par commune
6600
Interventions d'un MEA
depuis 2017
30 %
Des engagements MEA
sur Amiens
10 %
Des engagements MEA
sur Abbeville
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Risques 2024-2028 73
* CT supéricura3ans * CTincomplet «* CT jamait transmis au SDIS «* CT à jour
+ i |>8 : :i::8i :5 ¢ 8®235©8Ars]2 H:à s:33
LEGENDE
= CONFORMES =» NON CONFORMES = NON PRIS
1/340 000@ Sièges de Compagnie@ Cantres d'incondie st de secours Auteur : SGIG - GO - 501500 - 01.09.2023 - SDACR 2024 2028 - REF 3023-020[ Docement pruprièté de 501580Sources | GO SDISSO
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Risques courants
A
u cœur de la vie quotidienne des citoyens et des sapeurs-pompiers, la
Défense Extérieure Contre l'Incendie est une compétence propre des
maires « détenteurs de la police administrative spéciale de DECI » qui demeure,
néanmoins, souvent méconnue par ces derniers.
La DECI s'articule autour des notions de protection des personnes, des biens
et de mise en place de dispositifs adaptés aux moyens sapeurs-pompiers ainsi
qu'aux risques à défendre.
Longtemps encadrée par la seule circulaire interministérielle n°465 du 10
décembre 1951, la DECI fait l'objet d'une réforme en profondeur via la loi n°2011-
525 du 17 mai 2011, de simplification et d'amélioration du droit. Le Référentiel
National de DECI (RNDECI) est alors créé. Les Règlements Départementaux
(RDDECI) en sont une déclinaison, adaptée aux risques et contraintes locales.
Celui du département de la Somme, élaboré conformément à l'article R.2225-3
du Code Général des Collectivités territoriales, est approuvé et mis en application
le 27 avril 2017 par l'arrêté préfectoral P-2017-95.
En vigueur depuis 6 ans, le RDDECI80 fixe les règles, dispositifs et procédures
de DECI applicables sur le territoire du département de la Somme. Cette période
quinquennale, concomitante avec la période de révision du SDACR, offre le
recul nécessaire à la réalisation d'un bilan quantitatif et qualitatif de la DECI
départementale, basé sur les remontées et connaissances des acteurs de terrain
(agents des unités opérationnelles du SDIS de la Somme, gestionnaires de réseaux
d'eau, sociétés en charge des contrôles techniques des Points d'Eau Incendie
(PEI), collectivités locales) ainsi que sur les analyses du Service Prévision. Depuis
la mise en application du RDDECI, 983 PEI supplémentaires ont été implantés. À
ce jour, 30% des PEI du département sont conformes à notre règlement, contre
10% en 2017 .
Cette carte illustre les
secteurs faisant l'objet d'une
consigne opérationnelle
auprès du CTA-CODIS visant
à renforcer les trains de
départ des secours en cas
d'incendie.
En cas de consigne totale,
l'ensemble de la commune
fait l'objet d'une carence
en DECI. Pour les consignes
partielles, il peut s'agir d'une
carence ponctuelle localisée
à l'échelle d'une voie, d'un
établissement répertorié ou
encore d'un quartier.
Contrôle technique - Données de performance
Le schéma communal de DECI, non obligatoire et à l'initiative de chaque commune,
permet de faire un bilan entre l'adéquation de la DECI et les risques à défendre. À ce
jour, très peu de communes samariennes ont réalisé un Schéma Communal de DECI,
principalement en raison des coûts annoncés pour la réalisation de ces travaux, qui
découragent les élus.
Le bureau des risques industriels et de la DECI réalise fréquemment des études locales
pour accompagner les communes dans l'optimisation de leur défense incendie, cependant
le SDIS n'a pas vocation à se substituer aux bureaux d'études réalisant ces schémas.
Ce diagramme illustre le bilan mitigé de la prise obligatoire des arrêtés communaux
de DECI (en référence à l'article R2225-4 du CGCT ainsi qu'à l'état d'avancement de la
prise en compte de la DECI depuis 1951 par les collectivités territoriales).
Une action de sensibilisation mas-
sive à cette obligation a été menée,
au cours des dernières années au
bénéfice des maires du département,
ceci dans le but d'attirer à nouveau
leur attention sur leur responsabilité
administrative et pénale.
Un accompagnement personnali-
sé a été proposé à chaque commune
dont l'arrêté communal de DECI était
absent ou non-conforme.
La transmission des données techniques de débit et de pression des
points d'eau incendie est essentielle pour le traitement par le SDIS
des demandes d'avis d'urbanisme. En effet, en cas de ressources
insuffisantes ou en cas d'absence de transmission de ces données au
SDIS, les services prévision et prévention émettent systématiquement
des avis défavorables, ne pouvant pas se prononcer sur la suffisance
de la DECI par rapport au risque à défendre. Cela engendre un
allongement des délais d'obtention des autorisations d'urbanisme.
La DECI dans le département de la Somme
Arrêtés communaux de DECI
Les préconisations apportées en matière de DECI serviront de base à la
mise à jour du RDDECI.
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Risques 2024-2028 74
50004000300020001000
2017 2018 2019 2020 2021 2022
i Eboulements - effondrements = - NY
ct
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques courants
L'analyse des risques
L
a protection des personnes, des animaux, des biens et de l'environnement
est une activité des sapeurs-pompiers qui est souvent regroupée sous le
terme « d'opérations diverses ». Ces interventions représentent aujourd'hui une
part non négligeable de l'activité des sapeurs-pompiers samariens puisque sur les
6 dernières années cette mission représente en moyenne 7 ,62% du total réalisé
(soit 3 219 interventions).
Contrairement au précédent SDACR, on constate sur ces 6 dernières années
(2017-2022) une forte hausse de cette typologie d'engagement des secours
(+21,7% de 2 985 interventions en 2017 à 3 632 en 2022).
Cette évolution est extrêmement aléatoire puisque la sollicitation du SDIS
est en grande partie liée aux risques naturels et notamment aux épisodes
météorologiques. De plus, ces interventions diverses incluent également
la sollicitation relative aux animaux et notamment les destructions des
hyménoptères, ces dernières demeurent fluctuantes en fonction de la météo et
notamment de la clémence de la période estivale.
Dès lors, même si le SDIS de la Somme a fait des efforts depuis plusieurs
années pour contrôler ces interventions en clarifiant les missions de chacun et
en facturant une partie de ces interventions, l'apparition d'une nouvelle espèce
invasive représentée par les frelons asiatiques au sein de notre département a
nécessité une prise en compte de ce risque par le SDIS.
On peut également constater sur le graphique suivant que 43 % des
interventions diverses sont liées à des inondations, des reconnaissances pour
intempéries, des déposes d'objets menaçants ou des dégagements de voie
publique (notamment des arbres tombés). Ces interventions particulières qui
nécessitent des moyens spécifiques seront abordées dans la partie risques
complexes.
En revanche, les sollicitations liées à des interventions par carences de moyens
privés, notamment les déblocages de cabines d'ascenseurs, les ouvertures de
portes (hors urgence) et les fuites d'eau quelquefois à la limite de l'urgence,
sont maitrisées notamment grâce à la délibération du CASDIS permettant de
facturer des interventions ne relevant pas des missions du SDIS.
Les autres opérations diverses se répartissent entre des pollutions aquatiques
ou terrestres, des éboulements ou effondrements de structures batimentaires,
la découverte d'engins explosifs et la recherche ou récupération d'objets sur
réquisition.
Comme indiqué préalablement, cette typologie d'interventions reflète
particulièrement bien les risques liés au réchauffement climatique et quelquefois
à l'impossibilité pour les requérants de trouver une solution à un problème donné.
Les sapeurs-pompiers deviennent alors un recours ultime et se doivent d'essayer
d'apporter une réponse aux demandes de secours.
Évolution annuelle des interventions diverses
du SDIS de la Somme
Hyménoptères
Inondations
Déposes d'objets
Reconnaissances intempéries
Faits d'animaux
Ouvertures de porte
Fuites d'eau
Ascenseurs bloqués
Hyménoptères
28 %
Inondations
19 %
Déposes d'objets
14 %
Reconnaissancesintempéries9 %
Ouvertures de
porte
8%Fuites d'eau
5 %Ascenseurs
bloqués
5 %
Pollutions
Engins explosifs
Recherche - récupération d'objet
Dégagement voie publique
Bruit suspect
La protection des personnes, des animaux, des biens et de l'environnement
Répartition par type d'opérations diverses en moyenne sur les 6 dernières années
Analyse du risque
Les opérations diverses regroupent essentiellement les
interventions de protection des animaux, des biens et de
l'environnement (interventions concernant les sauvetages
d'animaux, les chutes de matériaux, les destructions de nids
d'hyménoptères, les interventions liées aux conséquences
d'intempéries sur la voie publique, etc.).
Plusieurs autres missions (ascenseur bloqué, destruction
d'hyménoptères, épuisement de locaux,…) qui ne relèvent
pas directement du champ d'action des sapeurs-pompiers
sont dites « payantes » et font donc l'objet d'une
participation aux frais des bénéficiaires afin de recentrer
l'activité opérationnelle autour du cœur de métier.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 75
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Risques courants
Zoom sur les frelons asiatiques
L
'arrivée sur
le territoire
samarien de cette
espèce invasive a eu
un impact fort pour
l'activité du SDIS .
En effet dès l'année
2018, le SDIS s'est
positionné comme
un acteur principal
dans la lutte contre le
frelon asiatique, faute
de matériels adaptés
chez les sociétés privées spécialisées dans la destruction d'hyménoptères.
Dès lors, en accord avec la préfecture, le SDIS s'est doté de moyens de
destruction des nids identifiés.
Cela a nécessité un investissement fort du SDIS que ce soit en
termes d'équipement de protection individuelle pour les personnels
intervenants ou de matériel de destruction avec l'achat notamment de
Pistolet Insecticide Longue Portée (PILP) et les consommables associés.
En 2018 plus de 450 destructions de nids de frelons asiatiques ont
été recensés avec initialement un seul centre référencé comme support
de cette destruction.
Le RETEX sur l'année 2018 a montré que le SDIS ne pouvait pas être
la seule entité à supporter une telle charge. Une nouvelle procédure
a été mise en place depuis afin d'inclure les entreprises privées dans
cette lutte. La préfecture reste le point d'entrée et sollicite au besoin le
SDIS pour assurer une éventuelle destruction notamment sur les lieux
publics ou endroits à risque.
La couverture du risque
Les moyens légers HR
A
fin de répondre à l'ensemble des
sollicitations variées et assurer ainsi des
reconnaissances notamment sur des épisodes
météorologiques particuliers (épisodes neigeux,
inondations, tempêtes) il est nécessaire de
disposer d'engins légers hors chemins répartis
actuellement de la façon suivante.
Les 2 familles de véhicules présentés supra ont donc des orientations
différentes :
• Les VLTT sont plus orientées en secteur côtier (capacités de franchissements
adaptées pour du sable, traction de remorques et possibilité de transporter
un blessé). Aussi comme le préconise l'analyse du risque littoral, il est essentiel
de maintenir la couverture littorale actuelle et d'envisager son renforcement
au travers de moyens tout terrain supplémentaires.
• Les moyens de reconnaissance hors route sont favorisés sur le reste du
territoire avec l'objectif d'un véhicule sur chaque compagnie.
Les Véhicules d'Interventions Diverses
E
n complément de ces moyens de reconnaissance hors route, des
véhicules d'interventions diverses ou des véhicules légers d'interventions
diverses sont également présents dans les centres de secours.
Au préalable, la première contrainte
est le maintien dans chaque unité
opérationnelle d'un véhicule de moins
de 3,5t pour assurer une réponse prompt
secours en l'absence de conducteur poids
lourd, lors d'une indisponibilité de VSAV
ou en cas de départ du VSAV.
Ensuite, la réponse sur les opérations diverses a lieu avec :
• Les véhicules d'interventions diverses. Ces véhicules sont spécifiquement
conçus pour les opérations diverses. Idéalement dotés d'une rampe de
chargement, ils doivent permettre d'emporter et d'acheminer des lots sur les
lieux d'interventions.
• Les véhicules de reconnaissance et d'interventions diverses (VRID).
Combinaison des VLID et VID, ces VRID ont vocation à rationaliser le nombre
de véhicules et permettre de limiter la place utile au sein des infrastructures.
• Les véhicules légers d'interventions diverses. Cette dotation en VLID,
est liée à un besoin opérationnel, au travers les interventions diverses, les
transports de spécialistes ou de la chaine de commandement d'astreinte ou
de renfort. Cette dotation répond également à un besoin fonctionnel. Il
convient donc de maintenir un niveau de dotation optimale pour répondre
aux différentes sollicitations.
• Les véhicules de sécurité , initialement centrés sur le balisage et la
sécurisation d'une zone d'intervention, ce véhicule peut également
assurer les opérations diverses.
Les lots d'interventions diverses
L
a protection des personnes, des animaux, des biens et de l'environnement
nécessite une polyvalence des engins cités ci-dessus et des matériels
spécifiques en fonction de la mission.
Pour répondre à cette multitude de missions, des lots ont ainsi été créés
par le SDIS afin de pouvoir être acheminés par les différents véhicules précités
et utilisés en fonction de la mission attendue. L'uniformisation des lots (en
cours) doit notamment permettre un langage commun et une connaissance
de leurs capacités.
Le déploiement complet des lots épuisement et renfort épuisement est
effectif, les autres lots sont en cours d'uniformisation et de déploiement
conformément aux notes de service en vigueur.
Bien entendu, ces lots permettent une primo réponse et pourraient
être complétés par du matériel spécifique sur des interventions de grande
ampleur (Berce SD, Berce épuisement, Moto Pompe Grand Débit…).
Évolution annuelle des interventions pour destruction de frelons asiatiques
• 73 % arbres à plus de 10 m
• 10 % bâtiments
• 3 % haies
Forme sphérique à piriforme
ouverture petite et latérale
60 x 80 cm
Type Utilisation Unités concernées
5 VLTT
(Land Rover,
Nissan)
- Franchissement important
- Traction de BLS ou véhicule am -
phibie
- Transport de victimes allongées
CIS Rue
CIS Le Crotoy
CIS St Valery sur Somme
CIS Cayeux
CIS Mers les Bains
VLHR (type
Duster)
- Franchissement limité
- Reconnaissance ou transport de
personnels ou matériels
CIS Amiens Ferry
CIS Bray
CIS Gamaches
CIS Flixecourt
CIS Fort Mahon
3 VLCDC, 4 VLCDG
Type Utilisation et capacité
Lot épuisement Toute inondation ou fuite d d'eau.
Capacité d'épuisement de 60m3/h
Lot renfort épuisement
Appui du lot épuisement sur des inondations
importantes.
Capacité d'épuisement de 60m3/h
Lot Hyménoptère Destruction des nids d'hyménoptères «classiques».
Lot Frelons Asiatiques Destruction des nids de frelons asiatiques
accessibles ou non.
Lot tronçonnage
En complément de la dotation normée des engins,
ce type de lot permet d'assurer la mise en sécurité
des arbres menaçant la voie publique.
Lot animalier Matériel de protection des intervenants, de capture
et de transport d'animaux.
Lot bâchage
Assurer le bâchage de toitures lors d'événements
météorologiques ou suite à incendie.
Capacité de 300m² par lot
Lot éclairage
Eclairage d'un chantier en complément des moyens
traditionnels.
2 phares sur groupe électrogène + 6 phares sur batterie
Réponse capacitaire
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 76
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques courants
La création de l'équipe de sauvetage animalier
L
a part des interventions pour animaux en dehors des hyménoptères nécessite une prise de
conscience et une réponse appropriée du SDIS.
Outre les animaux domestiques qui peuvent être blessés ou divaguants, de nombreuses interventions
des sapeurs-pompiers concernent des animaux sauvages ou plus exotiques (Nouveaux Animaux de
Compagnie dits NAC).
Pour répondre à ce risque de manière efficace, le SDIS de la Somme a récemment créé une équipe
spécialisée de Sauveteurs ANimaliers (SAN). Formée à la récupération de tout type d'animal, la création de
cette équipe doit aussi permettre d'améliorer les procédures de prise en charge à long terme des animaux
récupérés, le SDIS n'ayant pas vocation à les accueillir ni à les transporter sur de longues distances.
Basés sur 2 niveaux de formation et un conseiller technique, cette spécialité a également pour but de
venir en soutien des intervenants sur tout type d'interventions courantes durant laquelle des animaux pourraient être impliqués.
Activité générale
L
'activité opérationnelle départementale est soumise à de fortes variations saisonnières. L'agglomération amiénoise concentre à elle seule plus d'un
tiers de l'activité.
L'analyse de la disponibilité montre en outre une difficulté de plus en plus importante de disposer de ressources disponibles et prêtes à intervenir.
Une vigilance particulière doit donc être apportée sur notre capacité à assurer la réponse à notre mission exclusive qu'est l'incendie tout comme la prise
en compte de l'évolution démographique et touristique sur l'agglomération amiénoise et sur le secteur littoral.
Synthèse des risques courants
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Risques 2024-2028 77
— es
VA
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques courants
Secours et Soins d'Urgence Aux Personnes
C
onstituant la majeure partie de l'activité des sapeurs-pompiers, ces missions restent partagées avec de
nombreux autres acteurs.
Elles sont fortement impactées par l'isolement et la précarité grandissante au sein de la population mais aussi
par l'organisation de la réponse sanitaire et de soin sur le département.
La couverture actuelle proposée par le SDIS semble adaptée aux besoins actuels mais elle nécessite une
coordination interservices fructueuse et appropriée. Cela permettra notamment de conforter la place du SDIS sur
le secours d'urgence et assurera une réponse interservices appropriée aux besoins de la population samarienne.
Les évolutions imposées par la loi MATRAS devront être déclinées et intégrées à notre doctrine opérationnelle.
Accident de voie publique
L
es voies autoroutières ou à grande circulation présentes dans le département augmentent l'occurrence de
ce risque.
Jusqu'alors centré sur des accidents de voie publique notamment avec des véhicules légers standard ou poids
lourds, le développement des mobilités alternatives (ou douces) complexifie ces missions.
En effet, l'augmentation des accidents de deux roues électriques tout comme le développement des véhicules
électriques ou hybrides nécessitent d'adapter notre réponse en renforçant les compétences des sapeurs-pompiers
ainsi que leur protection et les outils à leur disposition.
Incendie
M
ission exclusive des SDIS
par excellence, l'incendie
nécessite une réponse opérationnelle
spécifique aux différentes situations
rencontrées.
La couverture matérielle actuelle
est adaptée à la réponse à cette mis-
sion, mais elle doit être maintenue
en termes de potentiel et de compé-
tences afin de conserver nos capacités
opérationnelles sur l'ensemble des
bassins de coopération. Cela néces-
sitera de renforcer les stratégies de
coopération inter centres, d'accom-
pagner la montée en compétences
des agents tout en renforçant la dota-
tion des engins incendies en caméras
thermiques et ventilation et en modernisant progressivement le parc en moyens aériens vieillissants.
Les risques liés à la toxicité des fumées en espaces clos et semi-clos ou d'autres nuisances (amiante,…) feront
l'objet de mesures adaptées.
Protection des personnes, des animaux, des biens et de
l'environnement
L
es opérations diverses constituent un large spectre de missions qui illustre l'adaptabilité permanente des
sapeurs-pompiers aux défis et enjeux sociétaux.
Pouvant aller du traitement des
nids d'hyménoptères aux fuites
d'eau en passant par les déblocages
d'ascenseurs ou des ouvertures de
portes. Ces opérations diverses sont
fortement dépendantes de la mé -
téorologie et d'éventuelles nouvelles
problématiques qui pourraient exister
au sein du département.
La réponse du SDIS face à ces opé-
rations diverses nécessite de disposer
d'un panel de solutions techniques
adaptées au travers de lots trans -
portables ou véhicules polyvalents
afin d'assurer efficacement la protec-
tion des personnes, des animaux, des
biens et de l'environnement.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 78
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Chapitre 4
Analyse et couverture des risques complexes
Les risques complexes se répartissent en plusieurs catégories (naturels, technologiques,
sociaux et sociétaux, émergents…). Ils ont un impact majeur sur la société et nécessitent une forte
coordination interservices et une mobilisation accrue de compétences, expertises, équipements
adaptés des différents acteurs du département voire de la zone.
Préambule
Les risques naturels
Les risques technologiques et anthropiques
Les risques sociaux, sociétaux et émergents
Synthèse des risques complexes
La chaine de commandement et le soutien de l'homme
Les équipes opérationnelles spécialisées (EOS)
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Risques 2024-2028 79
Très forte
Faible
Très faible GRAVITÉMineureSignificativeImportanteMojeur
Niveau durisque
ENJEUXMoyenneDommages/Acceptabilité(A/D)
ALEAProbabilité d'occurence(P)
ProbabilitéspatialeDommages (D) Acceptabilité (A) (P1)
Probabilitetemporelle
Biens {D2) Maitrise du risque (A2)|
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
STABILISATION
DEMOBILISATION_ RETOURÀ LA NORMALE
PREVENTIONPREPARATION
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Les risques complexes, parfois appelés risques particuliers
comprennent les risques naturels, technologiques et
industriels, sanitaires et sociaux mais aussi les effets
potentiels des menaces.
Ils sont classés par type, selon qu'ils aient une origine
anthropique (technologique ou sociale) ou naturelle, et
sont gradués en fonction de leur emprise territoriale et
du niveau de réponse opérationnelle relevant des moyens
départementaux et extra-départementaux.
C
es risques à faible voir très faible occurrence ont un impact majeur
sur la société avec des effets très graves sur les personnes, animaux,
biens et environnement. Ils comprennent les risques dont l'emprise est
localisée et fixe (site à risques) ou aléatoire (risque naturel par exemple) ainsi
que les menaces (attentats).
Les risques complexes sont apparentés aux « risques particuliers » de
l'ancien SDACR mais requalifiés comme tel dans une logique de cohérence
avec les contrats territoriaux de réponse aux risques et aux effets potentiels
des menaces (CoTTRiM). Les dimensions de tels évènements impliquent
l'engagement de ressources humaines et matérielles dans des proportions
qualitatives et quantitatives qui diffèrent de celles propres aux risques courants.
Pour autant, la couverture de ces risques s'appuie sur des moyens dits «
traditionnels » complétés autant que de besoin par des moyens spécifiques
et / ou spécialisés.
Au-delà de l'analyse des risques complexes, d'autres risques ne répondant
pas pleinement aux critères du risque courant en raison de leurs occurrences
ou de leurs effets, et seront abordés dans ce volet en raison de leur spécificité
opérationnelle (feux complexes, …).
Méthodologie
À
la différence de l'analyse des risques courants, celle des risques complexes
ne peut s'appuyer sur des statistiques ; elle nécessite l'évaluation des
aléas et des enjeux et la prise en compte du retour d'expérience. L'analyse
de chaque risque sera donc construite autour de :
• L'élaboration de scenarii réalistes, majorants ou dimensionnant, impacts
et conséquences sur les enjeux,
• Des retours d'expériences locaux et nationaux en fonction des types de
risques présents sur le territoire départemental.
Le niveau de risque est obtenu en croisant la probabilité d'occurrence
d'un évènement non souhaité par la gravité potentielle matérialisée par
les conséquences de l'évènement
lorsqu'il se produit.
La probabilité d'occurrence
est appréciée en fonction de
ses probabilités spatiales et la
probabilité temporelle (en calculant
la moyenne des deux valeurs). La
gravité est prise en compte au regard
des dommages susceptibles d'être
provoqués aux personnes, animaux
biens et à l'environnement ainsi que
l'acceptabilité, qui tient compte des
moyens opérationnels mobilisables
et de la maîtrise du risque.
On distingue donc au regard de la matrice des risques complexes les indices
de criticité suivants :
Le SDACR n'a pas vocation à mener un descriptif technique et scientifique
des risques ou encore à en évaluer la criticité avec précision dans la mesure où
ces éléments sont disponibles au sein d'autres documents (DDRM, COTTRIM,
bibliographie spécialisée…).
Le descriptif des risques complexes s'organise en deux parties distinctes :
- un volet dédié à l'analyse préalable des risques et menaces incluant
la présentation du risque et de ses enjeux, la localisation de l'aléa dans le
département, le descriptif de ses conséquences et gravité, la présentation
d'évènements marquants rencontrés ou de retour d'expérience extra-
départementaux puis enfin les outils de planification et de prévision et autres
éléments de préparation opérationnelle.
- un volet dédié à la réponse capacitaire (couverture du risque). Il détaille
le seuil de réponse du SDIS 80 et les moyens engagés pour faire face au risque
ou à la menace, le(s) scénario(s) dimensionnants et objectifs de couverture
associés ainsi que les propositions d'amélioration qui visent à alimenter
les orientations stratégiques pour les 5 prochaines années. Cette réponse
capacitaire des risques complexes est modulable et progressive et complète
la réponse apportée par les moyens traditionnels du risque courant grâce
aux trois seuils suivants :
Les phases suivantes de normalisation (réussite de l'action coordonnée
des capacités mobilisées et organisation des relèves) et de démobilisation
progressive des capacités engagées favorisent le retour à la normal et l'atteinte
d'un nouvel équilibre. Elles ne seront pas évoquées à travers le synoptique
de couverture des risques ci-après.
Préambule
Risques Courants
Très faible
Faible (mineur)
Risques Complexes
Elevé (grave)
Très élevé (majeur)
Seuil 1 - Mobilisation
Correspond à l'engagement des moyens spécialisés immédiatement disponibles
chargés d'apporter une réponse reflexe et les premières mesures d'urgence dans
l'attente de la mobilisation des capacités supplémentaires. Elle s'effectue dans un
délai de 30 minutes.
Seuil 2 - Montée en puissance.
Correspond à l'engagement des équipes spécialisées constituées ou consolidées,
de la montée en puissance de la chaine de commandement et à l'identification
des besoins et services dépassant les capacités du SDIS est réalisée à ce stade.
Seuil 3 - Stabilisation
Correspond à l'intégration des équipes de renfort (interne SDIS ou extra
départemental) visant à contenir le sinistre et ses effets grâce à une coordination
optimale des moyens et la mise en œuvre effective des missions sous un délai de
2 heures.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 80
Crue torrentielle et
que:tLACiné> |Crue lente
V4
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Présentation du risque et des enjeux
U
ne inondation se caractérise par une submersion plus ou moins rapide
d'une zone par des hauteurs d'eau variables. On distingue différents
types d'inondations :
Les inondations à cinétique lente :
• Montée lente des eaux en région de plaine (débordement directe d'un
cours d'eau) ;
• Remontée de nappe phréatique et/ ou des réseaux d'assainissement
(débordement indirect)
Les inondations à cinétique rapide :
• Ruissellement pluvial ou crues torrentielles (lors de pluies et orages
intenses) ;
• La rupture de digues ou de barrages (7 digues littorales dans le département
de la Somme) ;
• Les submersions marines.
L'inondation par ruissellement suite aux orages est l'aléa le plus fréquent
dans le département de la Somme, suivi des inondations par remontées de
nappes phréatiques.
Les crues de la Somme ont une double origine :
- Fluviale : évacuation des débits en provenance de l'amont et des affluents
avec des temps de réponse par rapport aux pluies de quelques jours
- Hydrogéologique : crues de nappe par remontée des eaux suite à de fortes
précipitations.
Les crues de la Somme se caractérisent par :
• leur débit relativement faible (seulement 105 m3 /s pour le débit centennal
à Abbeville),
• leur volume très important (plus de 2 milliards de m3 se sont écoulés à
Abbeville pendant la crue de 2001),
• leur durée (à Abbeville, le débit de 60 m3 /s – débit de pré-alerte – est
dépassé pendant plus de 8 mois lors de l'événement 2001),
• l'absence de pointe marquée (2 mois en 2001) ,
• la saturation très légèrement décalée des terres inondables, marais, …
Localisation de l'aléa
L
es communes du département qui présentent le plus grand risque
d'inondations sont réparties en trois bassins : le Bassin de l'Authie, le
Bassin de la Bresle et le Bassin de la Somme.
Le bassin de la Somme se caractérise par une forte influence des nappes
souterraines sur les niveaux des eaux superficielles. En effet, le sous-sol du
bassin versant de la Somme est presque entièrement constitué de craie,
formation qui atteint localement 200 mètres d'épaisseur, reposant sur
un sol argilo-marneux. La craie se caractérise par une forte porosité, lui
permettant de stocker une grande quantité d'eau.
Son ampleur peut varier en fonction de :
• L'intensité et la durée des précipitations [600 à 800 mm par an dans le
département] (pluies longues ou orageuses) ;
• La surface et la pente du bassin versant ;
• La couverture végétale et la capacité d'absorption du sol ;
• La présence d'obstacles à la circulation des eaux ;
• Le niveau et le débit du cours d'eau situé à l'exutoire du bassin versant ;
• La marée, la houle, la pression atmosphérique et le vent (submersions).
Les conséquences des inondations et submersions peuvent
être multiples :
• victimes et sinistrés (noyade)
• dégradation du bâti, des biens et des Infrastructures (pertes économiques,
coupure des axes de communication, des réseaux d'énergie et / ou
d'approvisionnement, ...)
• rupture de digue et barrage…
• pollution…
Les surfaces inondées dans le département augmenteront de
plus de 15 % sur la même période. Les précipitations extrêmes devraient
s'intensifier tant en fréquence qu'en intensité. L'imprévisibilité et l'intensité
de certains événements pourraient rendre plus complexe la capacité du
SDIS à intervenir et mettre une réponse adéquate.
En outre, la fonte plus précoce du manteau neigeux, en alimentant les cours
d'eau, accentue le risque de crue tandis que l'élévation du niveau de la mer
affecte fortement les côtes basses en augmentant le risque de submersion
marine. Ces événements pourraient engendrer de nombreux dégâts équivalents
voire plus importants que lors de la tempête Xynthia en février 2010, qui a causé
la mort de 53 personnes.
L'aléa inondation et l'ensemble des risques nautiques sont
particulièrement présents dans le département de la Somme
en raison de ses nombreux cours et plans d'eau mais aussi de
son littoral de 72 km propice aux phénomènes de submersion.
La couverture du risque nautique est séquencée en deux
réponses : le secours côtier et le secours en eaux intérieures.
Deux types d'interventions sont rencontrés par les sapeurs-
pompiers : les interventions aquatiques de surface et les
interventions subaquatiques.
Les risques naturels :
Le risque nautique et d'inondation
118
Communes inscrites au PPRI
de la Vallée de la Somme et ses
affluents
18
Communes du littoral
concernées par le risque
de submersion
Gravité et conséquence
Les prévisions sont alarmantes. La Somme devrait
connaitre une augmentation de plus de 75% du nombre
d'évènements pour le péril inondation d'ici 2050.
Analyse du risque
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 81
Es£ .LT hoCaer x Metzhook ® — FLa 4 - .Qumpere Se y Épinal" " 2 J "APt ee > Th.
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A
q@ Extension des surfaces inondées al'horizon 2050, (sources CCR, 2018).Les résultats de la simulation desinondations montrent une extensiondes emprises inondées à climat futurdans les régions hydrographiques dontle régime des précipitations extrémesdevrait augmenter à I'horizon 2050.
Évolution (%)<a-55a55a 15>a 15
Variation du nombred'événements (%)EE -17 a0——0à20D 20 a 5050a7575 à 90
Variation du nombre d'événements pour le péril inondation entre 2000 et 2050, (sources CCR, 2018). Onconstate en 2050 un plus grand nombre d'événements causés par des épisodes de précipitations extrêmesdans le nord, l'ouest, le centre et l'est du territoire avec une hausse significative de plus de 75 % dans lesbassins de l'Escaut et de Bretagne et de plus de 50 % dans les bassins de la Loire aval, de la Vienne, de ia Saôneet de la Meuse. Dans les bassins méditerranéens le nombre d'événements serait également plus importantavec une hausse tout de même moindre, de l'ordre de 20 % au maximum. Quant aux bassins de la Garonne,du Rhône aval et des Alpes du nord, ces derniers connaîtraient moins d'événements extrêmes en 2050.
Interventions pour inondations700600500
[æ)2018 20192020
400300200100
2021 2022
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
habitationsinondées
200entreprisesimpactées
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Evènements marquants et RETEX
Submersions marines :
E
n 1854, la mer envahit 126 ha de cultures à Nouvion-en-Ponthieu. Des
digues ont rompu et la mer coupe la route d'Abbeville au niveau du
Crotoy. Les premières maisons de Noyelles-sur-Mer sont impactées par les
eaux.
En février / mars 1990, le littoral picard connait des inondations maritimes
importantes (3000 hectares sous les eaux) à la suite de fort coefficient de
marée (98 à 108) et d'une tempête de 4 jours avec des vents violents (150
km/h), les communes de Cayeux-sur-Mer et Mers-les-Bains sont les plus
gravement touchées.
Crues de la Somme :
Crue de janvier 1841 : C'est à priori la plus importante depuis au moins le
17ème siècle. Elle est, à bien des égards, comparable à l'événement de 2001 et
résulte du cumul de la fonte rapide des neiges et des pluies abondantes. Le
secteur du Marquenterre est particulièrement sinistré. Les infrastructures
sont touchées, les communications interrompues et l'économie paralysée.
Crue de 1993-1994 : crue longue de type décennale dont le débit à
Abbeville a été estimé à 77m3/s.
Crue exceptionnelle de 2001 : liée au cumul exceptionnel et dans la
durée de précipitations. Le débit à Abbeville a été estimé à 105m3/s. (image
ci-dessous)
Activité opérationnelle 2018-2023 :
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 82
st oriente à l'OueSt, DOUSSANEair humi
Cumuls de pluie du1er au 10 novembre 2023102 811115
|". Æ oy À
15°C (0 m) Air ascendant [use |
\ us: DRE 492 mm wil "i7 217 mm392 mm 401 mm SOONAprès te début d'automne 2023 le plusLA MANCHE chatid jamais observé en France, taManche affiche une-anomalie-de +*2,0°C !
17.8Sant-Quentin
METEO
& MeteoS0 fr10/11 :10h00 loc. + isRL a 112 mm Zone inondondée ou impactée par forte pluienovembre 2023
WS Zone inondée> Zone côtière avec >85 % d'indice humidité des sols~) Zone bordure du Pas-de-Calais avec >85 % d'indice humidité des solsLimites de communesif Z Directon départementiée des territoires etde la mer ce la SonnePREFET Sources : © 1GN- BOCANIO® Météo France - DOYMB0/SEADé LA SOMMEDDIM 80 / SAP / BCT carte n° 20232136301
N= oe Fe um A
BE =eSERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Planification – prévision – préparation
En application de la loi « engagement national pour l'environnement » de la directive
européenne inondation, les communes d'Abbeville et d'Amiens sont reconnues comme Territoires
à Risques Importants d'inondation (TRI).
La Stratégie Locale de Gestion du Risque d'Inondation (SLGRI), qui découle du Plan de Gestion
du Risque Inondation (PGRI) sur le bassin Artois-Picardie, fixe les objectifs de réduction des
conséquences dommageables des inondations potentielles sur le territoire du bassin versant de
la Somme (en priorité sur les TRI). Ces mesures sont déclinées, pour certaines, via le Programme
d'Action de Prévention des Inondations (PAPI).
Les plans de prévention du risque inondation
L
es Plans de Prévention du Risque Inondation (PPRI) , délimitent des zones d'exposition au
risque dans lesquels ils réglementent les possibilités de construction ou d'aménagement. Ils
participent également à la réduction de la vulnérabilité en délimitant des mesures de prévention,
de protection et de sauvegarde des biens existants. Les PPRI sont élaborés par les services de
l'Etat sous l'autorité du préfet du département.
• PPRI de la vallée de la Somme et de ses affluents. Approuvé le 2 août 2012, il concerne
118 communes ;
• PPRI du canton de Chaulnes et Bray-sur-Somme. Approuvé le 22 juillet 2008, il concerne
4 communes ;
• PPRI de Mesnil-Martinsart. Approuvé le 22 juillet 2008 ;
• PPRI de la basse vallée de la Bresle inclus dans le Plan de Prévention des Risques Naturels
(PPRN). Approuvé le 13 février 2018 et modifié le 3 novembre 2020, il concerne uniquement
Mers-les-Bains dans la Somme.
Les travaux d'aménagement
A
près les inondations de 2001, des travaux d'aménagement de la Somme ont été réalisés :
établissement de corps de digue, réparation des ouvrages du domaine public, réfection de
certaines portions du chemin du halage, confortement de berges et amélioration de l'écoulement
des eaux et réalisation de chasses hydrauliques à Saint-Valéry.
Les plans de prévention des risques littoraux
A
la suite des évènements dramatiques survenus en Vendée et en Charente-Maritime lors de
la tempête Xynthia en février 2010, le gouvernement a créé le Plan national submersions
rapides afin de renforcer la politique de prévention des risques de submersion marine. Il est
complété au niveau départemental par une disposition spécifique du plan ORSEC (Organisation
de la Réponse de Sécurité Civile) départemental de prévention et de lutte contre les submersions
marines.
L
e Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) est un document réalisé à l'initiative du
préfet et sous son autorité, par les services de l'État, en concertation avec les communes
concernées, les établissements publics de coopération intercommunale et les acteurs locaux.
• PPR de la Basse Vallée de la Bresle, approuvé le 13 février 2018, il concerne une seule
commune dans la Somme (Mers-les-Bains),
• PPR des Bas-champs, approuvé le 20 mars 2017 , il concerne 7 communes,
• PPR du Marquenterre, approuvé le 10 juin 2016, il concerne 10 communes.
Les outils de collecte et de partage d'informations
L
es établissements gestionnaires des cours d'eau ont tous développé des bulletins détaillés
qui offrent un accès rapide et précis. C'est le cas des sites VIGICRUES et METEO France Pro.
Inondations récentes de novembre 2023
Le vendredi 10 novembre 2023 , le département de la Somme est placé en
vigilance orange pour pluie et inondation alors qu'au même moment le département
du Pas-de-Calais est en vigilance rouge et subit des inondations sans précédent.
Au total, 14 communes samariennes ont été impactées par les eaux générant
plusieurs interventions des sapeurs-pompiers essentiellement pour des inondations
à domicile ou des reconnaissances sur les secteurs de Rue, Fort-Mahon, Quend,
Noyelles-sur-Mer, Ponthoile, Villers-sur-Authie et Favières, commune la plus touchée.
Cette situation résulte de conditions météorologiques exceptionnelles . Les
précipitations pluvieuses se sont avérées conséquentes depuis le mois d'octobre
avec des cumuls d'eau importants en quelques semaines (plus de 326 mm (L/m 2)
d'eau pour Fort-Mahon du 1er octobre au 10 novembre.
Du 6 novembre au 6 décembre 2023 , 457 sapeurs-pompiers de la Somme ont assuré
une présence en renfort des sapeurs-pompiers du Pas de Calais au regard des inondations
rencontrées.
Ce renfort a d'abord pris la forme de deux groupes dits « secours aquatique à victime »
totalisant 16 à 18 sapeurs-pompiers, dont des personnels formés sauveteurs aquatiques, et
de moyens hors route et embarcations. Cette mission ayant principalement participé aux
mises en sécurité de personne et reconnaissances spécialisées a pris fin le 16 novembre.
Un groupe épuisement Inondation, armé de 14 sapeurs-pompiers, a ensuite pris le relais
et assuré principalement des opérations d'épuisement et de protection dans le secteur
de Saint-Omer. Ce groupe était projeté avec 2 engins incendie hors route et des moyens
d'épuisement et d'opérations diverses. Celui-ci a été complété en simultané par un second
groupe Epuisement Inondation, armé de la même manière, ayant renforcé le secteur
d'Etaples et de Montreuil afin d'assurer des missions similaires.
Pourquoi tant de pluie sur la côte Picarde en ce mois de novembre 2023 ?
TRI Amiens TRI Abbeville
Eu égard aux inondations
rencontrées, le préfet
accompagné du président du
conseil départemental se sont
rendus le dimanche 12 novembre
2023 dans les communes du
Marquenterre afin de constater
les dégâts occasionnés par les
fortes pluies.
Afin d'examiner les dispositifs
utiles à la prévention des
inondations, trois groupes de
travail ont été établis pour
répondre aux spécificités de
chaque bassins : Bas champs –
Cayeux-sur-Mer, Baie de Somme
– Le Crotoy, Baie d'Authie.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 83
Coefficients de marée= 420 Plus grand coefficientLim 95 Vives eaux moyenne= '70 Marée moyenne= 45 Mortes eaux moyennesMortes Eaux Vives Eaux= 20 Plus petit coefficient
D
JOUR ae 13 v4 ve MARS jéHEURE PLEINE MER > 0512 1733 0642 1756 0607 115Beg MgHAUTEUR PLEINE MER —% 645 Guls Gu45 GnD5 Gy30 5ug5 6ui0 es aa Shad vw"GRANDES MARÉES: ———» << COEFFICIENTwo 98 A0HAUTEUR BASSE MER —" agp qu7a vs co Duo O5 no WE N90 IRE) go Ag? EB).13 V4 S5 D6 —— JOUR AVEC 4 MARÉESJOUR AVEC 3 MARÉES eeLE PORT PRINCIPAL DE LA ZONE DE MAREE EST PRECISE AU BAS DU CALENDRIER. LE CALENDRIER EST ETABL! EN HEURES LEGALES,
Marnage Hauteurd'eau
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Le risque nautique s'avère
spécifique en Baie de Somme
en raison de ses contraintes
géographiques et météorologiques.
En effet, cet estuaire de 72 km2 est
soumis à des facteurs particuliers
tels qu'un fort hydrodynamisme en
entrée de Baie, une amplitude des
marées (différence entre la hauteur
d'eau à pleine mer et à basse mer
– marnage de 9 - 10 m) importante
ou encore une vitesse des courants
conséquentes
(2 m/s pour le flot et le jusant).
A
u-delà des risques précédemment évoqués, la Baie de Somme se caractérise par la présence de nombreuses
huttes de chasse.
On en dénombre environ 160 réparties sur les secteurs de Saint-Valéry-sur-Somme, Noyelles-sur-Mer, ou encore
Le Crotoy.
Leur implantation au sein de zones géographiques difficiles d'accès composées de terrains complexes (meubles,
instables, marécageux, sableux et mouvants) nécessite l'engagement de véhicules spécifiques (amphibie…). Entre terre
et mer, ces espaces varient selon les périodes et saisons accentuant ainsi les difficultés pour les secours.
En sus du risque inondation, la couverture globale du risque nautique en «départ réflexe» s'inscrit dans une logique
de réponse urgente pour assistance aquatique. À ce titre, elle doit s'opérer avec des délais compatibles pour la prise
en charge efficace d'une victime en détresse. Ainsi, l'arrivée sur les lieux du premier moyen nautique en moins de 30
minutes sur les principaux bassins de risques du département (agglomérations, littoral) doit être garantie.
Focus sur le risque nautique côtier Baie de Somme - Baie d'Authie
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 84
PLAN DE SITUATIONSECTEURS| © FORT-MAHON-PLAGE, © QUEND,Secteur 1 © SAINT-QUENTIN-EN-TOURMONT, © RUE© LE CROTOY, © FAVIERES, © PONTHOILE,NOYELLES-s/-MER, © BOISMONT, © ST-VALERY-s/-SOMME© PENDE, © LANCHERES, © CAYEUX-SUR-MER,© BRUTELLES, © WOIGNARUE, © AULT© SAINT-QUENTIN-LA-MOTTE-CROIX-AU-BAILLY,© MERS-LES-BAINS
= 2 be >. LMn AN ' 5£ Littoral Picard — Baies de Somme & d'Authie
Chaque année leSDIS 80 intervientplus de 500
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
L
e SDIS de la Somme doit apporter une
réponse à la fois à un risque permanent lié
aux activités nautiques mais aussi au risque majeur
d'inondation qui résulte des phénomènes de crue
ou d'évènements météorologiques ponctuels et
aléatoires. Même si le risque est diffus sur l'ensemble du
département, la sollicitation opérationnelle est fluctuante et
peut être liée à plusieurs facteurs :
• Une fréquentation du littoral et une activité nautique de
loisirs décuplés en période estivale et sur certains week-ends à
partir du printemps.
• Une activité croissante sur les territoires les plus denses
du département (enjeux et concentration en population plus
importante).
• Une accentuation de phénomènes météorologiques se
caractérisant par de fortes pluies avec risque d'inondations
par les eaux superficielles et de tempêtes avec un risque de
submersion marine.
La réponse au risque nautique et inondation est
graduée comme suit :
• Risque courant : mobilisation des moyens du train de
départ,
• Risque inondation mineure ou localisée : mobilisation des
moyens du train de départ,
• Risque inondation majeure ou étendue et répartie
sur plusieurs secteurs géographiques : mobilisation des
moyens du train de départ et sollicitation de renforts extra-
départementaux.
Les moyens nautiques :
L
a spécialité de sauvetage nautique aquatique recouvre les
opérations aquatiques permettant de porter assistance
à des victimes en situation de détresse à la surface de l'eau,
que ce soit en mer, sur la frange côtière des 300 m ou en
eaux intérieures. Elle peut intervenir lors d'inondation en
complément ou en remplacement (forts courants) des moyens
traditionnels sapeurs-pompiers.
Les moyens traditionnels :
Les moyens spécialisés :
2
Niveaux d'activation
calqués sur les
niveaux de vigilance
de Météo-France :
j jaune/orange
k rouge
Focus sur le risque de submersion
L
es submersions marines sont liées à une élévation extrême du niveau de la mer due à la combinaison
de plusieurs phénomènes :
• L'intensité de la marée (principalement due aux phénomènes astronomiques et à la configuration
géographique),
• Le passage d'une tempête produisant une surélévation du niveau marin (appelée surcote) selon
trois processus principaux :
- la forte houle ou les vagues contribuent à augmenter la hauteur d'eau,
- le vent qui exerce des frottements à la surface de l'eau, ce qui génère une modification des courants
et du niveau de la mer (accumulation d'eau à l'approche du littoral),
- la diminution de la pression atmosphérique, le poids de l'air décroit alors à la surface de la mer et,
mécaniquement, le niveau de la mer monte.
Vient s'ajouter le déferlement des vagues qui se traduit par un mouvement des masses d'eau se
propageant sur l'estran (zone alternativement couverte et découverte par la marée). Les jetées, digues
et autres infrastructures peuvent alors être franchies, fragilisées ou endommagées. La simultanéité des
phénomènes décrits ci-dessus augmente l'intensité de la submersion, accroit les débordements et
permet à la mer d'atteindre des zones habituellement abritées. La gravité de ces débordements varie
en fonction de la hauteur d'eau atteinte, des volumes entrants et de la vitesse d'écoulement des eaux.
Par le passé, plusieurs évènements de vagues submersions ont été rencontrés sur le littoral de la
Somme entrainant des hauteurs d'eau de 12 mètres à certains endroits.
Le plan départemental de lutte contre les inondations marines constitue des dispositions spécifiques
du dispositif ORSEC départemental. Il a été approuvé par Monsieur le Préfet de la Somme par arrêté
préfectoral du 24 mars 2014 et s'applique sur les 18 communes de la côte Picarde concernées par ce risque
réparties en 4 secteurs (logique de bassin hydraulique).
Seuil de réponse et moyens
En 2022, l'équipe spécialisée a réalisé 122 interventions
dont 42 en milieu maritime.
Engins
135 VLID
39 VID
18 VL(HR)TT
Matériel
56 lots épuisement (1 par CIS)
10 lots renfort épuisement
(1 par compagnie)
Personnel
350 SP (potentiel
opérationnel moyen
journalier)
Personnel
152 SAV :
107 SAV1 dont 25 SAL,
32 SAV2 dont 2 SAL,
13 SAV3 dont 3 SAL
Matériel
Équipement sauvetage
en sus des engins
- Composition du lot épuisement : 1 MPE 30 m3/h (thermique),
1 MPE 15m3/h (électrique), 1 aspirateur à eau + matériels associés.
- Composition du lot renfort épuisement : 2 MPE 60 m3/h
+ matériels associés.
Engins
2 CESI
6 VLTT
2 VLHR
3 Amphib.
3 VSN
6 BLS (1 nuit)
3 BLR
Réponse capacitaire
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Risques 2024-2028 85
ve (+ | SDACR 2024-2028 : Carte des risques nautiques sur le département de la Somme | a}1 HY r LEGENDECumul des interventions pour inondations de 2017 à 2022 par commune5-1010-20
LégendeCommunes:. par marineCommunes concemées par débordement nappes[1 secteurs 1er appelo Groupements
DD Surtaces hydrographiques_ Réseau hydrographiquee Sièges de Compagnie@ centres d'incendie et de secours= épa| savi@ sav2À SAV3VUTTTM AMPHIB= ous— BLS= CESI= = = LIRE = = ven | Auteur : ss2u - do - sDiSa0 - 01.09.2023 - SUACK 2024-2028 + REF 2023-008Couverture durisqueinondation à cinétique lente ourapide affectant plusieurs Daterritoires en simultané: [ours : co - sois ]Intégration des équipes de renfort (intemes SDISou extra départementales) afin de contenir lesinistre et ses effets grace à une coordinationoptimale des moyenset la mise en œuvre effective - - - - 77 -des missions
Engsgement des moyens spéaalises immeédistement Engagement des équipes spécialisées constituees oudisponiblescharg és d'apporter uneréponse refiexe et les consolidees montee en puissance de lachanedepremiéres mesuresd' urgerce dans l'attente de la commandement et identification des besoins et servicesmobilisation descapacités suppiémenaires. dépassent les capacités dU SDK,
( MONTEE EN PUISSANCE1 heure
>> STABILISATION30 minutes 2 heures
Missions et montée en puissance des moyens dunsque complexe
> Sectorisation niveau chef de colonne.> EOS SAV etSEV Ÿ Ÿ NORMALISATION et DEMOBILISATION J J=> vehicules hors routeEOS SAV et SEV Moyens du risque courant
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Scénario majorant et objectifs de couverture
Face au risque d'inondation à cinétique lente ou rapide affectant plusieurs territoires en simultané, le
SDIS serait sollicité durant plusieurs jours (ou semaines) pour des reconnaissances et actions de sauvetage
et/ou de mise en sécurité avec une mobilisation des moyens de secours traditionnels complétés des équipes
spécialisées.
Dans un second temps et lors de la phase de retour à la normale propice à la continuité de la vie économique,
les moyens de pompage et de nettoyage seraient mis en œuvre.
La sollicitation des moyens extra-départementaux pourrait être envisagée pour compléter l'action
départementale au regard des nombreux secteurs géographiques impactés mais aussi de la forte mobilisation
de moyens dans la durée (reconnaissance, sauvetage, mise en sécurité, …).
Ce scénario de référence repose sur une situation réelle, rencontrée en 2001 avec la crue lente de la Somme.
En effet, des conditions hydrologiques exceptionnelles suite à deux années particulièrement humides en étaient
à l'origine.
Ces événements, particulièrement violents, ont marqué durablement les habitants de la Somme : 3 500
habitations inondées, 700 maisons évacuées, 167 familles relogées dans des mobile-homes, 200 entreprises et
450 exploitations agricoles touchées, 160 communes reconnues au titre d'état de catastrophe naturelle.
L
a couverture du risque nautique en eaux intérieures repose sur la présence homogène dans le département
des BLR, BLS et VSN judicieusement répartis sur les différents groupements au sein des CIS d'Abbeville,
d'Amiens et de Péronne. Même si la cinétique des crues est différente selon les bassins versants, l'implantation
de 2 berces dédiées aux inondations sur Amiens répond à la couverture du risque inondation en tout point du
territoire.
Néanmoins, la construction à venir du canal Seine Nord Europe est de nature à générer un nouveau risque
sur l'Est du département. En effet, le transit de nombreux bateaux dédiés aux transports de marchandises aux
dimensions et caractéristiques imposantes conditionne le renforcement anticipé des EOS SAV et SAL au sein
des CIS de Nesle et Péronne.
La spécificité du territoire constitué de 72 km de côtes et de la présence de la Baie de Somme et de la Baie
d'Authie nécessite une réflexion spécifique pour les risques côtiers. Au regard des projections sur les risques
de phénomènes climatiques violents à l'origine de fortes précipitations et d'inondations à cinétiques rapides,
la complémentarité des EOS SAV et SAL doit être recherchée (mutualisation des moyens et des compétences).
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Risques 2024-2028 86
Indice Feu MétéoetGrandes Régions Ecologiques
Nontbre Ge jours IFM 40mm 0-2mm 1:14_ DUNKERQUE ==) N ms?renee sa AIR mm 7-10
f =—eewn
E
nl n ry £ nl 'CEPETTI TE
Horizon{autour de 2035)
indice Feu MétéoetGrandes Régions Ecologiques
Cinétique :
0 510 20 30 40 50Kilometres
@ iorét de Crécy @ tort de Marchiennes @ forêt de Saint-Michel € forétd'Halatte8 forêt d'Hesdin [8] forêt de Raismes - (14) forêt du Nouvion (20) forét de Chantilly 3@ forêt de Desvres Saint-Amand - Wallers (15) forêt de Saint-Gobain [21] forêt d'Ermenonville4] forêt de Boulogne Oo forêt de Mormal (6) forêt d'Ourscamps- [22] forêt de Hez-Froidmont Demandes6 forêt de Clairmarais + forêt de Trélon © Carlepont (23) forêt de Retz de renfortat HN forêt de Fourmies forét de Laique@ iorét de Neppe : £ £@ tort d'Hirson ® forét de Compiègne Ha brulés extra-départemental
rl il } tS Tor t des Hau le-Fran
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Face aux conséquences du dérèglement climatique, à la sécheresse
chronique et aux vagues de chaleurs caniculaires qui touchent le pays de
manière précoce chaque année, le département de la Somme n'est plus
épargné par les feux de forêt et d'espaces naturels.
L'été 2022 aura vu un épisode opérationnel d'une durée et d'une
intensité sans précédent dans l'hexagone. Plus de 72 000 hectares de
forêts, cultures et espaces naturels ont brulés cette année en faisant le
plus lourd bilan et triste record jamais connu.
Présentation du risque et des enjeux
L
e département de la Somme n'est désormais plus épargné par les feux
de forêts et d'espaces naturels combustibles (FDFENC).
Ces feux sont très dynamiques et se propagent rapidement par
l'intermédiaire de la végétation sèche, constituant une menace importante
sur les personnes, les animaux, les biens et l'environnement mais également
en termes de perte écologique et économique. Leur occurrence et leur
gravité tendent à s'accroitre en raison de plusieurs facteurs climatiques
défavorables :
• un déficit pluviométrique (faibles précipitations en hiver et au printemps)
qui combiné aux fortes chaleurs provoque un assèchement record des sols
superficiels,
• des vagues de chaleurs et canicules qui s'installent durablement durant
tout l'été voir dès le printemps avec températures exceptionnellement
hautes tout au long de la saison (plus de 40°C le 19 juillet).
• des épisodes venteux de plus en plus présents et résultent des anomalies
climatiques.
Localisation de l'aléa
• Espaces agricoles : le département est riche en terres agricoles cultivées
(250 000 ha de blés, d'orges et de colza).
• Forêts : Il reste cependant faiblement boisé avec des surfaces peu
étendues et dispersées (sous-bois), à l'exception de la forêt domaniale de
Crécy qui constitue avec ses 4 300 ha de hêtres et de chênes , le principal
massif forestier du département.
• Espaces dunaires : En outre, les conifères sont également très présents
sur le littoral. Le risque de feux d'espaces dunaires n'est plus exclu. Avec ses
3 000 ha qui s'étendent du nord de la baie d'Authie au sud de baie de Somme
(jusque Cayeux-sur-Mer), le parc du Marquenterre et sa végétation spécifique
y est particulièrement exposé.
Gravité et conséquences
M
ême si les feux de forêts et d'espaces naturels se manifestent
principalement en journée de juin à septembre, ils sont de plus en plus
précoces. Les conséquences des feux de végétation peuvent être importantes :
victimes en raison des risques d'intoxication, de brûlure ou d'anoxie ; destruction
des biens et pertes économiques associées ; dommages écologiques (destruction
de la faune et de la flore) ; modification du paysage …
Le risque feux de forêt et d'espaces
naturels
Dans les années à venir, le nombre de jours avec un Indice
Forêt-Météo (IFM) > 40 (très sévère) devrait s'allonger selon le
scénario pessimiste A2 du GIEC comme en témoigne les cartes
suivantes :
820
FDFENC
Analyse du risque
Activité dans la Somme en 2019
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Risques 2024-2028 87
900800700600500400300200100
20182019202020212022
RETOURNÉ 1
Vitesse du vent> 30 km/h
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Risques complexes
Activité opérationnelle 2018-2023
Evènements marquants et RETEX
L
e 19 juillet 2022, les températures moyennes avoisinaient les 40°C
à l'ombre dans le département. L'indice d'éclosion de propagation
maximal IEPx, relatant le danger météorologique d'incendie pour la
végétation morte était gradué « risque sévère ». Résultant de la combinaison
de ces facteurs, un feu de chaumes s'est déclaré sur la commune de Moreuil
et a nécessité l'évacuation de 150 personnes. Ce dernier a menacé un
lotissement et 12 terrains d'habitations ont été impactés. En parallèle,
33 autres feux ont été traités ce même jour sollicitant 145 engins et 3
chefs de colonne.
Planification – prévision – préparation
D
ans le cadre des renforts extra-départementaux, le SDIS de la Somme a renforcé les qualifications FDF des
sapeurs-pompiers déjà formés à la spécialité et les compétences d'autres agents. De manière préventive, le
parc engin dédié à la lutte contre les FDFENC est contrôlé par les ateliers mécaniques pour limiter les pannes avant
la saison estivale.
La règle des « 30 » renseigne sur les 3 facteurs
aggravants qui préviennent d'un FDFENC :
Les moyens traditionnels :
A
u-delà de la réponse classique pour feux d'espaces naturels, environ
180 sapeurs-pompiers du SDIS sont actuellement formés à la spécialité
« feux de forêts ». Le SDIS de la Somme est en capacité d'armer 3 Groupes
d'Intervention Feux de Fôrets (à 3 CCF). La dotation en CCF est complétée par
22 CCR. Ces engins très polyvalents permettent d'assurer une réponse sur des
feux urbains comme sur des feux d'espaces cultivés. En revanche sur des feux
d'espaces boisés, leur encombrement complique la progression et renforce la
nécessité de disposer de CCF.
Face à ce risque identifié comme complexe, la préparation de la réponse
opérationnelle est organisée afin de l'adapter à l'évolution des risques
météorologiques. Pour ce faire, le CODIS assure par l'intermédiaire de Météo
France le suivi de l'indice de risque d'éclosion et de développement des incendies
de feux de végétaux. A cette analyse départementale, s'ajoute la nécessité d'être
en capacité d'assurer un renfort vers d'autres départements.
À cet effet, une dotation d'Etat (pacte capacitaire) en engins spécifiques
feux de forêts a été actée et se déclinera entre 2024 et 2028.
Différentes consignes utiles au dimensionnement et à la préparation des
moyens sont envoyées au sein des centres d'incendie et de secours sur la base
du niveau de risque identifié par anticipation (J-1). La stratégie de lutte repose
sur un engagement précoce des moyens pour attaquer un feu à son stade initial.
L'objectif recherché est de traiter un feu d'espace naturel en moins de 20 minutes
par l'arrivée sur les lieux d'un premier engin adapté au risque. De nombreux
outils permettent aujourd'hui d'anticiper les périodes propices à l'éclosion des
feux de forêt. Elles facilitent ainsi l'adaptation de la réponse opérationnelle du SDIS.
Météo France constitue à ce titre un partenaire privilégié grâce à la diffusion de l'indice forêt météo (IFM) qui permet
d'estimer le danger météorologique des feux de forêts. Cet indice est calculé au moment le plus défavorable de la
journée à partir de données météorologiques simples : température, humidité de l'air, vitesse du vent et précipitations.
De plus, à l'instar des cartes de vigilance diffusées par météo France, une carte est diffusée quotidiennement à
compter du 1er juin 2023 (chaque année du 1er juin au 1er septembre) afin d'alerter les populations sur les risques de
départ d'incendie.
En 2022, 72 000 hectares de végétation ont brulé en France dont 60 000 de forêt. Ces feux seraient pour 90%
d'origine humaine.
Interventions pour FDFENC
150
personnes évacuées
33
autres FDFENC le même jour
145
engins et 3 chefs de colonne engagés
12
terrains d'habitations brulés
Seuil de réponse et moyens
Engins
10 CCF - 22 CCR
3 FMOGP
12 VLHR - 5 VLTT
1 VTUHR
2 FPTHR
3 GIFF à 3 CCF
Personnel
350 SP (potentiel
opérationnel moyen
journalier)
Matériel
3 Drones utiles pour
les reconnaissances
opérationnelles
Groupe d'intervention feux de forêts
(GIFF) = 4 CCF et 1 VLHR
Unité d'intervention feux de
forêt (UIFF) = 2 CCF et 1 VLHR
Réponse capacitaire
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 88
4 M. ® | SDACR 2024-2028 : Carte des risques FDFENC sur le département de la Somme |} \ {BERCK-SUR-MER} SOS
LEGENDECumul des interventions pour FDEN de 2017 à 2022 par commune0-55-104 10 - 20En 20-50Mmm >50
N (
ROUPEMENT QUEST
GROUPEMENT CENTRE> "Sy rourencourtBÉCAGEMALLUE Cdj CCRM >RU Plus de 10 feux d'espaces naturels avec unesinistralité importante (supérieure à 10 ha)
acement des movens soedalises immédiatemen Engagement des équipes spédialises constituées ou
L: ; DIS= »— Q MOBILISATION : (4) MONTEE EN PUISSANCE : STABILISATIONCommunes = . :L_] Secteurs 1er appe! S| 30 minutes . there ; ZheuresTD croupervents " s .WW Massits forestiers > . *Nom massifs E = ®© Sièges de Compagnie 2 D"D Centres d'incendie et de secours s à >€ wo1% 4= cer 1/340 000 * >æ ccRM - 2/§ bl da [e]= FMOGP | Aulus : SSIG - OO - SUASSU - 01.09.2073 - SHACK 2024-2028 - REF 2025-000 = rt = 4 f=o VLHR [Document propriété dusorsuo | me à = * Organisation de l'intervention =
5 C] _— GIFE moyens aeriens _à S : É DU réhenene ane Ëÿ 7 F7 Montée en puissance de ta chaine de à Soutien de l'intetvenant. 2_ Soutien technique. 35 commandement tH5 Renfort en G.FENC. > G.FENC et GIFF. ÊSs al Renfort G.INC wiles à le défense des points == : a Reconnaissance aérienne EOS Drone. s= Attaque Ps Soutien de l'intervenant =Defense de points [e]PI Alimentation. > Sectorisation niveau chef de colonne. z2 3 FOS drone. —LO U.FER > VSL >GIN
|
Moyens du risque courant
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Eu égard à la saison 2022, l'aléa feux de forêts et d'espaces
naturels fait partie intégrante des principaux risques complexes
du département. Pour améliorer la réponse opérationnelle du
SDIS et lutter plus efficacement différents leviers devront être
actionnés. Les sapeurs-pompiers samariens devront à l'avenir se
préparer à défendre le territoire afin d'assurer la sauvegarde de
l'environnement et de l'économie agricole. Cette capacité à faire
face aux nouveaux enjeux climatiques nécessitera de s'insérer et de
participer au mécanisme de solidarité nationale utile pour acquérir
de l'expérience et s'aguerrir localement. Les actions de partenariat
devront s'étendre et s'accélérer au profit d'une culture commune
et interservices.
À partir de l'analyse des risques et de
leur couverture à l'échelon zonal , le Préfet
de la zone de défense et de sécurité Nord
a fixé les orientations en matière de pactes
capacitaires pour les SDIS des Hauts de
France.
Le pacte capacitaire dédié aux moyens de
lutte contre les feux de forêts s'est traduit
par une convention entre l'Etat et le SDIS
80 par laquelle l'Etat cofinance (subvention
à hauteur de 1 694 310 euros) l'achat par le
SDIS 80 de matériels opérationnels, visant
ainsi à renforcer les moyens capacitaires de
prévention et de lutte contre les feux de
forêts et d'espaces naturels, pour le territoire
de la Somme, mais également à l'échelle de
la zone de défense et de sécurité Nord.
Ainsi, pour le SDIS 80, cela va se concrétiser
par l'acquisition sur la période 2024-2028
de 12 véhicules : 8 camions citernes feux
de forêts (5 CCFM, 1 CCFS et 2 CCFMU), 2
véhicules légers hors chemin, 1 véhicule poste
de commandement et 1 véhicule atelier.
Scénario majorant et objectifs de couverture
L
e déclenchement simultané de nombreux feux d'espaces naturels dans le département est de plus en plus
probable. Au-delà des surfaces naturelles brulées, de nombreux points sensibles et enjeux humains peuvent
être exposés aux incendies et fumées nécessitant l'évacuation de masse (campings, zones habitables…).
En situation défavorable, et comme rencontré chaque année sur quelques journées qualifiées de « pics d'activité
opérationnelle », le SDIS est confronté à la conjugaison des moissons et de conditions climatiques particulièrement
défavorables (humidité < 30 %, vent moyen > à 30 km/h, température > 30°C, …) entrainant une simultanéité de feux
d'espaces naturels avec une sinistralité importante (surfaces brulées et menacées importantes (>10 ha), propagation
rapide et importante avec forte menace des enjeux exposés (habitations, …). Aussi et depuis 2023, le SDIS a réactivé sa
participation au dispositif de renforts nationaux « feux de forêt » au titre de la Zone de Défense et de Sécurité Nord.
L'ensemble de ces facteurs cumulés sont de nature à tendre la réponse opérationnelle du SDIS et donc à diminuer sa
capacité à faire face aux autres missions.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 89
Risque éruption
Risque incendie(par feu de forêt)Risque canicule
MAJEURE
Risque vents violents
Risque séisme
(tempêtes. cyclones, ouragans)
Risque inondation par tsunamiRisque inondationpar débordement de cours d'eau
Nisam Installation nucléaire de baseL@4=2 Installation classée pour la protection de l'environnement Transport de matières dangereuses Es
(peut être généré par un séisme sous-marin)
14
[a
N
Tan If >
Nombre de vigilance orange (ou rouge) par paramètres(Département de la Somme - Périodes 2004-2022)
caniculefortes précipitationsgrand-frcidneige - verglasmagesvagues-submersionvent violent
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022= canicule m fones précipitations m grand-froid LI] neige - verglas= orages © vagues-submersion # vent violent
METEO-FRANCEVIGILANCEZe 88
y UN yO©) _ 4 pr"EESERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Il faut s'attendre dans le futur à une extension et une augmentation
des phénomènes extrêmes dans toute la France mais surtout à la
concomitance de crises multiples climato- dépendantes.
Les orages et tempêtes constituent les deux principaux phénomènes
rencontrés dans le département. Ils sont fréquents et connaissent
une augmentation ces dernières années. Ils peuvent parfois s'avérer
intenses et durables comme ce fut le cas en février 2022 avec la traversée
successive des tempêtes Eunice, Franklin et Dudley.
Le département de la Somme est plus particulièrement affecté par deux
phénomènes climatiques, les tempêtes et les orages mais connait quelques
phénomènes plus rares tels que les tornades, les épisodes neigeux ou encore
les canicules.
• Vents violents et tempêtes
Une tempête résulte de l'évolution d'une perturbation atmosphérique,
ou dépression, due à l'opposition de deux masses d'air aux caractéristiques
distinctes (température, teneur en eau). Cette confrontation de masses d'air
génère des vents parfois violents (qualifiés de tempête lorsqu'ils dépassent
les 100 km/h dans les terres et/ou 12O km/h sur les côtes). La durée, l'étendue
et les rafales mesurées constituent des données permettant de qualifier la
violence de l'événement.
Les tempêtes peuvent se traduire par des vents, des pluies importantes
mais aussi des vagues et des modifications du niveau normal de la marée
pouvant entrainer des inondations et submersions marines.
• Orages violents
Les orages peuvent être violents, soudains et aléatoires et entrainer de graves
conséquences. Ils sont généralement de courte durée et se caractérisent par
une série d'éclairs et coups de tonnerre. Ils peuvent être isolés ou organisés en
ligne. L'orage est toujours lié à la présence d'un nuage de type cumulonimbus
et génère des décharges discontinues d'électricité (foudre, éclair, tonnerre)
dans l'atmosphère.
Ils sont accompagnés de phénomènes violents : rafales de vent et
précipitations intenses, parfois sous forme de grêle et quelque fois de vents
rabattants, de trombes ou tornades.
• Autres phénomènes
D'autres phénomènes moins fréquents peuvent impacter le département
tels que les épisodes neigeux, de verglas ou les canicules.
Localisation de l'aléa
S
elon les récentes statistiques de Météo France sur le climat, on remarque
que l'ensemble du département est soumis aux aléas climatiques
d'intensité variable selon la période et les saisons.
Gravité et conséquences
Ces phénomènes peuvent être à l'origine d'effets plus ou moins graves :
• Victimes et sinistrés (noyades en mer, chutes d'objet, accidents de la route…)
• Inondations et submersions marines
• Coulées de boue
• Chute d'arbres, de câbles électriques, de mobilier urbain
• Infrastructures impactées (destruction de toitures, effondrement de
structure...)
Les risques climatiques
Présentation du risque et des enjeux
En outre, les phénomènes dits « NaTech » accident technologique engendré par un événement naturel (inondation, fortes
chaleurs, vent, foudre…) se développeront par conséquent au travers d'effets domino toujours plus aigus.
Nombre de fois où la Somme a été classée en vigilance
orange / rouge par Météo France :
138
Vigilances
oranges
de 2004 à 2022
3
Vigilances
rouges
de 2004 à 2022
Analyse du risque
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 90
©METEO-FRANCEVIGILANCEZe en
2019 2020 2021 20222018
12001000800600400200
3700appels auCTA-CODIS730interventions
Zzeestimpac
V4
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Activité opérationnelle 2018-2023
Interventions pour les phénomènes météorologiques
Evènements marquants et RETEX
• Tempêtes
L
es tempêtes Lothar et Martin en décembre 1999 sont jugées comme
exceptionnelles (force 12 sur l'échelle de Beaufort). Des vents de plus
de 120 km/h soufflent sur l'ensemble du territoire national. Le bilan humain
est lourd (92 morts) et les dégâts très importants. Le département de la
Somme n'est pas épargné.
Plus récemment, du 17 au 21 février 2022, les tempêtes Dudley, Franklin
et Eunice ont impacté 202 communes provoquant 730 interventions
(inondations, toitures envolées, chute d'arbres, de câbles électriques et
d'objets…). Plus de 3700 appels ont été traités par le CTA-CODIS. Plusieurs
sites sensibles ont été impactés (Mairie et Lycée Boucher de Perthes
d'Abbeville, entreprise Valéo d'Abbeville…).
Le 2 novembre 2023, le département est placé en vigilance orange « vents
violents » et « vagues submersions » en raison du passage de la tempête Ciaran.
Des pointes jusqu'à 193 km/h ont été mesurées sur le littoral à Fort-Mahon-
Plage. 91 communes ont été impactées générant plus de 200 interventions
essentiellement dues à des chutes d'arbres et objets mais aussi des toitures
envolées. En raison du risque de submersion sur le littoral, les dispositions
ORSEC ont été déclinées. Un Poste de Commandement Avancé (PCA) a été
activé sur Abbeville pour coordonner les reconnaissances côtières.
• Orages et tornades
E
n 1800, un ouragan frappe le département. La quasi-totalité des toitures
des maisons est détruite. Plusieurs bateaux de pêche ont chaviré entre
Ault et Cayeux-sur-Mer provoquant la mort de nombreux marins.
Le 23 octobre 2022, une tornade parcourt 147 km de la Somme jusqu'en
Belgique. Elle dévaste le village de Conty. Plus de 80 habitations sont impactées.
Les dégâts sont considérables. Le département était placé en vigilance jaune
« orages ».
Entre le 18 et le 19 juin 2023 , la Somme a connu des épisodes orageux
multiples qui ont lourdement impacté le secteur Ouest du département,
et notamment le Vimeu, et le secteur du Crotoy. Les communes de Friville-
Escarbotin, Woincourt, Dargnies ou encore Le Crotoy ont été les plus touchées.
Les interventions ont également concerné des habitations touchées par la
foudre, des accidents de la route ou encore des demandes de secours pour
des personnes piégées dans leur véhicule suite à la montée des eaux.
• Neige et Verglas
E
n mars 2013, la France connait un épisode neigeux exceptionnel . Plus
de 30 cm de neige paralyse le département. Plusieurs centaines de
naufragés de la route sont bloqués sur
l'A1 et les principaux axes de circulation.
L'autoroute Rouen / Abbeville est coupée.
Plusieurs épisodes neigeux se succèdent
sur le même mois. Les hauteurs de
neige sont exceptionnelles et persistent
plusieurs jours.
Le 18 décembre 2022, à la suite d'un
épisode de pluies verglaçantes, les secours
sont engagés pour de multiples accidents
sur l'autoroute A16 principalement entre
la sortie Amiens Centre et Abbeville Nord
dans les deux sens. Les SP sont intervenus
sur 8 chantiers totalisant une quinzaine
de véhicules pour 7 blessés transportés
sur Abbeville et Amiens. La fermeture de
l'autoroute sera effective depuis Amiens
jusqu'à Abbeville dans les deux sens.
Les moyens de secours sont bloqués sur
cette portion suite à une route rendue
impraticable et générant un bouchon
de plusieurs kilomètres dans le sens
Paris / Boulogne. Plusieurs centaines de
naufragés de la route restent ainsi bloqués
sur l'A16 dans l'attente du rétablissement
de la circulation.
Planification - prévision - préparation
De nombreux outils de prévisions existent :
APIC (Avertissement pluies intenses à l'échelle des communes) :
Cette application proposée par Météo-France informe ses utilisateurs des
précipitations en cours sur les communes concernées par l'abonnement.
Vigicrues Flash :
Cette application proposée par le réseau Vigicrues informe ses utilisateurs
d'un risque de crues soudaines dans les prochaines heures, dans au moins
une des communes de l'abonnement. Ce service automatique ne concerne
que certains cours d'eau non couverts par la Vigilance crues.
3postes de commandement
activés170
sapeurs-pompiers
mobilisés
224
interventions
Précipitations observées intenses
Précipitations observées très intenses
Pas de risque de crue
Risque de crue très forte
Risque de crue forte
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Risques 2024-2028 91
7 7 7 Di L 2À cs) | SDACR 2024-2028 : Carte des risques climatiques sur le département de la Somme |LS,J omy LEGENDECumul des interventions pour phé è cli iq de 2017 4 2022 par commune0-55-1010-2020-50>50
>~~>>[ i : id4 optimale des moyens et la mise en œuvre effective 4| des missions 4
= .
r .. .4 ., en - t - LI A A AtTre _ co 7(A) MU ® CY) MONTEE EN PUISSANCE : © STABILISATION. cu, 73 ce " Shi : 2 heures wt Niveau4 Légendecod LI 8 a Communesg as = A + de 200 interventons Sectours ter appel> : , _ ou sites sensibles = emerF sd " < Département := : we @ Sièges de CompagnieAU * - . Centres d'incendie et de secours 2 _1/340 000 |LI <wy « Infrasti es dépar à L= x a Ÿ tornade du 23/10/2022 Sa [ Auteur : SSI - GO - SDIS80 - 01,09.202% - SDACR 2024-2028 - REF 2023-0105/2 4 @ vo eea a : | Document propnété de SOTS90S S "| Source : GO + 01880 }
a8 P i Organisation de l'intervention dans la durée as|s : iden, besa EE=|- s | Intégration des renforts extérieurs et des& . partenaires.~~ 2~ L2 —_ Montée en potssance de la chame de commandement. Ai Anticipation des reléves en personnel.8 a Reconnaissance multi-sites, ou sites sensibles + Mise en place du pian de continuité des3 # Sécurtation et protection communications.= q Soutien de intervenant = Soutien de l'intervenant= : LE Préparation du retour à la normaie.n Recosnassnine > Sectorisation niveau chet de colonne et activation Gers RS' = > Berces et moyens particuliers.[el Traitement,a Appui Cis, ? Group> Mobilisatio es EOS SAV, SD, IMP selon
Moyens du risque courant niveau 1 : phénomène localisé générant moins de 10 interventions et en l'absence de sites sensibles._ | E
x" L4>os a ? C7 - we = ;ies BIEN ay em ee F2 ae Gil re a tip oll RUE . ne eee 0:0 0806 6 SUR cos ondes ee vosoo
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Seuil de réponse et moyens
C
haque phénomène climatique sollicite fortement les moyens du SDIS. La réponse face à ces risques repose
sur l'ensemble des moyens traditionnels.
À ce titre, les unités sont dotées en lots et matériels d'épuisement, de bâchage et de protection mais aussi
d'éclairage. Face à l'ensemble des phénomènes climatiques, le SDIS est en mesure de répondre progressivement aux
sollicitations en s'attachant à dissocier les missions urgentes des missions non urgentes échelonnées dans le temps.
Pour les phénomènes ponctuels et localisés, le SDIS ne subira pas de rupture capacitaire.
En revanche, le scénario dimensionnant pourrait être lié à une tempête marquée par des vents extrêmement
violents comme rencontré en 1999 à la suite du passage des tempêtes Lothar et Martin.
Scénario majorant et objectifs de couverture
Le potentiel destructeur d'une tempête avec des vents > 120 km/h mobilisera assurément le SDIS sur l'ensemble du territoire et dans la durée pouvant diminuer le potentiel humain et matériel disponible pour traiter les
autres missions issues du risque courant.
L
es phénomènes climatiques violents constituent des moments critiques et sensibles pour le SDIS car fortement
consommateur en ressources humaines et matérielles. Même si la réponse actuelle est bien structurée face aux
phénomènes ponctuels et localisés, elle pourrait être perturbée face aux évènements étendus, de forte intensité et
de longue durée.
L'anticipation face aux risques météorologiques majeurs pourrait se traduire par le positionnement préventif
d'une garde au centre sur le secteur susceptible d'être impacté. Cette solution réduirait les délais de mobilisation du
personnel d'astreinte. La mise en préalerte des spécialistes en risques nautiques préalables sur les lieux impactés par
les inondations constituerait une plus-value pour la sécurité des primo-intervenants.
Le développement des outils de préparation opérationnelle devra se poursuivre en lien avec les services partenaires.
Réponse capacitaire
La carte ci-dessus présente les véhicules d'interventions diverses équipés de rampes pour charger des lots d'intervention.
D'autres véhicules polyvalents participent à la réponse capacitaire (VSEC, VLID, VPI…)
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 92
0. + + ©758communesclassées en zonede sismicité 1(très faible) 1 4communesclassées en zonede sismicité 2(faible)
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques complexes
Présentation du risque et des enjeux
L
es risques liés aux mouvements gravitaires sont particulièrement violents.
Les volumes en jeu peuvent aller de quelques mètres cubes à plusieurs
millions de mètres cubes. Les variations de températures, couplées à des
périodes de précipitations parfois denses et à la forte déclivité des terrains,
génèrent des risques de mouvements pouvant impacter
les cibles majeures sur le territoire.
Ces risques peuvent survenir sous diverses formes au
sein du département de la Somme :
• Les coulées de boues : elles se produisent lors d'orages
importants dont les eaux vont ruisseler avec une cinétique
rapide dans les pentes des bassins versants et entrainer
les sols meubles et la végétation.
• Les affaissements de sols ont deux origines : le
tassement du terrain naturel qui prend une part importante
(ou la totalité de l'eau) par dessiccation, l'affaissement
généralisé de cavités naturelles ou artificielles (anciennes
mines par exemple).
• Les éboulements de falaises : ce risque est lié à l'érosion
des falaises en bord de mer.
D'autres risques liés aux mouvements gravitaires
existent dans le département mais dont l'occurrence
est faible voir très faible. C'est le cas de l'aléa sismique
qui se caractérise par :
• une intensité : elle correspond aux dégâts observés
• une magnitude : qui représente l'énergie libérée par la rupture des roches
Localisation de l'aléa
D
ans le département de la Somme, les risques liés aux
mouvements gravitaires concernent principalement
deux phénomènes :
• Les affaissements et les effondrements liés aux cavités
souterraines (carrières, marnières, cavités « de conflit », etc.) ;
• Les chutes de pierres et de blocs liées aux falaises.
• À l'horizon 2050, l'occurrence des chutes de blocs devrait diminuer
en raison de l'augmentation des températures et donc de la réduction des
phénomènes de gel/dégel en basse voire moyenne altitude.
Gravité et conséquences
L
es mouvements de terrain sont brutaux et présentent donc un risque
sérieux pour les personnes. Ils impactent également les ouvrages, comme
les bâtiments ou encore les voies de communication, de façon partielle ou
totale.
Les effets causés par les chutes de pierres, de blocs et les éboulements sont
particulièrement importants du fait de leur caractère soudain et destructeur.
Le séisme est le risque majeur le plus meurtrier tant par ses effets directs
(chutes d'objets, effondrements de bâtiments) que par les phénomènes
induits (mouvements de terrain, tsunamis…).
Activité opérationnelle 2018-2023
L
'activité opérationnelle relative aux mouvements gravitaires est très
variable d'une année sur l'autre en raison des variations des conditions
météorologiques.
Evènements marquants et RETEX
D
urant les années 2000 et 2001 plusieurs communes
de l'est du département de la Somme, ont été
concernées par de nombreux mouvements de terrain. À
l'échelle nationale, un important glissement de terrain est
survenu le 5 avril 1970 sur le plateau d'Arsy entrainant la
mort de 71 personnes.
Planification – prévision – préparation
L
e PPR « Falaises picardes » approuvé le 19 octobre
2015 concerne les communes d'Ault, Saint-Quentin-
La-Motte-Croix-au-Bailly et Woignarue.
Dans le cadre de son appui aux politiques publiques, le
BRGM réalise des expertises sur les effondrements de falaise
sur demande des préfectures afin d'évaluer la stabilité des
terrains, les risques d'effondrement et éventuellement les
besoins de mise en sécurité.
Les risques liés aux mouvements
gravitaires
Un séisme correspond à une
vibration du sol provoquée par
une rupture brutale des roches
en profondeur le long d'une
faille. Ces failles se propagent
parfois jusqu'à la surface du sol,
et leurs deux bords se déplacent
l'un par rapport à l'autre. Après
la secousse principale, de petits
réajustements des blocs au
voisinage de la faille peuvent se
produire, qui engendrent d'autres
secousses, appelées répliques.
Le moteur de ces déplacements
est la tectonique des plaques,
c'est-à-dire le résultat des
mouvements entre les plaques
rigides de la lithosphère induit
par les déformations des couches
visqueuses en profondeur.
Aléa cavités souterraines et séisme
Andechy, Beuvraignes, Parvillers-le-
Quesnoy.
3 communes possèdent plus de
100 cavités souterraines
14 communes du nord-est
du département (à la pointe
limitrophe avec le Pas-de-Calais, le
Nord et l'Aisne) sont concernées
par un risque sismique faible :
Aizecourt-le-Bas, Epehy, Equancourt,
Etricourt-Manancourt, Fins,
Guyencourt-Saulcourt, Heudicourt,
Lieramont, Mesnil-en-Arrouaise,
Nurlu, Ronssoy, Sorel, Templeux-le-
Guerard, Villers-Faucon.
8 communes possèdent entre 50 et
100 cavités souterraines :
Bouchoir, Chilly, Etelfay,
Fouquescourt, Goyencourt,
Laucourt, Meharicourt, Rouvroy-en-
Santerre.
Les risques liés aux mouvements gravitaires regroupent plusieurs
phénomènes naturels que sont les avalanches, les chutes de bloc et de
parois, les glissements de terrain, les cavités souterraines, les séismes…
Plus largement, ces mouvements de terrain résultent de l'ensemble
des déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d'origine
naturelle ou anthropique.
Par ailleurs, il est établi une relation directe
de causes à effets des phénomènes pluvieux
(qui auront tendance à augmenter dans le
futur) avec les glissements de terrains, les
laves souterraines et les cavités souterraines.
http://www.georisques.gouv.fr/
https://infoterre.brgm.fr
Analyse du risque
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 93
provoquant de nombreux dégâts sur plusieurssites.
ou extra départementales) afin de contenir lesinistre et ses effets grace à une coordinationoptimale des moyens et la mise en œuvre effectivedisponiblescharges d'apporter Uünereponsereflere et lespremices mesuresd ugencedans l'atientedelamobilisation descapacites supplementaires.
>> MOBILISATION (Y) MONTEEEN PUISSANCE2 heures30 minutes Niveau2 1 heure Menu à4 SDACR 2024-2028 : Carte des risques liés aux mouvements gravitaires sur le département de la Somme
LEGENDENombre de cavités souterraines par commune1-20EN 21-50En 51-100En >100
Missions et montée en puissance des moyens durisque complexe
> Sectonsation niveau chef de colonne et activationPCA> Groupe ICM-> Mobilisation des EOS SAV, SD, IMP selonI 'evenement
- Berces et moyens particuliers.
YY NORMALISATION et DEMOBILISATION | 4UNITÉ ICM (1 reco. + 2 traitements)AN > Lots bachage - tronconnageMoyens épuisement CIS (siintempéries)Moyens du risque courant niveau 1 : phénomène localisé générant moins de 10 interventions et en l'absence de sites sensibles.ES CEq
LégendeCommunes=] impactée par de tataise[_] Secteurs ter appelO2 GroupementsCL) Département@ Sièges de Compagnie@ Centres d'incendie et de secours
1/340 000[ Auteur : SSIG - GO - SDISH® - 01.09.2023 - SOACR 2024-2028 - REF 2025-011 |— DRONE Document propriété éu SDIS80 |
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Seuil de réponse et moyens
L
a couverture des risques liés aux milieux effondrés ou instables repose essentiellement sur l'engagement des moyens du
risque courant complétés des EOS USAR. Les unités « search and rescue » interviennent pour stabiliser les bâtiments,
sécuriser les zones de recherches, et mettre en œuvre des techniques de déblaiement.
Elles peuvent être complétées par l'action des équipes cynotechniques formées à la recherche de victimes par
l'intermédiaire des chiens. Elles sont formées et certifiées pour être en mesure d'intervenir sur le territoire national mais
également dans un objectif de projection à l'étranger en cas de catastrophe naturelle.
Scénario majorant et objectifs de couverture :
E
n raison d'un mouvement de terrain, un ou plusieurs bâtiments d'habitations pourrait s'effondrer. De
nombreuses victimes pourraient se trouver sous les décombres et l'action des EOS USAR et CYN serait alors
impérative. Au regard de la configuration spatiale et des difficultés d'accès aux zones impactées, les spécialistes
USAR et CYNO seraient mobilisés en soutien des équipes du risque courant.
L'engagement de moyens techniques complémentaires pour appuyer les recherches et reconnaissances serait à
envisager.
Réponse capacitaire
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Risques 2024-2028 94
Criticité :
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques complexes
Présentation du risque et des enjeux
L
'activité industrielle du département génère un large éventail de risques.
Les phénomènes dangereux liés à ces activités peuvent provoquer trois
types d'effet : thermique, toxique et de surpression. Ces effets peuvent être
combinés, c'est-à-dire qu'il est possible d'être exposé à plusieurs effets pour
un même phénomène dangereux.
• Effet thermique
L'effet thermique est généré par le rayonnement thermique d'un incendie
ou une explosion. Il est qualifié de continu pour des phénomènes de plus de
deux minutes (feux de nappe, feux de solides et jets enflammés) et se traduit
par un flux thermique exprimé en kW/m².
Il est qualifié de transitoire quand il dure moins de deux minutes (boule
de feu et feu de nuage) et se traduit par une dose thermique exprimée en
[kW/m²] 4/3.s.
• Effet de surpression
L'effet de surpression est généré par le souffle d'une explosion . Il est
principalement caractérisé par son intensité (exprimée en mbar). Les effets
de la surpression sont principalement indirects, dus à la projection de débris
des vitres ou à l'effondrement d'une partie de la structure.
• Effet toxique
L'effet toxique est la conséquence du rejet accidentel de produit polluant
sous forme de nuage gazeux , consécutif par exemple, à une rupture de
tuyauterie, à la destruction de réservoir de stockage ou à un incendie. Il ne
peut être qualifié indépendamment de la substance dispersée car les produits
n'ont pas tous, à concentration égale, les mêmes effets sur l'être humain.
Un nuage toxique rejeté dans l'atmosphère peut s'étendre et se déplacer
sous l'effet des conditions météorologiques. Il aura un effet sur l'individu s'il
atteint la zone ou l'environnement où il se trouve. Le nuage pénètre dans les
bâtiments sous l'effet notamment du vent et de l'action de la ventilation,
par toutes les ouvertures et les défauts d'étanchéité des constructions. Ses
effets sur l'être humain dépendent de la toxicité des produits émis, de leur
concentration dans l'air, et de la durée pendant laquelle la personne y est
exposée.
• Les ICPE
Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques
pour les tiers - riverains et/ou de provoquer des pollutions ou nuisances vis-
à-vis de l'environnement, est potentiellement une installation classée pour
la protection de l'environnement (ICPE).
Les activités relevant de la législation des ICPE sont énumérées dans
une nomenclature comportant trois régimes de classement (déclaration,
enregistrement ou autorisation) compte tenu de l'importance des risques
ou des inconvénients qui peuvent être induits par l'installation concernée,
de leur connaissance a priori et de leurs modalités d'encadrement. Dans le
département, elles se concentrent majoritairement sur le Centre et l'Est,
notamment dans un triangle Amiens – Péronne – Roye. Plusieurs établissements
à risque sont aussi présents dans le bassin du Vimeu et sur l'Abbevillois.
Classement des ICPE dans la Somme
Déclaration Environ 2200
Enregistrement Environ 100
Autorisation Environ 530
SEVESO Seuil Bas 9
SEVESO Seuil Haut 8
• Les sites SEVESO
Le département compte 17 sites à risques classés au titre de la réglementation
SEVESO. Ces derniers sont principalement implantés au sein de la zone
industrielle nord d'Amiens et sur l'Est du département.
Implantation des sites SEVESO seuil haut :
Un risque industriel majeur est lié à un événement accidentel mettant
en jeu des produits ou des procédés dangereux employés au sein d'un site
industriel. Il peut entraîner des conséquences immédiates graves pour les
personnels, les riverains, les biens ou l'environnement.
L'activité industrielle du département génère un large éventail de
risques. Qu'il s'agisse du secteur de l'agro-industrie, de la logistique ou
encore de la chimie, les filières et activités y sont nombreuses.
Les risques technologiques et anthropiques :
Les risques industriels et TMD
8
SEVESO seuil haut
9
SEVESO seuil bas
17
sites SEVESO
Amiens
Amiens
Amiens
Amiens
Amiens
Amiens
Moreuil
Mesnil-Saint-Nicaise
ID LOGISTICS France
PROCTER et GAMBLE
METEX NOOVISTAGO
NORIAP PL1
BRENNTAG SPECIALITES
TECHNIC ULTRAPUR
PPG FRANCE MANUFACTU-RING
AJINOMOTO FOODS EUROPE
Analyse du risque
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Risques 2024-2028 95
117Sources radioactives scellées4Communes soumises au PPI du CNPE
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LégendeCommunes 1/340 000©] Département@ SEVESO seuil bas Aut : SSIG - GO - SDISSO - 01.09.2023 - SDACR 2024-2028 - REF 2023-018@ SEVESO seuil haut [ Auteur || Document propriété du SDIS80 |Source : GO - SDISS0
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Risques complexes
Implantation des sites SEVESO seuil bas :
• Le TMD
Le risque de transport de matières dangereuses est consécutif à un accident
se produisant lors de leur transport, par voie routière, ferroviaire, aérienne,
par voie d'eau ou par canalisations. Ces matières peuvent être inflammables,
explosives, toxiques, corrosives ou radioactives.
Dans la Somme, on recense deux types de canalisations, à savoir les
canalisations de transport de gaz naturel haute pression, et des canalisations
de transport d'hydrocarbures liquides. Ce risque est diffus et présent sur
l'ensemble du département et notamment sur le réseau autoroutier et plus
particulièrement l'autoroute A1.
Localisation de l'aléa
• Les risques nucléaires et radiologiques
L
e département est indirectement concerné par le risque nucléaire du
fait de la présence des centrales nucléaires de Production d'Electricité
(CNPE) de Paluel et de Penly situées en Seine-Maritime. En raison de leurs
risques particuliers, ces installations font l'objet d'une disposition spécifique
ORSEC PPI pour organiser la réponse des services de l'Etat.
4 communes samariennes (Ault, Mers-les-Bains, Saint-Quentin-Lamotte-
Croix-au-Bailly, Oust Marest) font partie intégrante du périmètre des 20 km
du PPI du CNPE de PENLY.
De plus, 117 sources radioactives scellées sont inscrites à l'inventaire
national des sources de rayonnements ionisants et réparties sur différents
sites du département en sus des sources qui transitent sur le réseau routier
et autoroutier.
• Les risques liés aux activités agricoles et agroalimentaires.
Silos : les dangers engendrés par les silos sont principalement de trois types :
le phénomène d'auto-échauffement (fermentation des grains ou conditions de
stockage présentant des températures trop élevées), l'incendie et l'explosion
(poussières ou gaz inflammables produits par auto-échauffement).
La survenance de l'un ou l'autre de ces phénomènes peut par ailleurs
engendrer la fragilisation voire l'effondrement de la structure.
Stockage d'engrais : Les dangers engendrés par les stockages d'engrais sont
principalement l'incendie, le dégagement de gaz toxiques (dioxyde d'azote,
chlore, acide chlorhydrique...) et la détonation dans le cas de stockage d'engrais
à forte teneur en nitrate d'ammonium (ammonitrates).
La fréquence d'occurrence d'une décomposition auto-entretenue d'engrais
composés est supérieure à la détonation d'ammonitrates qui ne peut survenir
que dans des conditions particulières, notamment quand l'engrais est contaminé
par des matières incompatibles.
Ces sinistres, sources de risques pour la population et l'environnement
pourraient être traités par les moyens du risque courant avec l'appui des
spécialistes en risques chimiques.
Méthaniseurs agricoles : Ils représentent un risque émergent. La méthanisation
est un procédé biologique de dégradation de matières organiques en condition
anaérobique (sans oxygène). Elle permet de valoriser des matières organiques
en énergie renouvelable et de produire un résidu qui peut servir d'amendement
organique ou de fertilisant.
Il existe différentes catégories de méthaniseurs : agricoles, territoriaux,
industriels, de station d'épuration ou encore dédiés au traitement des ordures
ménagères.
Installation de traitement des déchets : Ces établissements peuvent
présenter des risques de feux complexes, soit par les volumes de déchets
concernés par l'incendie, soit par leur typologie. Il faut également prendre
en compte le risque de toxicité pour la population et l'environnement lié aux
fumées émises lors d'un incendie.
Ces établissements sensibles de valorisation des déchets relèvent de la
rubrique 2712 au titre de la réglementation ICPE.
Amiens
Vecquemont
Villers-Bretonneux
Moreuil
Mesnil-Saint-Nicaise
Estrées-Mons
Péronne
Ham
Eppeville
PROCTER et GAMBLE BIG BOX
ROQUETTE FRERES
ORTEC SERVICES ENVIRONNEMENT
UGI DISTRIBUTION
TEREOS STARCH et SWEE-TENERS EUROPE
BONDUELLE EUROPE LONG LIFE
BP France
EVONIK REXIM
SAINT LOUIS SUCRE
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1interventionpour un risqueradiologique
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Risques complexes
Les missions opérationnelles des spécialistes en risques chimiques et/ou
radiologiques sont nombreuses :
• Levées de doute lors d'interventions impliquant des substances chimiques
et/ou radiologiques diverses ;
• Fuites ou déversement accidentel de matière dangereuse (site industriel,
TMD, …) ;
• Dispersions de nuages potentiellement toxiques nécessitant une évaluation
des risques ;
• Feux industriels importants ;
• Pollutions diverses ;
• Actes malveillants…
Gravité et conséquences
L
es conséquences des accidents industriels ou technologiques peuvent
être nombreuses et variées. Elles seront dépendantes du type d'accident
et de ses effets (toxiques, thermiques ou mécaniques). La liste non exhaustive
des impacts suivants font écho à leur dangerosité.
Victimes : brûlure, intoxication, blast,…
Biens : dégradation et destruction de
bâtiments, d'infrastructures en raison
d'incendie / explosion (UVCE, BLEVE, déflagration, détonation, Boil-Over…)
Environnement : nuage toxique, pollution terrestre ou des eaux.
Activité opérationnelle 2018-2023
L
'activité opérationnelle du risque technologique est essentiellement
liée aux risques chimiques.
Evènements marquants et RETEX
Le 21 mai 2021 à 13h05 le CTA-CODIS est alerté par l'entreprise Ajinomoto
Animal Nutrition Europe (ICPE à autorisation Seveso seuil haut) pour une
fuite d'acide chlorhydrique (HCL) concentré à 35% sur un trou d'homme
d'un réservoir de 200m 3. Quelques minutes après l'arrivée des secours, le
réservoir qui contient 183m3 d'HCL cède suite à la rupture du trou d'homme.
Son orientation ainsi que sa proximité avec le mur de la rétention génère une
vague de submersion et un rejet en dehors de la rétention. Le débit de fuite
atteint les 250 m3/h, les impacts restent cantonnés au sein de l'établissement
mais plusieurs heures sont nécessaires pour assurer la mise en sécurité du site
pour récupérer le produit.
Le 4 janvier 1966, une fuite de propane a lieu dans la raffinerie de Feyzin,
à la suite d'une manipulation lors d'une phase d'entretien sous une sphère
de stockage. Le gaz se disperse à l'extérieur de la raffinerie et s'enflamme
au contact d'un véhicule circulant sur une route à proximité. L'incendie qui
s'en suit entraîne alors des explosions successives de sphères de stockage.
Le 21 septembre 2001, un stock de rebuts de nitrate d'ammonium détone
dans une usine d'engrais AZF de Toulouse. L'explosion, correspondant à un
séisme de magnitude 3,4 sur l'échelle de Richter, aurait été perçue jusqu'à 75
km de distance. Cette catastrophe est à l'origine de la loi Risques de 2003.
Planification – prévision – préparation
L
es phénomènes dangereux, à l'origine des accidents majeurs, sont
identifiés dans les études de dangers réalisées par les industriels.
En matière de risques technologiques, trois principaux plans d'urgence
existent : le Plan d'Opération Interne (POI), le Plan Particulier d'Intervention
(PPI), le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) ou encore le Plan de Prévention
des Risques Technologiques (PPRT).
D'autres documents complètent la doctrine de prévention. C'est le cas
des DDRM et DICRIM qui fournissent une information sur les risques majeurs
dans le département et les communes complétées des recommandations sur
les comportements à tenir en cas d'alerte.
PCS
Déclenché par le maire de la
commune, il est articulé avec le PPI.
Le PCS, établi par la mairie, organise
la sauvegarde des habitants d'une
commune. Il identifie les actions et
moyens à mettre en place : itinéraires
d'évacuation, lieux de rassemblement,
système d'alerte en masse, etc. Lors
du déclenchement du PCS, le maire
est le directeur des opérations.
POI
Il est déclenché systématiquement
le premier à l'initiative de l'industriel. Il
est élaboré par le responsable du site
Seveso pour organiser la gestion du
sinistre au sein de son établissement.
Si les conséquences de l'accident sont
susceptibles de dépasser les limites du
site, les PPI et PCS sont alors actionnés.
PPI
Il est déclenché par le préfet si les
conséquences de l'accident dépassent
les limites du site Seveso seuil haut.
Établi par la préfecture, le PPI organise
les moyens et les acteurs pour assurer
la protection de la population. Il
définit les consignes à tenir en cas
de déclenchement de la sirène PPI. Le
PPI identifie également un périmètre
d'intervention des secours, les
barrages qui pourront conditionner
l'évacuation des personnes, etc. Le
périmètre du PPI est généralement
plus vaste que celui du PPRT car il
prend en compte, à la différence du
PPRT, tous les accidents possibles,
même les moins probables.
PPRT
Arrêté par le préfet, ce document
de planification de l'urbanisation,
définit ainsi des zones de maitrise
de l'urbanisation future et des
zones de prescriptions concernant
l'urbanisation actuelle.
Interventions pour les risques technologiques
AMIENS : ACCIDENT FUITE D'ACIDE CHLORHYDRIQUE
EVENEMENTS NATIONAUX - INTERNATIONAUX
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VA
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Risques complexes
E
n complément des moyens traditionnels (cellule émulseur, FMOGP , FPT,
MEA…), le SDIS est en capacité d'engager et mobiliser en tout temps
les moyens suivants :
• Risques chimiques : 1 cellule mobile d'intervention chimique pour des
missions de reconnaissance et d'intervention.
• Risques radiologiques : 1 unité de reconnaissance.
Scénario majorant et objectifs de couverture :
A
u regard des activités industrielles présentes dans le département ou
encore du transport de matières dangereuses prégnant sur nos routes,
voici les scénarios majorants retenus :
1. Les feux de liquides inflammables : Feu de PL transportant des hydro -
carbures ;
2. Les feux d'entrepôts de grande envergure : incendie généralisé d'une
surface > 5 000 m2 (ICPE 1510) ;
3. Diffusion accidentelle d'une substance chimique : dispersion d'un nuage
toxique d'ammoniac ;
4. Situation d'urgence radiologique : dispersion de contamination
radiologique en milieu urbain.
1. Les feux de liquides inflammables :
Feu de PL transportant des hydrocarbures.
Le risque spécifique « feux de liquides inflammables »
nécessite l'emploi de quantités importantes d'émulseur, et
d'eau afin d'assurer des projections de mousse conformes
aux taux d'extinction et / ou de temporisation. Au regard
des moyens actuels (11 000 L d'émulseur), la couverture
de ce risque s'inscrit dans le périmètre du contrat
opérationnel.
Cependant, la sollicitation de plusieurs engins incendie
dans la durée associée à la mobilisation de nos spécialistes
en risques chimiques pourrait entrainer l'engagement de
renfort extra départementaux pour compléter l'action des
secours (spécialistes RCH en renfort, cellules émulseur…).
2. Les feux d'entrepôts de grande envergure :
Incendie généralisé d'une cellule d'une surface >
5 000 m2 (ICPE)
Le risque d'un incendie généralisé à plusieurs dizaines de milliers de m 2
fait partie intégrante du risque industriel Samarien. En effet, au regard de
leurs volumes et stocks en combustible, certains bâtiments peuvent être à
l'origine en cas d'incendie, de conséquences dramatiques. Les quantités de
fumées dégagées, constitueraient un important risque pour les populations et
l'environnement. À cela s'ajoute les effets thermiques et risque de pollution
sans oublier les impacts socio-économique et médiatique.
Plusieurs entrepôts de cette nature (Amazon – Amiens : 107 000 m 2 ;
JJA – Flixecourt 110 000 m 2) et d'autres en projet sont de nature à créer un
« impossible opérationnel » pour le SDIS comme précisé dans l'article 1 de
l'arrêté du 11 avril 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux
entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510.
3. Diffusion accidentelle d'une substance chimique :
Dispersion d'un nuage toxique d'ammoniac
De nombreux sites SEVESO sont présents au sein de l'espace industriel
Nord d'Amiens. Ces derniers utilisent et stockent plusieurs substances et
produits dangereux (dont l'ammoniac). Un sinistre induisant une dispersion
chimique comme ce fut le cas sur le site d'Ajinomoto en 2021 nécessite la
mobilisation de moyens spécifiques.
4. Situation d'urgence radiologique : Dispersion
de contamination radiologique en milieu urbain.
En outre, 4 communes du département (Ault, Mers-les-Bains,
Saint-Quentin-Lamotte-Croix-au-Bailly, Oust Marest) font partie intégrante du
périmètre des 20 km du PPI du CNPE de PENLY. En cas d'accident nucléaire,
d'autres communes seraient également impactées en raison de leur proximité
géographique avec les CNPE de Paluel et Penly.
Seuil de réponse et moyens
Matériel
Matériels d'identification, de
détection, de prélèvement, des
VIRT et VRRT
7 lances à mousse
Engins
1 VIRT NRBC
2 VRRT
1 Unité Mobile de Décontamination
1 cellule émulseur (7 000 L)
3 FMOGP (8000 L d'eau et 1400 L d'émulseur)
Personnel
Potentiel mobilisable 7j/7 - 24h/24
1 équipe d'intervention risques
chimiques (7 SP)
1 équipe de reconnaissance risques
radiologiques (4 SP)
La survenance d'un feu de liquide inflammable présente
essentiellement un risque thermique avec un risque de propagation aux
infrastructures voisines. Le SDIS possède 3 FMOGP disposant de 1400 L
d'émulseur par engin et d'une cellule spécifique contenant
7000 L d'émulseur soit au total 11 200 L en permanence et dispose d'une
convention avec une société de production d'émulseur.
Au delà du risque routier, 140 ICPE stockent des liquides inflammables
relevant des rubriques 1434, 1435, 4330 et 4331 sur l'ensemble du
département (majoritairement Centre et Est).
Un feu d'une cellule de 6000 m2 demanderait une capacité en
eau approximative de 18 000 l/min (au regard de son fort potentiel
calorifique – taux application de 3 L/min/m2). L'engagement de 6
groupes incendie serait nécessaire pour traiter le sinistre. Eu égard au
volume d'engins à mobiliser, un renfort extra départemental serait
indispensable. (Considérant un feu d'une cellule de 12 000m2, ce
volume théorique est à multiplier par 2 [12 groupes incendie]).
Ce scénario de dispersion accidentelle d'une substance toxique sous forme gazeuse
constituerait une véritable problématique pour la population et l'environnement.
L'industriel METEX (Amiens NORD) possède une sphère d'ammoniac (NH3)
de 240 tonnes ainsi que 8 wagons chargés de 45 tonnes.
L'industriel AJINOMOTO (Mesnil Saint-Nicaise) possède quant à lui une sphère d'une
contenance de 367 tonnes d'ammoniac ainsi que 8 wagons chargés de 45 tonnes.
Face à ce type de sinistre, les capacités de nos spécialistes ne seraient pas suffisante
au regard de l'étendue du nuage et des nombreuses missions de reconnaissance et de
protection des populations à mener. La CMIC du SDIS pourrait débuter l'intervention
sur site mais des renforts seront nécessaires pour les missions annexes notamment de
reconnaissance sous le nuage toxique (identification, prélèvement…).
La dispersion de contamination radiologique de matière pourrait
survenir en milieu industriel (cause accidentelle suite à l'exposition à un
incendie par exemple) ou encore en raison d'un accident d'un moyen de
transport de marchandise dangereuse. Cette dispersion en milieu urbain
ou péri-urbain pourrait générer au regard des propriétés physiques de la
source non scellées une situation d'urgence radiologique aux effets plus
ou moins graves pour la population exposée.
La réponse départementale face à ce type d'accident repose sur des
actions de reconnaissance et l'application de mesures conservatoires
visant à protéger la population de l'exposition aux risques d'irradiation
et de contamination. Une première prise en charge secouriste pourrait
être envisagée avec l'appui de la cellule décontamination pour un
nombre de personne limité. Néanmoins, le renfort d'une équipe
d'intervention RAD extra-départementale serait indispensable.
Réponse capacitaire
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al 'we hee4 =i ONTHIED Kw; \ ~.. 'CAYEUYSUR-MER à = i y 'Î = SS og è + a { LUCHEUXEnsemble des scénarios des risques industriels et technologiques fl "48 "ed vn Ç
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a ES | communes ee USS 222 A = i Communes concemées par PPI CNPE Yr \ aot f5 È 2 Communes concamées par risque industriel = { fi ' & } \à | 8 Organisation de l'intervention dans la durée, = _] secteurs er appet 4 Lg wa f Sh Mitayore D Ve LLae | Sectorisation et répartition des forces. Less a Fe fi /q Arnwu 2 » intégration des renforts extérieurs, moyens a { Æ Axes routiers THD CONTr | ; *= a spécifiques et des partenaires. 9 Réseau ferré | \ AFS 2 * Anticipation des reléves en personne a * EES régi , lis~ ae \ ss .ÿ [ Momée en puissance de la chaine de commandement 2 ARTIC IION SORT EMERSON Ses FISES EAN | 8 Déchetteries "a <£ + Forarement des sociales eretinnees EU veus Prélevements, qualification et evaluation des > | noua specfiques (RCH, moyens emulseurs_.}. a risques. Ê & Meals f : |$s * Zonage et périmètre de sécurité RT. Dee ER |= mes a 1/340 000* Premieres ections sur la (ou les) source(s), les flux les bd Soutien de 2 1 = presi }a Reconnaissance et reactions : zt - |E ; idee cibles (colmatage. dispersion. confinement}. 3 = VIRT Autwar : 5526 - GO - SDISAO - 01.00.2023 - SDACR 2024-2028 - REF 2023-012 ]= piu - É Reconnaissance RT et protection des populations. oc am VRAT [Dcciment propriété au sp1s80 |uc mousse — extinction 4Soe = Sounen de Fintervenant oi Source : GO - SDIS80a Alimentation et emulseur RS> EOS RCH constituée (VRRT + VIRT) =>
Moyens du risque courant
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Risques complexes
Scénario majorant et objectifs de couverture :
E
n sus des risques et scénarii dimensionnants, le risque lié aux munitions de guerre est très présent
dans le département en raison de l'historique lié aux deux guerres mondiales. De plus, et compte
tenu de la construction du canal Seine Nord Europe, un centre de déminage dédié au chantier sera
installé à Cléry-sur-Somme visant à détruire l'ensemble des grenades, obus et bombes découvertes
durant les travaux.
L'équipe opérationnelle spécialisée en risques chimiques pourrait à ce titre être fortement sollicitée
sur l'Est du département. Ainsi, il sera nécessaire de maintenir notre organisation pour faire face à
l'augmentation potentielle de notre activité opérationnelle.
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Risques complexes
• Routier :
Le département de la Somme possède un réseau
routier et autoroutier dense.
275 kilomètres d'autoroutes
47 kilomètres de routes nationales
4575 kilomètres de routes départementales
6640 kilomètres de voiries secondaires
Ces risques sont relatifs aux transports et aux mouvements
de population ou de fluides et aux vecteurs empruntés pour ces
déplacements. Les risques dans le département de la Somme sont
essentiellement liés aux réseaux de transport (routiers, ferroviaires,
fluviaux et aériens), aux réseaux d'énergies (électricité et gaz) mais
également aux infrastructures particulières.
Les risques liés aux réseaux et
infrastructures
55 000
véhicules par jour sur l'A1
40 000
véhicules par jour en périphérie
d'Amiens
Présentation du risque et des enjeux
11 537
kilomètres de routes dans le département
• Ferroviaire :
Les principales gares du département sont celles de TGV Haute-Picardie
et celles d'Amiens, Longueau, Abbeville, Albert et Corbie. Les trains SNCF
et TER assurent le transport quotidien de milliers de personnes sur le réseau
ferroviaire SNCF du département. En sus, il contribue également au transport
de matière au profit de différents sites industriels ou de stockages.
De plus, deux trains touristiques sont exploités dans le département via
les chemins de fer de la baie de Somme (CFBS) (long de 27 km autour de
la baie de Somme) et du « P'tit train de la Haute Somme » qui accueillent
respectivement chaque année plus de 200 000 et 12 000 voyageurs.
• Aérien :
Le réseau aérien du département s'organise à travers 1 aéroport (Méaulte)
et 4 aérodromes aménagés (Abbeville (Buigny-Saint-Maclou), Glisy, Péronne-
Saint-Quentin (Monchy-Lagache), Montdidier). Parmi eux, deux ont une activité
significative : l'aérodrome de Glisy (environ 19 000 mouvements par an) et l'aéroport
international d'Amiens-Henry Potez (en 2019, l'aéroport a accueilli 3 917 passagers
et 1 752 tonnes de fret). L'aérodrome de Péronne a une activité d'aéroclub. Aussi,
le département est traversé par plusieurs couloirs aériens.
4
aérodromes
1
aéroport
1
pélicandrome
Analyse du risque Lignes régulières de transports en commun au sein du
département de la Somme
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Risques 2024-2028 100
PETIT-CAUX,score
A PE. FE | 4 Ee AMIENSDp fA, Aubencheul-j \ au-Bac4 YY LT ? : e. sua: Cal i i gt{ ~ OF ged Escaut| VW \/|! > 4DAÇ-NI \ Marquion /e) > ASECTEUR 4 Al AI | fA1 AIS / OcambraiÉtricourt-Manancourt - ee(28km) ) @ Havrincourt\|||SECTEUR 3 |Alanes - Etricout- \t i \ — Lignes 440 000 V mS(15Km) Carysm- Somme \ co Br UG) By — Lignes 225 000 V\ } \ --- Lignes en courant continu= \ e Postes de transformation électriquea \ SUESHOEUAME! ZONE EXPORTATRICE D'ÉLECTRICITÉ ESTDEUAXE ZONE IMPORTATRICE D'ÉLECTRICITÉ}MIE $ < ) atts ' :Le. RE €. / ARE ÉLECTRIQUE AMIENS BETINCAUX Le Réseau de Transport d'électricité français à Très Haute Tension—!. DIRES ® Saint-Quentin Source RTE - Juillet 2020 © EDFÀ ne
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SECTEUR 2 ] Nesiee D / ' F ~Passel - Languevoisine j Canal| | A Seine NordPonts| LS] canaux| VeiesferreesPortsNoyon intérieurs' e/ : Ces à Auteroutes/ Rivièresf = er canaux/ Retenue d'eauSECTEUR 1 / de LouerteCompiègne - | / o PREPassel (18 Km) f# ' st Écluse de/ G jonction avecy D le Canal du NordLà pre Compiègne HR Praisance
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques complexes
• Navigation et fluvial :
Le réseau de navigation fluviale comprend principalement le fleuve Somme
et ses affluents. La navigation y est essentiellement touristique. Quelques
péniches transportent des céréales sur la partie amont du fleuve.
Le projet de canal Seine Nord Europe qui verra le jour dans les années
à venir traversera l'Est du département sur 46km. Il permettra de relier la
région parisienne au réseau de canaux du Nord de l'Europe. Deux plateformes
multimodales seront implantées à côté de Nesle et de Péronne. Elles seront
génératrices d'activités liées à la logistique, à l'industrie et au tourisme.
Environ 75 bateaux transiteront chaque jour sur cet ouvrage. Le canal est
dimensionné pour accueillir des bateaux de 185 mètres de long pouvant contenir
jusqu'à 4400 tonnes de marchandises.
• Les réseaux d'énergies (électricité, gaz).
Le département est parcouru par un réseau assurant le transport d'électricité au travers de postes et de lignes haute tension et très haute tension selon
deux maillages : Nord/Sud via Amiens et Est/ouest via Amiens. Ces lignes sont exploitées par Réseau de Transport d'Electricité (RTE), et assurent ainsi la
livraison d'électricité à des tensions de 90 000 (haute tension), 225 000 et 400 000 Volts (Très Haute Tension)
Le département est traversé par plusieurs canalisations de transport de gaz. En outre, il
dispose d'un réseau de distribution de gaz à destination de particuliers ou industriels, exploités
par différentes sociétés. Avec 2000 kms de réseau, 130 postes de distribution publique et 3700
branchements collectifs, ces ouvrages assurent la desserte de 161 communes de la Somme. Sur
ces 2000 kms, environ 84 kms sont exploités à des pressions supérieures à 4 bars et inférieures
à 16 bars. Le gaz naturel est transporté dans des canalisations d'acier ou de polyéthylène.
Plusieurs communes se fournissent grâce à l'alimentation d'un réseau par cuve de stockage
enterrée de propane.
Une canalisation de transport d'hydrocarbures souterraine travers en outre le département
exploitée par la société TRAPIL.
75
bateaux par jour sur le futur
canal Seine / Nord
Un projet présenté par RTE consiste à renforcer l'axe électrique 400 000 volts
Normandie – Hauts-de-France entre le poste électrique d'Argœuves (Somme - 80) et
le futur poste de Navarre (Seine-Maritime - 76) par la création d'une ligne électrique
aérienne d'environ 80 kilomètres. Les coûts du projet sont estimés à 390 millions
d'euros. Les travaux devraient débuter en 2029.
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Risques 2024-2028 101
accidentsaériens 28 accidents denavigationaccidents detransport encommun accidentsferroviaires
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Risques complexes
• Les infrastructures particulières
Parmi les infrastructures particulières, on identifie les tunnels. Ils font
l'objet d'une vigilance particulière en raison des contraintes d'accessibilité
qu'ils occasionnent.
D'autres infrastructures spécifiques de par leur hauteur par exemple peuvent
nécessiter l'engagement de moyens particuliers ou spécialisés avec en premier
lieu les équipes d'intervention en milieu périlleux ou encore les drones.
Localisation de l'aléa
Aléa infrastructure tunnel
Gravité et conséquences
Réseaux de transport et d'énergie
L'accident de la route qui relève des risques courants constitue la principale
source de risque sur les réseaux de transport. Néanmoins, on note l'existence de
risques complexes associés, en lien avec le Transport de Matières Dangereuses
(TMD), engendrant notamment des risques tels que la dispersion d'un nuage
toxique, l'épandage de produits chimiques ou encore l'explosion (BLEVE, UVCE)
soit en raison du nombre de passagers parfois importants dans les transports
en commun (nombreuses victimes « NOVI », désincarcérations lourdes, …).
À l'avenir, le transit des bateaux de marchandises aux dimensions importantes
sur le futur canal Seine Nord Europe est susceptible de générer de nouveaux
risques au sein du département (feu de bateau…).
Sur le volet aérien, le risque principal est la chute d'un aéronef entraînant
des conséquences humaines importantes. La mise en place de techniques
de recherche pourrait être l'une des difficultés majeures en raison des zones
géographiques parfois étendues sur ce type de sinistre.
Concernant les réseaux d'énergie, le risque principal d'accident aux
conséquences dramatiques est lié au réseau gaz qui provoque chaque année
le décès de nombreuses victimes et la détérioration de nombreux biens en
raison d'explosion faisant suite à des fuites.
Infrastructure
Les tunnels et autres infrastructures particulières (hauteur, dimension…)
compliquent l'accessibilité des secours et justifient l'engagement de moyens
spécifiques et spécialisés.
En raison de la hauteur de certaines infrastructures, la conduite des
opérations de secours (sauvetage...) peut présenter des difficultés et risques
accrus (exemple : 80 mètres au niveau de la nacelle pour les éoliens) qui
justifient l'engagement de l'EOS IMP .
Activité opérationnelle 2018-2023
Evènements marquants et RETEX
L
e 3 Novembre 2019, les sapeurs-pompiers sont engagés pour un
accident de la circulation impliquant un bus sur une bretelle de sortie
de l'autoroute A1. À leur arrivée, les secours découvrent un bus couché sur
le côté dans la bretelle de sortie d'Estrées Deniecourt.
32 blessés dont 1 grave et plusieurs incarcérés seront pris en charge, triés
et transportés sur les différents centres hospitaliers du département.
Planification – prévision - préparation
Dispositions spécifiques ORSEC TMD
Dispositions spécifiques ORSEC TMD
Dispositions spécifiques ORSEC Aéroport Albert-Picardie
Dispositions spécifiques ORSEC Aérodrome Amiens-Glisy
Dispositions spécifiques ORSEC SATer (Secours AéroTerrestre)
Dispositions spécifiques ORSEC risque ferroviaire
Dispositions spécifiques ORSEC TMD
• Routier :
• Fluvial :
• Aérien :
• Ferroviaire :
Cappy 270 m Une seule voie
Frémontiers
(Famechon)
460 m 2 voies traversant le Bois de
Rot (Mont de Rot)
Amiens (Longueville) 198 m 2 voies qui passent sous le
cirque Jules Verne
Amiens (Porte de Paris) 280 m 2 voies entre la place du
Maréchal Joffre et la gare du
Nord
Amiens (Dépôt) 130 m 2 voies qui permettent de
passer sous d'autres voies
ferrées sur le dépôt d'Amiens.
Glisy (Canardière Est) 73 m Une seule voie qui assure la
traversée des voies ferrées
de la ligne en provenance de
Tergnier
Longueau (Canardière
Ouest)
58 m Une voie qui permet de
franchir une voie de service
Longueau (Canardière
Centre)
156 m 2 voies qui permettent de
chevaucher les voies ferrées
de la ligne Paris / Lille
Boves (Fortmanoir) 122 m 2 voies qui permettent
le passage sous d'autres
voies ferrées au niveau de
l'intersection de l'A29 avec la
RN25.
Fresnoy-les-Roye
(Essart)
76 m 2 voies qui permettent de
franchir l'A1
Estrées-Deniécourt
(Assevillers)
673 m 2 voies dédiées à la LGV qui
passe sous l'A1 à hauteur
d'Assevillers Ouest.
Tunnel de Ruyaulcourt 4354 m Tunnel fluvial situé entre les
communes de Ruyaulcourt
(62) et Étricourt-Manancourt
En moyenne par an :
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@ AL Cy | SDACR 2024-2028 : Carte des risques réseaux sur le département de la Somme=—
eo"} sos z rhe 5» La carte ci-jointe présente les véhicules de secours routiers lourds.a - x D'autres véhicules polyvalents participent à la réponse capacitaire (15 FPTSR notamment).ROE' Y-EN-PONTHIEU&4, 3deENPONTHIEU .st 3 &SRE À,
SEX Wt 4 D ET on,"er + - BEF Bip A Boa, mn > >È <FRIVILLE-ESCARBOTIN LB / Otayoe ve ? ] e2. à : AILLY: HER i ner<r FÉUQUIERES-EN-VIMEU 4 +RT-SUR-BRESLE é à + F __. TOUTENCOURT ' Nr ~= o BOCAGE-HALLUE RCOUR 2.a HALLENCOURT À »AISEMONT Qui A 3 OÏSELCH Ve : :Q on |MOLLIENS-DREUIL ' à aVAL DE SOMMEs-+ OY: RG — Le@ *- -- - UCAMPS-LE-VIEUX at,Légende - ; Fr .—O2 Département a ET TS - SS# Autoroutes RD sl+" Départementales / rocades . ifs By f= pass sae Fes 4 LLY-SOR-NOYELun Mer % $ Le be,[E Surfaces hydrographiques : ONTrS HAN T-EN-SANTERR 2 3 'Réseau hydrographique . k : ms i à a Wes— Canal Seine Nord Europe € | Sa : ! j Y 4 A_— Réseau ferré + Pr. ARE ©e Sièges de Compagnie 4@ centres d'incendie et de secours \@ Infrastructures départementales+ AérodromesEoliennes he. Hat"2 VSR 1/340 000am VNOVIrua Auteur : SSIG - GO - SDIS8O - 01.09.2023 - SDACR 2024-2028 - REF 2023-013 || Document propriété du SDIS80 |
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Risques complexes
L
a réponse opérationnelle du SDIS 80 pour les accidents sur l'ensemble
du réseau de transport relève du risque courant. Il sera principalement
traité par nos moyens de balisage, et de désincarcération.
Pour les accidents les plus graves nécessitant de la désincarcération lourde
(PL, bus, trains...), le SDIS est doté de véhicules de secours routiers « super »
équipés de matériels adaptés pour réaliser ce type de mission. En outre, les
équipes opérationnelles spécialisées « USAR », « IMP » et « drone » peuvent
prêter leur concours pour répondre à ce risque.
In fine, l'EOS « IMP » peut intervenir chaque fois que les moyens traditionnels
sont insuffisants, inadaptés ou dangereux pour effectuer une opération en
hauteur, profondeur ou dont la longueur d'un cheminement ne permet pas
d'assurer complètement la sécurité des personnes (sapeurs-pompiers et
victimes).
L'EOS « USAR » peut être sollicitée en appui des moyens traditionnels sur
des déincarcérations lourdes ou des manoeuvres de force ainsi que pour
sécuriser des véhicules accidentés.
L'EOS « drone » quant à elle assure une supervision technique grâce à la
projection d'un drone pour la captation de photos, vidéos et autres images
aériennes utiles pour la prise de décision du COS.
Scénario majorant et objectifs de couverture
Couverture du scénario majorant
• Crash d'un aéronef transportant plus d'une quinzaine de personnes. Crash
d'un aéronef transportant plus d'une quinzaine de personnes à l'aéroport
d'Amiens Picardie.
- Participer aux opérations de recherche et de sauvetage des aéronefs en
phase Bravo ou Charlie du plan ORSEC SATER.
En zone voisine d'aérodrome (ZVA), le SDIS pourrait s'appuyer sur les moyens
aéroportuaires propres à l'établissement (SSLIA) pour compléter son action.
• Naufrage d'un navire transportant des passagers. Naufrage d'un navire
transportant des passagers sur une navette de tourisme (exemple du Charcot
en Baie de Somme).
- Assurer le secours des victimes naufragées et limiter les effets d'une voie
d'eau.
- Assurer l'extinction d'un feu de navire / péniche.
- Contenir une pollution de surface.
Ces objectifs de couverture étant assurés en lien avec le plan ORSEC de
Secours à Naufragés et les autres dispositifs existants.
• Accident de train transportant de nombreuses victimes. Accident de train
transportant de nombreuses victimes ou accident de transport de matières
dangereuses.
- Assurer le traitement du TMD complété des risques de NOVI et de
désincarcération lourde.
L'engagement des moyens du SDIS sur une thématique de ce type pourrait
être conséquent. Le recours aux moyens des SDIS limitrophes serait envisagé
compte tenu des circonstances et la durée des opérations.
• Risque tunnel. Le SDIS couvre les risques liés aux tunnels par les moyens
des risques courants.
En complément, il dispose des équipes spécialisées et du matériel spécifique
en cas de nécessité (lorries pour les tunnels ferroviaires...). En cas d'intervention
pour un incendie dans ce type d'ouvrage, l'installation d'une équipe GELD
pourrait constituer une plus-value pour le SDIS aux fins de reconnaissance en
atmosphère viciée aux cheminements longs, complexes et exigus.
Seuil de réponse et moyens
Réponse capacitaire
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Risques 2024-2028 103
ANSE
VA
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Risques complexes
Au regard des caractéristiques particulières de nombreux bâtiments et
infrastructures (longueur, volume, accès…) et des enjeux ou de la valeur
inestimable de certains biens à préserver, les sapeurs-pompiers devront
faire face à des incendies parfois complexes et virulents.
Ils nécessiteront parfois des reconnaissances de longues durées, et le
déploiement d'outils et techniques spécifiques, dépassant notre réponse
opérationnelle classique (risque courant).
E
n sus des nombreuses infrastructures industrielles à risque en raison
de leur superficie et volumes conséquents, d'autres bâtiments sont
susceptibles de générer des problématiques opérationnelles inhérentes à
leurs caractéristiques exceptionnelles :
• Les parcs de stationnement :
Les parcs de stationnement peuvent être à l'air libre, couverts, en
infrastructure et/ou en superstructure, sur un ou plusieurs niveaux. On les
trouve le plus souvent à proximité des bâtiments publics (gares, aéroports,
hôpitaux…), des lieux de travail, des centres commerciaux et des immeubles
à usage d'habitation. L'incendie dans un parking est particulier, du fait des
conditions d'approche et d'extinction mais aussi des ressources mobilisées.
Ces derniers se concentrent essentiellement sur l'agglomération Amiénoise.
On dénombre 14 parcs de stationnement couverts « publics » (réglementation
ERP) et des dizaines de parcs de stationnement couverts « privés » (réglementation
habitations).
• Les monuments historiques et culturels :
Le patrimoine historique est particulièrement présent sur l'ensemble du
territoire Samarien. En effet, le département de la Somme comporte de
nombreux châteaux et édifices publics ou privés, lieux de culture dont une
grande partie faite l'objet d'une protection au titre des monuments historiques
(cathédrale gothique d'Amiens inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO…).
Ces lieux disposent, pour certains d'œuvres, de mobiliers ou d'éléments
de construction remarquables présentant une grande valeur patrimoniale
ou architecturale. De ce fait, ces derniers sont spécifiques à plusieurs titres :
- Typologie de construction : planchers et escaliers bois non encloisonnés,
superficie et hauteur particulières, …
- De leur implantation : centre-ville, proximité à d'autres habitations
voisines, difficultés d'accès et de reconnaissance (îlots, porches, coursives,
imbrications etc.).
- De leur impact : historique, culturel et patrimonial important.
Lors d'un incendie, ces types de constructions vont engendrer un certain
nombre de risques. Un feu de toiture reste le scénario le plus défavorable
avec des problématiques de propagation et d'effondrement.
En outre, les bâtiments administratifs ou techniques sensibles peuvent
également constituer un facteur de risque en raison des données matérielles
ou immatérielles constituant une source précieuse pour l'administration
(bâtiments d'archives municipales, musées…).
Les risques liés aux feux complexes
Présentation du risque et des enjeux
• Les entrepôts :
Le risque d'un incendie généralisé à plusieurs dizaines de milliers de m2 au sein de cellules d'entrepôt fait partie intégrante
du risque industriel Samarien. En effet, au regard de leurs volumes et stocks en combustible, certains bâtiments peuvent
être à l'origine (en cas d'incendie), de conséquences dramatiques. Les quantités de fumées dégagées, constitueraient un
important risque pour les populations et l'environnement. À cela s'ajoute les effets thermiques et risques de pollution sans
oublier les impacts socio-économiques et médiatiques.
Plusieurs entrepôts de cette nature (Amazon - Amiens : 107 000 m2 ; JJA - Flixecourt 110 000m2) existent ou sont en cours
de développement sur le territoire. De par leur envergure il est nécessaire de mettre en œuvre des ressources considérables
pour faire face à ce type de sinistre.
On utilise désormais le qualificatif "d'impossible opérationnel" en raison des contraintes et difficultés de ce type
d'incendie.
• Autres :
Plus largement, le SDIS de la Somme pourrait être confronté à de nombreux autres types de feux complexes : les feux
de bâtiments agricoles, avicoles ; les feux de silos, les feux à bord des navires …
Ces incendies très spécifiques sont traités en premier lieu avec nos moyens courants mais pourraient cependant justifier
l'engagement des moyens particuliers et / ou spécialisés.
Focus sur
la cathédrale d'Amiens :
200 000 m3
La plus vaste de France
145 mètres de long
57 mètres de haut
(la flèche culmine à 112m)
770 m2
en superficie
Analyse du risque
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Risques 2024-2028 104
EH Exploitation agricole B Batiments d'entrepot et de production B Parking sous terrain B Silos
44
2623
| | |o 2| ft | ==2018 2019 2020 2021
erg zug
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Risques complexes
Activité opérationnelle 2018-2023
Interventions pour feux complexes (SDIS80)
Toxicité des fumées
Depuis les travaux lancés en 2003 par le colonel Christian POURNY sur la
sécurité des sapeurs-pompiers, une veille sanitaire existe à l'échelle nationale. En
2017 , une étude de la Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités
Locales (CNRACL) appelle à davantage de prévention auprès des sapeurs-
pompiers sur les dangers à court et long termes de l'exposition aux fumées. En
2022, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) qui dépend
de l'Organisation Mondiale de la Santé atteste de l'exposition professionnelle
des pompiers mettant en cause des produits et effluents chimiques toxiques
émanant de la combustion, et notamment les retardateurs de flamme. À
ce jour, une étude menée par l'équipe « vert de rage » (France 5) évalue
le nombre de pompiers en exercice atteints d'un cancer provoqué par les
fumées à environ 2200 agents. Au regard de ces premiers constats et malgré
l'absence de données précises sur l'exposition et le suivi des maladies au sein
de la profession et compte tenu des derniers RETEX (Lubrizol…) sur l'enjeu
de l'exposition des sapeurs-pompiers et du public à la toxicité des fumées,
le SDIS de la Somme s'attache à mettre en œuvre l'ensemble des mesures
adaptées pour la protection de son personnel et à étudier d'autres risques
analogues (amiante…).
Protection et sauvegarde des biens culturels
La sauvegarde et la protection du patrimoine et
des biens culturels s'inscrivent dans une volonté
nationale qui se retrouve dans de nombreux textes
réglementaires. L'incendie de la cathédrale Notre
Dame de Paris illustre bien cet enjeu. Le COS se
doit de mobiliser les moyens et techniques adaptés
à la sauvegarde des œuvres.
À cet égard et sur la base des nombreux
RETEX nationaux réalisés, le SDIS 80 va élaborer
une doctrine départementale visant d'une
part à identifier et recenser les enjeux sur son
territoire et d'autre part à définir en lien avec les
services compétents, la réponse opérationnelle
à mettre en œuvre pour faire face à un sinistre
en considérant les besoins de protection du
patrimoine culturel.
Evènements marquants et RETEX
• FEU Parking souterrain en Gironde
Le 18 mai 2019, le SDIS de la Gironde lutte contre un feu localisé au R-3
d'un parc de stationnement en infrastructure en R-5. Les niveaux –2 et –3 ont
été les plus touchés. Le niveau –1 a été envahi par la fumée. Les niveaux –4 et
–5 sont inondés par les eaux d'extinction. Sur les 334 véhicules présents, 187
véhicules ont été détruits. L'incendie a fragilisé la dalle sur laquelle circule la
ligne C du tramway, entrainant l'interruption de ce dernier et l'effondrement de
parties du plancher. Les sapeurs-pompiers font face à de violentes explosions
accompagnées d'effets piston qui renvoient des souffles de gaz chauds par
les rampes d'accès.
Les habitants d'une dizaine d'immeubles R+4 ont été évacués par mesure
de précaution au milieu de la nuit de samedi à dimanche (9 personnes relogées
et 31 personnes prises en charge par la Croix rouge). Ils ont pu regagner leur
logement dimanche vers 18h40.
Pour le SDIS, le bilan des moyens engagés représente environ 32 véhicules
et une centaine de sapeurs-pompiers. 5 sapeurs-pompiers ont été légèrement
blessés, dont 3 évacués sur le CH Pellegrin et hospitalisés entre 12 et 36 heures.
• FEU CATHEDRALE de PARIS
de la cathédrale a ravagé la charpente et provoqué l'effondrement de la
flèche. Cependant, la structure de la cathédrale et les principales œuvres
d'art ont pu être sauvegardées.
À la suite des nombreux et récents incendies de monuments culturels
(incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris en 2019, puis celle de Nantes
en 2020…), l'intérêt porté à la sauvegarde des œuvres a pris une nouvelle
dimension.
Le SDIS a connu aussi plusieurs feux d'envergure ayant impacté le patrimoine
territorial (feu du château de Pont-Rémy, feu de l'hôtel des Rames d'Abbeville…).
Planification - prévision - préparation
À la suite de l'incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris, l'Etat a mis
en place un plan « sécurité-cathédrale », qui vise au-delà de la sécurité des
personnes, à garantir la sauvegarde des biens, qu'il s'agisse des immeubles
ou des œuvres et objets qu'ils recèlent. Dès la mise en œuvre de ce plan en
2019, les directions régionales des affaires
culturelles, qui assurent la maitrise d'ouvrage
des travaux d'entretien et de restauration
des cathédrales, ont identifié les priorités
pour chaque édifice et engagé des chantiers
pour améliorer la sécurité incendie des
monuments. C'est ainsi que l'installation
de colonnes sèches, le recoupement des
combles, l'installation ou l'amélioration
des SSI progressent rapidement dans nos
cathédrales.
Au 1er janvier, sur les 87 cathédrales
appartenant à l'Etat 20 bénéficient
d'un niveau de sécurité « élevé »
dont la cathédrale Notre Dame d'Amiens.
Lundi 15 avril 2019, le monde avait les yeux rivés sur Paris et sa cathédrale
Notre-Dame en proie à un incendie majeur.
Cet incendie constitue la référence nationale en matière de feu au
sein des monuments historiques en raison de son dimensionnement et
de l'impact médiatique qui en résulte. Les moyens humains et matériels
engagés étaient à la hauteur de l'incendie. Près de 400 sapeurs-pompiers
de Paris accompagnés de nombreux renforts de sapeurs-pompiers civils
(départements 28, 60, 76, 77 , 78, 91, 95) sont intervenus au moyen de
nombreux bras élévateurs qui ont projeté plus de 24.000 litres d'eau par
minute, soit l'équivalent du largage de 4 canadairs par minute.
L'incendie, qui s'était déclaré lundi vers 18h45 dans les combles
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 105
1. Entrant dans le champ de la colonne « évaluation environnementale systématique » en application de larubrique 39, a de l'annexe de l'article R. 122-2 du code de l'environnement {A-1)2. Autres installations que celles définies au 1, le volume des entrepôts étant :a) Supérieur ou égal à 900 000 m ?b) Supérieur ou égal à 50 000 m * mais inférieur à 900 000 m ? €)<) Supérieur ou égal à 5 000 m ? mais inférieur à 50 000 m? (bc)Un entrepôt est considéré comme utilisé pour le stockage de produits classés dans une unique rubrique de lanomenclature dès lors que la quantité totale d'autres matières ov produits combustibles présente dans cetentrepôt est inférieure ou égale à 500 tonnes. »
284inscrits
LEGENDETaille des entrepots en m3© 100 000 - 500 000@ 500 000 - 1 000 000| >: 002 000
LégendeCommunesD DépartementCommunes avec entrepots Auteur : SS1G - GO - SDISSO - 01.09.2023 - SUACR 2024-2028 - REF 2023-019Document progrièté du SDISSOSource : GO - SDISN0
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
classés au1/340 000 patrimoine mondial
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
E
n raison de l'aspect dimensionnant et de l'ampleur du sinistre, les
ressources humaines, matérielles seraient considérablement sollicitées.
(longue reconnaissance, potentiel calorifique important, …). Les moyens
spécialisés interiendront en soutien afin de limiter et éviter les risques de
pollution pour l'environnement au regard des quantités de fumées importantes
émises en direction des zones urbaines.
À cela s'ajoute le caractère spécifique des monuments historiques, ainsi
que leurs caractéristiques (hauteur, longueur…) dont la nature des biens à
préserver présentent pour certains une valeur patrimoniale ou architecturale
inestimable.
Les moyens traditionnels et spécifiques :
Scénario majorant et objectifs de couverture :
Parmi la multitude de scénarios potentiels qui résulteraient des feux
complexes, nous en avons retenu deux principaux en raison de leurs
caractéristiques spécifiques et moyens particuliers à mobiliser.
1. Feu dans un parc de stationnement couvert : Plusieurs véhicules incendiés
avec propagation des fumées aux zones accueillant du public.
2. Incendie d'un bâtiment historique ou culturel : Feu de la cathédrale
Notre Dame d'Amiens.
La cathédrale d'Amiens est la plus vaste de France (volume de 200 000 m3
et surface de 7700 m2). Le volume de toitures, des charpentes en bois très sec
avec des essences variées, associé à une ventilation naturelle importante sont
des facteurs aggravants. La puissance de feu de plusieurs MW 3 développée
peut engendrer des embrasements généralisés ou des explosions de fumées.
Le scénario feu d'entrepôts de grande envergure fait partie intégrante
de ce chapitre. Cependant, il a été abordé dans le volet dédié aux risques
industriels et ne sera donc pas abordé ci-après.
Seuil de réponse et moyens
Engins
45 engins pompes
3 FMOGP
16 MEA
2 VRRT
1 VIRT
1 VECSO
1 CeAR
Personnel
350 SP (potentiel
opérationnel moyen
journalier)
Matériel
Drones
...
INCENDIE CATHÉDRALE
Le volume de la toiture d'une cathédrale gothique équivaut à celui
cumulé de plus de 70 toitures de pavillons de 100 m². La projection
importante d'eau sur ce type de sinistre est de nature à provoquer
l'effondrement des voûtes notamment sur les ouvrages gothiques.
Face à un sinistre d'une telle ampleur, et au regard des moyens
mobilisés, le SDIS ne pourrait lutter seul eu égard aux missions à
engager : reconnaissance, sauvetage, extinction, protection des
œuvres, gestion et traitement des fumées.
En cas de survenue d'un incendie au sein de la cathédrale d'Amiens,
les enjeux seraient considérables. Un feu de toiture reste le scénario
le plus défavorable avec des problématiques de propagation
et d'effondrement. D'autres risques importants pourraient être
rencontrés : chute d'éléments, projection de matériaux en fusion,
cheminements complexes.
Aussi, la protection des œuvres et la pérennité du dispositif
hydraulique constituent des impératifs à considérer. En outre, l'impact
médiatique et culturel impliquerait très fortement le SDIS.
419
monuments
PARKING SOUTERRAIN
Les interventions pour feu, à l'intérieur d'un parc de stationnement,
sont des opérations complexes qui peuvent s'avérer extrêmement
dangereuses pour le public et les sapeurs-pompiers.
Lors de ces interventions de longue durée, dans ce milieu hostile
(confinement, chaleur, obscurité, toxicité), les sapeurs-pompiers, qui
interviennent, sont confrontés à des conditions extrêmes. Les flux
thermiques émis par l'incendie d'une voiture moderne sont passés en
10 ans de 2,5 MW à 6 voire 8,5 MW (INRS). Aussi, les installations de
désenfummage (ou ventilation) des parkings paraissent insuffisantes
au regard des quantités de fumées extremement toxiques dégagées
(jusqu'à 60 000 m3).
Au regard de la configuration spatiale du parking sinistré (nombre
de niveaux, cheminements), et de son environnement immédiat
et urbain parfois dense (bâtiments d'habitations collectives, ERP ,
population), l'intervention peut devenir plus complexe, nécessitant
l'engagement de nombreux moyens notamment de ventilation, afin de
faciliter les reconnaissances et évacuations en parallèle des missions
d'extinction.
Ces interventions avec les feux de navire sont assurément parmi les
plus difficiles que les intervenants puissent rencontrer.
122
classés
monuments
historiques
Réponse capacitaire
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 106
—__SDACR 2024-2028 : Carte des risques liés aux feux complexes sur le département de la Somme | |
dé MEAINee MEARO
LEGENDENombre de Monumentsæ 1-5& 4-10fx m-50
Missions et montée en puissance desmoyens du
Engsgement desmoyers spccalises immedmtementdisponiblescharg & d'apporter uneréponse reflece et jespremigesmesuresd urgercedanslatrenteceiamobi lation descapadtés suppiémentaires.
fsque complexe©30 minutes
> Moyens incendie> Moyens alimentation
> Kentort en moyens incendie et alimentation (MEA/..).fort en moyens de protection et de soutien (bercesecur, ventiation...).> Secto> EOS RCHtion de niveau colonne.
1/340 000
Auteur | SSIG - GO - SDESGO - 01.09.2029 - SDACA 2024 2028 - REF 2023-014[onmmemorepians ou tensor |Source : GO « SDS
Feuxcomplexes
des équipes de renfort (intemes SDISmentares} in de contenir lefets grac une coordinationes moyensetis miseen Œuvre L
2 heures
> Groupe d'exploration de longue durée.> Moyens robotiques> Berce hydrosub.
J L NORMALISATION et DEMOBILISATION | |
Moyens du risque courant
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Bien que les incendies relèvent de la réponse traditionnelle
aux risques courants, les feux complexes se caractérisent par le caractère
exceptionnel des structures exposées (volume, superficie, cheminements, accès, structure et composition…)
mais aussi par l'importance des enjeux et risques présents.
Ce type d'intervention nécessite l'engagement de nombreux moyens, pouvant parfois générer une rupture
capacitaire en raison de la forte sollicitation et disponibilité nécessaires des ressources.
Une doctrine dédiée au LIFF sera rédigée et intégrera les moyens et compétences
requises pour lutter contre ces nouveaux risques (lances canon, lances oscillantes…)
Les risques sanitaires sont divers et variés.
Ils concernent les épizooties, les épidémies, les
pandémies mais incluent aussi les risques liés à la
qualité de l'air avec les pollutions atmosphériques
qui en découlent.
Les épizooties (ou panzooties)
I
l s'agit d'une maladie qui infecte simultanément un grand
nombre d'animaux de même espèce ou d'espèces différentes
avec des conséquences majeures pour la filière. Lorsqu'une
épizootie se transmet à l'homme on parle de zoonose. La grippe aviaire en est un exemple. Il existe de nombreuses zones
à risque de contact avec la faune sauvage et la volaille en France.
Afin de limiter l'émergence de ces maladies, les autorités procèdent à une veille sanitaire active des zones à risques et
assure la mise en œuvre rapide d'actions sanitaires si nécessaire :
• Isolement des exploitations touchées (zonage, rotoluves…)
• Euthanasie des animaux sur demande de la préfecture, à la demande de la DDPP .
Les infectieux majeurs (épidémies, pandémies)
C
es risques sanitaires qui touchent l'homme sont caractérisés par la diffusion rapide et étendue d'un agent pathogène
de type virus, bactérie, champignon, prion…
On parle d'épidémie dès lors que cette diffusion se limite à l'échelle d'une région ou d'un pays. On parle de pandémie
lorsque plusieurs continents sont touchés.
La pollution de l'air, de l'eau et risques liés à la toxicité des fumées
L
a pollution de l'air en France cumule une importante variété de sources d'émissions :
• Grandes agglomérations
• Zones urbanisées
• Réseaux routiers et autoroutiers
• Utilisation de pesticides
• Combustion de chauffage au bois et brulages
• Zones industrielles….
Au cours des incendies, des quantités importantes de produits toxiques sont émises dans l'air. Parmi les toxiques les plus
courants on recense : le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, les toxiques composés de chlore, fluor, cyanure,
souffre, ainsi que les oxydes d'azote.
Au-delà de la seule pollution de l'air, nous devons rester vigilants à la diffusion de nos eaux d'extinction. En effet, elles
ont une capacité à transporter des produits de combustion et résidus, qui peuvent occasionner un risque de pollution
pour la population et l'environnement.
Les risques sociaux, sociétaux et émergents
Les risques sanitaires
Présentation du risque et des enjeux
Analyse du risque
La carte jointe présente les engins-pompes normalisés.
Les Véhicules de Première Intervention complètent cette couverture
et permettent d'assurer une primo réponse incendie.
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Risques 2024-2028 107
ES Zones écologiques à risque particulier| ...... | vis-à-vis de l'infection de l'avifaune par un virus IAHP
0 100 200 km==
GD Zones dcolegiques à risque particuliersource : Arrèté ministériel du 16 mars 2016rétatif aux niveeux du risque épizootiqueen raison de l'infection de l'avifaune par un virus [AHPet aux dispositifs associés de surveillanceét de prévention chez les volailles et autres oiseaux captifs800600400200
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Risques complexes
Plus largement on compte aussi parmi les risques sanitaires, les risques liés
à la contamination des aliments qui peut se caractériser par les toxi-infections
alimentaires collectives ou encore de l'eau potable en raison d'une pollution du
réseau de distribution, d'un captage, ou à la suite d'un évènement accidentel
ou climatique (présence d'agents pathogènes, comme la salmonellose, la
listeria ou encore le botulisme).
Localisation de l'aléa
A
vec ses nombreuses
exploitations agricoles
et d'élevage, le département de
la Somme est exposé au risque
d'épizootie. En outre, le littoral
Samarien incluant la Baie de Somme
fait partie des zones écologiques
à risque particulier vis-à-vis de
l'infection de l'avifaune par un virus
IAHP .
Gravité et conséquences
L
es risques sanitaires ont pour
conséquence principale d'en-
trainer un nombre élevé de décès et maladies à très grande échelle.
Les épizooties (ou panzooties)
En ce qui concerne les épizooties, les effets directs envisagés sont : pertes
économiques dans les domaines de l'agriculture et de l'agroalimentaire,
nombreux cadavres d'animaux à prendre en charge, blocage de certains axes
routiers, impacts sur le tourisme…
Epidémies (ou pandémies)
La sollicitation des services de secours est importante et les services
hospitaliers se retrouvent rapidement engorgés. Une paralysie de la société
peut en résulter (comme ce fut le cas en 2020 avec la COVID-19) et des
mesures de restriction drastiques peuvent être décidées par nos autorités
gouvernementales (confinement, isolement, mesures et gestes barrières, …).
Une désorganisation généralisée de la vie économique, sociale, politique,
(…) est constatée.
Planification - prévision - préparation
P
lan national de préparation et de réponse à une pandémie Dispositif
ORSAN :
• Plan ORSAN REB (plan d'organisation de la réponse du système de santé
face à un risque épidémique et biologique).
• Plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires
exceptionnelles des établissements de santé.
• Plan bleu des établissements et services médico-sociaux.
• Tout autre plan de continuité d'activité.
• Plan national d'intervention sanitaire d'urgence (PNISU – épizooties)
• Instruction interministérielle N° DGS/VSS2/DGOS/DGCS/DGT/DGSCGC/
DGEC/DJEPVA/DS/ DGESC/DIHAL/2021/99 du 7 mai 2021 relative à la gestion
sanitaire des vagues de chaleur en France métropolitaine.
Evènements marquants et RETEX
Activité opérationnelle 2018-2023
Interventions liées à la COVID-19
Scénario majorant et objectifs de couverture
Couverture du scénario majorant
• Infection de nombreux élevages sur l'ensemble du département avec
mise en place des mesures sanitaires correspondant au risque infectieux.
Nombreux élevages impactés sur l'ensemble du département avec un
impact sur la faune sauvage en Baie de Somme :
La couverture de ce risque particulier solliciterait en premier lieu les
équipes RCH au regard du risque de pollution et de contamination qui
en découle. À cet égard, l'EOS RCH se chargera de mettre en place des
rotoluves afin de limiter le risque de dispersion d'organismes pathogènes
par les engins de transport. En outre, les équipes de soutien sanitaire (risque
courant) pourraient être mobilisées sur demande de la préfecture lors des
opérations d'euthanasie.
• Diffusion non maitrisée d'un agent pathogène sur l'ensemble du territoire
avec pour effet un nombre important de personnes contaminées à prendre en
charge.
Diffusion non maitrisée d'un agent pathogène sur l'ensemble du territoire
générant un nombre important de personnes contaminées à prendre en
charge (exemple de la crise du COVID).
Ce scénario spécifique nécessite une mobilisation conséquente de
nos moyens tant pour les missions opérationnelles que pour les missions
d'assistance et de soutien à la population. Face à ce risque, le SDIS serait
fortement sollicité en parallèle des autres risques courants à traiter.
La crise du COVID a nécessité une très forte adaptabilité de nos services
pour assurer efficacement nos missions tout en préservant et rassurant notre
personnel. Une nouvelle crise de ce type pourrait de nouveau générer un
climat anxiogène auquel il faut se préparer via la capitalisation des bonnes
pratiques liées à la COVID-19.
Epidémies - pandémies Nombre de morts
Grippe espagnole (1918) 50 à 100 000 000
Grippe asiatique (1957) 1 100 000
Grippe H5N1 SRAS (2003) 750
Grippe H1N1 aviaire (2009) 575 000
MersCov (2012) 850
Ebola (2014) 1 1300
Covid-19 (2020) 5 à 10 000 000
Epizooties - Panzootie
Propagation de l'encéphalopathie spongiforme bovine – vache folle
(1986 à 2001)
Propagation de l'influenza aviaire (2001)
Engins
FPT
VSAV
Moyens RCH et
VLSSSM
Personnel
350 SP (potentiel opérationnel
moyen journalier)
EOS RCH
SSSM
Matériel
Lots du VIRT
Lots TLD
« Kits bio » dans
les VSAV
Seuil de réponse et moyens
La « maladie X » est une maladie qui figure sur la liste de l'OMS
des neuf maladies et agents pathogènes prioritaires. Son inscription
sur cette liste vise à pousser les scientifiques à anticiper une menace
inconnue. La menace d'un agent pathogène émergent encore plus
mortel que la COVID-19 existe. En ce sens, le SDIS 80 doit se tenir prêt.
Ainsi, face à un virus deux fois plus impactant que la Covid-19, le SDIS
80 doit agir en conséquence et renforcer par anticipation ses moyens de
protection.
Réponse capacitaire
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 108
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Risques complexes
Les violences urbaines constituent des troubles à l'ordre
public définis comme « des actions faiblement organisées
d'individus agissant collectivement contre des biens et des
personnes, en général liées aux institutions, sur des territoires
disqualifiés ou défavorisés ».
L
es épisodes de violences, spontanés ou organisés, peuvent être consécutifs
à divers événements comme une manifestation sportive, une date
anniversaire d'un événement passé, une ou des interpellations dans le quartier
concerné, une altercation avec les forces de l'ordre, une date symbolique
(nouvel an, 14 juillet), ou encore à des événements de tensions sociales et
politiques (crises des gilets jaunes, réforme des retraites, …).
Ils prennent la forme d'émeutes avec barricades et / ou incendies volontaires
de véhicules, poubelles, de bâtiments publics et privés, mais aussi par des
dégradations volontaires de mobilier urbain ou encore par des affrontements
entre individus et forces de l'ordre. Ils sont fortement marqués d'une empreinte
territoriale propre à certains quartiers dits « sensibles ».
Ces phénomènes de société qui tendent à vouloir désorganiser les services
publics nécessitent une organisation et une coordination adaptées entre les
sapeurs-pompiers et les forces de l'ordre pour assurer leurs missions dans les
meilleures conditions de sécurité.
Localisation de l'aléa
Plusieurs zones urbaines sensibles existent dans le département :
• Amiens :
• Abbeville :
Gravité et conséquences
Les conséquences des violences urbaines peuvent être multiples :
• Les guet-apens : fait d'attendre les forces de l'ordre ou les services de secours,
dans un lieu déterminé pour commettre à leur encontre une ou plusieurs
infractions.
• Les multiples feux sur voie publique : un ou des groupes incendiaires qui
provoquent les services de l'Etat en déclenchant divers sinistres : feux de
voiture, de poubelle, …
• Les attaques d'opportunité : plus difficiles à anticiper, ce sont des attaques
ponctuelles, qui se traduisent principalement par des jets de projectiles ou
des violences verbales.
Evènements marquants et RETEX
A
u cours de ces dernières années, plusieurs mouvements de contestation
ont eu lieu sur l'ensemble du territoire national. Les émeutes urbaines
de fin juin-début juillet 2023 ont causé de nombreux dégâts. Dans plus de
500 communes en France, des centaines de bâtiments ont été endommagés
ou détruits (écoles, bibliothèques, mairies, commerces…).
À Amiens et Abbeville , plusieurs feux de poubelles, véhicules, mobiliers
urbains ont été constatés avec une violence plus importante à Amiens
provoquant la destruction de plus d'une dizaine de bâtiments publics et privés.
Activité opérationnelle 2018-2023
Du 28 juin au 2 juillet 2023, les violences urbaines ont générés 112 interventions
en sus des interventions pour le risque courant :
Plus largement, les statistiques pour feux sur voie publiques se répartissent
comme suit pour les 5 dernières années :
Planification – prévision – préparation
L
es intervenants disposent de cartographies ou fiches FISI pour intervenir
au sein des quartiers sensibles du département. La doctrine « violences
urbaines » fixe des règles communes aux forces de sécurité (sapeurs-pompiers,
police, gendarmerie) pour intervenir en sécurité dans ces quartiers et lors des
violences urbaines. Des centres de regroupement des moyens sont identifiés
au préalable.
Au-delà des règles communes existantes (protocoles d'accord, fiches
opérationnelles…), des ordres préparatoires spécifiques sont rédigés au cours
des périodes à risques (nouvel an, 14 juillet,…). Lors des violences urbaines,
l'action conjointe des moyens a été coordonnée en lien avec le Centre
d'Information et de Coordination (CIC) police. Les caméras de vidéosurveillance
des communes urbaines ont été employées à des fins opérationnelles pour
les sapeurs-pompiers.
Les violences urbaines
Présentation du risque et des enjeux
Etouvie
Quartier Nord
Quartier Sud Est
Soleil Levant
les Bouleaux
Z.A.C L'espérance
(200 logements)
28
feux de PL-VL et 2 roues
12
feux de bâtiments
49
feux de mobiliers urbains
Analyse du risque
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 109
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Risques complexes
On distingue deux types de menace :
• La menace dite « conventionnelle »
• La menace dite « non conventionnelle » ou NRBC-e
Plusieurs groupes terroristes aux idéologies salafistes djihadistes sont recensés
dans le monde : l'Etat Islamique (aussi appelé Daech), et Al-Qaida... Ils revendiquent
la non-ingérence des pays sur « leurs territoires » pour reconstituer « l'unité originelle
de la communauté islamique » et la volonté de s'en prendre à la culture occidentale
parue comme de la « débauche » (alcool, sexe, femmes dévêtues, foi chrétienne, etc.).
On observe principalement deux modes d'action :
• Des actes coordonnés (attentats du 13 novembre 2015) dans les lieux publics avec de
nombreuses cibles pour faire un maximum de victimes.
• Des actes isolés et spontanés, encouragés par les organisations car plus difficiles à
détecter et déjouer, souvent avec un aspect sacrificiel. Les lieux ciblés sont des lieux publics
La menace attentat
La menace attentat correspond à l'exploitation intentionnelle à
des fins malveillantes d'une ou plusieurs vulnérabilités se concrétisant
par des conséquences sur la vie des populations, les infrastructures,
les installations, l'environnement et les systèmes indispensables au
fonctionnement de la collectivité et des institutions.
Présentation du risque et des enjeux
Seuil de réponse et moyens
L
es violences urbaines génèrent un risque de sur-sollicitation des moyens pour traiter les différents feux sur voie publique (feux
de véhicules, poubelles, mobiliers urbains…). Ces missions peuvent nécessiter des moyens de lutte contre l'incendie en nombre
important.La conduite des opérations doit être menée en parfaite coordination avec les forces de l'ordre.
Malgré le contexte dégradé issu de ces situations, la réponse opérationnelle pour les risques courants (SSUAP , feu d'habitation…) doit
être maintenue dans les zones concernées pendant les périodes de troubles.
En fonction du contexte et des tensions sociales, ces violences urbaines peuvent durer et se prolonger dans le temps avec pour
conséquence une forte sollicitation des ressources humaines et un impact sur les potentiels opérationnels journaliers de nos unités.
Ces émeutes ont occasionné sur les dernières années de nombreux dégâts dans le département. Amiens et Abbeville sont les deux
agglomérations principalement impactées par ces faits.
Scénario majorant et objectifs de couverture
Réponse capacitaire
Analyse du risque
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Risques 2024-2028 110
©
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Risques complexes
ou circulent des civils, ou des lieux représentant le gouvernement ou la foi
chrétienne.
Les victimes sont le plus souvent des civils choisis au hasard mais peuvent
également être des personnes représentant un État occidental (policiers
percutés à Colombes) ou des personnes considérées comme allant à l'encontre
des valeurs de l'islam (professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine).
D'autres groupes parfois situés aux extrêmes (gauche ou droite) peuvent
être assimilés à des groupes terroristes avec des modes opératoires spécifiques
et avec la volonté de mettre fin aux systèmes politique, social et économique
actuels pour se tourner vers un nouveau modèle.
Localisation de l'aléa
L
a menace terroriste est diffuse et peut prendre naissance en tout point
du territoire. Cependant ce type de risque concerne les actions visant à
tuer ou blesser un maximum de personnes. Ainsi les modes d'action peuvent
prendre des formes très diverses, impactant des manifestations publiques,
des transports collectifs, des établissements recevant du public…
À cet égard, les principales agglomérations samariennes peuvent être
concernées par cette menace en raison des nombreuses infrastructures qui
y sont présentes et des capacités d'accueil du public qui y sont relativement
importantes (centres commerciaux, gares TGV, lieux de culte…).
Les grands rassemblements
L
a Somme accueille sur son territoire, de façon régulière ou épisodique,
différents événements, fêtes et autres manifestations qui induisent des
rassemblements de personnes.
Ces événements et manifestations, encadrées par des réglementations
spécifiques, sont suivis avec attention par les services de l'Etat, en fonction
de leur importance, aux fins de définir et mettre en place de la manière la
plus efficace possible l'ensemble des mesures visant à garantir une sécurité
optimale pour les participants et les spectateurs.
Période Lieu Nom de l'événement Public attendu Observations
Avril
Villers Bretonneux ANZAC Day 1 000 à 9 000 De 01h00 à 07h00
Montdidier Foire agricole 30 000 Sur la journée
Mai
Glisy 20 000 lieux dans les
airs
5 000 En simultané
Département 4 jours de Dunkerque 5 000 à 8 000 Au niveau de
l'arrivée
Juin
Amiens Minuit avant la nuit 5 000
Amiens Courir la Jules Verne 2 500 coureurs + public
Amiens La rue est à Amiens 10 000 En simultané
Abbeville et
Amiens
Fête de la musique 5 000 à Abbeville
20 000 à Amiens
Dans les centres
villes
Long Feu de la Saint Jean 2 000 En simultané
Tilloloy Rétro C trop 18 000 Sur 3 jours
Juin et Juillet Amiens Foire de la Saint Jean 5 000 En simultané
Juillet Revelles R4 10 000 Sur 3 jours. 4 500
en simultané
Juillet à septembre Amiens Chroma 500 à 5000 Par soir
Août
Fort Mahon plage Fête des fleurs 15 000 En simultané
Ailly sur Noye Le souffle de la Terre 3 600 / représentation +
600 bénévoles
10
représentations
Albert Meeting aérien interna-
tional
10 000 Le dimanche (2
000 le samedi)
Folleville Les médiévales 7 000 Sur 2 jours
Septembre
Amiens Les médiévales 10 000 En simultané
Variable La plaine en fête 10 000 Sur 2 jours
Amiens Journée d'accueil des
étudiants
10 000 Sur 1 soirée
Printemps et automne Amiens Grandes réderies 30 000 Par journée
Octobre Flixecourt Réderie 10 000 Sur la journée
Novembre et décembre Amiens Marché de Noël 1 000 000 Sur 35 jours
Les manifestations et évènements divers sont nombreux et quotidiens
dans le département. D'origines commémoratives, sportives, culturelles
ou récréatives, ils peuvent être réguliers (match de football de l'Amiens SC
(10 000 personnes en moyenne) ou ponctuels (parade de Noël et d'Halloween
à Fort-Mahon, festivités du 14 juillet, …). Chaque année, ils rassemblent
plusieurs milliers de personnes.
Gravité et conséquences
La menace terroriste vise à tuer ou blesser un maximum de personnes aux
moyens d'armes conventionnelles (armes blanches, armes à feu, véhicules
bélier, explosifs) ou non conventionnelles (substances chimiques, biologiques
ou radioactives).
La principale conséquence de la menace terroriste est donc le nombre
important de victimes nécessitant l'activation du dispositif NOVI (nombreuses
victimes).
> 1500
Personnes = grandes
manifestations
> 5000
Personnes = grands
rassemblements
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Risques complexes
Evènements marquants et RETEX
Menace conventionnelle :
Depuis 2012, l'historique des évènements terroristes est dense (attaque
de plusieurs militaires et civils par Mohammed Merah (2012), attaque contre
un commissariat à Joué-lès-Tours (2014), attentats contre Charlie Hebdo
(2015), attentat du train Thalys (2015), attentats au Bataclan (2015), attentat
de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (2015), attentat du 14 juillet à Nice
(2016), attentat du marché de Noël de Strasbourg (2018), attentat au lycée
d'Arras (2023). La liste est malheureusement longue et les cibles multiples.
Menace non conventionnelle :
• Attentat métro de Tokyo, Mars 1995 : 7 poches de 1 L de sarin percées
sur trois lignes de métro. 12 morts, 5500 victimes, 135 sauveteurs contaminés
• Enveloppes à l'Anthrax, Octobre 2011 : contamination des chaînes de tri
postal. Traces sur des courriers à destinations de symboles du pouvoir
• Attentat sur un site Seveso seuil bas, Juin 2015 : St Quentin Fallavier
• Attentat déjoué à la ricine, Mai 2018 : Paris
Activité opérationnelle 2018-2023
L
e département est à ce jour épargné par les actes et faits de terrorisme.
Il n'en demeure pas moins une vigilance permanente de l'ensemble des
forces de sécurité intérieure au regard des enjeux présents sur notre territoire.
Planification – prévision – préparation
L
a stratégie gouvernementale de gestion d'un événement NRBC-e s'articule
autour d'actions de préparation (planification, entraînement, optimisation
des moyens), de vigilance (actions de prévention et de détection) et de réaction
(protection des populations, intervention, réhabilitation).
E
n cas d'attentat avéré (menace conventionnelle et non conventionnelle),
le SDIS doit être en mesure de prendre en charge et de façon adaptée
les victimes avérées ou potentielles.
Pour répondre à cet objectif, le SDIS dispose des moyens suivants :
Face au risque d'attentat, le scénario dimensionnant est lié à la menace
non conventionnelle. En effet, en sus du risque de NOVI, une composante
de type NRBC-e doit être traitée et prise en compte. Le SDIS doit être en
mesure d'évaluer la contamination des personnes présentes sur le site de
l'attentat et d'assurer le traitement.
Seuil de réponse et moyens
Engins
3 VNOVI
1 UMD
2 VRRT
1 VIRT
5 VSS
Personnel
EOS RCH
et RAD
Matériel
Lots de protection
balistique
Tenues TLD et kits de
décontamination.
À l'approche des Jeux Olympiques organisés à Paris en 2024
et au regard de l'actualité géopolitique internationale et des
conflits qui en résultent, il convient de renforcer la préparation
opérationnelle pour faire face à la menace attentat.
Réponse capacitaire
Doctrine
nationale
Circulaire du premier ministre du 30
octobre 2009 n° 747/SGDSN/PSE/PPS
Dispositif
national
d'intervention
Circulaire des ministres du 8 octobre
2009 n°007/SGDSN/PSE/PPS
Outils de
planification
Plans de la famille PIRATE, dispositions
« ORSEC NRBCE ». Dispositif « ORSAN
Bio » et « ORSAN NRC – situations
sanitaires exceptionnelles», plan de
gestion des décès massifs, Schéma
national d'intervention SNI
Doctrine
d'intervention
Circulaire 700/SGDSN - Circulaire 800/
SGDSN - Circulaire 750/SGDSN
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Risques 2024-2028 112
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Risques complexes
Schéma général d'une intervention face à une action terroriste mettant en œuvre des matières chimiques
PRV : point de regroupement des victimes
PMA : poste médical avancé
PRI : point de regroupement des victimes impliquées
PRE : point de répartition des évacuations
PREP : point de regroupement des effets personnels
CADI : centre d'accueil des victimes impliquées
PRD : point de regroupement des personnes décédées
Scénario majorant et objectifs de couverture
• Les opérations de sauvetage lié à la pression migratoire :
D
epuis 2020, les sapeurs-pompiers sont de plus en plus sollicités pour des sauvetages de migrants ayant tenté
d'effectuer une traversée de la Manche pour rejoindre l'Angleterre en partance de la Baie de Somme.
La réglementation maritime fait du sauvetage en mer une obligation universelle pour les marins. C'est au CROSS Gris-
Nez qu'il revient de coordonner les opérations de recherche et de sauvetage dans une zone s'étendant de la frontière
belge au cap d'Antifer et ce par une veille permanente des moyens de télécommunication reconnus par le Système
Mondial de Détresse et Sécurité en Mer (SMDSM). Si le CROSS assure en partie les actions de sauvetage notamment via
son Remorqueur d'Intervention, d'Assistance et de Sauvetage (RIAS) Abeille Normandie ou via d'autres moyens militaires
ou associatif, le SDIS mobilise régulièrement des moyens d'intervention sur le littoral.
On constate également lors de ce type de traversée, une augmentation du nombre de personnes sur les embarcations,
dépassant régulièrement les 70 individus.
Ce secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 400 navires de commerce qui y
transitent par jour et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles (120 jours de vent supérieur ou égal à force
7 en moyenne annuelle).
En 2023, plusieurs actions de sauvetage
ont eu lieu (79 personnes ont été secourues
au mois d'aout, 153 au mois d'octobre). Le
littoral picard est désormais une cible pour
les passeurs. En 2022, se sont plus de 45 000
migrants qui ont traversé la Manche pour
la mer du Nord, 1304 tentatives ont été
recensées, impliquant 51 789 personnes.
Le volume d'intervention du SDIS 80
est en constante hausse depuis
quelques années.
Les risques émergents sont
multiples, et diffus. Nous
ne disposons pas d'un recul
suffisant pour en connaitre
les effets potentiels en cas
d'accident. Néanmoins,
nous pouvons d'ores et
déjà en identifier une liste
non exhaustive qui pourrait
intéresser notre territoire
dans les années à venir. Il
sera nécessaire d'y prêter une
attention particulière.
Les risques émergents
Analyse du risque
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Risques 2024-2028 113
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Risques complexes
• Les éoliennes maritimes
Les parcs éoliens maritimes (offshore) ont
vocation à se développer dans les années à
venir conformément à la programmation du
ministère de la Transition énergétique.
En 2028, l'éolien en mer devrait produire
entre 5,2 et 6,2 gigawatts par an, soit la puissance
de cinq réacteurs nucléaires. En 2024, un parc
de 62 éoliennes regroupées sur 83 km 2 sera
construit à 15 km au large du Tréport. Il permettra
d'alimenter chaque année près de 850 000
personnes en électricité, soit l'équivalent des
2/3 de la population du département de la
Seine Maritime, ou encore plus de la totalité de
la population du département de la Somme.
En cas de sinistre sur ce type d'installation,
les moyens du SDIS pourraient être sollicités
en renfort dans le cadre d'une réponse zonale
et / ou en moyens spécifiques.
• Intelligence artificielle
L'intelligence artificielle constitue à la fois une opportunité mais aussi une menace. Tout d'abord elle constitue une réelle source d'intérêt
pour les SDIS et commence peu à peu à se développer chez les sapeurs-pompiers.
En effet, cette intelligence va permettre d'optimiser certaines interventions, d'améliorer la prise en charge des victimes voire même
de prédire certains sinistres. Grâce à l'analyse des voix lors d'un appel d'urgence elle pourrait avoir la capacité d'identifier une situation
d'urgence vitale, un incendie, et de détecter des signaux faibles pouvant orienter utilement l'opérateur de salle opérationnelle.
Dans un but plus structurel, l'intelligence artificielle pourra améliorer les choix stratégiques d'emplacement de CIS, d'affectation
d'engins ou d'ajustement des potentiels
opérationnels journaliers. Grâce aux
analyses statistiques et probabilistes.
Elle pourrait aussi renseigner par
exemple sur l'évolution d'un feu de
forêt, sur sa vitesse et son axe de
propagation.
Même si l'IA n'a pas vocation à
remplacer les sapeurs-pompiers, elle
pourrait lui permettre de devenir
plus performant dans l'identification
des sinistres et la sécurisation des
intervenants. Son avenir au sein des
SDIS est ainsi prometteur.
En revanche, son développement à
des fins industrielles et technologiques
dans d'autres filières peut être source
de nouveaux risques inconnus qu'il
conviendra d'identifier à l'avenir avec
la menace de rencontrer des situations
inédites pour les secours.
• Le risque hydrogène
Le nombre d'installation de production et de stockage d'hydrogène s'accroit en France et
le département de la Somme n'est pas épargné. L'hydrogène est une molécule plus petite et
plus légère que le méthane (ce qui lui permet de s'échapper des équipements et de se diluer
plus rapidement dans l'air) mais il présente également une plage d'inflammabilité beaucoup
plus large (limites d'inflammabilité entre 4 et 75% pour l'hydrogène contre 5 à 15% pour le
méthane). Le risque principal résulte de la fuite qui dans les situations extrêmes dégénère en
incendie, voire en déflagration.
Plusieurs projets d'installations d'industrie de l'hydrogène sont en cours dans le département.
On assiste également au développement du transport à l'hydrogène, source d'un nouveau
risque à considérer lors de nos interventions de secours routiers.
• Les mobilités douces
Le développement des mobilités douces, à savoir les véhicules électriques ou hybrides,
hydrogène ou GNC, qu'il s'agisse de voitures, scooters, trottinettes, vélo ou bus, constitue
une nouvelle source de risque pour le SDIS.
Les véhicules électriques et hybrides électriques utilisent des batteries qui peuvent être
de 2 types :
• Les batteries Lithium-ion (Li-ion).
• Les batteries Lithium-Métal-Polymère (LMP).
Ces batteries engendrent de nombreux cas d'emballement thermique (éclosion violente
de l'incendie, fort dégagement de fumée et de flux thermique, explosion du pack batterie,
effet missile associé) et s'avère complexent à éteindre (extinction en eau impossible sur les
batteries LMP …).
De surcroit, il est possible de retrouver ces mobilités douces dans des appartements,
habitations, garages, sous-sols et parkings souterrains en guise de lieu de stockage ce qui accroit
les risques d'incendie lors de nos interventions pour feu de structure. En sus, les véhicules
hydrogène et GNC présentent également des risques d'explosion et de fort rayonnement
thermique en cas d'incendie.
Face à ce constat, le SDIS doit identifier l'ensemble des sites de stockage de batteries
Li-ion (entrepôts, ERP , fermes photovoltaïques…) présents dans le département et élaborer
une doctrine départementale en conséquence.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
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Risques complexes
Le risque d'inondation est omniprésent dans le
département. Avec ses 72 km de côte, le littoral est
particulièrement exposé au risque de submersion
marine (18 communes concernées) tandis que le reste
du territoire est traversé d'Est en Ouest par le fleuve
Somme occasionnant un risque de crue important (118
communes sont inscrites au PPRI de la Vallée de la Somme
et de ses affluents).
Au regard des prévisions alarmantes (augmentation
de 75 % du nombre d'évènements causés par le péril
inondation d'ici 2025), le SDIS doit se saisir de ce sujet
en renforçant / renouvelant sa flotte d'engins dédiée
au risque inondation et en recherchant tant que
possible la polyvalence des EOS SAV et SAL. Pour faire
face aux inondations soudaines, rapides et brutales,
particulièrement en milieu urbain, la formation des
sapeurs-pompiers à la composante SEV doit être envisagée
tout comme la projection systématique de ses spécialistes
sur toute inondation afin de protéger le personnel engagé
et améliorer la prise en charge des victimes et l'analyse
du risque associée (recherche, sauvetage…).
Inondation
Les orages et tempêtes constituent les deux principaux
phénomènes rencontrés dans le département. Ils sont
fréquents et connaissent une augmentation ces dernières
années. Ils peuvent parfois s'avérer intenses et durables
comme ce fut le cas en février 2022 avec la traversée
successive des tempêtes Eunice, Franklin et Dudley qui
a impacté 202 communes Samariennes entrainant plus
de 750 interventions.
Depuis 2004, le département a été placé plus de 140
fois en vigilance orange ce qui caractérise l'exposition du
territoire aux risques de phénomènes météorologiques.
D'autres faits plus aléatoires ou saisonniers tels que
la neige, le verglas ou encore les canicules exigent la
préparation et l'anticipation des équipes. Cela passera par
le renforcement de nos outils de gestion opérationnelle et
de commandement tant en territoire qu'au CTA-CODIS
et la prise en compte de l'ensemble des RETEX nationaux
utiles pour renforcer notre résilience départementale.
Phénomènes météo
Face aux conséquences du dérèglement climatique,
à la sécheresse chronique et aux vagues de chaleurs
caniculaires qui touchent le pays de manière précoce
chaque année, le département de la Somme n'est plus
épargné par les feux de forêts et d'espaces naturels.
En dépit du fait que notre territoire reste très peu
boisé, il est néanmoins très exposé aux feux d'espaces
agricoles. La présence d'espaces atypiques, tels que le
parc du Marquenterre, composés de végétation basse et
sensible ainsi que de conifères accroit le risque.
À travers le pacte capacitaire, la dotation de moyens
hors chemin adaptés à l'évolution du risque s'effectue
progressivement tout comme le volume de sapeurs-
pompiers formés à la spécialité FDF. Cette résilience vise
à faire face aux défis futurs et s'inscrit dans une démarche
de soutien et solidarité nationale des départements plus
fortement exposés via la projection de ressources par le
biais des colonnes de renfort.
Feux de forêts et
d'espaces naturels
Les risques liés aux mouvements gravitaires regroupent
plusieurs phénomènes naturels que sont les avalanches, les
chutes de bloc et de parois, les glissements de terrain, les
cavités souterraines et les séismes. Pour le département
de la Somme, 14 communes sont classées en zone de
sismicité faible. Les mouvements de terrain tels que
les affaissements et effondrements liés aux cavités
souterraines se concentrent essentiellement à l'est du
département tandis que les chutes de pierres et de
blocs liés à l'érosion des falaises se focalisent à l'ouest
du département, sur la frange littorale.
Face à ce type de risque, la complémentarité des
EOS USAR, CYNO et Drone est un impératif. Elle vise
à travailler tant sur les volets de la recherche et du
sauvetage que sur celui de l'analyse et de la mise en
sécurité. A ce titre, et aussi bien pour les faits d'origine
anthropique, le SDIS doit poursuivre le développement
de la préparation opérationnelle des sapeurs-pompiers
à travers des exercices communs en interservices.
Mouvements gravitaires
L'activité industrielle du département génère un large
éventail de risques. On recense 17 sites SEVESO (9 sites
classés SEVESO seuil haut et 8 sites classés SEVESO seuil Bas)
essentiellement implantés au sein de la zone industrielle
Nord d'Amiens et sur l'Est du département. En outre, le
risque TMD consécutif à un accident est également très
présent en raison de la densité des réseaux de transport
et du trafic associé. Aussi, la présence de canalisation de
transport de gaz naturel haute pression et du transport
d'hydrocarbures liquides ne doit pas être occultée. D'autres
risques nécessitent une vigilance comme le risque radiologique et le nucléaire. En effet, 4 communes du territoire
(Ault, Mers-les-Bains, Saint-Quentin-La-Croix, Oust Marest) font partie intégrante des 20 km du PPI du CNPE Penly
(76) et on recense 117 sources radioactives scellées réparties sur différents sites du département. Les risques liés aux
activités agricoles et agroalimentaires doivent aussi être considérés (silos, engrais, méthaniseurs…). Une recherche
de la polyvalence des ressources doit être envisagée pour appréhender au mieux le risque NRBCe.
Ces risques sont relatifs aux transports et aux
mouvements de population ou de fluides et aux vecteurs
empruntés pour ces déplacements. Les risques dans le
département de la Somme sont essentiellement liés
aux réseaux de transport (routiers, ferroviaires, fluviaux
et aériens), aux réseaux d'énergies (électricité et gaz)
mais également aux infrastructures particulières telles
que les tunnels ou encore les parcs éoliens. On recense
plus de 11 537 km d'axes routiers et 397 (dont 50 km de
ligne TGV) de voies ferroviaires. Les flux journaliers sont
considérables en certains points du territoire (plus de
40 000 véhicules en périphérie d'Amiens et plus de 50 000 véhicules sur l'A1). La présence de l'aéroport international
Amiens HENRY Potez ou encore de voies de navigation fluviales complète le risque réseau sur le territoire. Ce dernier
devra être considéré avec davantage de vigilance dans les années à venir au regard du projet du canal Seine Nord
Europe. En effet, ce projet impactera l'Est du département avec l'implantation de 2 plateformes multimodales et
le transit journalier d'une centaine de bateaux.
Synthèse de la couverture des risques complexes
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Risques complexes
Au regard des caractéristiques particulières de
nombreux bâtiments et infrastructures (longueur,
volume, accès…) et des enjeux ou de la valeur inestimable
de certains biens à préserver, les sapeurs-pompiers
devront faire face à des incendies parfois complexes et
virulents. Ils nécessiteront parfois des reconnaissances de
longues durées, et le déploiement d'outils et techniques
spécifiques, dépassant notre réponse opérationnelle
classique.
On recense la présence de 14 parcs de stationnement
couverts « publics » et des dizaines de privés dans le
département. A cela, s'ajoute la présence de nombreux
châteaux et édifices publics ou privés et lieux de culte dont
une grande partie fait l'objet d'une protection au titre des
monuments historiques (419 monuments : 284 inscrits, 122
classés et 9 inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO).
Ils disposent pour certains d'œuvres, de mobiliers ou
d'éléments de construction remarquables présentant une
grande valeur qu'il convient de sauvegarder ou protéger.
En sus, le SDIS devra considérer les risques liés aux feux
de grands entrepôts (toxicité des fumées, amiante) et
adapter sa réponse opérationnelle (ventilation, …) en
conséquence.
Violences urbaines
Les violences urbaines constituent des troubles à l'ordre
public définis comme « des actions faiblement organisées
d'individus agissant collectivement contre des biens et
des personnes, en général liées aux institutions, sur des
territoires disqualifiés ou défavorisés ». Ces dernières
années et en lien avec le contexte politique et social
national, plusieurs évènements ont eu lieu en France
occasionnant des débordements dans les principales
agglomérations du territoire. Ce fut le cas en 2023, ou
plus de 112 interventions ont été recensées sur Amiens
et Abbeville essentiellement pour des feux de bâtiments,
véhicules et autres mobiliers urbains. En outre, plusieurs
quartiers sensibles font l'objet de phénomènes réguliers et
plus éphémères entrainant très fréquemment une activité
opérationnelle pour des feux de poubelles ou de VL.
Ces zones qualifiées de sensibles (Etouvie, Amiens Nord,
Amiens Sud-Est [Amiens] ; Soleil Levant, Les Bouleaux, ZAC
des 200 logements [Abbeville]) font l'objet d'un travail
étroit et concerté avec les forces de l'ordre afin d'assurer
la sécurité des sapeurs-pompiers en intervention dont il
faudra poursuivre les travaux.
Sanitaires
Les risques sanitaires sont divers et variés. Ils concernent
les épizooties, les épidémies, les pandémies mais incluent
aussi les risques liés à la qualité de l'air avec les pollutions
atmosphériques qui en découlent. Les nombreuses
exploitations agricoles et d'élevages localisées dans le
département constituent des zones écologiques à risque
particulier vis-à-vis de l'infection de l'avifaune par un virus
IAHP . Le littoral Samarien incluant la Baie de Somme est
particulièrement exposé au risque d'épizootie.
En sus, le risque de pandémie est également présent.
La crise sanitaire liée à la COVID-19 en est l'illustration où
plus de 1800 interventions ont été traitées par le SDIS.
L'OMS nous met déjà en garde contre la menace d'un
agent pathogène émergent encore plus mortel.
En ce sens, le SDIS 80 doit se tenir prêt en revoyant son
plan de continuité des activités mais aussi en adaptant ses
stocks en EPI utiles à la protection des sapeurs-pompiers.
Menace attentat
La menace attentat correspond à l'exploitation
intentionnelle à des fins malveillantes d'une ou plusieurs
vulnérabilités se concrétisant par des conséquences sur la
vie des populations, les infrastructures, les installations,
l'environnement et les systèmes indispensables au
fonctionnement de la collectivité et des institutions. Elle
peut être qualifiée de conventionnelle (armes blanches…)
ou non conventionnelle (NRBC-e) et faire l'objet d'actes
coordonnés (attentats du 13 novembre 2015) dans
les lieux publics avec de nombreuses cibles pour faire
un maximum de victimes par le biais d'actes isolés et
spontanés, encouragés par les organisations terroristes.
La menace est diffuse et peut prendre naissance en tout
point du territoire en raison des modes d'action qui
peuvent prendre des formes très diverses. A cet égard,
les principales agglomérations samariennes peuvent
être concernées en raison de la présence de nombreuses
infrastructures (centres commerciaux, gares TGV, lieux de
culte…) et de l'organisation de manifestations récréatives,
sportives, culturelles qui regroupent pour certaines
chaque année plus de 10 000 personnes.
Risques émergents
Les risques émergents sont multiples et diffus. Nous ne disposons pas d'un recul suffisant
pour en connaitre les effets potentiels en cas d'accident. Néanmoins, nous pouvons d'ores et
déjà en identifier une liste non exhaustive qui pourrait intéresser notre territoire dans les années
à venir. Il sera nécessaire d'y prêter une attention particulière. Face à la pression migratoire et
à l'augmentation du nombre de sauvetage sur le littoral, le SDIS doit renforcer ses capacités.
Il faudra également faire face au développement des énergies alternatives et à l'implantation
des infrastructures associées (hydrogène, éolien, …) en adaptant notre réponse opérationnelle.
De plus, au regard des enjeux environnementaux, les nouvelles formes de mobilités sont en
pleine expansion tout comme les risques et difficultés qui y sont associés.
Le SDIS devra aussi se pencher sur les nouvelles technologies en plein essor (intelligence
artificielle, robotique, nanotechnologie…) qui pourraient être à l'origine de risques encore
inconnus.
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Risques 2024-2028 116
VA
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Risques complexes
I
l a autorité en intervention sur l'ensemble des personnels des
services d'incendie et de secours (corps départemental et corps
non intégrés) et assure la mise en œuvre de tous les moyens publics et
privés mobilisés pour l'accomplissement des opérations de secours. En
cas de péril imminent, le commandant des opérations de secours prend
les mesures nécessaires à la protection de la population et à la sécurité
des personnels engagés.
Garante de la réussite d'une opération, la coordination opérationnelle est
désormais fondamentale en matière de gestion des crises.
Chaine de commandement et soutien de l'homme
Chaine de commandement
Pour ce faire, son action s'inscrit dans le schéma doctrinal de Gestion Opérationnelle et de Commandement
(GOC) qui prévoit 4 niveaux de commandements opérationnels et un langage opérationnel commun.
Sur cette base, le règlement opérationnel du SDIS de la Somme fixe la permanence départementale quotidienne
de la chaine de commandement de la manière suivante :
Effectif
journalier
Missions Effectifs
départementaux
10 chefs de
groupes
Intervenant sur des secteurs géographiques déterminés, permettant ainsi une
couverture optimale du département. Cette permanence est assurée par du personnel
SPP ou SPV d'astreinte.
62
3 chefs de
colonne
Disposant de secteurs d'interventions calqués sur les groupements territoriaux. Cette
permanence est tenue par des officiers SPP voire SPV en astreinte, qui sont également
amenés à armer une structure de coordination ou renforcer le CODIS.
18
1 officier CODIS
Chef de groupe ou chef de colonne de garde diurne et d'astreinte nocturne et
dominicale qui assure la coordination opérationnelle départementale au niveau du
CODIS.
15
1 chef de site D'astreinte départementale, assurant également la liaison entre le CODIS et le
directeur de permanence, armant quand cela est nécessaire le centre opérationnel
départemental ou renforçant le CODIS. Ce niveau est assuré par des officiers
supérieurs SPP .
9
1 directeur de
permanence
De niveau chef de site, assurée par le directeur départemental, son adjoint et le chef
de la sous-direction opérationnelle du SDIS, interlocuteurs privilégiés des autorités.
2
Les objectifs à réaliser pour la chaine de commandement relèvent à la fois de la mise à disposition de moyens
logistiques, humains et d'actions de formation. Ainsi, il est demandé à l'ensemble de la chaîne de commandement
de maîtriser le GOC et donc de s'exprimer sur le terrain et dans les PC et salles opérationnelles dans un langage
commun à l'ensemble des strates.
Les actions récurrentes de formations de maintien des acquis départementales ou nationales (ENSOSP)
permettent d'y parvenir. De plus, il conviendra :
• d'être en capacité d'armer simultanément les 3 structures de commandement de colonne (avec ou sans le
PCC), dont une évoluant en mode site.
• de tendre à couvrir dans des délais raisonnables (env. 30 minutes) de route les principaux bassins de risques
avec un poste de commandement.
Concernant le COD, le schéma nominal arrêté prévoit l'armement par un chef de site accompagné d'un officier
de liaison formé aux fonctions d'officier CODIS. En mode dégradé, l'armement du COD est confié à un chef de
colonne seul (accompagné si possible). Ce dispositif est transposable si le PCO ou le COD déporté est activé sur
le territoire.
Lorsque le potentiel opérationnel est mis sous tension (FDFENC, VURB, Episode climatique violent), le CODIS
peut être renforcé par un second officier CODIS, un ou plusieurs experts ès-qualité, l'ensemble du dispositif de
coordination étant placé sur le commandement d'un chef de site.
Chef de site
Commande un sinistre
particulier ou d'envergure ou
une intervention dépassant la
sollicitation d'une colonne
Chef de groupe
Commande une
opération nécessitant
de 2 à 4 engins
Chef d'agrès
Commande un engin
armé par un équipage,
composé de 1 à 5
sapeurs-pompiers
Chef de colonne
Commande une
opération comportant
2 à 4 groupes
L'article R1424-3 du Code Général des
Collectivités Territoriales prévoit que le
commandement des opérations de secours
(COS) relève, sous l'autorité du préfet ou
du maire agissant dans le cadre de leurs
pouvoirs respectifs de police, du directeur
départemental des services d'incendie et
de secours ou en son absence d'un sapeur-
pompier professionnel ou volontaire, officier,
sous-officier ou gradé, dans les conditions
fixées par le règlement opérationnel.
Ainsi, il est primordial pour tout COS :
• de bien comprendre situation (collecte d'information, analyse) ;
• de prendre en compte le contexte opérationnel (réflexion, vision
élargie) ;
• de dimensionner au plus juste et de manière graduée l'engagement
initial des moyens ;
• de solliciter les renforts quand cela s'impose ;
• d'anticiper rapidement les évolutions possibles du sinistre (projection,
prévision, soutien) ;
• d'organiser les actions de soutien opérationnel au profit du dispositif
de terrain ;
• d'établir un commandement unifié (relation COS-DOS, COS unique,
conseille technique) ;
• d'avoir une connaissance partagée ainsi que des bonnes relations
interservices ;
• d'assurer la remontée d'information et un renseignement réactif
(compte rendu aux autorités) ;
• de maitriser à minima les actions de communication opérationnelle
(consignes) ;
• d'accompagner les autorités dans leurs prises de décisions (conseil,
soutien).
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Risques complexes
Outils et solutions numériques d'aide à la décision du COS
L
es outils et solutions numériques d'aide à la décision se développent
au profit du COS.
Qu'il s'agisse des outils embarqués tels que les tablettes opérationnelles
récemment déployées pour les chefs d'agrès VSAV pour faciliter la remontée
d'information SSUAP ou encore de l'acquisition du logiciel CRIMSON tactique
à des fins de gestion opérationnelle et de commandement au sein d'un PC,
le SDIS 80 poursuit son développement numérique.
Le déploiement à venir de NexSIS 18 – 112 concrétisera cette avancée.
À l'avenir et à travers sa cellule innovation, le SDIS 80 pourrait se pencher
sur l'intelligence artificielle qui commence peu à peu à se développer chez
les sapeurs-pompiers. Cette technologie offrira de nombreuses évolutions
permettant d'améliorer les choix stratégiques de l'établissement, d'optimiser
les ressources ou encore les performances opérationnelles toujours aux fins
d'améliorer la qualité des secours et la prise en charge associée des victimes.
Les interventions d'envergure nécessitent un soutien
opérationnel qui s'exprime de différentes façons au sein du
SDIS de la Somme.
Le SDIS 80 est également identifié pour soutenir les Forces de
Sécurité Intérieures dans le cadre courant ou exceptionnel. En
outre, une sollicitation supplémentaire en termes de soutien
opérationnel pourrait intervenir auprès des démineurs lors
des travaux du canal Seine-Nord-Europe.
• Le soutien sanitaire en opérations avec 200 interventions annuelles en
moyenne, il englobe actuellement l'appui médico secouriste et sanitaire des
agents en intervention ainsi que la logistique alimentaire des équipes engagées.
• Le soutien technique pour lequel un mécanicien d'astreinte du garage
départemental est déclenché en cas de panne sur un véhicule, que ce soit sur
les lieux d'un sinistre ou dans un des casernements.
• Le soutien informatique qui est assuré par les agents du service des systèmes
d'information et de communication, qui sont mobilisables pour assurer la
maintenance de niveau 1 sur le système de gestion opérationnelle tout en assurant
le dépannage d'outils de transmission.
Or, il convient désormais de raisonner en termes de soutien opérationnel de
« l'Homme »*, concept émergeant qui revêt un caractère global et multidimensionnel.
(* Comprendre à travers ce terme les femmes et des hommes engagés sur le terrain)
Le COS doit désormais disposer en intervention d'une sorte de boîte à outils
lui permettant de maintenir la capacité opérationnelle de ses moyens dans le
temps et de subvenir à tous besoins en pleine autonomie. Le soutien de l'Homme
doit être installé en globalité et recouvrir toutes les dimensions qui concourent à
l'engagement, au maintien, à la récupération physiologique et au suivi psychologique
post opérationnel des intervenants.
Ainsi, on pourrait envisager le soutien opérationnel de l'Homme de la manière
suivante :
Le soutien sanitaire en opérations (SSO), qui prend en compte la
santé des sapeurs-pompiers en intervention, apporte les soins quand
cela est nécessaire (SSO ou participation aux missions de secours et
soins d'urgence aux personnes) et assure le maintien en conditions
opérationnelles.
Actuellement, la réponse SSO est assurée par 3 VSS lourds et 2 VSS légers
répartis en cinq points du territoire départemental de sorte que le délai de
réponse reste raisonnablement autour des 30 minutes.
Le maintien en conditions opérationnelles est actuellement opéré par un
véhicule de soutien logistique qui permet d'apporter le soutien alimentaire en
opérations, et un véhicule d'appui et de soutien (VAS) expérimental permettant
le réassort vestimentaire et logistique (Air respirable, tenues NRBC, carburant,
tenues de rechange, éclairage …).
Le soutien psychologique et le débriefing opérationnel sont aussi des
outils nécessaires compte tenu de la pression opérationnelle et des actes
de malveillance auxquels sont exposés les sapeurs-pompiers. Le soutien
psychologique s'entend également pour les agents en première ligne à
l'occasion des prises d'appels d'urgence et qui sont exposés également à une
pression importante.
À hauteur de 10 sollicitations annuelles, ce dispositif constitue donc une
solution permettant aux intervenants, quel que soit leur niveau d'implication,
de s'exprimer et ainsi évacuer le stress post opérationnel.
Ce débriefing débouche pour les situations les plus aigües sur un suivi
psychologique adapté par l'équipe d'experts psychologues de la sous-direction
santé. Ce sont aussi ces experts qui assurent chaque jour de l'année et 24h sur
24 la veille téléphonique pour les agents en difficulté.
Le soutien technique englobe à la fois :
• la réponse du garage départemental qui assure, au moyen de 2 vecteurs
spécifiques (VAT) implantés sur le territoire (Glisy et Abbeville), une réponse
physique en cas de panne sur un véhicule, que ce soit sur les lieux d'un sinistre ou
dans un des casernements. Il est également possible de disposer par le biais du
garage départemental d'une réserve mobile de carburant pour les compléments
sur les interventions de longue durée. Les mécaniciens du garage départemental
peuvent également être amenés à armer la cellule d'anticipation constituée au
CODIS dans certaines situations de crise.
• la réponse du service des systèmes d'information et de communication
qui permet d'apporter une assistance en cas d'avarie sur les réseaux métier
(maintenance de niveau 1 sur le système de gestion opérationnelle, téléphonie,
transmissions). Le SSIC dispose pour ce faire d'un vecteur dédié et permettant
le dépannage radio et d'un véhicule de liaison permettant le déplacement des
techniciens d'astreinte.
Deux notions sont également à prendre en compte et font parties d'un soutien
particulier en opérations, à savoir :
• comme cela existe aujourd'hui, toute intervention réalisée par une équipe
opérationnelle spécialisée devra faire l'objet d'une attention particulière,
notamment l'apport du soutien sanitaire et plus particulièrement le maintien en
conditions opérationnelles ;
• La fonction d'officier dit « sécurité » qui est actuellement assuré par le COS.
A partir du niveau groupe et suivant la nature de l'intervention et l'importance
des chantiers en présence, la sécurité pourrait être confiée à un cadre dédié
spécifiquement à cette mission. De façon non exhaustive, les missions principales
confiées à l'officier sécurité pourraient être les suivantes :
- Prise d'informations et des objectifs auprès du COS,
- Reconnaissance approfondie de la zone d'intervention,
- Analyse et évaluation des risques pour les intervenants du terrain,
- Compte rendu au COS.
Soutien opérationnel de l'Homme
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Risques 2024-2028 118
am A =
Ce
VA
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Risques complexes
Équipe Cynotechnique (CYN)
L'équipe cynotechnique intervient principalement pour des recherches de
personnes vulnérables disparues ou de personnes ensevelies. A ce titre, elle
complète très souvent l'action des USAR notamment lors de l'ensevelissement
en cas d'effondrement de bâtiment ou de glissement de terrain.
Équipe Sauvetage Animalier (SAN)
Cette nouvelle équipe installée en 2023 dans le département a pour
objectif d'intervenir en matière de capture ou d'isolement d'animaux qui
peuvent présenter un danger pour la population mais aussi la prise en
charge des animaux en danger à la suite d'un accident ou d'un sinistre.
Une doctrine opérationnelle va être publiée pour organiser la spécialité
et sécuriser les intervenants.
Équipe Unité de Sauvetage, d'Appui et de Recherche (USAR)
Les équipes USAR ont pour principales missions d'assurer des
reconnaissances, sauvetage et sécurisation de sites en milieux effondrés ou
menaçant ruine et interviennent à la suite de l'effondrement ou de l'explosion
d'un bâtiment afin d'en assurer la sécurité et celle des intervenants. Ils
peuvent procéder à l'étaiement des structures à la suite d'incendie ou de
tempête et peuvent être engagées sur demande pour tout AVP particulier
(train, aéronef, machine agricole…).
Équipe Drone
Les drones sont désormais considérés comme des outils opérationnels et
font partie intégrante de notre matériel d'intervention. Ils permettent des
reconnaissances sur des sites naturels dans le cadre du secours à personne,
des prises de vues sur des incendies (imagerie classique et thermique),
des reconnaissances sur des zones à risques réduisant ainsi l'exposition
de sapeurs- pompiers (risques d'effondrement, etc.).
Les équipes opérationnelles spécialisées (EOS)
Équipe Secours en Milieux Périlleux (SMP)
Les opérations de secours en milieux périlleux (SMPM80) sont donc
appelées à être menées dans tous les environnements difficiles d'accès,
présentant notamment des risques liés à la hauteur, à la profondeur et
au cheminement, aux conditions et phénomènes météorologiques, au
cheminement et l'évacuation des victimes, à la limite d'utilisation des
moyens traditionnels des sapeurs-pompiers.
Pôle recherche et sauvetage
Matériel :
- 1 VIMP CIS Amiens-Poulainville
- 2 Lots d'abordages
CIS Péronne et CIS Abbeville
- Les lots sont acheminés sur intervention via
un VID
7 IMP 3
27 IMP 2
16
interventions en 2022
Matériel
- 1 Matrice M300
- 1 Matrice M30 (investissement à prévoir)
- 3 Mavics Enterprise Advanced
- 1 Drone école.
8 télépilotes
124
interventions en 2022
2023
spécialité créée en
Matériel
- Lots risques animaliers
- Matériels du risque courant
- 1 véhicule (à prévoir)
2 conseillers techniques cynotechniques (CYN 3)
2 conducteurs cynotechniques (CYN 1)
Matériel
- 1 véhicule CYNO
- 1 local CYNO
- 4 chenils
24
interventions en 2022
9 personnels formés aux risques batimentaires RisBat (2/3)
5 chefs de section (USAR 3)
15 chefs d'unité (USAR 2)
64 sauveteurs déblayeurs (USAR 1)
100
interventions en 2022
Matériel
1 Cellule sauvetage - déblaiement
2 conseillers techniques (SAN 3)
4 Chefs d'unité (SAN 2)
33 Equipiers (SAN 1)
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Risques complexes
Équipe plongeur (SAL)
Les scaphandriers autonomes légers sont habilités à intervenir sous l'eau
jusqu'à une profondeur de 50 m. Ils réalisent des missions de sauvetage
et assistance (prompts secours en milieu hyperbare, reconnaissances,
sécurité des interventions en site aquatique), dispositif prévisionnel de
secours aquatique ou subaquatique et hyperbare, travaux subaquatiques
et hyperbares d'urgence, assistance pour la lutte contre les pollutions et
la protection de l'environnement (tenues étanches), recherches diverses.
Équipe sauvetage aquatique (SAV)
La spécialité de sauvetage aquatique recouvre les opérations aquatiques
permettant de porter assistance à des victimes en situation de détresse à
la surface de l'eau, que ce soit en mer, sur la frange côtière des 300 m ou
en eaux intérieures. Elle pourra intervenir lors d'inondation en complément
ou en remplacement (forts courants) des moyens traditionnels sapeurs-
pompiers. Elle pourra aider l'équipe départementale SAL dans sa mission
de sécurisation en milieu aquatique.
Pôle nautique
Matériel
- 6 VLTT dont 1 HS (Ault)
1 neuve en attente livraison
- 2 VLHR (Ferry et Péronne)
- 6 BLS dont 1 capacité de nuit
- 3 Amphib
- 3 VSN
Matériel
- 3 VSN
- 3 BLR
42
interventions en 2022
13 chefs de bord sauveteur côtier
32 nageurs sauveteur côtier
107 nageurs sauveteur aquatique
2 SAL 3
9 SAL 2
17 SAL 1
122
interventions en 2022
Pôle risques technologiques
Équipe Risques Chimiques (RCH)
L'équipe spécialisée en risques chimiques agit avec un périmètre
d'intervention relativement large : à la suite d'un accident industriel, de la
découverte d'un colis suspect, suite à un accident TMD, en présence d'une
odeur suspecte, suite à un attentat ou une menace à caractère NRBC-e.
Équipe Risques radiologiques (RAD)
Elle a pour objet d'assurer une reconnaissance à caractère radiologique, de
détecter les signes d'irradiation, et intervient sur toute situation d'urgence.
Ils peuvent assurer la prise en charge de victimes irradiées ou contaminées
à travers une levée de doute NRBCe ou des actions de sauvetage avérées
54
interventions en 2022
3 conseillers techniques RCH 4
11 chefs d'unité RCH 3
134 équipiers intervention RCH 2
78 équipiers reconnaissance RCH 1
Matériel
- 1 Véhicule d'intervention RT
- 2 Véhicules de reconnaissance RT
- 1 Cellule de décontamination
-1 Cellule de soutien NRBCe
1
intervention en 2022
6 Chefs de cellule RAD 3
3 Chefs d'équipe Intervention RAD 2
46 Equipiers reconnaissance RAD 1
Matériel
- 1 Véhicule d'intervention RT
- 2 Véhicules de reconnaissance RT
- 1 Cellule de décontamination
- 1 Cellule de soutien NRBCe
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Risques complexes
Groupe d'exploration longue durée
L
es retours d'expérience nationaux concernant des incendies dans des tunnels ou des parkings souterrains de
grande longueur ont mis en évidence la nécessité de disposer de sapeurs-pompiers spécifiquement équipés
et formés pour les opérations de reconnaissance de longue durée dans la fumée et dans des ambiances chaudes.
En appui des équipes traditionnelles ou en primo intervenants sur les interventions plus complexes comme les
feux de navires, ces spécialistes de l'exploration de longue durée sont dotés de matériels adaptés, notamment des
appareils respiratoires isolants à circuit fermé, équipements très contraignants d'un point de vue physiologique
pour les porteurs.
Ils doivent donc acquérir une technicité particulière, notamment à travers une formation exigeante qui par
conséquent requiert une condition physique irréprochable. Les spécialistes de l'exploration de longue durée
couvrent un spectre missionnel très large dont le périmètre doit être spécifié.
Sauveteurs en eaux vives
L
e guide national de référence « Sauvetage Aquatique », rattaché à l'arrêté du 22 août 2019, couvre les
opérations aquatiques permettant de porter secours à des victimes en situation de détresse à la surface
de l'eau. Ces opérations peuvent se dérouler dans le cadre d'une intervention pour inondation. Inondation qui
peut être caractérisée par une crue importante et la formation de « forts courants » (surtout en milieu urbain
avec les entrées de parkings souterrain ou de sous-sol par exemple). Le GNR SAV reste vague et généraliste dans
le contenu de formation. Il autorise néanmoins la mise en place de formation complémentaire permettant de
préparer les personnels à intervenir dans une eau présentant un fort courant. Le programme de cette formation
est variable en fonction des départements permettant de se former en fonction des risques locaux. La formation
est donc elle aussi variable allant de 2 à 4 jours en fonction du programme.
La formation « Eaux vives – risques inondations / forts courants » couplée à l'acquisition de matériels spécifiques
(EPI) permet ainsi aux spécialistes SAV1 :
• de maitriser une situation urgente, dans le respect absolu des limites d'engagement et des règles de sécurité,
• de détenir les compétences nécessaires à la réalisation des missions de sauvetage, de sécurisation et / ou de
reconnaissance lors d'inondation ou en période de crue.
Le risque inondation est un risque majeur mis en avant par le SDCAR. Il convient donc de développer cette
formation complémentaire afin d'avoir une réponse opérationnelle efficiente et cohérente. Les centres de secours
d'Abbeville, Amiens Ferry et Péronne sont ciblés pour accueillir prioritairement les personnels formés ainsi que
le matériel adapté.
FOCUS sur les composantes GELD et SEV
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Chapitre 5
Enjeux, vulnérabilités et résilience
L'analyse des enjeux et vulnérabilités constitue une priorité pour le SDIS. Elle est indispensable
pour identifier les fragilités susceptibles d'impacter de près ou de loin les capacités de réponse
opérationnelle du SDIS et plus largement le bon fonctionnement de l'établissement.
Agir pour la protection de l'environnement en qualité
d'acteur éco-responsable
Réduire nos vulnérabilités et renforcer notre résilience
Valoriser l'action économique des secours
Sensibiliser, informer et former le grand public aux
risques de sécurité civile
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ANT a ]; an Why ECONOMIE"EQUITABLE oene SOLIDARITE inerte
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Enjeux, vulnérabilités ...
À
l'instar des autres administrations publiques et des sphères de la société,
le développement durable devient un sujet de préoccupation pour les
SDIS. Ce développement qui répond aux besoins du présent, sans
compromettre la capacité des générations futures à pouvoir répondre,
constitue un objectif à valeur constitutionnelle en vertu de la charte de
l'environnement.
Face au dérèglement climatique qui intensifie les risques naturels
(incendies, inondations…) et à l'impact des catastrophes qui en découlent
(perte en vies humaines, dommages sur les biens, impact sur la faune
et la flore, raréfaction des ressources en eau, …), nous devons incarner
le service public éco-responsable de demain (cf. articles L.3242-1 et L
3311-2 du CGCT).
En ce sens, le SDIS 80 a un rôle essentiel en matière de protection de
l'environnement (CGCT 1424-2). Cet acte de résilience doit progressivement
nous mener au respect des obligations fixées en matière de responsabilité
sociétale des entreprises (RSE) (protection de l'environnement, prise en
compte du modèle économique vertueux et soucieux des générations
futures, promotion d'une culture sociale et d'un modèle responsable…).
À cet égard, bon nombre d'actions émergent dans nos unités et résultent
bien souvent d'initiatives locales. De nombreuses solutions simples et
efficaces peuvent être déclinées à l'échelle locale puis départementale.
Le SDIS 80 s'engagera ainsi dans une démarche de développement
durable et veillera à limiter son impact environnemental (maitrise de ses
consommations en énergie, réduction des émissions de gaz à effet de
serre, gestion des déchets [recyclage EPI…], lutte contre les pollutions et
préservation des milieux…).
N
os vulnérabilités sont multiples et variées. L'identification des fragilités du
SDIS 80 est de nature à renforcer notre résilience.
Vulnérabilités technique et logistique
• Indisponibilité de nombreux engins
Les capacités opérationnelles du SDIS sont dépendantes de la disponibilité des
véhicules. Pour faire face aux indisponibilités programmées (maintenance) comme
non programmées (pannes, accidents…), le SDIS dispose d'un garage départemental
constitué de deux ateliers (Abbeville et Amiens-Glisy) mutualisés avec le conseil
départemental.
En outre, des engins dits de réserve et / ou de remplacement sont identifiés à
l'échelle départementale. Néanmoins, au regard de l'évolution des risques courants,
du taux d'usure de certains engins opérationnels et des délais de dotation en engins
neufs, le SDIS 80 doit prendre en compte ces éléments afin de dimensionner et
renouveler régulièrement son parc actuel.
• Rupture d'alimentation électrique
Afin de faire face à une rupture d'alimentation électrique le SDIS 80 dispose de
plusieurs équipements utiles pour sécuriser le fonctionnement des infrastructures
essentielles (informatique opérationnelle, moyens de communication…) des CIS et
du CTA-CODIS.
• L'informatique opérationnelle de la totalité des CIS est secourue par onduleur.
• Certaines structures sont équipées de groupes électrogènes fixes.
• D'autres sont dotées de groupes électrogènes mobiles.
Cependant et pour assurer une résilience optimale sur l'ensemble du département,
la dotation en groupes électrogènes remorquables (Berce électrique ou GER) semble
nécessaire tout comme la dotation en GE fixes de tout CIS siège de compagnie.
• Rupture d'approvisionnement en carburant
La continuité d'accès au carburant est essentielle pour la bonne réalisation des missions
du SDIS. Ces dernières années, plusieurs épisodes de rupture d'approvisionnement
ont eu lieu. Même si le SDIS dispose de cuves de carburants réparties dans plusieurs
CIS, ces stockages permettent une autonomie restreinte (2 à 3 mois) et pourraient
impacter le bon fonctionnement opérationnel en cas de difficulté nationale et sur
le long terme.
• Rupture d'approvisionnement d'eau potable
Le SDIS dispose d'un stock d'eau en bouteilles pour les besoins quotidiens de
ravitaillement des personnels durant les interventions mais aussi, pour faire face à
certains aléas au sein des structures (exemple de la contamination du réseau d'eau au
CIS Abbeville liée à la présence d'une bactérie identifiée lors d'un contrôle sanitaire
de routine). En revanche et dans l'hypothèse d'une rupture exceptionnelle et durable
en eau potable, le SDIS pourrait être en difficulté pour approvisionner les CIS impactés.
Agir pour la protection de l'environnement
en qualité d'acteur éco-responsable
Réduire nos vulnérabilités et renforcer
notre résilience
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Enjeux, vulnérabilités ...
• Inondation d'un CIS
Le SDIS 80 est exposé au risque d'inondation et plusieurs CIS pourrait être
impactés en cas de crues majeures et exceptionnelles ou lors d'un épisode plus
intense et violent. En outre, quelques unités présentes sur la façade littorale
pourraient subir les effets d'une submersion marine impactant fortement
leur réponse opérationnelle.
Ainsi et en cas de crue lente, les moyens opérationnels pourraient être
ponctuellement délocalisés. En revanche dans les autres cas notamment
pour les CIS concernés par un risque de submersion marine, le SDIS 80 doit
identifier des solutions et revoir son plan de continuité des activités.
Vulnérabilités technologiques
• Cybermenaces et défaillances des SIC
Selon l'ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information),
le risque cyber peut prendre au moins deux formes : sabotages (prise de
contrôle de système) et vols (détournement financiers, vols de données, vols
de produits ou services). Ce risque est d'une grande complexité liée à la nature
changeante quasi permanente des attaques dont les conséquences sont
variées. Les vecteurs d'amplification sont également à l'origine de la complexité
de ce risque : erreurs humaines, processus de déploiement ou d'installation,
faiblesse des systèmes et réseaux, des postes de travail avec accès Web, des
smartphones, des serveurs, ou encore attaques dans la durée et risques liés
aux défaillances des sous-traitants et autres fournisseurs critiques. Par ailleurs
le terrorisme et les risques géopolitiques viennent aggraver la menace, car
ces facteurs rendent le risque cyber plus complexe à identifier et à localiser.
• Vulnérabilités techniques du CTA-CODIS
Plusieurs projets technologiques d'ampleur vont voir le jour sous l'impulsion
de l'ANSC et à des fins de résilience opérationnelle et de mutualisation
des process. Néanmoins et durant cette phase transitoire, le SDIS 80 devra
être vigilant pour ne pas impacter le bon fonctionnement du CTA-CODIS
(redondance, renforcement des modes dégradés…).
Améliorer le service rendu au citoyen
Grâce à une meilleure prise en compte de
l'utilisation des nouveaux outils de communication
par la population, NexSIS 18-112 permettra une
interaction plus forte entre les services de secours
et les citoyens, eux-mêmes acteurs du secours
(traitement unifié des flux multicanaux smartphones,
SMS, appels eCall, réseaux sociaux…).
Il sera notamment possible pour les citoyens de
transmettre des photos et des vidéos aux services de
secours lors d'un appel d'urgence. L'AML (Advanced
Mobile Location), intégrée nativement à NexSIS 18-112, permettra de géolocaliser
le citoyen durant une communication d'urgence réalisée au moyen d'un
smartphone.
Apporter une forte interopérabilité des services de sécurité et
de secours
NexSIS 18-112 permettra d'apporter une interopérabilité entre les différents
services de sécurité et de secours, en permettant le partage d'informations
grâce à un système de gestion des alertes multi-métiers (112).
Le système vise également à améliorer l'entraide entre services d'incendie
et de secours, notamment en cas de flux importants d'activités, de perte
d'une plateforme de traitement, ou de besoin de renforts avec transmission
automatique des données.
Outre le gain opérationnel majeur, NexSIS 18-112 permettra d'offrir des
conditions économiques et organisationnelles plus avantageuses que l'existant
pour l'ensemble des services d'incendie et de secours grâce aux effets de
mutualisation et de massification des achats.
Projeter l'ensemble des acteurs de la sécurité civile, du niveau
local au niveau national, à l'ère digitale
La plateforme numérique NexSIS 18-112 permettra une collaboration
et un échange facilité de données au profit de toute la chaîne de secours,
des partenaires et des autorités : maires, préfets, Centres Opérationnels
Départementaux (COD), Centres Opérationnels de Zone (COZ), et Centre
Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC) (accélération
de la prise de décision, vision partagée et instantanée des situations
opérationnelles…).
Tous ces services se déploient notamment au travers de la mise en œuvre des
différentes briques du système NexSIS 18-112, que sont le système de gestion
des alertes (SGA), le système de gestion des opérations (SGO), le système de
gestion des échanges (SGE) ainsi que le système de gestion des crises (SGC).
Le numéro unique 112
La loi n° 2021-1520 du 25 novembre 2021 visant à consolider notre modèle
de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers et les
sapeurs-pompiers professionnels (dite loi Matras) instaure officiellement
l'expérimentation du 112 prenant la forme de 3 modèles de plateformes
départementales interservices placées sous l'égide des ministères de l'Intérieur
et de la Santé.
À ce jour la réception du 112 en France, s'effectue principalement par les
sapeurs-pompiers (SIS ou centre commun). Il est hébergé par le SAMU dans
seulement 14 départements français (dont la Somme).
Vulnérabilités sociétales
Outre les aspects logistiques, techniques et technologiques, le SDIS 80
doit s'interroger sur la résilience de ses ressources humaines.
En effet, plusieurs menaces pourraient la fragiliser et impacter nos potentiels
opérationnels journaliers. Les circonstances pouvant mettre à mal les ressources
humaines du SDIS sont variées (épidémies, mouvement social d'ampleur, crise
de l'engagement SPV au sein des territoires ruraux…).
La crise du Covid-19 a fortement mis en tension nos unités samariennes en
raison du nombre élevé de sapeurs-pompiers malades simultanément. Même si
la situation est restée contenue grâce à la mise en œuvre précoce de mesures
visant à prévenir la contagion au sein des CIS, et au respect des mesures et
gestes barrières associées, le SDIS 80 n'est pas à l'abri d'un phénomène plus
conséquent qui impacterait nos effectifs dans la durée.
De plus, l'engagement citoyen est en crise et le volontariat en subit les
conséquences. Le SDIS 80 contient actuellement ses effectifs, mais plusieurs
menaces récentes sont de nature à remettre en cause cette forme d'engagement
à l'avenir (décision du tribunal administratif de Strasbourg reconnaissant le
statut de « travailleurs » avec la mise en demeure du SDIS 67 qui vise à limiter
leur activité de garde).
Focus sur RRF
À moyen terme, le Réseau Radio du Futur
(RRF) constituera le réseau très haut-
débit souverain des services de sécurité
et de secours. A l'issue de cette bascule,
le réseau ANTARES sera obsolète. Seules
les communications tactiques (mode DIR)
resteront exploitables.
112
Numéro d'appel
d'urgence européen
18
Sapeurs-pompiers
191
Urgence aéronautique
17
Police
Gendarmerie 196
Urgence en mer
197
Alerte attentat
Enlèvement
15
SAMU
119
Urgences sociales
(enfance maltraitée)
114
Numéro d'urgence
Personnes sourdes
et malentendantes
115
Urgences sociales
(SAMU social)
116-117
Permanence des
soins ambulatoires
116 000
Urgences sociales
(enfants disparus)
À ce jour de nombreux numéros d'appels d'urgence sont
utilisés par les différents acteurs du secours.
Au regard des enjeux de simplification et de la bascule
future du SIS sur NexSIS 18 -112, le SDIS de la Somme
souhaite héberger le numéro unique au sein de ses locaux.
Focus sur NexSIS 18-112
Afin d'unifier et de moderniser ce
fonctionnement, NexSIS 18-112 vise à
améliorer le traitement des alertes et la
gestion des réponses opérationnelles, et
offre dans ce cadre de multiples services
numériques aux citoyens, aux acteurs du
secours et aux autorités.
Le SDIS de la Somme envisage une bascule sur
ce nouveau système en 2025.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 124
« La logique qui consiste à ne voir dans les SDIS que les couts financés par del'argent public occulte une réalité très concrète de l'activité des sapeurs-pompiers :en luttant contre les feux de forêt et en protégeant les personnes, les biens ainsique les écosystèmes, ils contribuent à sauver de la valeur qui, sinon aurait étédétruite » (rapport d'information de l'assemblée nationale sur l'évaluation deFadéquation des moyens des SDIS à leurs missions et aux défis à venir).
Valeur de viessauvés et bienspréservésCout Cout des pertesintervention et dégâts
Bénéfice societal dégagé par l'intervention des secours
Selon l'OCDE la vie humaine est estimé à 3 millions d'euros en France, sans distinction d'âge, de sexe oude condition de santé. Ces estimations sont faites afin de guider les responsables publics lorsqu'ils seretrouvent face à des choix d'investissement visant à réduire le risque de mortalité.> Le SDIS 80 peut « estimer » le nombre de vies sauvées par an en considérant le nombre de RCP efficaceset actions de sauvetage réalisées. Il est possible d'aller plus loin dans la démarche en évaluant le nombrede décès évités sur les AVP grâce à la couverture opérationnelle et prise en charge rapide des secours (enl'absence d'intervention, les chances de survie des victimes diminuent au fil du temps)
leur intégralité.> Ainsi, en considérant la valeur initiale du bien déduite du cout approximatif (ou précis) des dégâts etpertes occasionnées par l'incendie, le SDIS contribue à sauver des biens qui auraient été détruits sansleur intervention. Ce bénéfice sociétal dégagé par le SDIS 80 peut être mis en évidence pour desinterventions particulières.
LAN Sans l'intervention des sapeurs-pompiers, et en cas d'incendie, les biens sont menacés de bruler dans
En raison de l'éclosion des feux de forêts et d'espaces naturels, des parcelles de végétation peuventêtre complément détruites incluant plusieurs enjeux (habitations, bois, tourisme, biodiversité, ...).L'action des secours limite les dégâts occasionnés et contribue au maintien de l'activité deséquestration du carbone.> Ainsi, en considérant le prix de l'hectare de forêt ou d'espace naturel, du volume en n° du bois sur lemarché, de la tonne de CO2 ou encore des biens préservés, le SDIS 80 peut estimer une valeurapproximative du cout du sauvé qui résulte de son action de protection de l'environnement.+ LGlobale et | ! Ciblée par événement« approximative » _ «approche RETEX » |00000000 00 0 0 0 0 8 0 0 0 8 8 0 0 8 8 0 2 000 0 0 08000 0 0 0 0 8888 0 0 0 0 0 CUCU OC HOC 0 0 0 0 0 8888 0 0 0 0 0 88888 0 0 0 0 0 88008 0 0 0 0 0 eee ee 0 HC FC FFSERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Enjeux, vulnérabilités ...
À
cet égard, les démarches de mutualisation des achats (groupements de
commandes inter-SDIS, convention UGAP , groupement de commandes
SDIS-Département), des services (service unifié de maintenance et logistique
SDIS-Département) apparaissent comme les leviers d'économie et d'efficience
pertinents.
La vigilance sur l'évolution des carences ambulancières associée
à la revalorisation de la prise en charge de cette même carence à
hauteur de 200 € depuis mars 2022 est aussi un levier d'économie.
À l'aune des changements climatiques majeurs et des nombreuses
catastrophes qui en découlent, les besoins matériels qui en résultent préfigurent
d'une situation financière difficile pour les SDIS. Outre le manque de matériel,
c'est le taux de vétusté de certains équipements qui doit être considéré dans
les années à venir.
L'I4CE estime que le changement climatique aura une incidence significative
sur les dépenses globales engagées par les acteurs publics et privés de la
sécurité civile (environ 115 millions d'euros par an). Dès lors au vu du contexte
budgétaire et des dépenses associées aux évolutions nécessaires pour le SDIS,
il apparait primordial de valoriser l'action économique du secours en ayant
un recours plus systématique au « coût du sauvé » afin de mettre en avant le
bénéficie sociétal et économique réalisé grâce à l'intervention des secours.
Le coût du sauvé
Le bilan d'un sinistre ou d'un accident s'établit habituellement par un constat
des pertes et dégâts occasionnés, assortis de leurs coûts et des conséquences
sur les vies humaines en nombre de décès ou de personnes blessées. Toutefois,
l'intervention des sapeurs-pompiers permet généralement, par leurs actions,
de réduire l'impact des évènements sur les personnes, les animaux, les biens
et l'environnement, agissant ainsi sur l'impact socio-économique des sinistrés.
Une estimation de la valeur des vies sauvées et des biens artificiels et
naturels préservés constitue la valeur du « sauvé ».
• Valoriser l'action des secours par la mise en avant d'un bénéfice sociétal
dégagé par leur intervention.
• Mettre en perspective le rapport du coût de la couverture opérationnelle
choisie avec les frais induits par l'absence d'intervention des sapeurs-pompiers,
y compris en termes d'indemnisation par les assurances.
À ce jour, la démarche globale de valorisation socio-économique de l'activité
n'est pas engagée au sein du SDIS de la Somme. Cette démarche permettrait
d'illustrer une corrélation forte entre le budget de l'Établissement public et les «
gains » générés sur le terrain par l'optimisation de la couverture opérationnelle.
Elle induirait en outre de communiquer des éléments d'appréciation financiers
à la gouvernance de l'Établissement et aux financeurs institutionnels.
S'appuyant sur des indicateurs identifiés en fonction de l'objectif recherché,
la démarche de valorisation socio-économique peut s'entreprendre de manière
globale à partir des bilans d'activité pour chacun des domaines d'activité ou
ponctuellement sur des sinistres significatifs.
Cette démarche devra être engagée à double titre. D'une part via la
mobilisation de relations simples permettant une estimation globale et
approximative du coût du sauvé. Ces données seront utiles lors des actions de
communication du SDIS auprès des autorités, élus, des instances, mais aussi
du personnel et de la population. Elles feront partie intégrante des éléments
d'information portés à connaissance à travers les rapports et bilans de
fonctionnement du SDIS. D'autre part, cette démarche sera employée de manière
ciblée, par exemple lors de
la réalisation de RETEX afin
d'avoir une estimation plus
précise de l'impact d'un
sinistre et de l'estimation
monétaire du service rendu
qui en découle.
Descriptif synthétique de la méthode
La valorisation économique de l'action des secours ou "coût du
sauvé".
Valoriser l'action économique des secours
Dans un contexte de restriction budgétaire, marqué par
des finances de plus en plus contraintes en raison des
crises sociétales actuelles (augmentation des charges
liées notamment à la pénurie de matières premières,
hausse des coûts de fabrication des véhicules, prise
en compte des démarches d'éco-responsabilité,
augmentation des coûts de l'énergie et des carburants,
hausse de l'inflation depuis 2022…), le SDIS 80 se doit
d'optimiser ses dépenses tout en valorisant son action.
• Estimation monétaire du service rendu.
• Evaluation du bénéfice sociétal dégagé par l'intervention des
sapeurs-pompiers.
• Présentation de l'efficience (opérationnelle et budgétaire du SIS
auprès des pouvoirs publics et populations).
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Risques 2024-2028 125
Les risquesinondations
Risques incendies La preventiondomestiques routière
Les feux de récolte
20Partenariatspar an avec lesétablissementsscolaires
Elèves et adultes
année
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Enjeux, vulnérabilités ...
Les actions de conseil et sensibilisation
C
ette convention prévoyait dans les lycées le
développement d'actions de proximité au travers
des exercices d'évacuation et une sensibilisation aux
gestes qui sauvent (GQS).
Après une mise à l'arrêt liée à la COVID, une nouvelle
orientation est menée de manière à pérenniser la
convention. Afin de la mettre en œuvre, la convention
comporte de nouveaux objectifs et la constitution
de plusieurs supports pédagogiques sont adaptés en
fonction de la destination du public ciblé dans les écoles,
les collèges et les lycées. Ils sont établis dans le but de
développer une culture du risque citoyenne.
Depuis la mise en place de la convention, 29 exercices (nocturne et diurne)
ont été organisés dans les 21 lycées publics du département et plus de 10 000
élèves et personnels ont ainsi été sensibilisés aux risques liés à l'incendie.
Les objectifs de ces exercices d'évacuation pour les élèves
et les personnels des lycées sont les suivants :
• Sensibiliser l'ensemble des occupants : Informer/Impliquer
• Faire reconnaître le signal sonore : Identifier
• Appliquer les consignes : Savoir réagir
• S'assurer de la circulation des engins de secours sur le site
et / ou autour des bâtiments, de l'accès à la défense extérieure
contre l'incendie (bouche incendie, etc…) et aux baies pompiers :
Assurer l'intervention des secours
• Vérifier l'adéquation du nombre de sorties et de dégagements
avec les effectifs présents : Permettre l'évacuation
• Vérifier l'état des installations : Mettre en sécurité
• Former à l'évacuation : Diffuser une culture
À l'issue de l'exercice, un débriefing, conduit par un Officier préventionniste,
est réalisé en présence de l'ensemble des participants et un compte-rendu
est adressé au Conseil Régional.
À ce jour, le SDIS agit en qualité d'acteur majeur de la sensibilisation et
de l'information des populations. Les actions auprès du jeune public sont
nombreuses et variées. En effet, des interventions sur les risques liés à l'incendie
sont régulièrement assurées auprès des élèves des classes primaires allant
du CP au CM2. Ils sont ainsi sensibilisés à la découverte du feu, aux notions
de dangers à la maison, et formés pour savoir donner l'alerte, connaitre les
numéros des secours et la conduite à tenir en cas d'incendie.
Ces actions s'étendent à un public plus large allant des classes de seconde
jusqu'aux adultes avec des notions plus détaillées concernant les statistiques,
faits marquants (…) visant à répondre aux principales questions suivantes :
Qu'est-ce qu'un incendie ? Comment s'en prévenir ? Comment éviter un incendie
chez soi ? Que faire en cas d'incendie ?
D'autres actions plus ciblées sont également assurés comme
par exemple une présentation des feux de récoltes (causes et
développement du feu et la conduite à tenir) pour les classes de
secondes professionnelles agricoles ou encore des actions de
prévention routière et de sensibilisation aux risques d'inondations
dans les écoles primaires et collèges.
En sus de ses missions, le SDIS se positionne en tant qu'accompagnateur
des acteurs de l'industrie locale par le biais de son service prévision.
• L'accompagnement des exploitants dans la phase d'avant-projet pour
l'élaboration d'un projet conforme aux obligations réglementaires mais
également aux attentes et contraintes des sapeurs-pompiers en intervention ;
• Le suivi d'une demande, d'un projet, durant la phase travaux en vu
notamment de solutionner des problématiques de mise en œuvre terrains
identifiées ;
• La rencontre d'exploitants industriels et agricoles pour aborder les
évolutions concrètes nécessaires sur leurs sites dans une optique de mise en
conformité réglementaire ou tout simplement d'amélioration globale de la
sécurité ;
• Le travail avec les industriels sur l'élaboration de documents de planification
opérationnelle utiles à l'organisation de la sécurité sur le site et à la prise en
compte des intervenants extérieurs en cas de sinistre ;
• La préparation et la mise en œuvre avec les industriels d'exercices conjoints
dans le but de tester l'organisation de chacun mais également d'améliorer
les relations entre celles-ci.
À titre d'exemple, cela représente sur une année civile environ 220 dossiers
d'urbanisme et 20 dossiers de demandes d'autorisation environnementale
traitées, 60 réunions d'avant-projet ou de sécurisation de site et une vingtaine
de visites sur sites.
Sensibiliser, informer, former le grand public aux risques de sécurité civile
Le 1er janvier 2018, est créé au sein du
SDIS 80, le service de citoyenneté et
prévention renommé aujourd'hui service
des affaires réservées et citoyenneté.
Une convention triennale est établie,
entre le SDIS 80, la région et l'état.
Chaque année, le SDIS forme et sensibilise ainsi plus de 5 000 élèves et
adultes aux risques.
PERSPECTIVES
À l'échelon régional : formation de formateur
afin d'assurer l'enseignement du risque
incendie domestique dans les 22 lycées du
département soit 6500 élèves chaque année,
en partenariat avec la région Haut de France.
À l'échelon départemental : mettre en place
avec le conseil départemental et la préfecture
des actions de prévention routière dans les
différents cantons du département.
À l'échelon communal : réaliser des actions
de prévention incendie dans les écoles
maternelles et primaires.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 126
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Enjeux, vulnérabilités ...
Plus largement et en lien avec le réseau associatif et notament l'Union
Départementale des Sapeurs-Pompiers de la Somme, de nombreuses actions
de formation au secourisme sont proposées au grand public.
Les jeunes sapeurs-pompiers (ADJSP)
U
n citoyen formé ou sensibilisé aux gestes de
secourisme ou aux comportements face aux
risques devient de facto un acteur de protection civile
et par la même occasion un collaborateur du SDIS. Le
service peut ainsi escompter un retour, notamment à
travers le recrutement de sapeurs-pompiers volontaires,
la limitation des actes d'incivilité lors des missions sur
le terrain et le renforcement du premier maillon de la
chaine des secours.
C'est dans ce sens que le SDIS de la Somme s'inscrit
dans la démarche de formation de Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP). Adossée
au SDIS de la Somme à travers une convention de partenariat, l'ADJSP 80 est
la structure associative habilitée par les services de l'état à former les JSP et
les préparer au brevet national de jeune sapeur-pompier.
Pour l'année scolaire 2023-2024, 433 JSP (dont 42 % de jeunes filles) regroupés
au sein de 25 sections réparties sur le territoire samarien, constituent le réservoir
de futures recrues en qualité de sapeur-pompier volontaire. Agés de 13 à 17
ans, ils sont formés et encadrés chaque semaine à raison de 4 heures par des
sapeurs-pompiers titulaires de l'unité de valeur d'animateur de section de JSP .
Échelonnée sur 4 cycles, la formation des JSP se veut avant tout une
découverte des matériels, des comportements qui sauvent et des valeurs
citoyennes la première année, la mise en œuvre des matériels et des procédures
durant les 2 cycles suivant pour aboutir en dernière année à des mises en
situations contextualisées et proches de la réalité opérationnelle. À cela,
s'ajoutent les nécessaires apports théoriques, l'éducation physique et la
participation aux cérémonies commémoratives, aux compétitions sportives
ainsi qu'aux rassemblements techniques.
Ambassadeurs des comportements qui sauvent, les JSP de la Somme sont
partie prenante dans le dispositif de promotion de l'engagement citoyen porté
par l'Ordre National du Mérite et contribuent à travers leur participation à
différentes manifestations ou forums d'information, à la sensibilisation du
public et à la diffusion de la culture de sécurité civile en milieu scolaire.
En 2022, la part du recrutement par le SDIS de la Somme, de JSP brevetés
représentait la moitié du recrutement total annuel de sapeurs-pompiers
volontaires.
Applications citoyennes
Ces applications permettent de géolocaliser, dans un périmètre proche, les
défibrillateurs cardiaques et de recenser les personnes disponibles, formées
ou sensibilisées aux gestes de premiers secours, capables d'agir en tant
que premier intervenant pour augmenter
les chances de survie des victimes d'arrêt
cardiaque. Grâce à ces applications, les
sapeurs-pompiers ont la possibilité, en
attendant l'arrivée des équipes d'urgence
sur les lieux, d'alerter très rapidement des
citoyens secouristes, afin de procéder aux
premiers gestes de secours.
Le SDIS de la Somme a engagé un partenariat en 2018 avec l'organisme
le Bon Samaritain. On dénombre en 2023 plus de 200 « bons samaritains »
dans le département. L'application staying Alive assure l'engagement de ces
citoyens sauveteurs formés aux gestes qui sauvent mais aussi l'implication de
citoyens non formés en qualité de témoin. Cette application est aussi utilisée
pour recenser les défibrilateurs automatisés externes (DAE) sur le territoire.
En moyenne, l'application est sollicitée une quarantaine de fois par mois.
SNU
Le Service National Universel a été lancé en 2019 avec comme objectif
annoncé de « favoriser et valoriser toutes les formes d'engagement des jeunes
qui témoignent de leur citoyenneté, de leur volonté de servir
l'intérêt général et de leur attachement aux valeurs de la
République afin de promouvoir une véritable culture de
l'engagement ».
Le Service National Universel se veut un projet
d'émancipation de la jeunesse, complémentaire
de l'instruction obligatoire. Son action se centre sur
plusieurs objectifs :
• le renforcement de la cohésion nationale par l'expérience de la mixité
sociale et territoriale au sein d'une même classe d'âge ;
• le développement d'une culture de l'engagement par la transmission
des valeurs de solidarité et la promotion des modalités d'implication dans
une tâche d'intérêt collectif ;
• l'accompagnement de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes
par l'identification de difficultés et l'orientation vers des dispositifs adaptés ;
• l'accompagnement des jeunes dans la prise de conscience des enjeux
de défense et de sécurité.
À terme, tous les jeunes âgés de 15 à 16 ans devraient être convoqués
pour réaliser leur Service National Universel, articulé autour de trois étapes,
dans le cadre d'un parcours citoyen :
• Le séjour de cohésion qui se déroule sur 12 jours dans un territoire
différent du lieu de résidence, comprend des temps individuels et collectifs
qui visent à favoriser l'acquisition de savoir-faire et savoir-être par les jeunes,
ainsi qu'à contribuer à l'identification de difficultés sociales ou liées aux
compétences de base.
• La mission d'intérêt général est effectuée par le jeune auprès d'une
association, d'une collectivité territoriale, d'un établissement public ou d'un
corps en uniforme, de manière continue ou non dans les 12 mois suivant le
séjour de cohésion, pour une durée de 12 jours et/ou 84 h minimum.
• L'engagement volontaire, étape facultative, concerne les jeunes âgés
de 16 à 25 ans et peut prendre la forme d'un engagement civique ou
militaire d'au moins trois mois jusqu'à un an, pouvant être effectué dans des
dispositifs existants, comme le service civique, ou nouveaux, proposés par
des partenaires labellisés.
Le SDIS s'inscrit comme un partenaire majeur de ce dispositif national
et participe chaque année à l'ensemble des actions départementales
développées pour les élèves du SNU.
50%
Des
recrutements
SPV sont des
JSP
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 127
pitre 6
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Synthèse des propositions d'amélioration
de la couverture des risques et du territoire
Ce chapitre recueille l'ensemble des propositions d'amélioration issue de l'analyse menée au
sein des précédentes parties. Elles constituent un catalogue exhaustif qui a vocation à alimenter les
orientations stratégiques du présent SDACR. Ces dernières pourront être réajustées et adaptées
au regard des enjeux et défis futurs.
Amélioration de la couverture du risque courant
Amélioration de la couverture du risque complexe
Amélioration de la couverture territoriale
Amélioration de fonctionnement du SDIS
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Risques 2024-2028 128
=
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Propositions
Amélioration de la couverture des risques courants
La doctrine, l'organisation, les compétences, les moyens
L
es propositions d'amélioration des risques courants en déclinaison du chapitre 3 se répartissent en 4 thématiques (doctrine, organisation, compétences, moyens) qui ont vocation à les
structurer de manière stratégique.
ORGANISATION Amiens
c Mener une réflexion sur la couverture induite
par les nouveaux quartiers de l'agglomération
amiénoise (Renancourt, Intercampus
notamment) au regard de l'accroissement de
la densité de population tout en mesurant les
effets du redimensionnement des 3 CIS actuels.
c Assurer une veille pour analyser les impacts
en cas de modification du système de soin :
actuellement adaptée, la réponse du SDIS dans
le domaine du Secours d'Urgence à Personne
peut être impactée en cas de modification
même minime (augmentation du temps
d'attente aux urgences, modification de la
réponse des transporteurs sanitaires privés,
etc).
DOCTRINE
c Repenser l'utilisation de la reconstitution
de garde sur les CIS 1 de l'agglomération
amiénoise.
Le rôle de centre support de spécialité du
CIS Amiens Poulainville devient de plus en
plus prégnant et contraignant pour ce centre
(réponse sur des engins spécifiques pour les
feux complexes, les risques technologiques et
l'ensemble des risques courants).
Amiens et littoral
DOCTRINE
c Décliner une convention tripartite
entre le SAMU, le SDIS et les représentants
des transporteurs sanitaires privés afin de
poursuivre l'orientation actuelle de diminution
des carences et clarifier les missions de chacun
à travers notamment la mise en place d'arbres
décisionnels.
c Réfléchir à une stratégie d'engagement des
VNOVI, VSS et de la cellule PMA en relation
avec les services partenaires.
ORGANISATION
c Travailler avec les services partenaires sur la
sollicitation croissante relative aux personnes
au sol.
c Développer l'accueil de victimes dans
des centres médicaux en dehors des services
d'accueils d'urgence.
c Poursuivre un échange permanent avec nos
partenaires hospitaliers afin de maintenir des
temps d'attente acceptables lors des arrivées
aux urgences.
COMPÉTENCES
c Conforter la place du SDIS pour les
interventions d'urgence SSUAP intégrant
désormais les nouvelles techniques de soins
d'urgence complémentaire à la réponse
graduée.
c Assurer la formation et le maintien des
acquis SSUAP de l'ensemble des sapeurs-
pompiers du SDIS quelle que soit l'affectation.
MOYENS
c Maintenir et armer les VSAV de réserve
pour permettre la présence immédiate et
systématique de l'ensemble des ressources
SSUAP .
c Maintenir le second VSAV en période
estivale sur le CIS Fort Mahon.
SSUAP
DOCTRINE
c Élaborer une doctrine départementale
d'utilisation de la ventilation opérationnelle
intégrant les matériels en service et différents
phasages.
c Adapter les techniques opérationnelles
aux nouveaux risques générés par les
mobilités douces.
ORGANISATION
c Veiller à l'armement permanent d'un engin
pompe sur chaque bassin de coopération
en s'assurant de la possibilité d'appui et
de complément entre CIS à travers la mise
en application des contrats opérationnels
dédiés aux bassins de coopération.
COMPÉTENCES
c Poursuivre l'effort de formation sur les
chefs d'agrès Incendie pour disposer d'un
pool adapté à la réponse opérationnelle
départementale.
MOYENS
c Adapter la polyvalence des engins-
pompe lors des renouvellements en dehors
des zones urbaines et des secteurs à couvrir
en SR.
c Remplacer, à terme, les FPTL Epehy et
Cayeux-sur-Mer par des engins-pompes plus
adaptés.
c Équiper, en dotation de base, l'ensemble
des engins-pompes de caméras thermiques.
Incendie
DOCTRINE
c Conforter la doctrine opérationnelle
du VSEC lié à sa polyvalence (apport
complémentaire d'équipement, formatage
des lots embarqués).
COMPÉTENCES
c Renforcer la culture opérationnelle sur
les véhicules de nouvelle génération et les
mobilités douces dans les formations Secours
Routiers.
MOYENS
c Maintenir la couverture en moyens
secours routier avec 4 VSRS et 15 FPTSR.
c Améliorer la couverture en moyens
de balisage/abordage sur les secteurs Sud-
Ouest, Nord Amiénois et Est (CIS Bocage-
Hallue, Forceville, Mers-les-Bains et Moislains)
en remplaçant un VID par un VSEC.
c Poursuivre le remplacement des VPI dans
les CIS 3 par des engins-pompes favorisant
l'amélioration du balisage pour les premiers
intervenants.
Secours routier
ORGANISATION Littoral
c Pérenniser la GAC estivale sur le CIS Fort
Mahon et l'élargir sur les week-ends de mai à
septembre.
c Réfléchir à une seconde réponse immé -
diate lors de la période estivale, avec poten -
tiellement la mise en place d'une Garde au
Centre, au Sud de la Baie de Somme sur 1 ou
plusieurs CIS.
En fonction de l'activité opérationnelle ou en
prévision d'un fort afflux touristique, ces gardes
pourront être modulées dans l'amplitude ho-
raire ou étendues dans leur localisation. Coût
estimatif d'une garde au centre de 3 hommes
sur 12 heures = 270 €.
DOCTRINE
c Poursuivre le développement et la mise en
œuvre de la spécialité Sauvetage animalier.
ORGANISATION
c Poursuivre l'uniformisation et le déploie-
ment des lots d'interventions diverses dans
les différents CIS.
MOYENS
c Renforcer la dotation en moyen tout
terrain sur le littoral avec l'affectation d'un
VLTT à Ault (prise en charge de la BLS et
reconnaissances dans les Molières) et à Fort
Mahon (secteur côtier et réserve en cas d'ava-
rie sur un VLTT avec BLS).
c Mettre en place une dotation Tout Ter-
rain sur Amiens Ferry et Péronne pour le
tractage des BLR en y intégrant une capacité
de brancardage des victimes traumatisées.
c Renforcer la dotation en moyen hors
route à hauteur au minimum d'une VLHR
sur chaque compagnie.
c Veiller à une dotation optimale en VID,
VLID ou VRID afin de garantir l'achemine -
ment des lots, permettre les départs en
prompt-secours, répondre aux sollicitations
opérationnelles des spécialistes et de la
chaine de commandement.
OD / PPBE
MOYENS
c Mettre en place les Lots d'Appui et
Soutien.
c Harmoniser la réponse matérielle SSO
sur l'ensemble des VSS.
Soutien
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Propositions
Les règles suivantes pourraient servir de grandes orientations pour les dotations en moyens d'interventions diverses.
Type du CIS Dotation par CIS Observations
CIS 1 2 VID
2 VLID
+ VLID pour chef et adjoint
Hors Catelas sans VID
CIS 2 1 VID + 1 VLID
ou 1 VRID + dotation VLHR ou VLTT
+ VLID pour chef SPP
CIS 3 1 VRID ou 1 VLID Choix en fonction du contrat opérationnel du CIS (frelons asiatiques,
recouverture OPE, OD ou prompt secours)
De la même façon et afin de disposer d'une réponse uniforme sur l'ensemble du territoire, l'affectation des lots pourrait reposer
sur les principes suivants :
Type Affectation
Lot épuisement Tout CIS (au vu de la sollicitation forte et du besoin matériel conséquent sur ce type d'événement)
Lot renfort épuisement 1 par compagnie
Lot Bâchage Tout CIS (une réflexion sur la constitution de lot doit être menée)
Lot renfort bâchage Berce SD + CLOG
Lot Hyménoptère Tout CIS (au de la sollicitation importante sur ce type d'intervention)
Lot Frelons Asiatiques CIS identifiés et formés pour cette mission
Lot tronçonnage 1 par bassin de coopération en complément de la dotation normée des
véhicules
Lot animalier 1 par compagnie
Lot éclairage 1 par compagnie
1 par VAS
En complément de ces lots, une réflexion est en cours afin d'apporter le soutien aux intervenants. 3 Lots d'Appui et de Soutien sont notamment à l'étude avec un premier niveau
de restauration et des tenues de rechange. Judicieusement répartis sur l'ensemble du territoire, ces lots pourraient être convoyés sur l'ensemble du département par l'intermédiaire
d'un VID.
FOCUS sur les propositions d'améliorations de couverture liées aux Moyens Élévateurs Aériens
L'évolution de la technologie des véhicules (châssis ramassés dits compacts, hauteurs déployées
supérieures, possibilité d'articulation, mouvements combinés, stabilisation augmentée) permet
d'envisager une réponse opérationnelle adaptée aussi bien pour le bâti ancien (rues étroites) que pour
les constructions modernes et de plus en plus spécifiques. Les solutions envisagées, à coûts constants
dans le PPE actuel et pour son successeur, intègrent les composantes précitées :
• Apport d'un moyen spécifique devenu nécessaire par l'achat d'un BEA 42 mètres apportant une
polyvalence pour faire face aux risques patrimoniaux, industriels et au développement des imposantes
structures logistiques.
• Renouvellement progressif du parc départemental des MEA avec le remplacement des plus anciens
véhicules par des modèles plus fonctionnels et aux châssis plus ramassés permettant également de
doter l'EDIS d'un MEA de réserve pour les formations : à terme, 15 MEA comme aujourd'hui renforcé
par le BEA pour faire face aux risques de grandes hauteurs et 1 MEA pour l'EDIS/réserve.
• Conservation d'une défense amiénoise par 1 EA 32 et 1 EA 18 complétée par le BEA 42, pérennisation
d'une EA 30 ou 32 sur les agglomérations d'Abbeville et d'Amiens (densité d'habitations de la 3ème
famille et au-delà).
Focus sur les lots opérationnels et MEA
DOCTRINE
c Renforcer les liens avec les associations
de sécurité civile (AASC) pour conforter le
travail commun sur intervention.
MOYENS
c Définir le positionnement des camions
citernes grande capacité dans les zones faisant
l'objet d'une carence en DECI.
c Effectuer un recensement des prises de
forage utilisées en secteur rural pour l'irrigation
des cultures afin de permettre aux sapeurs-
pompiers de se connecter avec leurs pièces
de jonctions et accessoires hydrauliques via
des aménagements (raccord DSP pétrolier).
ORGANISATION
c Assurer un partage numérique des outils
opérationnels et informatiques du SDIS
(cartographie, progiciel CR+) au profit du
territoire pour visualiser la DECI. À l'instar
des acteurs des droits des sols en 2023, une
information auprès des acteurs de la DECI
peut être menée (maires, gestionnaires de
réseaux d'eau), sous forme de réunion de
présentation des capacités de nos outils.
COMPÉTENCES
c Accompagner la mise en place des corres-
pondants communaux « incendie et secours
», dont la désignation est imposée par la loi
MATRAS du 25 novembre 2021.
DECI
Doctrine générale
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Propositions
Amélioration de la couverture des risques complexes
L
es propositions d'amélioration des risques complexes en déclinaison du chapitre 4 se répartissent en 4 thématiques (doctrine, organisation, compétences, moyens) qui ont vocation à les
structurer de manière stratégique.
La doctrine, l'organisation, les compétences, les moyens
Risque nautique
ORGANISATION
c Finaliser le référencement des lots opérationnels (inondation, épuisement) au sein du SGO
permettant une supervision départementale (CTA-CODIS).
c Identifier les zones et locaux d'accueil et d'hébergements possibles des renforts extra-
départementaux.
c Désigner un référent « pôle nautique » et formaliser l'organisation afférente.
COMPÉTENCES
c Renforcer la résilience des sapeurs-pompiers face au
risque d'inondation et améliorer l'adaptabilité du dispositif
organisationnel de secours (sensibilisation et acculturation aux
risques locaux, FMPA de la chaine de commandement, FMPA sur
l'utilisation des moyens spécifiques, coordinations des PCA ICM….).
c Renforcer le vivier de SAL formés à la composante SNL
(sécurisation des interventions en milieu maritime, canal Seine
Nord Europe….).
c Augmenter progressivement le volume d'agents SAL sur l'Est
du département dans le respect de l'effectif départemental fixé
par le règlement opérationnel.
c Améliorer la protection des personnels engagés sur toute
inondation à cinétique rapide via l'intervention des spécialistes
nautiques (reconnaissance, sécurisation des actions, soutien
technique…) formés au sauvetage en eaux vives (SEV).
c Former l'ensemble des SAV3 au pilotage BLS de nuit et aux
« forts courants ».
c Former au sauvetage en eaux vives (SEV) des personnels du
pôle nautique afin d'améliorer la protection des effectifs engagés
sur toute inondation.
MOYENS
c Mener une réflexion concernant les futures acquisitions de
moyens nautiques afin d'améliorer la cinétique et l'efficience
des reconnaissances/ sauvetages mais également la polyvalence
d'utilisation.
c Assurer une dotation homogène des CIS en lots « épuisement »
et remettre à niveau le parc départemental.
c Renforcer la compagnie Authie en moyens hors route pour
répondre aux sollicitations pour le risque d'inondation.
c Poursuivre les réflexions de couverture du risque nautique
sur l'Est du département en prévision de la mise en eau du Canal
Seine Nord Europe à l'horizon 2030 (embarcation dédiée, mises
à l'eau, ports spécifiques, outillages pour travaux hyperbares et
libération de voies navigables, etc.).
c Poursuivre le renforcement des capacités de pompage du
SDIS par l'acquisition :
- d'une ou plusieurs berces de moyenne capacité permettant
l'emport et la dépose de modules de pompage préformatés ;
- d'une cellule de pompage grande capacité (≥ 480 m3) avec
porte cellule adapté.
DOCTRINE
c Améliorer la protection des personnels engagés sur toute inondation à cinétique rapide
via l'intervention des spécialistes nautiques (reconnaissance, sécurisation des actions, soutien
technique…) formés au sauvetage en eaux vives (SEV).
c Renforcer la coopération interservices notamment sur le littoral (SNSM, CROSS,…).
c Augmenter les capacités d'analyse et d'anticipation en lien avec les services partenaires
(sollicitation accrue de l'expertise des services de météo France, lien territorial avec les bassins
impactés).
c Envisager l'engagement de l'EOS drone en soutien des EOS risques nautiques à des fins
de sauvetage (acquisition de drones aquatiques de sauvetage, dépose de gilets ou bouée de
sauvetage).
DOCTRINE
c Graduer la réponse opérationnelle du SDIS en différents
niveaux de montée en puissance pour faire face aux
phénomènes climatiques.
ORGANISATION
c Anticiper la réponse aux phénomènes météorologiques
violents via le positionnement préventif de moyens sur les
secteurs en alerte.
c Assurer la disponibilité des besoins logistiques en
dehors des périodes d'ouverture du service (astreinte ou
accès sécurisé, décentralisation via un guichet unique par
groupement).
COMPÉTENCES
c Renforcer la formation du personnel à l'utilisation des outils de gestion en PCA et de traitement des ICM (doctrine,
stratégie opérationnelle, tâches et missions).
MOYENS
c Graduer la réponse opérationnelle du SDIS en différents niveaux de montée en puissance pour faire face aux
phénomènes climatiques.
c Renforcer les outils de commandement via l'acquisition d'un deuxième PC dans le cadre du pacte capacitaire
avec l'Etat afin d'assurer la couverture de l'Ouest (Abbeville) du département et ainsi réduire les délais de mobilisation
du VPC actuel.
c Installer 1 à 2 lots dédiés à la gestion des Interventions à Caractère Multiples par compagnie.
c Acquérir du matériel embarqué (tablette opérationnelle…) dédié à la gestion opérationnelle du chef de colonne
(niveau 3).
c Étudier la pertinence d'acquisition d'un bateau polyvalent (SAV, SAL, SEV) ou tout autre dispositif utile pour les
missions de reconnaissance, sauvetage, mise en sécurité et protection des primo-intervenants en cas de phénomènes
climatiques violents (orages, intempéries) entrainant des inondations à cinétique rapide en zone urbaine.
Phénomènes climatiques
DOCTRINE GÉNÉRALE
c Élaborer une doctrine de fonctionnement avec les postes de commandement avancés en confortant l'acculturation avec les élus.
Risques sanitaires
DOCTRINE
c Actualiser le PCA au regard des risques sanitaires
identifiés (volets opérationnel et fonctionnel).
MOYENS
c Garantir l'autonomie du SDIS pendant 3 mois pour
lutter contre un virus présentant un taux d'attaque
plus important que celui de la Covid-19 (stock d'EPI :
30 000 kits de protection (50 interventions risque
sanitaire / jour avec une autonomie de 3 mois)).
c Renforcer nos moyens de détection des agents
biologiques (KDT Bio…).
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Propositions
DOCTRINE
c Élaborer une doctrine de
lutte contre les feux de liquides
inflammables (LIF).
c Élaborer une stratégie
de lutte contre les feux de
grands entrepôts considérant
« l'impossible opérationnel ».
Risques industriels
ORGANISATION
c Intégrer la spécialité RAD au sein du
CIS ABBEVILLE pour couvrir les risques
technologiques sur l'OUEST du département.
c Désigner un référent « risques agricoles »
pour le SDIS, correspondant privilégié avec le
monde agricole.
COMPÉTENCES
c Poursuivre le développement de l'équipe « risques
technologiques » en spécialisant les personnels aux
deux composantes RAD et RCH.
c Renforcer la préparation opérationnelle spécialisée
en mutualisant la FMPA avec les SDIS limitrophes
(partage de bonnes pratiques entre SDIS, journées
de sensibilisation).
c Renforcer la formation des personnels aux risques
technologiques et aux risques spécifiques (agricole
et agroalimentaire (méthaniseur, silos, …), filière des
déchets…).
MOYENS
c Poursuivre l'investissement en matériel performant d'identification et de prélèvement
des substances dangereuses (qualification des fumées d'incendie (convention DUQAM),
analyse de l'air,…).
c Renforcer la dotation de nos moyens de reconnaissance et assurer la polyvalence
RT de l'ensemble de nos VRRT.
c Renforcer nos capacités de production de mousse via l'acquisition de matériels
adaptés (lances…).
c Poursuivre la modernisation du parc d'engins grande puissance et alimentation en
vue de constituer des groupes LIF (FMOGP d'une puissance hydraulique à 4000 l/min,
engins-pompes grande-puissance) …
c Moderniser les moyens aériens visant à lutter contre les feux de grands volumes.
c Assurer l'achat d'un émulseur plus performant et non polluant pour l'environnement
(sans fluor) offrant un meilleur pouvoir d'extinction.
FDFENC
DOCTRINE
c Procéder à la déclinaison d'actions préventives avec le monde agricole et
tous les acteurs concernés (DDT,…).
ORGANISATION
c Assurer un armement préventif d'engins lors des périodes sensibles et à
risques.
c Procéder à une évaluation précise de la vulnérabilité des communes face au
risque FENC-FDF (% surfaces agricoles – forêt / surface de la commune).
c Décliner de nouvelles notions opérationnelles (carroyage DFCI forêt de
Crécy et parc du Marquenterre).
COMPÉTENCES
c Renforcer le vivier de sapeurs-pompiers spécialisés aux FDFENC [FD1, FDF2,
FDF3, FDF4 et FENC].
MOYENS
c Renforcer le parc engin FDFENC via l'acquisition de véhicules tout terrain et hors route (10 à 15 CCFM, 5 à 8 VLTT et 20 à 22 CCRM) et assurer la
déclinaison de la dotation de l'Etat via le pacte capacitaire.
c Répartir les moyens sur les bassins à risques identifiés (secteur côtier, espaces boisés et cultivés, parc du Marquenterre…) selon les principes suivants :
• 1 CCFM sur chaque compagnie ;
• Constitution d'un GIFF complet sur la compagnie Ponthieu ;
• Capacité de réponse de 3 départs FENC sur les compagnies Avre, Santerre et Leclerc avec présence au minimum de 2 CCFM.
Réponse d'un départ FENC sur les autres compagnies.
c Moderniser la flotte de camions citernes feux de forêts moyens en assurant les aménagements de sécurité (AMSEC) des CCF actuels qui ne
pourront pas être remplacés dans le cadre du PPE.
c Positionner le CCFS sur une compagnie impactée par le risque FDFENC et en carence en DECI (Roye, Val de Somme ou Montdidier).
c Poursuivre l'acquisition de matériel spécifique destiné à optimiser notre réponse opérationnelle en améliorant les conditions de travail de nos
sapeurs-pompiers (lances GELUCAL…).
c Définir le positionnement de 2 CCFU sur des CIS 2 et 3 afin d'assurer une couverture complémentaire respectivement des massifs de Crécy et
du Marquenterre et des espaces boisés du Sud du département.
c Renforcer la couverture en CCRL en remplacement de VPI
c Affecter un VIDHR sur Péronne afin d'assurer un second moyen d'opérations diverses sur ce CIS-1 tout en assurant la couverture future du canal
Seine Nord Europe (phase construction puis mise à l'eau).
c Envisager la dotation d'un VLHR (type Duster) sur chaque compagnie afin d'assurer une couverture optimale en moyens hors route sur l'ensemble
du département (commandement et conduite hors chemin).
DOCTRINE
c Elaborer une doctrine de protection et
de sauvegarde des biens culturels exposés
aux incendies (PSBC) et former la chaine
de commandement et le personnel en
conséquence.
Feux complexes COMPÉTENCES
c Renforcer la formation des personnels aux risques inhérents
aux feux de parkings souterrains et développer la préparation
opérationnelle des sapeurs-pompiers (risques locaux).
c Former les spécialistes SMPM à la sécurisation du personnel
en intervention sur les bâtiments culturels en hauteur et au
bâchage de toiture.
c Former nos sapeurs-pompiers à l'utilisation de la ventilation
opérationnelle (VO).
MOYENS
c Répartir les ventilateurs opérationnels sur le territoire pour assurer un maillage départemental équilibré au regard
des feux complexes.
c Acquérir un moyen d'alimentation polyvalent (FPTDA, dévidoir automobile d'une capacité minimum de 800 m
de tuyaux de Ø 100 permettant d'alimenter un groupe incendie ou un BEA via deux lignes d'alimentation) pour le
groupement Centre.
c Mettre en œuvre des moyens logistiques dédiés à la protection et la sauvegarde des biens culturels (protection des
œuvres…) et des habitations (suite à un évènement climatique exceptionnel) incluant des éléments de soutien logistique.
c Formaliser la doctrine d'engagement du VECSO et redéfinir son positionnement territorial complémentaire au
FPTLHP basé au CIS-1 Amiens Catelas.
c Renforcer nos moyens de projection de mousse (haut, moyen et bas foisonnement).
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Propositions
EOS GELD
MOYENS
c Amorcer une réflexion d'installation d'une équipe GELD. A défaut,
il est toutefois possible de s'appuyer sur les spécialistes existants dans
la Zone de Défense et de Sécurité NORD, notamment le GRELD 59
et le groupe IBNB-CAPINAV 62. Au-delà de nos frontières régionales,
il existe également le GELD 76 (ZDS OUEST) ainsi que le GELD 75
(BSPP) et le GELD 78 pour la ZDS ILE DE France.
DOCTRINE
c Élaborer une stratégie de veille, analyse et lutte
contre les risques émergents.
Risques émergents
DOCTRINE
c Réactualiser la doctrine « tuerie de masse » et
rédiger un protocole d'accord interservices sapeurs-
pompiers / police / gendarmerie.
c Envisager une réponse graduée et coordonnée
selon un indicateur opérationnel interservices à
différents niveaux de vigilance.
Violences urbaines ORGANISATION
c Assurer des opérations de prévention et actions citoyennes auprès des jeunes (visites de CIS, gestes qui sauvent,
sensibilisation aux risques…).
c Pérenniser l'envoi d'un officier de liaison dans les salles de décision et de sécurité extérieures.
c Développer l'usage des ressources de communication entre les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité intérieure
(DIR-90 sur le réseau ANTARES et anticipation du déploiement du réseau radio du futur (RRF)) afin de renforcer la
coordination interservices sur le terrain.
c Créer (ou revoir) les fiches FISI spécifiques aux quartiers sensibles du département.
COMPÉTENCES
c Pérenniser les liens avec les forces de
l'ordre (formation, information, doctrine, …).
MOYENS
c Renforcer les dispositifs de protection
des engins (vitrages filmés, …).
ORGANISATION
c Installer une équipe RAD au CIS-1 ABBEVILLE
pour garantir la polyvalence des VIRT et une réponse
rapide NRBC-e en tout point du territoire.
c Renforcer la sécurisation des infrastructures du
SDIS.
Menace attentat
COMPÉTENCES
c Accentuer les exercices en interservices sous l'égide de la préfecture pour une
meilleure connaissance des contraintes de chaque entité incluant une dimension
NRBC-e au thématique NOVI.
c Désigner un référent sécurité – sureté à l'échelle du SDIS.
c Poursuivre la formation tuerie de masse des personnels (groupe d'extraction).
MOYENS
c Doter l'ensemble des vecteurs incendie en TLD et kits de décontamination.
c Étudier l'actuel positionnement du PMA au sein du département pour assurer
la couverture des risques départementaux.
c Être en capacité de projeter des moyens de lutte contre la menace incluant
des kits de décontamination primaire, des EPI de type III, des gilets balistiques….
(vecteurs dédiés ou complémentaires).
ORGANISATION
c Formaliser le rôle et les compétences
du pôle sauvetage et recherche.
Mouvements gravitaires
COMPÉTENCES
c Renforcer le nombre d'agents formés à la spécialité USAR (4 à 5 niveau 1 et 1 à 2 niveau 2 par an).
c Poursuivre la formation au risque batimentaire de l'ensemble des USAR 2.
c Consolider la formation des spécialistes USAR sur l'utilisation du télémètre laser.
c Poursuivre les FMPA communes avec les EOS CYNO, drone et le SSSM pour une culture commune et partagée du risque
lié aux mouvements gravitaires.
c Sensibiliser l'ensemble de la chaine de commandement à l'EOS USAR / risque bâtimentaire (capacité opérationnelle)
c Associer l'EOS à l'ensemble des RETEX qui justifient une analyse du risque bâtimentaire.
c Formaliser le rôle et les compétences du pôle sauvetage et recherche.
MOYENS
c Revoir l'ergonomie de la berce USAR afin d'améliorer
les conditions d'intervention et de travail pour le
personnel USAR (ancienneté de la berce actuelle –
bientôt 20 ans).
c Acquérir un second télémètre laser pour améliorer
la couverture opérationnelle départementale et
réduire les délais de transit.
Réseaux
COMPÉTENCES
c Participer aux exercices interservices avec mise en
œuvre des dispositions ORSEC SATER, NAUFRAGES,
MARITIME…
c Acculturer les sapeurs-pompiers aux particularités
des réseaux samariens
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By Ait
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Propositions
Focus sur le risque FDFENC
Affectation des moyens du pacte capacitaire
Compagnies Affectations CCF Affectations CCR Affectations
CCRL
ou CCFMU
Total engins
HR
(variation
avec actuel)
Avre 2
(dont 1 réserve)
3 (dont 1 réserve)
(+1) 1 6
(+1)
Santerre 2 2 1
(+1)
5
(+1)
Leclerc 2
(+1)
3
( -1)
2 dont 1 CCFMU
(+1)
7
(+1)
Mémorial 1
(+1) 2 3
(+1)
Ambiani 1 1 2
Ancre 1 (affiché en réserve)
(+1)
3
(dont 1 réserve)
1
(+1)
5
(+2)
Samaritime 1 1 2 4
Ponthieu 3 1 2 dont 1 CCFMU
(+2)
6
(+2)
Val d'Authie 1 (affiché en réserve)
(+1)
3 (dont 1 réserve)
(+1)
1
(+1)
5
(+3)
Vimeu 1
(+1) 3 (dont 1 réserve) 1 5
(+1)
Amélioration de la couverture territoriale
L'organisation, les compétences, les moyens
Groupement
CIS
SDIS
ORGANISATION
c Surseoir à la baisse du taux d'encadrement de certains CIS
par une réflexion partagée sur les causes et la mise en place de
mesures d'amélioration (pyramide des grades, anticipation des
fins d'activités, préparation aux formations, etc.).
c Poursuivre la mise en œuvre de nouveaux critères de suivi
des CIS (disponibilité immédiate, armement en personnels des
engins, …).
c Modifier le classement du CIS-2 Epehy en CIS-3 au regard de son
faible POJ en journée ouvrable, de son effectif global en baisse,
du faible taux d'encadrement et de son activité opérationnelle.
c Créer des réserves de disponibilités en personnels SPP et SPV
constituant un possible apport départemental par anticipation
afin de pallier aux éventuelles carences constatées (nombre,
compétences) sur certains bassin de coopération en journées
ouvrables.
c Conserver le maillage départemental existant pour répondre
aux objectifs de couverture opérationnelle.
COMPÉTENCES
c Affecter d'anciens chefs de centre SPV aux côtés de l'officier
référent départemental du volontariat, avec un rôle d'appui et
de conseil aux chefs CIS du fait de leurs expériences et chargés
de missions ponctuelles sur certains dossiers transverses ou
d'expertise. COMPÉTENCES
c Poursuivre les formations chefs de groupe des officiers des
unités territoriales.
c Mettre à jour la fiche de poste de l'officier compagnie.
ORGANISATION
c Maintenir la cohérence d'ensemble des contrats opérationnels
au niveau de chaque CIS et à l'échelle des bassins de coopération
via les dotations en moyens courants/spécifiques et un POJ adapté.
c Apporter quelques modifications dans l'équilibrage des
groupements territoriaux par inversion de 2 bassins de coopération
entre les groupements Ouest et Centre et création d'un nouveau
bassin de coopération :
- Affecter le bassin de coopération regroupant les CIS Domart-
en-Ponthieu / Flixecourt / Vignacourt du groupement territorial
Ouest vers le groupement territorial Centre avec rattachement à
l'actuelle compagnie Ambiani (maintien de la complétude de ces 3
CIS pour les formations et l'armement du module décontamination
en lien avec le positionnement du véhicule d'intervention risques
technologiques sur l'agglomération amiénoise) ;
- Affecter le bassin de coopération regroupant les CIS Airaines/
Hallencourt/Forceville du groupement territorial Centre vers
le groupement territorial Ouest avec rattachement à l'actuelle
compagnie Nièvre et Somme.
- Affecter le CIS-2 Conty au Groupement territorial Centre avec
création d'un nouveau bassin de coopération (Poix-de-Picardie
et Conty).
- Affecter le CIS-3 Hangest-en-Santerre sur la compagnie Avre.
ORGANISATION
c Maintenir tous les CIS de l'actuelle organisation territoriale
(Aucun projet de fermeture de CIS).
c Poursuivre la trajectoire de convergence entre les CIS par
la consolidation des bassins de coopération permettant une
cohérence d'ensemble départemental.
c Dimensionner les CIS par rapport aux moyens couvrant les
risques courants et les risques complexes (moyens des EOS).
MOYENS
c Réaliser les constructions des CIS de Beaucamps-le-Vieux,
Conty, Fort-Mahon, Nesle et Saint-Valery-sur-Somme et l'envisager
pour Abbeville.
c Prévoir à minima une tour de manœuvre par compagnie en
privilégiant les CIS avec GAC.
c Déplacer la tour de manœuvres du CIS-1 Amiens-Ferry dans
la cour et prévoir une tour au CIS-1 Amiens Poulainville.
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4 =. (2 SDACR 2024-2028 : Carte de proposition de découpage territorial aeHESDIN (62) ARREST ARCANDAS CACHEPY CH. 62 FRESSENNEVILLE FR| Compagnie "Ponthieu peer Tre LANCHERES LAFREVENT (62) MARTAINNEVILLE MAMONS-BOUBERT MBXI-LE-CHATEAU (62) i NAQURS NAo a ei &, PROYART PRe SAIGNEVILLE SAshe ce te R « SAINT-BLIMONT SBSAINT-QUENTIN-LA-MOTTE sa4 SAINT-RIQUIER SRCompagnie "Val d'Authie" J' PAS-ENARTOIS (62) WARLOY-BAILLON WBou : e BUCQUOY (62) WOIGNARUE WRRAMBURELLES
BLANGY-SUR-BRESLE (76
Ne os Seen
De. E.VIELIN :
À Compagnie "Leclerc"
' SERRE :
Légende|| Communes 4[1] secteurs 1er appel SJ § : CONTY[1 compagnies rr neC1 Groupement OUEST| mn | Groupement CENTRE| en | Groupement EST a ee[mm] Département@ sièges de Compagnie
FLAVY-LE-MARTEL (02)
@ centres d'incendie et de secours@ infrastructures départementales© Unités de Proximité opérationnelles@ Unités de Proximité non opérationnelles | 1/340 000 || Auteur : SSIG - GO - SDIS8O - 01.09.2023 - SDACR 2024-2028 - REF 2023-027 || Document propriété dusoisso || Source: GO-so1sso |
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Propositions
SLIS
ORGANISATION
c Confirmer le rôle de proximité des CPIni
(aucune suggestion de fermeture de CPIni).
c Maintenir les visites d'évaluation annuelles
par les chefs de groupements territoriaux.
c Mettre en œuvre une rencontre annuelle
entre le SDIS, les maires et les chefs des
SLIS afin d'améliorer le fonctionnement des
organisations.
c Poursuivre l'engagement opérationnel dans
le respect de la convention pour une réponse
rapide de proximité.
COMPÉTENCES
c Rappeler la nécessité de la formation
continue, du maintien des acquis et de la
concordance grade/emploi des personnels
des CPIni.
c Intégrer les moyens des CPIni, au besoin
et selon l'accord de l'autorité municipale, dans
un dispositif dimensionnant ou d'opération
de longue durée en complément des moyens
du corps départemental (par exemple lors
d'évènements climatiques générant de
nombreuses opérations diverses).
MOYENS
c Envisager l'équipement d'un poste mobile
Antarès sur chaque engin des CPIni permettant,
en plus de l'amélioration des conditions de
sécurité sur intervention, un lien permanent
sur toutes les interventions. Actuellement, seul
l'engin pompe du CPIni est doté d'un boitier
émetteur récepteur (BER).
Carte de la nouvelle organisation territoriale proposée.
SDACR 2024 - 2028
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Propositions
Focus sur l'organisation territoriale
L
a capacité de réponse des CIS dépend de la disponibilité de ses moyens
humains et matériels. Un centre qui n'est pas en mesure de répondre
à une sollicitation est immédiatement remplacé par celui qui le suit dans le
plan de déploiement des moyens, ce qui augmente le délai de couverture.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette incapacité : absence du véhicule
sollicité dans le centre (engin déjà engagé sur une autre intervention, panne
mécanique…), carence de personnel sur le plan quantitatif (effectif insuffisant)
et/ou sur le plan qualitatif (absence d'une ou plusieurs compétences).
Certains CIS présentent un faible taux de réponse sur leur secteur de
premier appel en journée. Elles s'expliquent essentiellement par la baisse de
la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires durant l'exercice de leurs
activités professionnelle, familiale, scolaire…ou par une carence ponctuelle
en compétence des personnels (conducteurs poids-lourds, chefs d'agrès
tout engin).
La mise en place de contrats opérationnels par CIS et par bassin vise à
s'assurer d'un maintien minimum de ressources propres à chaque entité ou
mutualisables avec les unités voisines. Des difficultés persistent pour remplir
ces contrats notamment sur certaines plages horaires diurnes. Toutefois, ces
dernières années, le SDIS de la Somme n'a pas atteint le seuil de rupture
opérationnelle malgré les cas de simultanéité d'interventions mobilisant
d'importants moyens humains et matériels.
Le maintien des unités opérationnelles actuelles du Corps départemental
dans une organisation plus flexible, permettant l'engagement rapide des
secours avec des sapeurs-pompiers en garde au centre, d'astreinte ou
disponibles en renfort dans le respect des potentiels opérationnels journaliers
(POJ) par CIS et bassins de coopération fixés dans le règlement opérationnel
2022, constitue un axe fort de ce SDACR.
S'il n'est pas envisagé de création de CIS supplémentaire, une réflexion
s'impose cependant quant au nécessaire renforcement de certains secteurs
en souffrance en journée ouvrable. Ces secteurs ruraux, éloignés des axes
principaux de communication et/ou non pourvus de bassins d'emplois
conséquents fonctionnent en mode dégradé sur certaines périodes diurnes
du fait de l'indisponibilité des personnels. Il en résulte la nécessité de
poursuivre la recherche de résolutions alternatives, temporaires, adaptatives
sans être forcément transposables partout. Les spécificités de chaque bassin
de coopération imposent la mise en œuvre de solutions dédiées à chaque
problématique rencontrée, d'autant plus lorsque les délais d'arrivée des CIS
voisins ou en renfort extra-départementaux sont conséquents.
Par exemple, la réponse opérationnelle mutualisée par l'engagement de
moyens en équipage incomplet renforcée par des personnels provenant
d'autres centres pourrait permettre de répondre au principe de proximité et
de sécuriser la réponse opérationnelle (engin armé par des SP de différents
CIS). L'efficacité de cette démarche de mutualisation peut être renforcée par
la préparation et l'anticipation à l'échelle de plusieurs centres (niveau bassin
de coopération et compagnie). La mise en œuvre doit être déclinée dans le
règlement opérationnel réactualisé.
Ainsi, des solutions devront être recherchées pour les secteurs suivants :
• Secteur triangulaire Beauquesne / Toutencourt / Mailly Maillet (secteur
couvert en 1er appel incendie par 3 VPI),
• Bassin Roisel-Epehy.
Constats :
L
es 56 centres d'incendie et de secours du département de la Somme
constituent un maillage territorial de proximité nécessaire à la mise en
œuvre de la réponse opérationnelle du SDIS dans des délais cohérents à la
situation rencontrée selon le degré d'urgence.
Les CIS apportent un point d'accès au volontariat, à la formation des
personnels au plus proche de leur lieu de vie, à
la prévention des risques sur leur secteur, aux
liens socio-économiques locaux et véhiculent
les valeurs citoyennes.
• L'implantation des CIS garantie une
distribution des secours en 1er appel en moins
de 20 km en tout point du département.
• Les difficultés opérationnelles rencontrées
dans certains CIS sont liées à un déficit
d'effectifs ou au manque de disponibilité de
ceux-ci, aggravés par une augmentation de la
sollicitation opérationnelle.
• Les périodes diurnes de la semaine sont
celles qui présentent le plus fort taux de
carences avec des variations horaires locales
entre 5 et 11 h.
L
es orientations pluriannuelles des plans d'équipement et d'investissement
immobilier s'inscrivent dans l'adaptation des locaux, des véhicules
et des matériels à l'évolution des risques et feront l'objet de déclinaison
après validation en CASDIS après passage dans les différentes instances
de concertation.
Le choix des capacités et du nombre d'engins ou de matériels concourant
à la réponse opérationnelle répond aux choix de montée en puissance par
niveaux : 1ère intervention / Renfort et appui / Soutien.
Moyens d'infrastructure
L
'intégration de l'analyse bâtimentaire au SDACR permet de mener une
réflexion globale sur les possibilités d'évolution des CIS afin d'inscrire
des propositions formulées dans les futurs plans d'investissement immobilier
en cohérence avec la réponse opérationnelle attendue.
Sont ainsi identifiés les besoins et les priorités en matière de travaux
de rénovation, d'aménagement ou de construction. Différents critères
d'appréciation sont à prendre en compte : état structurel, état fonctionnel,
adaptabilité, capacité d'évolution du CIS, accueil de formations, vulnérabilité
(soumis aux risques locaux), sécurité et sûreté.
Dans le cadre de la mise en œuvre du PPI et des projets de constructions,
extensions et rénovations des CIS, des ajustements du plan de déploiement
(listes de défense) pourront être à réaliser au regard des nouveaux
positionnements des casernements.
Aussi, vous sont présentés ci-après les cartes de délais d'interventions sur
les futures constructions de CIS inscrites dans le précédent PPI (Abbeville,
Saint-Valery-sur-Somme, Nesle, Fort Mahon, Conty et Beaucamps le Vieux)
afin de mesurer les éventuels impacts de ces constructions sur les délais
d'interventions.
Les centres d'incendie et de secours Les moyens des centres d'incendie et de secours
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Propositions
Abbeville
Les impacts de cette implantation sont :
• meilleure distribution des secours sur l'Est et le Nord de l'abbevillois, notamment
la zone industrielle et commerciale
• accès très rapide sur l'A16 via l'échangeur Abbeville-Est
• accès direct au centre ville par un boulevard
• pas de centre ville à traverser lors d'engagement des secours en milieu rural
• possibilité de centre de regroupement des moyens (CRM) au CIS lors de la
constitution de groupes de renfort
Saint-Valery-sur-Somme
Les impacts de cette implantation sont :
• emplacement facilitant la distribution des secours en centre ville (par les 3
différents axes de circulation Est, Ouest et Sud) sans amoindrir la réponse
opérationnelle sur l'Ouest du secteur de 1er appel (Le Hourdel)
• délais de rassemblement pour les sapeurs-pompiers volontaires en astreinte
réduits (axe D940)
• délais d'engagement des secours en secteur rural réduit (D940)
• pas de problème de stationnement pour les sapeurs-pompiers lors d'afflux
touristiques
• proximité de la gendarmerie (meilleure sureté du CIS)
• gain de temps lors des retours de transport de victime par VSAV au CH Abbeville
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SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Propositions
Nesle
Les impacts de cette implantation sont :
• faible impact opérationnel dans la distribution des secours sur le secteur défendu
en 1er appel, le futur CIS étant proche de l'actuel
• délais d'engagements des secours réduits sur l'ensemble du secteur de 1er appel
(emplacement sur la D930)
• proximité de la gendarmerie (meilleure sureté du CIS)
Fort-Mahon
Les impacts de cette implantation sont :
• amélioration de la distribution des secours en centre-ville, sur la plage et Quend
Plage sans amoindrir la réponse opérationnelle sur l'Est du secteur de 1er appel
• abaissement des délais de transit des secours en centre-ville, sur la plage et
Quend-Plage
• proximité de la gendarmerie (meilleure sureté du CIS)
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 138
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Propositions
Conty
Les impacts de cette implantation sont :
• faible impact opérationnel dans la distribution des secours sur le secteur défendu
en 1er appel, le futur CIS étant proche de l'actuel
• pas de problème de stationnement pour les sapeurs-pompiers lors d'afflux touristiques
(proximité de l'actuel CIS avec l'aire de stationnement des camping-cars)
Beaucamps-le-Vieux
Les impacts de cette implantation sont :
• faible impact opérationnel dans la distribution des secours sur le secteur défendu
en 1er appel, le futur CIS étant proche de l'actuel
• délais d'engagements des secours réduits sur l'ensemble du secteur de 1 er appel
(emplacement sur la D1015)
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 139
opérationnelle desSPV des CPini(durée des sorties d'agents SPV| durée des disponibilités)
16CPI nonintégrés (SLIS)opérationnels
Candas ChepyHuppy LanchèresMons-Boubert Naours 1Saigneville Saint-Blimont oeSaint-Riquier Woignarue CPI non intégré(SLIS) nonopérationnel
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Propositions
Les services locaux d'incendie et de secours
(SLIS) et les corps de première intervention
non intégrés (CPIni).
D
éfinis par les articles R.1424-33 à R.1424-37 du CGCT, les services locaux
d'incendie et de secours sont de réelles unités de proximité, organisés en
centres de première intervention chargés des missions de secours. Ils relèvent
des communes ou des établissements publics de coopération intercommunale
disposant d'un corps communal ou intercommunal de sapeurs-pompiers.
Ils comprennent des sapeurs-pompiers volontaires soumis à des règles
spécifiques fixées en application de l'article 23 de la loi n° 96-370 du 3 mai 1996
relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers.
Chaque centre de première intervention dispose d'un effectif lui
permettant, au minimum, d'assurer un départ en intervention sur sa commune
de rattachement tel que fixé par le RO en sus de l'engagement des moyens du
SDIS 80 (sauf destruction hyménoptère hors frelons asiatiques).
Les communes qui disposent d'un corps de sapeurs-pompiers desservant un
centre de première intervention conservent à leur charge les dépenses relatives
relevant au corps communal.
Le système de gestion de l'alerte mis en œuvre par le centre de traitement de
l'alerte (CTA) déclenche l'intervention des CPIni disponibles, puis recueille avec
le CODIS les remontées d'information opérationnelle du terrain. Ce dispositif
de déclaration des disponibilités des SPV des CPIni permet une information en
temps réel de la disponibilité opérationnelle des personnels et de leur capacité
opérationnelle.
Le directeur départemental des services d'incendie et de secours veille au
bon fonctionnement des corps communaux.
Les chefs de groupements territoriaux sont chargés par le directeur départemental
des services d'incendie et de secours de l'évaluation annuelle des corps communaux
telle que proposée à l'article R 1424-35 du CGCT.
L'évaluation annuelle des CPIni
L
'autorité de gestion compétente (maire) et les autorités préfectorales
sont destinataires du compte-rendu d'inspection validé par le directeur
départemental du SDIS 80. Ces inspections portent sur les moyens humains,
la disponibilité et les qualifications (niveau de qualification – compétences
développées) des SPV et l'état des matériels et engins. L'évaluation annuelle peut
conduire l'autorité de gestion, soit à prendre les mesures visant à pérenniser le
CPIni, soit à le dissoudre. Une limite actuelle de l'exercice d'évaluation annuelle
des CPIni par le SDIS est qu'il n'aborde pas la dimension budgétaire de ces unités.
La diminution du nombre des CPIni depuis plusieurs années dans la Somme
résulte, en l'absence d'intégration dans le corps départemental, soit du regroupement
de CPIni afin d'assurer une activité opérationnelle minimale, soit de la dissolution
des corps communaux.
En 2022 et 2023, 4 CPIni ont notamment été dissous. La raison principale étant
le manque d'activité par carence de SPV formés ou disponibles.
Ces dissolutions n'ont pas eu d'effet majeur sur l'activité opérationnelle du
corps départemental au vu des données recueillies par le SDIS.
Si les résultats constatés s'inscrivent dans le sens d'une rationalisation
communale progressive du réseau des CPIni, la situation départementale devient
une exception avec celle des SDIS de même catégorie qui n'ont plus de CPIni
pour la majeure partie d'entre eux.
La participation des CPIni au service SDIS 80
L
es CPIni exercent leurs activités opérationnelles sur le territoire de la
collectivité dont ils relèvent et doivent être en mesure de réaliser les
missions qui leur sont dévolues en fonction de leurs capacités en personnel et
matériel, telles que déterminées par le règlement opérationnel. Les missions
sont réalisées avec le concours des moyens du SDIS 80 (excepté les destructions
d'hyménoptères, hors frelons asiatiques).
L'activité opérationnelle des CPIni, exprimée en nombre de sorties de véhicules
opérationnels, représentait 359 interventions en 2022, 204 interventions jusqu'au
1er novembre 2023.
Nombre d'interventions des CPIni par type :
2022 2023
(01/01 au 01/11)
SSUAP 262 159
AVP 23 18
INC 15 8
RT 4 0
OD 55 19
Le nombre de départs en intervention non assurés des CPIni, selon les données
issues du système de gestion opérationnelle du CTA-CODIS, représente 500
interventions pour 2022 et 355 interventions pour 2023. Dans la majorité des
cas, la cause principale du refus de sortie est l'insuffisance de l'effectif des SPV
disponibles ou le manque de compétences des SPV disponibles par rapport au
type de l'intervention.
Les données ressortant de l'activité opérationnelle montrent que la
contribution des CPIni à l'exercice des missions est réduite et que l'activité
des CPIni se concentre sur un nombre restreint de communes.
Constat
A
u 1er novembre 2023, dans le département de la Somme, il existe 17
CPIni relevant tous des communes sièges de leur implantation.
Leur nombre a été significativement réduit à partir de 1999 (plus de 100
CPIni avant la départementalisation) : au 1 er novembre 2023, 13 CPINI sont
opérationnels toutes missions, 3 CPIni sont opérationnels uniquement pour
le prompt secours d'urgence aux personnes et les opérations diverses (pas de
mission de lutte contre les incendies), 1 CPIni n'est pas opérationnel.
Aucune création ou dissolution de CPIni n'est envisagée dans le présent
schéma départemental d'analyse et de couverture des risques. Toutefois, afin
d'assurer leur pérennité, les CPIni non opérationnels toutes missions doivent
prendre les dispositions nécessaires pour assurer tous les secours. par le SDIS. Si
les résultats constatés s'inscrivent dans le sens d'une rationalisation communale
progressive du réseau des CPIni, la situation départementale devient une
exception avec celle des départements des SDIS de même catégorie qui n'ont
plus de CPIni pour la majeure partie d'entre eux. Lors des dernières évaluations
annuelles, il a, par ailleurs, été fait les constats suivants :
Points positifs :
• Prompt-secours de proximité ;
• Plus-value des doubles affectations CPIni/Corps départemental ;
• Convention SDIS/mairies sièges de CPIni renouvelée en 2023.
Points améliorables :
• Disparité des équipements ;
• Potentiel opérationnel, humain et matériel variable d'un CPIni à un autre ;
• Peu de disponibilités des personnels en journée durant la semaine ;
• Engins inadaptés, vieillissants dans plusieurs CPIni ;
• Baisse des effectifs, moyenne d'âge élevée, pérennité non garantie sur du
moyen ou long terme pour certains CPIni.
CPI non intégrés opérationnels :
Arrest Candas Chepy
Fressenville Huppy Lanchères
Martainneville Mons-Boubert Naours
Proyart Saigneville Saint-Blimont
Saint-Quentin-La-Motte Saint-Riquier Woignarue
CPI non intégrés non opérationnels :
Ramburelles
Répartition et missions des CPIni par groupement territorial :
Groupement territorial Est : 2 dont 1 opérationnel toutes missions (Warloy
Baillon), 1 opérationnel prompt-secours SSUAP et OD (Proyart).
Groupement territorial Centre : 4 dont 1 non opérationnel (Ramburelles), 1
opérationnel prompt-secours SSUAP et OD (Martainneville), 2 opérationnels
toutes missions (Candas et Naours).
Groupement territorial Ouest : 11 dont 10 sur la compagnie
« Vimeu », 1 opérationnel prompt-secours SSUAP et OD (Saigneville), 10
opérationnels toutes missions (Arrest, Chepy, Fressenneville, Huppy, Lanchères,
Mons-Boubert, Saint Blimont, Saint-Quentin-La- Motte-Croix-Haut-Bailly, Saint
Riquier, Woignarue).
0,8 %
Part de l'activité
opérationnelle
du SDIS assurée
en 2022 par les
CPIni
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Risques 2024-2028 140
a—i[| PoSERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Propositions
Amélioration de fonctionnement du SDIS
L
es propositions d'amélioration du fonctionnement de l'établissement se répartissent en 4 thématiques (doctrine, organisation, compétences, moyens) qui ont vocation à les structurer de
manière stratégique. Elles reposent sur l'ensemble des éléments non mentionnés à travers les risques courants, complexes ou territoriaux.
La doctrine
DÉVELOPPEMENT DURABLE
c Développer une politique de développe-
ment durable formalisée à travers des enga -
gements et objectifs (ODD) afin de maitriser
les consommations en énergies, réduire les
émissions de gaz à effet de serre, déchets et
lutter contre les pollutions.
c Intégrer les ODD dans les choix d'inves -
tissement et projets d'infrastructure tout en
sensibilisant les financeurs aux nécessaires
enjeux de protection de l'environnement.
RÉSILIENCE
c Mettre à jour le plan de continuité des
activités du SDIS et identifier les mesures de
prévention et de protection nécessaires pour
renforcer la résilience du SDIS et réduire ses
vulnérabilités (sécurisation des SIC, cyber-
menaces, …).
QUALITÉ
c Décliner le PPG et la démarche qualité au
sens large au sein de l'établissement à des fins
d'amélioration continue du fonctionnement de
l'organisation et pour tendre vers l'excellence
opérationnelle.
COUT DU SAUVÉ
c Développer et mettre en œuvre une
méthode d'estimation monétaire périodique
du service rendu et du bénéfice sociétal dégagé
par l'intervention des sapeurs-pompiers en
valorisant l'action économique des secours
lors des séances plénières du CASDIS.
L'organisation
SIC
c Afin de répondre aux différents flux
d'émission des appels d'urgence (AML, e-call…)
et d'harmoniser les pratiques nationales, il est
proposé le transfert du numéro d'urgence 112
au sein du CTA-CODIS.
c Renforcer la sécurisation des systèmes
d'information et de communication pour
lutter contre les risques de cyber-attaques
(plan adapté).
c Maintenir la présence de l'infrastructure et du
matériel ANTARES aux fins de communications
tactiques après le déploiement du RRF.
SÛRETÉ - SÉCURITÉ
c Conforter la place et le positionnement
de l'officier surêté – sécurité et décliner
progressivement les actions visant à renforcer la
protection de l'établissement (cartes d'identité
numérique, sécurisation des CIS, actions de
sensibilisation…).
QUALITÉ
c Tendre vers un système de management
de la qualité utile à la performance du SDIS et
au contrôle de gestion qui en découle.
RÉSILIENCE
c Définir un plan de protection des différents
sites du SDIS en lien avec l'officier référent
sûreté/sécurité (anti-intrusion).
COUT DU SAUVÉ
c Systématiser l'apport du coût du sauvé
au sein des RETEX du SDIS.
c Envisager l'exploitation de l'outil « coût
du sauvé » pour l'ensemble des engagements
opérationnels dimensionnants ou périodiques
(période FDFENC, phénomènes climatiques,
inondations…).
Les compétences
DÉVELOPPEMENT DURABLE
c Sensibiliser le personnel et assurer une
communication interne promouvant le
développement durable et ses objectifs en
encourageant les initiatives locales.
SIC
c Renforcer la sécurisation des systèmes
d'information et de communication pour
lutter contre les risques de cyber-attaques
(plan adapté).
c Sensibiliser le personnel sur les risques liés
au numérique et les cybers menaces à travers
des actions ciblées.
QUALITÉ
c Renforcer la culture qualité et les compé-
tences managériales des chefs de centre via
la mise à disposition de formations et outils
adaptés au pilotage de leur CIS.
c Pérenniser la mise en place de l'équipe
RCCI aux fins d'amélioration du RETEX et pour
l'amélioration de nos pratiques.
EDIS
c Poursuivre les relations interservices visant
à des mises en situation professionnelles en
collaboration entre l'EDIS et SIMUSANTE
(exercices communs entre équipages VSAV,
moyens SSSM et équipes SMUR). Ce partenariat
pourra aboutir à une convention entre nos
entités.
c Développer la montée en compétence dans
le domaine du secours routier avec l'apport
d'un plateau technique au CIS-1 Poulainville.
SOUTIEN DE L'HOMME
c Confier la fonction d'officier de sécurité
à l'un des 3 chefs de colonne d'astreinte
permettant ainsi d'assurer un appui et un
rôle de conseil auprès du COS sur la santé et
la sécurité des sapeurs-pompiers engagés sur
opération. L'officier sécurité pourra également
constituer un binôme avec un officier santé,
leur relation étant importante.
Les moyens
SOUTIEN DE L'HOMME
c Disposer d'un véhicule de soutien alimentaire (VSA) lourd permettant
de restaurer dans de bonnes conditions les personnels engagés sur le terrain.
Cet engin serait systématiquement associé avec le niveau de commandement
SITE ou à la demande particulière du chef de colonne sur les opérations de
très longue durée ou nécessitant de nombreux effectifs ;
→ Orientation : création de trois lots d'appui et de soutien (LAS) (1 par
groupement territorial et judicieusement positionné), qui seraient engagés
avec le chef de colonne et permettraient de restaurer sommairement un
échelon de commandement de niveau COLONNE et d'assurer un réassort
vestimentaire minima (rations, café, bouilloire, groupe électrogène, barres
énergétiques, sous-vêtements, tenues d'intervention, abri léger et étanche
…). À noter la nécessité d'un VTU équipé d'une rampe de chargement pour
l'acheminement du LAS.
c Suivi de la gestion des équipements de protection individuelle et
organisation du lieu de soutien aux intervenants, en lien avec l'officier du
service de santé.
CHAINE DE COMMANDEMENT
c Poursuivre le développement des outils de coordination et de partage
de l'information en situation d'urgence facilitant ainsi la gestion des crises.
Ces solutions permettent notamment la création simplifiée de SITAC, le
renseignement de tableaux des moyens, la rédaction d'ordres complémentaires
des transmissions, le renseignement de la main courante et la visualisation
2D/3D évolutive de la situation.
c Affecter le futur véhicule poste de commandement niveau colonne (VPC)
sur le secteur Ouest (CIS Abbeville) dans le cadre de la dotation d' État du
pacte capacitaire, en complément de l'actuel PC de colonne lourd/PC de
site en remisage sur l'EST du département (CIS Moreuil).
c Doter chaque véhicule de chefs de colonne des moyens GOC et
multimédias permettant de mettre en œuvre sur le terrain un PC Avancé.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
c Poursuivre la prise en compte du changement climatique et du
développement durable, en adaptant les constructions du SDIS, par
exemple l'architecture, ses matériaux et ses performances énergétiques
(bois, association du béton), isolation biosourcée, orientation héliotropique
positive, maîtrise de l'étanchéité à l'air, panneaux photovoltaïques, ventilation
double flux, vêture bois, …).
RÉSILIENCE
c Équiper les CIS de moyens autonomes permanents assurant la distribution
des secours (mise en place de groupes électrogènes fixes, dotation de berces
génératrices).
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 141
© Bastien GUERCFBlSécurité civile far: à ML, _ +7 \ << Ae SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Propositions
Focus sur la réponse spécifique du volontariat
RESSOURCES HUMAINES
1 - Développer avec maîtrise les engagements différenciés.
2 - Développer les conventions avec les secteurs privés et publics (collectivités locales et territoriales).
3 - Faciliter l'engagement SPV des personnels administratifs et techniques du SDIS.
4 - Encourager et développer le recrutement de SPV experts dans des domaines spécifiques. Sont concernées les
personnes ayant des compétences spécifiques dans les domaines des risques naturels, des risques technologiques,
de l'environnement, la protection du patrimoine ou autres, engagées, si elles satisfont aux conditions générales
d'accès au volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers, en qualité de sapeurs-pompiers volontaires, pour des
missions de conseil technique auprès du SDIS 80.
5 - Diversifier les recrutements SPV.
6 - Identifier et rencontrer les employeurs de SPV (ou de potentiels SPV).
7 - Simplifier la gestion et les tâches technico-administratives.
8 - Élargir, si nécessaire, le bassin de recrutement des SPV.
9 - Poursuivre la politique de féminisation des effectifs et aménager les équipements le cas échéant.
10 - Faciliter la double affectation des artisans sapeurs-pompiers volontaires.
11 - Favoriser des doubles affectations et les doubles statuts actifs dans les CIS du SDIS.
12 - Faciliter l'accès aux logements sociaux proches d'un centre d'incendie et de secours.
13 - Valoriser, dans le monde du travail, les personnels ayant contracté un engagement de sapeur-pompier volontaire.
Pour cela, créer du lien et des conventions avec les bailleurs sociaux et l'association des maires du département
de la Somme.
14 - Réajuster les répartitions des TNOP par missions et types de CIS.
FORMATION
15 - Développer les compétences et responsabiliser les cadres SPV.
16 - Conserver la dualité existante pour les formations courantes par l'alternance de formation à distance couplée
aux nécessaires séquences pratiques dans les CIS proches des lieux de résidences.
17 - Continuer à proposer des formations en période de vacances scolaires adossées à un hébergement local lorsque
cela est possible.
18 - Poursuivre l'adaptation de l'offre de formation aux besoins opérationnels en fonction des risques ainsi qu'aux
périodes de vacances.
19 - Développer les formations au management de la ressource.
OPERATIONNEL
20 - Réadapter les prises d'astreintes planifiées et indemnisées par créneaux en fonction des CIS et des contraintes
individuelles au lieu des états de disponibilité « D5-10-15 » qui offrent plus de souplesse pour les SPV mais qui ne
garantissent pas toujours le niveau minimum de réponse opérationnelle du CIS. Ces astreintes sont complétées
par les autres disponibilités citées supra.
21 - Faciliter les disponibilités des PATS du SDIS également SPV selon les situations d'urgence et la sollicitation
opérationnelle (exemple lors des moissons estivales, lors d'intempéries climatiques ou engagement de moyens
du niveau NOVI).
22 - Développer l'équipe de soutien avec les anciens sapeurs-pompiers et PATS.
COMMUNICATION
23 - Maintenir une communication forte avec la presse locale pour proposer des parutions de reportages quotidiens
sur les sapeurs-pompiers du département, que ce soit en intervention ou lors de manœuvres.
24 - Sélectionner des SPV pour promouvoir le volontariat à l'extérieur du SDIS.
25 - Recruter des SPV pour leurs compétences, leurs réseaux d'échanges, leurs savoir-faire et leurs motivations qui
permettront de tisser des liens et de renforcer les effectifs en quantité et qualité.
Remarque :
Le contexte juridique sensible pourrait faire évoluer les propositions formulées, notamment
concernant les activités programmées.
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Risques 2024-2028 142
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Orientations stratégiques et opérationnelles
Eu égard à l'analyse territoriale et fonctionnelle de l'établissement, à l'analyse des risques
courants et complexes présents dans le département et de la couverture associée ainsi qu'à
l'identification des points de rupture capacitaire et autres fragilités et vulnérabilité de l'établissement,
le SDIS de la Somme fixe ses orientations stratégiques pour la période 2024-2028.
Enjeu 1 : Poursuivre la culture d'amélioration continue du
SDIS.
Enjeu 2 : Adapter la réponse opérationnelle à l'évolution du
territoire
Enjeu 3 : Préparer et sécuriser l'action des sapeurs-pompiers.
Enjeu 4 : Conforter la place du SDIS comme acteur majeur
de la préparation et de la gestion des crises
Enjeu 5 : Tendre vers une organisation durable et résiliente.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 143
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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Orientations
Enjeu 1 : Poursuivre la culture
d'amélioration continue du SDIS
Enjeu 2 : Adapter la réponse
opérationnelle à l'évolution du
territoire
Enjeu 3 : Préparer et sécuriser
l'action des sapeurs-pompiers
Enjeu 4 : Conforter la place du
SDIS comme acteur majeur de la
préparation et de la gestion des
crises
Enjeu 5 : Tendre vers une
organisation durable et résiliente
1. Renforcer la
couverture du risque
courant.
2. Renforcer la
dynamique de
convergence
territoriale.
3. Anticiper
l'émergence des
nouveaux risques et effets
du changement climatique.
4. Identifier les risques de
rupture capacitaire via l'apport
des outils prédictifs associés au
RETEX.
5. Assurer la
préparation opérationnelle
et protéger les intervenants.
6. Développer l'analyse
opérationnelle, la
prospective et l'innovation.
9. Développer une
organisation écoresponsable
soucieuse de valoriser son action
économique.
10. Tendre vers
une organisation
résiliente, apprenante et
performante.
EnjeuxEnjeux Orientations stratégiquesOrientations stratégiques
7 . Renforcer
la coopération
opérationnelle pour
améliorer la compréhension
mutuelle des enjeux de sécurité
civile.
8. Consolider le conseil en matière
de sécurité civile et de gestion des
risques et des crises au profit des élus,
de la population et des
acteurs publics
et privés
partenaires.
Enjeu 1 : poursuivre la culture
d'amélioration continue du SDIS
• Orientation stratégique u : renforcer la
couverture du risque courant.
• Orientation stratégique v : renforcer la
dynamique de convergence territoriale.
Objectifs
1.1 Conforter la place du SDIS face aux
enjeux de sécurité civile et aux évolutions
du territoire.
1.2 Poursuivre la montée en compétence
en considérant les nouveaux enjeux et défis
opérationnels.
1.3 Considérer la réponse spécifique du
territoire.
2.1 Organisation territoriale.
2.2 Organisation opérationnelle.
Enjeu 2 : Adapter la réponse
opérationnelle à l'évolution du territoire
• Orientation stratégique w : anticiper
l'émergence des nouveaux risques et effets
du changement climatique.
• Orientation stratégique x : identifier les
risques de rupture capacitaire via l'apport
des outils prédictifs associés au RETEX.
Objectifs
3.1 Anticiper les évolutions climatiques.
3.2 Améliorer l'engagement des
spécialistes.
3.3 Se préparer face à la menace.
4.1 Mobiliser les nouvelles technologies
et l'IA au service des SP .
4.2 Ancrer la culture du RETEX aux fins
d'amélioration de la réponse OPE territoriale.
Enjeu 3 : Préparer et sécuriser l'action
des sapeurs-pompiers
• Orientation stratégique y : assurer la
préparation opérationnelle et protéger les
intervenants.
• Orientation stratégique z : développer
l'analyse opérationnelle, la prospective et
l'innovation.
Objectifs
5.1 Assurer la préparation opérationnelle.
5.2 Protéger les intervenants.
6.1 Assurer une veille active des MSGU
et conforter le renseignement OPE.
6.2 L'innovation pour l'action.
Enjeu 4 : Conforter la place du SDIS comme
acteur majeur de la préparation et de la
gestion des crises
• Orientation stratégique { : renforcer la coopération
opérationnelle pour améliorer la compréhension
mutuelle des enjeux de sécurité civile.
• Orientation stratégique | : consolider le conseil en
matière de sécurité civile et de gestion des risques
et des crises au profit des élus, de la population et
des acteurs publics et privés partenaires.
Objectifs
7 .1 Poursuivre les coopérations interdépartemen-
tales et interservices pour une meilleure réponse
de sécurité civile.
7 .2 Maintenir l'engagement dans le cadre de la
solidarité nationale.
8.1 Accompagner les générateurs de risques
dans leur capacité de résistance.
8.2 Assurer le conseil technique auprès des
décideurs.
8.3 Développer une culture de sécurité civile
citoyenne.
Enjeu 5 : Tendre vers une organisation
durable et résiliente
• Orientation stratégique } : développer
une organisation écoresponsable soucieuse
de valoriser son action économique.
• Orientation stratégique ~ : tendre vers
une organisation résiliente, apprenante et
performante.
Objectifs
9.1 Agir pour la protection de
l'environnement en qualité d'acteur
écoresponsable.
9.2 Valoriser l'action économique des
secours.
10.1 Une organisation tournée vers la
démarche qualité opérationnelle.
10.2 Réduire nos vulnérabilités et
renforcer notre résilience.
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Risques 2024-2028 144
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Orientations
Orientation stratégique u : Renforcer la couverture du risque courant
1.1 Conforter la place du SDIS face aux enjeux de sécurité civile et aux évolutions du territoire.
S
entinelle des territoires dans sa capacité à porter secours à la population à tout moment dans un large champ
de missions, le SDIS doit être perçu comme un atout et un partenaire incontournable qui devra être soutenu
de manière pérenne dans ses démarches pour faire face aux défis de sécurité civile.
La notion de coût du sauvé constituera un critère d'appréciation de l'importance du SDIS dans un paysage des
risques en constante évolution.
L'accroissement constant de l'activité opérationnelle et notamment des sollicitations pour des secours et des
soins d'urgence aux personnes (SSUAP) oblige le SDIS à se recentrer sur les opérations de secours pour détresse vitale
ou fonctionnelle justifiant l'urgence à agir. La déclinaison de la loi MATRAS permettra notamment de formaliser la
position du SDIS quant à sa possibilité de temporiser l'engagement de moyens pour des interventions sans notion
d'urgence.
Grâce au maintien d'un maillage pertinent en centre d'incendie et de secours (la totalité du territoire se trouve
à moins de 20 kilomètres d'une unité opérationnelle), le SDIS conserve sa pleine capacité d'urgence de proximité
sur l'ensemble du département de la Somme. Il confortera la mise en œuvre de dispositifs apportant une réactivité
immédiate en s'interrogeant avec les acteurs de la santé sur les réponses à apporter dans les « zones blanches ».
Maintenir une capacité de réponse incendie : mission exclusive du SDIS, la couverture du risque incendie sera
confortée par le maintien à minima d'un engin-pompe dans chaque CIS.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Réaffirmer la place prépondérante du SDIS dans les secours d'urgence aux personnes en équipes avec matériels.
• Garantir la couverture SSUAP sur tout le territoire.
• Maintenir une capacité de réponse incendie homogène.
1.2 Poursuivre la montée en compétence en considérant les nouveaux enjeux et défis opérationnels.
L
'évolution des matériels, des techniques et les avancées législatives obligent en permanence les personnels à
renforcer leurs connaissances pour les risques courants. Un axe fort sera dédié à la montée en compétence
permettant la réalisation d'actes de soins d'urgence par les sapeurs-pompiers dans le prolongement de la loi MATRAS.
Cette disposition s'effectuera progressivement dans le prolongement de la formation de tous les sapeurs-pompiers
aux secours d'urgence aux personnes en équipe.
Les autres domaines (incendie, secours-routier, opérations diverses) bénéficieront également de notables montées
en compétences.
La nécessaire polyvalence des personnels exige un accompagnement régulier pour rappeler les nécessités
d'adaptation en y associant la compréhension des évolutions des risques. Cette appropriation du rôle tenu par
chaque sapeur-pompier dans une organisation mouvante mais fondée sur la notion d'équipe constitue un objectif
pour répondre aux nouveaux enjeux et défis opérationnels explicités dans ce SDACR.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Former l'ensemble des sapeurs-pompiers aux secours et soins d'urgence et d'assistance aux personnes en
équipes avec matériels.
• Décliner les évolutions apportées par la loi MATRAS, notamment en ce qui concerne les techniques et soins
d'urgence (TSU).
• Accroitre les connaissances de tronc commun des sapeurs-pompiers visant à intégrer les évolutions des risques
(véhicules nouvelles énergies, modifications bâtimentaires…).
1.3 Considérer la réponse spécifique du territoire :
L
a monographie du département lui confère un panel de risques hétérogènes et tributaires de multiples facteurs
(géographique, saisonnier, sociologique, économique, etc.). Ce constat fait obligation au SDIS d'assurer une
réponse homogène en tout point du territoire pour les risques courants tout en prenant en compte les aléas des
risques complexes.
La prise en compte par le SDIS de ces différentes spécificités constitue le fondement de la couverture
opérationnelle : elle sera adaptative au regard des ressources humaines de chaque centre d'incendie et de secours
et de l'allocation des moyens matériels mais avec l'ambition partagée d'une réponse uniforme pour traiter les
risques courants. Les contrats opérationnels formaliseront cette approche.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Adapter la réponse opérationnelle du SDIS en considérant les spécificités du territoire (agglomération Amiénoise
et littoral) en installant notamment une GAC sur certains centres côtiers en période estivale.
• Conforter les contrats opérationnels par CIS et bassins de coopération.
Orientation stratégique v : Renforcer la dynamique de convergence
territoriale
2.1 Organisation territoriale
G
arante de l'efficience de la réponse opérationnelle, l'organisation territoriale repose sur un triptyque
éprouvé : positionnement de proximité des CIS, synergie inter-CIS au sein de chaque bassin de coopération,
définition de contrats opérationnels spécifiques à chaque CIS et partagés à l'échelle des bassins.
Véritable colonne vertébrale opérationnelle, cette architecture est adossée à une structuration fonctionnelle
constituée des compagnies et groupements territoriaux. Cette répartition est affinée à la marge dans cette
actualisation du SDACR. Elle conforte les engagements à poursuivre la modernisation du parc roulant et les efforts
d'évolution du parc immobilier qui viseront également à adapter les locaux à l'évolution des effectifs (féminisation,
jeunes sapeurs-pompiers).
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Conforter, en l'affinant, l'architecture territoriale en place.
• Adapter les locaux à l'évolution des effectifs (féminisation et jeunes sapeurs-pompiers).
• Poursuivre la mise à jour du parc immobilier.
2.2 Organisation opérationnelle
L
e SDIS doit faire preuve d'agilité et de souplesse pour conserver la pertinence de sa structuration opérationnelle.
Sur la base des analyses statistiques mais également du constat des disponibilités réelles des personnels,
tout dispositif concourant à l'amélioration de l'engagement des secours sera recherché : gestion anticipée des
armements d'engins par la mise en place d'un réservoir de disponibilité, convergence/complétude d'engins et/ou de
personnels, adaptation de la ressource humaine à la saisonnalité, mise en place de gardes aux centres temporaires,
renforcement de la disponibilité diurne, etc.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Favoriser les complémentarités opérationnelles.
• Installer un réservoir de disponibilité (SPP et SPV) visant à compenser les carences en personnels ou compétences
et anticiper les éventuels besoins de montée en puissance (évènement climatique, renfort, …).
• Renforcer la disponibilité en journée ouvrable et identifier les leviers d'amélioration.
• Poursuivre la modernisation du parc roulant et des matériels associés.
Enjeu 1 : Poursuivre la culture d'amélioration continue du SDIS
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Orientations
Enjeu 2 : Adapter la réponse opérationnelle à l'évolution du territoire
Orientation stratégique w : Anticiper l'émergence
des nouveaux risques et effets du changement
climatique.
3.1 Anticiper les évolutions climatiques
F
ace aux effets du changement climatique, le SDIS doit agir et se préparer. Ces
dernières années, les feux d'espaces naturels, inondations, tempêtes, orages et
autres aléas ont augmenté en fréquence et en intensité. Ces phénomènes constituent
des moments critiques et sensibles pour le SDIS car ils sont fortement consommateurs en
ressources humaines et matérielles et peuvent s'avérer étendus sur le territoire.
La multiplicité des
interventions induites par
ces aléas peut générer une
désorganisation temporaire
de la réponse opérationnelle
sur le secteur impacté.
De ce fait et pour limiter
toute rupture capacitaire,
il convient de renforcer
nos pratiques, nos moyens
ainsi que nos outils de
gestion opérationnelle et
de commandement tant sur
le terrain ainsi qu'au CTA-
CODIS. La collaboration
avec les partenaires et experts doit se poursuivre. Elle doit améliorer la compréhension
du risque pour nos sapeurs-pompiers en renforçant leurs compétences opérationnelles,
et doit s'étendre au grand public pour sensibiliser, informer et prévenir afin de limiter les
sollicitations non urgentes.
Enfin, le retour d'expérience doit servir de fil conducteur pour préparer nos forces
à la lutte contre des événements non rencontrés dans notre département et de fait
limiter l'effet de surprise et l'incertitude qui en découle. La lutte contre les feux de
forêt et d'espaces naturels et l'amélioration de notre organisation face aux phénomènes
climatiques et interventions multiples constitueront nos principaux enjeux.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Graduer sa réponse opérationnelle en différents niveaux de montée en puissance
pour faire face aux phénomènes climatiques.
• Prépositionner des moyens opérationnels (hommes et matériels) au sein des CIS et par
anticipation en période estivale pour lutter contre les feux de forêt d'espaces naturels
mais aussi à la suite d'une vigilance météorologique sur le secteur impacté.
• Renforcer la compétence des sapeurs-pompiers pour lutter contre ces nouveaux
risques (formation FDF, ICM, SAV, SEV…).
• Renforcer le parc engin via l'acquisition de véhicules tout terrain (CCF, VLTT, CCFU…)
en veillant à les répartir judicieusement sur le territoire.
• Investir dans du matériel adapté visant à mobiliser les outils de GOC en tout point
du territoire (nouveau poste de commandement sur l'Ouest, outils et tablettes
opérationnelles embarquées, lances GELUCAL,…).
3.2 Améliorer l'engagement des spécialistes.
A
fin de garantir une réponse adaptée en tout point du territoire face aux risques
complexes, le SDIS dispose de trois pôles de compétence (risque nautique,
recherche et sauvetage, risques technologiques) incluant l'ensemble des équipes
opérationnelles spécialisées de l'établissement. Face à l'émergence des nouveaux
risques et effets du changement climatique précédemment évoqué mais plus largement
à l'organisation opérationnelle du SDIS 80 face au risque complexe, il est nécessaire
d'améliorer l'engagement des spécialistes.
Une réflexion doit être menée pour renforcer la qualification de certaines EOS afin
d'agir plus efficacement contre ces nouveaux risques complexes. Les règlements intérieurs
qui organisent la réponse capacitaire pour garantir une couverture optimale sur tout
le territoire doivent être finalisés. Enfin, eu égard aux derniers événements rencontrés
(projection journalière des SAV pour lutter contre les inondations dans le Pas-de-Calais en
2023) une réflexion technique pourrait être engagée pour garantir le suivi en temps réel
de la disponibilité et du déclenchement des agents spécialisés et garantir une couverture
opérationnelle optimale.
In fine, la réponse opérationnelle spécialisée se décline en trois temps : une phase
de mobilisation dans les 30 premières minutes de l'intervention visant à engager les
spécialistes immédiatement disponibles chargés d'apporter une réponse reflexe et les
premières mesures d'urgence, une phase de montée en puissance sous un délai d'une
heure permettant l'engagement des équipes spécialisées ou consolidées ainsi que la
montée en puissance de la chaine de commandement et utile à l'identification des
besoins et services dépassant les capacités du SDIS, puis une phase de stabilisation
intégrant les équipes de renforts (internes au SDIS ou extra départementales) visant à
contenir le sinistre et ses effets.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Finaliser la rédaction de l'ensemble des règlements des EOS.
• Compléter les qualifications des équipes opérationnelles spécialisées (sauvetage en
eaux vives [SEV] pour les sauveteurs aquatiques à des fins d'amélioration de la protection
des intervenants engagés sur toute inondation à cinétique rapide).
• Réfléchir à l'installation d'EOS spécifiques ou sapeurs-pompiers formés aux composantes
d'exploration de longue durée, de protection et de sauvegarde des biens culturels, de
lutte contre les feux de liquides inflammables.
• Améliorer l'équipement des spécialistes pour garantir une meilleure réponse
opérationnelle.
3.3 Se préparer face à la menace
F
ace à la menace terroriste qui reste diffuse et peut prendre naissance en tout point
du territoire en raison des modes d'action qui peuvent prendre des formes très
diverses, le SDIS doit se tenir prêt à agir.
Le contexte géopolitique actuel et les tensions naissantes dans le monde doit nous
inciter à redoubler en vigilance à l'approche d'événements majeurs tels que les jeux
olympiques 2024. À cet égard, et compte tenu de la présence de nombreuses infrastructures
sur le territoire (centres commerciaux, gares TGV, lieux de culte…) et autres manifestations
récréatives, sportives et culturelles (une vingtaine d'évènements regroupent chaque
année plus de 10 000 personnes), le SDIS 80 doit poursuivre ses exercices communs avec
les forces de sécurité intérieure et se préparer à lutter contre un évènement impliquant
une composante nucléaire, radiologique, biologique et/ ou chimique.
L'acculturation à l'utilisation du dispositif SINUS dédié au dénombrement et tri de
nombreuses victimes doit être renforcée au sein du territoire.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Assurer une réponse immédiate et polyvalente en tout point du territoire pour lutter
contre les menaces impliquant de nombreuses victimes. (installation de l'EOS RAD au
CIS-1 Abbeville, recentralisation du PMA au CIS Flixecourt ou Val de Somme).
• Accentuer les exercices et formation des sapeurs-pompiers en partenariat avec les
forces de sécurité intérieure notamment pour renforcer les compétences des sapeurs-
pompiers formés au groupe d'extraction et / ou affectés dans un CIS doté d'un VNOVI
et du dispositif SINUS.
• Renforcer les équipements de protection des sapeurs-pompiers (EPI balistiques adaptés,
déploiement de TLD et kits de décontamination au sein des engins incendie, …).
Orientation stratégique x : Mobiliser la technologie
et le RETEX aux fins d'amélioration continue de nos
performances opérationnelles
4.1 Mobiliser les nouvelles technologies et l'IA au service des SP
L
e déploiement des nouvelles technologies dans le quotidien des sapeurs-pompiers
doit se poursuivre et servir l'activité opérationnelle. Déjà engagé à travers la mise en
œuvre du matériel médico-secouriste, des tablettes numériques ou encore des outils de
gestion opérationnelle et de commandement, il est nécessaire de poursuivre les efforts
en la matière pour améliorer le service rendu au citoyen.
Dans le prolongement du déploiement des outils « terrain », le SDIS 80 doit se préparer
à la mise en œuvre future du système d'information unifié des services d'incendie et de
secours (NexSIS 18-112) mais aussi du Réseau Radio du Futur (réseau très haut débit des
services de sécurité et de secours) afin d'assurer une meilleure prise en compte de l'utilisation
des nouveaux outils de communication par la population (smartphones et réseau 5G, SMS,
e-call, réseaux sociaux), mais aussi d'améliorer l'interopérabilité entre les différents services
de sécurité et de secours, les SDIS et les autorités (vision partagée, mutualisation …). Le
transfert du 112 au CTA-CODIS assurera une meilleure gestion des alertes multi-métiers au
profit du citoyen en détresse.
En outre, on assiste à l'essor progressif de l'intelligence artificielle qui pourrait constituer
un outil d'avenir au service de nos organisations tant pour améliorer la performance des
primo-intervenants que pour soutenir et assister les décideurs et autorités (aide aux choix
stratégiques…).
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Préparer et anticiper le déploiement du système d'information unifié NexSIS 18-112
et du réseau radio du futur (RRF).
• Transférer le numéro d'urgence 112 au CTA-CODIS pour assurer une meilleure gestion
des alertes multi-métiers au profit du citoyen en détresse.
-4.2 Ancrer la culture du RETEX aux fins d'amélioration de la
réponse OPE territoriale
L
e retour d'expérience s'organise dans une logique d'amélioration continue. Qu'il
s'agisse d'une démarche de réflexivité opérationnelle, d'un partage d'expérience
ou bien d'un retour d'expérience formalisé, il facilite l'analyse d'une intervention, la
connaissance des causes, les modalités de leur survenue et de leurs effets et conséquences.
Cette démarche est nécessaire à la compréhension du risque et s'inscrit au profit de la
performance opérationnelle des sapeurs-pompiers.
La mobilisation des outils liés au RETEX doit se poursuivre et tendre vers une nouvelle
dimension en renforçant les liens avec le terrain mais aussi en améliorant l'analyse et la
déclinaison des expériences vécues par d'autres organisations et au sein d'autres territoires
afin de renforcer la résilience individuelle et collective des sapeurs-pompiers samariens.
Ainsi, face aux difficultés constatées et rencontrées par les sapeurs-pompiers, une
démarche structurée et organisée, pourrait être installée pour identifier, collecter et
centraliser les anomalies opérationnelles rencontrées.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Étendre les fonctions du service RETEX à l'analyse des expériences et pratiques
rencontrées hors département.
• Installer une commission opérationnelle visant à analyser, identifier et corriger les
anomalies ou problématiques opérationnelles aux fins d'amélioration continue.
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Orientation stratégique y : Assurer la préparation opérationnelle et protéger
les intervenants
5.1 Assurer la préparation opérationnelle
L
a prégnance des tempêtes, inondations ou feux d'espaces naturels et cultivés dans le département de la
Somme incite à poursuivre l'acculturation de l'ensemble des personnels. Cela se poursuivra par l'apprentissage
et le maintien régulier des connaissances intégrant systématiquement les règles de sécurité.
L'évolution des risques constatés ces dernières années (sociétaux, sanitaires, technologiques, etc.) nécessite la
mise en place de formations spécifiques, ciblées découlant des nouvelles doctrines opérationnelles. Les montées
en compétence des personnels seront déclinées dans un plan pluriannuel de formation.
Le SDIS dispose d'outils et de plateaux techniques d'enseignement modernes au sein de son école départementale
(EDIS) qui seront complétés par de nouveaux dispositifs possiblement installés dans des centres d'incendie et de
secours (plateaux secours-routier ou NRBCe par exemples) tout en poursuivant les interfaçages avec les partenaires
institutionnels. Les actions d'entrainement préparatoires au dispositif NRBCe préventif pour les jeux olympiques
2024 se poursuivront.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Conforter l'EDIS et ses outils et installer un plateau technique dédié à la formation au secours routier au sein du CIS-1
Amiens Poulainville.
• Poursuivre la mise en commun des plateaux techniques avec les partenaires institutionnels.
• Créer une filière de formateurs « système feu » spécialisés dans la compréhension du système feu, la ventilation opérationnelle
et l'ensemble des caractéristiques liées aux feux complexes.
• Adapter les formations aux nouveaux risques et s'interfacer avec les doctrines.
• Rédiger un plan pluriannuel de formation.
5.2 Protéger les intervenants
P
réoccupation constante du SDIS, la sécurité des personnels sur intervention intègre de multiples paramètres :
équipements de protection individuelle incluant le nettoyage/désinfection, matériels et parc roulants,
aménagements spécifiques, procédures, protection de la zone d'intervention, coordination interservices, etc.
Les actions engagées sur les équipements statiques et dynamiques seront poursuivies et complétées par de
nouvelles mesures accentuées par une veille constante sur les retours d'expérience.
Le développement des bonnes pratiques dans le cadre du soutien de l'homme sera poursuivi associé aux capacités
de reconditionnement. Il en sera de même pour la prise en compte des risques liés à la toxicité des fumées et autres
nuisances.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Poursuivre la réflexion visant à renforcer les mesures de protection et de lutte contre la toxicité des fumées et autres sources
de nuisance afin de préserver la santé et sécurité des sapeurs-pompiers.
• Poursuivre l'amélioration des conditions de sécurité des sapeurs-pompiers (réponse face au risque routier [balisage d'urgence,
déploiement des VSEC, matériel d'éclairage], aménagement de sécurité du parc engins FDFENC susceptible d'être mobilisé
dans la lutte contre les feux de forêt et d'espaces naturels, déploiement des caméras thermiques au sein des FPT…).
Orientation stratégique z : Développer l'analyse opérationnelle, la
prospective et l'innovation
6.1 Assurer une veille active des MSGU et conforter le renseignement OPE
À
l'heure des nouvelles technologies, l'intégration des médias sociaux en gestion d'urgence (MSGU) en termes
d'outils d'information et de conseils à la population face à un évènement particulier constituera un défi à
relever pour le SDIS.
Le CTA/CODIS se dotant d'outils de compréhension, de phasage et d'analyse des actions en cours sur le terrain
est également garant de la fiabilité des remontées immédiates d'informations institutionnelles. Celles-ci doivent
s'intégrer dans la résolution de la gestion de crise et sa communication associée.
Au regard des enjeux liés à la remontée d'information et à l'aune du déploiement des nouvelles technologies,
l'instauration du compte rendu d'information immédiat doit être recherché au sein de la chaine de commandement
pour garantir la fluidité des échanges auprès des décideurs opérationnels.
Aussi, afin d'améliorer les échanges avec la presse et les médias, il est nécessaire d'engager une réflexion portant
sur les modalités de communication nécessaires à la protection du service.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Proposer l'action du service communication en soutien des services de la préfecture sur l'ensemble des exercices à caractère
dimensionnant afin de consolider une approche de gestion de crise.
• Élaborer une doctrine dédiée à la remontée d'information opérationnelle afin de renforcer les échanges avec nos partenaires
institutionnels et les médias.
6.2 Innovation pour l'action
A
u même titre que l'expérience prépare les actions futures, l'innovation conditionne la politique de renouvellement
des matériels et les perspectives de mise en œuvre de nouvelles techniques opérationnelles.
Basé sur les propositions de ses personnels, le SDIS s'engage dans ce processus par la création d'une cellule
innovation qui assurera également une veille attentive au niveau national et international par la participation à des
colloques et l'intégration à des réseaux dédiés.
Cette nouvelle approche se combinera avec les journées techniques mises en place au SDIS ces dernières années
avec la présence de fournisseurs novateurs.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Participer à l'ensemble des colloques, échanges et réseaux dédiés à l'innovation au sein des SDIS.
• Développer la cellule innovation en prospective d'évolutions techniques et technologiques.
• Insérer le SDIS dans une approche collaborative avec différents partenaires extérieurs.
Enjeu 3 : Préparer et sécuriser l'action des sapeurs-pompiers
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CT
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Orientations
Enjeu 4 : Conforter la place du SDIS comme acteur majeur de la préparation et
de la gestion des crises
Orientation stratégique { : Renforcer la coopération opérationnelle pour
améliorer la compréhension mutuelle des enjeux de sécurité civile
7.1 Poursuivre les coopérations interdépartementales et interservices pour une meilleure réponse
de sécurité civile
L
a préparation de la réponse aux effets des risques et des catastrophes place le SDIS au cœur des dispositifs
et plans d'actions. Ainsi, conscient de son rôle d'acteur majeur, le SDIS va poursuivre sa recherche de parfaite
complémentarité avec les différents partenaires opérationnels par différentes actions : démarches d'assistances
mutuelles avec les SDIS voisins, mutualisation d'achats pour couvrir certains risques, exercices communs, approche
interservices innovante, synergies renforcées, etc.
Une vigilance particulière sera portée sur la maitrise de l'activité en lien avec l'ARS et le SAMU visant à la réduction
des temps de mobilisation des VSAV et le respect du cahier des charges des transporteurs sanitaires urgents.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Renforcer les liens interservices à travers la participation aux exercices instaurés par la préfecture.
• Densifier les démarches d'assistance mutuelle en limite de département et pour la couverture de certains
risques complexes.
• Assurer le développement des coopérations au service de la maitrise de l'activité.
7.2 Maintenir l'engagement dans le cadre de la solidarité nationale
D
ans la perspective des pactes capacitaires zonaux et nationaux initiés par l'Etat, le SDIS s'intègrera pleinement
aux dispositifs de sécurité civile permettant de satisfaire aux objectifs dressés dans le contrat territorial de
réponse aux risques et aux effets potentiels de la menace (COTRRIM).
La participation régulière du SDIS aux colonnes de renforts zonales ou dans les missions d'appui international de
sécurité civile conforte cet engagement fort.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Participer activement aux engagements extra-départementaux sur sollicitation du COZ dans le cadre de la
solidarité nationale au profit des territoires impactés.
• Mutualiser les ressources nécessaires à la déclinaison d'actions de formation ou préventives.
Orientation stratégique | : Consolider le conseil en matière de sécurité
civile et de gestion des risques et des crises au profit des élus, de la
population et des acteurs publics et privés partenaires.
8.1 Accompagner les générateurs de risques dans leur capacité de résistance
L
'accompagnement du SDIS auprès des porteurs de projet et des acteurs économiques du département
représente un objectif pérenne garant d'une compréhension mutuelle des risques de sécurité civile. Il vise, en
amont et en aval des phases d'instruction, à l'apport de conseils dans différents domaines :
• La prévention des risques d'incendie et de panique au sein des ERP ;
• L'évaluation des risques de sécurité civile au profit des autorités de police ;
• La prévision industrielle et agricole ;
• L'aménagement territorial des communes.
Il peut se concrétiser également par la réalisation d'exercices communs, le conventionnement pour des partages
de données ou la planification d'améliorations nécessaires. Le renforcement de l'autonomie en cas d'accident
dans l'attente de l'arrivée des secours constituera également un axe nécessaire de concertation avec les différents
générateurs de risques (industriels, exploitants agricoles, transporteurs de passagers, opérateurs touristiques, etc.).
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Renforcer la coopération opérationnelle avec les experts métiers au profit de l'anticipation des risques et des
crises (météo France, chambre d'agriculture, industrie…).
• Positionner le SDIS comme un partenaire privilégié des porteurs de projets et des acteurs économiques du
département.
• Faciliter la convergence des contraintes du milieu industriel avec les attentes du SDIS pour simplifier l'approche
opérationnelle.
8.2 Assurer le conseil technique auprès des décideurs
L
e SDIS se positionne en conseiller technique auprès des décideurs pour ce qui relève de l'évaluation des risques
de sécurité civile et de gestion des crises. Cela se concrétisera par exemple par la participation ou l'organisation
d'exercices de sécurité civile en appui des services de l'Etat, la préparation aux crises de sécurité civile, l'assistance
aux collectivités territoriales pour la DECI.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Accompagner et soutenir les élus sur la mise en œuvre des plans communaux de sauvegarde, et renforcer le
conseil en évaluation des risques de sécurité civile.
• Poursuivre l'assistance des collectivités territoriales pour l'application de la DECI.
• Projeter un officier de liaison, en soutien des élus sur l'ensemble des crises territoriales rencontrées.
8.3 Développer une culture de sécurité civile citoyenne
L
a culture de sécurité civile s'acquiert à tout âge et nécessite un apprentissage permanent pour réaliser les bons
gestes et comportements qui sauvent en cas de situation à risque et dans l'attente des secours.
Le SDIS va poursuivre cet engagement au bénéfice de tous les citoyens dans une déclinaison multiple : informations
préventives aux comportements qui sauvent, sensibilisation du public, participation au dispositif SNU, conventionnement
avec les collèges et lycées, etc.
Toutes ces actions contribueront à renforcer le maillage territorial des bonnes pratiques.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le SDIS s'attache à :
• Poursuivre les actions de formation, information, sensibilisation auprès de la population, des institutions
publiques (éducation nationale,…) par l'intermédiaire du service citoyenneté du SDIS.
• Conforter le positionnement du SDIS en soutien des dispositifs d'acculturation mis en place au niveau institutionnel.
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Orientations
Enjeu 5 : Tendre vers une organisation durable et résiliente
Orientation stratégique } : Développer une
organisation écoresponsable soucieuse de
valoriser son action économique
9.1 Agir pour la protection de l'environnement en qualité d'acteur
écoresponsable
E
n sa qualité d'acteur public et dans le respect des obligations fixées
en matière de responsabilité sociétale (RSE), le SDIS doit s'engager
pour la protection de l'environnement. Cette mission qui est réalisée sur le
plan opérationnel (CGCT 1424-2) doit s'étendre à l'ensemble des activités
fonctionnelles et de pilotage de l'établissement.
C'est ainsi que le SDIS doit devenir le service public écoresponsable de
demain (articles L 3442-1 et L 3311-22 du CGCT) et considérer l'environnement
dans l'ensemble de son processus décisionnel.
Si bon nombre d'initiatives sont d'ores et déjà déclinées dans nos unités
opérationnelles, il est nécessaire de formaliser l'ensemble de ces actions et
engagement associés à travers une véritable démarche de développement
durable afin de maitriser nos consommations énergétiques, de réduire nos
émissions de gaz à effet de serre et autres déchets et de lutter contre toute
forme de pollution pour préserver notre environnement et les générations
futures.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le
SDIS s'attache à :
• Développer une politique de développement durable formalisée à travers
des engagements et objectifs (ODD) afin de maitriser les consommations
en énergies, réduire les émissions de gaz à effet de serre, déchets et lutter
contre les pollutions.
• Sensibiliser le personnel et assurer une communication interne promouvant
le développement durable et ses objectifs en encourageant les initiatives
locales.
• Intégrer les ODD dans les choix d'investissement et projets d'infrastructure
tout en sensibilisant les financeurs aux nécessaires enjeux de protection
de l'environnement.
9.2 Valoriser l'action économique des secours
E
n sa qualité d'acteur public, le SDIS se doit de faire preuve d'une gestion
rigoureuse des deniers publics mais aussi en présenter l'efficience auprès
des décideurs et populations.
Au regard des contraintes budgétaires qui pèsent sur le financement des
SDIS, il apparait nécessaire de procéder à l'évaluation du bénéfice sociétal
dégagé par l'intervention des sapeurs-pompiers.
En effet, grâce à leur action efficace et rapide et l'engagement de
ressources adaptées, compétentes et de qualité, ils contribuent à limiter les
dégâts occasionnés par un sinistre et permettent ainsi de sauver de la valeur
(participation moindre des assurances….).
À ce titre, le bénéfice sociétal dégagé par l'action des secours doit être
mis en avant à travers la valorisation économique de l'action des secours ou
« coût du sauvé ».
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le
SDIS s'attache à :
• Développer et mettre en œuvre une méthode d'estimation monétaire
périodique du service rendu et du bénéfice sociétal dégagé par l'intervention
des sapeurs-pompiers en valorisation l'action économique des secours lors
des séances plénières du CASDIS.
• Systématiser l'apport du « coût du sauvé » au sein des RETEX du SDIS.
• Envisager l'exploitation de l'outil « coût du sauvé » pour l'ensemble
des engagements opérationnels dimensionnants ou périodiques (période
FDFENC, phénomènes climatiques, inondations…).
Orientation stratégique ~ : Tendre vers une
organisation résiliente, apprenante et performante
10.1 Une organisation tournée vers la démarche qualité
opérationnelle
D
ans un contexte de restriction budgétaire et face aux exigences accrues de
la société, les sapeurs-pompiers, à l'instar de l'ensemble des organismes
publics se doivent d'agir avec efficience et tendre vers l'excellence.
Même si notre efficacité opérationnelle est unanimement reconnue grâce
au maillage territorial et à la projection de forces de tout temps et en toutes
circonstances, nous devons offrir la meilleure qualité de service possible et
au meilleur coût malgré les tensions et difficultés existantes.
En effet, l'augmentation en fréquence et intensité des phénomènes
climatiques extrêmes, des risques et des crises multiples (COVID-19, tensions
sociales, …) nécessitent de déployer des leviers visant à améliorer notre
expertise et nos compétences pour faire face avec davantage d'excellence.
Des travaux ont déjà été engagés pour de nombreux processus (NéOSSUAP
pour nos interventions de secours et soins d'urgence aux personnes, OXIO
pour l'activité opérationnelle,…).
À ce titre, le management de la qualité est une démarche précieuse et
utile. Le pilotage de la performance globale constitue désormais une référence
managériale au sein des SDIS.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le
SDIS s'attache à :
• Poursuivre les travaux engagés en matière d'amélioration continue au
sein du SDIS à travers le contrôle de gestion et l'évaluation des processus
de l'organisation.
• Renforcer la culture qualité et les compétences managériales des chefs
de centre via la mise à disposition de formations et outils adaptés au
pilotage de leur CIS.
• Pérenniser la mise en place de l'équipe RCCI aux fins d'amélioration du
RETEX et de nos pratiques opérationnelles.
10.2 Réduire nos vulnérabilités et renforcer notre résilience
L
e SDIS 80 doit devenir un service public plus résilient qui se prépare
aux transitions présentes et à venir. C'est pourquoi, il doit identifier ses
fragilités et multiples vulnérabilités pour réduire les risques et conséquences
qui pourraient en découler.
Qu'ils s'agissent des vulnérabilités technique et logistique (nombreuses
indisponibilités d'engins, rupture d'alimentation électrique, d'approvisionnement
en carburant, en eau, ou encore d'une inondation d'un CIS), des vulnérabilités
technologiques provoquées par les cybermenaces ou défaillances des SIC
mais aussi par l'atteinte au fonctionnement d'un point d'intérêt vital tel que
le CTA-CODIS, ou encore les vulnérabilités sociétales qui seraient de nature
à impacter les ressources humaines du SDIS (épidémie de type COVID-19, …),
le SDIS doit se tenir prêt et réagir en conséquence.
L'élaboration du plan de continuité des activités est indispensable à la
nécessaire continuité du service public. Il vise à identifier l'ensemble de
ces vulnérabilités tout en définissant une réelle stratégie de résilience par
l'identification de scénarii visant à trouver les solutions les plus adaptées
pour y faire face. En outre, il convient également d'anticiper toute forme de
menaces exogènes et de se protéger en conséquence.
Ainsi et conformément aux propositions d'amélioration formulées, le
SDIS s'attache à :
• Conforter la place et le positionnement de l'officier sûreté – sécurité et
décliner progressivement les actions visant à renforcer la protection de
l'établissement (cartes d'identité numérique, sécurisation des CIS, actions
de sensibilisation…).
• Mettre à jour le plan de continuité des activités du SDIS et identifier
les mesures de prévention et de protection nécessaires à la résilience de
l'établissement (réduction des vulnérabilités, sécurisation des SIC, cyber-
menaces,…).
• Identifier l'ensemble des activités et fonctions vitales à préserver.
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 149
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Déclinaison, mise en œuvre du SDACR
et glossaire
Déclinaison et mise en œuvre du SDACR
Glossaire
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 150
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
L
e SDACR constitue la clé de voute du système de pilotage du SDIS. Il doit devenir le document pivot qui organise l'ensemble des orientations stratégiques de l'établissement public.
Conformément aux prescriptions du guide méthodologique d'élaboration du SDACR réalisé par la DGSCGC, ce document oriente la section de fonctionnement qui permet d'exprimer
les besoins en matière de personnels ou de formation notamment au regard de l'évolution des risques connus et de l'émergence des risques nouveaux, mais aussi la section d'investissement qui
s'organise à travers les plans pluriannuels d'équipements et d'infrastructures.
Sa déclinaison doit être réalisée en considérant les points suivants :
Evaluation annuelle du SDACR :
La déclinaison et mise en œuvre du SDACR sera réalisée chaque année et fera l'objet d'un rapport spécifique (avancement). À ce titre, il est proposé l'installation du conseil de sécurité civile
en sa qualité d'instance d'évaluation pour en étudier l'avancement.
Plan d'action :
Le plan d'action du SDACR sera formalisé à travers les objectifs, tâches et actions fixés mais aussi via l'identification des indicateurs qualitatifs et quantitatifs nécessaires à son évaluation.
Il fera l'objet d'une mise en parallèle avec l'ensemble des documents structurants liés à la mise en œuvre du SDACR.
Indicateurs opérationnels et de gestion :
L'utilisation des outils statistiques alimentera l'analyse des données opérationnelles (délais d'engagement, refus départ, disponibilités). Les indicateurs de gestion et de pilotage devront être
partagés entre les différentes strates de l'organisation (état-major, groupements fonctionnels et territoriaux, CIS) afin d'en mesurer l'efficience, la cohérence, la durabilité mais aussi la performance.
Les orientations stratégiques définies pour les cinq prochaines années pourront être réajustées et adaptées au regard des enjeux et défis
futurs mais aussi des aléas et de l'incertitude qui pèsent sur nos organisations.
L'agilité du SDIS 80 et l'adaptabilité de l'ensemble de ses acteurs restent néanmoins des conditions propices à sa bonne exécution.
Déclinaison et mise en œuvre du SDACR
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 151
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Glossaire
CCR (M/L) Camion-Citerne Rural (Moyen/Léger)
CCF Camion-Citerne Feux de Forêts
CCFS Camion-Citerne Feux de Forêts Super
CEAR CEllule d'Assistance Respiratoire
CESI Cellule Embarcation Sauvetage Inondation
CIAM Convention Interdépartementale d'Assistance Mutuelle
CIS Centre d'Incendie et de Secours
CNPE Centre Nucléaire de Production d'Electricité
COBRA "Lance à haute pression permettant l'extinction par perforation"
COD Centre Opérationnel Départemental
CODIS Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours
COTRRIM COntrat Territorial de Réponse aux Risques et aux effets des
Menaces
COZ Centre Opérationnel Zonal
CPIni Centres de Première Intervention non intégrés
CRA 15 Centre de Régulation des Appels du Service d'aide médicale
urgente
CROSS Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage
maritimes
CSNE Canal Seine Nord Europe
CTA Centre de Traitement de l'Alerte
C
DDRM Dossier Départemental des Risques Majeurs
DECI Défense Extérieure contre l'Incendie
DOS Directeur des Opérations de Secours
D
EDIS École Départementale d'Incendie et de Secours
EMIZ État-Major Interministériel de Zone
ENSOSP École Nationale Supérieure des Officiers de
Sapeurs-Pompiers
EOS Équipe Opérationnelle Spécialisée
EPI Équipement de Protection Individuelle
ERP Établissement Recevant du Public
E
FDFENC Feux de Forêts et d'Espaces Naturels Combustibles
FMOGP Fourgon MOusse Grande Puissance
FPT Fourgon Pompe Tonne
FPTHR Fourgon Pompe Tonne Hors Route
FPTL Fourgon Pompe Tonne Léger
FPTSR Fourgon Pompe Tonne Secours-Routier
F
ICPE Installation Classée pour la Protection de l'Environnement
IGH Immeuble de Grande Hauteur I
GAC Garde AuCentre
GELD Groupe d'Exploration Longue Durée
GFO Groupe Fonctionnel
GIFF Groupe d'Intervention Feux de Forêt
GOC Gestion Opérationnelle et Commandement
G
BEA Bras Elévateur Aérien
BLR Bateau Léger de Reconnaissance
BLS Bateau Léger de Sauvetage
BRGM Bureau de Recherche Géologiques et Minières
B
AASC Association Agréée de Sécurité Civile
ANTARES Adaptation Nationale des Transmissions Aux
Risques Et aux Secours
ARI Appareil Respiratoire Isolant
ARS Agence Régionale de Santé
ARTEMIS "Solution d'alerte et d'aide à la décision en
service au centre de traitement de l'alerte"
AVP Accident sur la Voie Publique
A
Service Departemental d'Incendie et de Secours - 80-2024-06-05-00005 - Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des
Risques 2024-2028 152
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
SGO Système de Gestion Opérationnel
SIC Système d'Information et de Communication
SIG Système d'Information Géographique
SIMUSANTE Centre de pédagogie active et et SIMUlation en
SANTE (situé au CHU Amiens Picardie)
SPP Sapeur-Pompier Professionnel
SPV Sapeur-Pompier Volontaire
SSSM Service de Santé et de Secours Médical
SSUAP Secours et Soins d'Urgence Aux Personnes
S
MEA Moyen Elévateur Aérien
Menace "Exploitation intentionnelle à des fins
malveillantes d'une ou plusieurs vulnérabilités se
concrétisant par des conséquences sur la vie des
populations, les infrastructures, les installations,
l'environnement et les systèmes indispensables
au fonctionnement de la collectivité et des
institutions"
MPE Moto Pompe d'Epuisement
MPR Moto Pompe Remorquable
MPRGD Moto Pompe Grand Débit
MSP Maison de Santé Pluriprofessionnelle
M
VAT Véhicule Atelier
VECSO Véhicule d'Extinction en milieu Clos ou Semi-
Ouvert
VID Véhicule d'Interventions Diverses
VL Véhicule de Liaison
VLHR Véhicule de Liaison Hors Route
VLTT Véhicule de liaison Tout Terrain
VLI Véhicule de Liaison Infirmier
VRID Véhicule de Reconnaissance et d'Interventions
Diverses
VRT Véhicule Risques Technologiques
VSAV Véhicule de Secours et d'Assistance aux
Victimes
VSEC Véhicule de SECurité
VTU Véhicule Tous Usages
V
PCA Plan de Continuité d'Activité
POI Plan d'Opération Interne
POJ Potentiel Opérationnel Journalier
PPI Plan Particulier d'Intervention
PRV Point de Rassemblement des Victimes
FPTSR Fourgon Pompe Tonne Secours-Routier
P
RFF Réseau Radio du Futur
R
UMD Unité Mobile de Décontamination
USAR Urban Search And Rescue (Recherche et
sauvetage en milieu urbain)
U
JSP Jeune Sapeur-Pompier
J
NEOSUAP Projet visant notamment à la dématérialisation
des fiches d'interventions pour l'activité de
secours et soins d'urgence aux personnes
NEXSIS Système d'information et de commandement
unifié des services d'incendie et de secours et
de la sécurité civile
NRBC-E Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique
et Explosif
N
ODD Objectifs de Développement Durables
ORSEC Organisation de la Réponse de Sécurité Civile
OXIO Logiciel dédié à l'aide au pilotage de l'activité
opérationnelle
O
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Risques 2024-2028 153
SERVICE DÉPARTEMENTAL D'INCENDIE ET DE SECOURS DE LA SOMME
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SDACR - SDIS 80 - 2024/2028
Le groupe de travail
Préfet
Rollon MOUCHEL-BLAISOT
PCD - PCASDIS
Stéphane HAUSSOULIER
Directeur de projet
Colonel Stéphane CONTAL
Équipe projet
Médecin Colonel François-Xavier CHAPON
Lieutenant-Colonel Vincent JOURDAIN
Lieutenant-Colonel Lionel TABARY
Commandant Nicolas DROUIN
Capitaine Kevin MUGUET
Chef de projet
Lieutenant-Colonel Emmanuel GUIZIOU
Soutien
Graphisme : Adjudant Amandine DUPUIS
Cartographie - SIG : Aurélie BOUTRIT
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Risques 2024-2028 154
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Risques 2024-2028 155